dimanche 31 juillet 2011

Gourmandises en vrac

Ce pot pourri délicieux sous l'égide de l'Impératrice du Jardin des Tarots de Niki de Saint Phalle.

Les week-ends chez l'amie Danielle ( littérature et bonne chère)


Minuit à Paris, marcher sur les quais avec ma fillote

L'Orbieu à Lagrasse et son Banquet du livre (je n'irais pas cette année)

Les couchers de soleil sur le pas de ma porte.


Les potées de cactées noires


L'étal de poissons au marché de Royan. J'y suis née et j'y reviens pour le bonheur de l'iode respirée dans le vent du large.


Là même, au bord de l'océan d'où ils ont été tirés pour emplir nos assiettes.


Délice aussi, les nenfants qui aiment la vie et le rire.

Et fêter leurs anniversaires (les bougies se sont multipliées avec le temps).

Je vous avais prévenu : blog en vrac.

Photos ZL

dimanche 24 juillet 2011

In memoriam



Amy Whinehouse a été retrouvée sans vie, vraisemblablement à cause d'un abus de substances toxiques. C'est toujours sidérant d'apprendre la mort violente, plus ou moins volontaire de gens beaux et talentueux.
A Avignon, j'ai assisté à un spectacle basé sur un épisode imaginaire de la vie de Janis Joplin et Jim Morrison. J'y allais pour faire plaisir à une amie n'ayant pas de goût pour la nostalgie et craignant que les deux interprètes ne tiennent pas la comparaison. Il faut reconnaître l'exploit du concert live de Johann Nicol (Jim Morrison), Elsa Perusin (Janis Joplin), accompagnés de Eric Volpatti (batterie), Jean-Luc Nemours(guitare), Gilles Ramade (claviers), Hervé Richaud (basse). La prestation hyper speed d' Elsa / Janis qui doit se frayer sa place dans un univers masculin pour ne pas dire macho de la scène rock des années 70 est plutôt fidèle à ce qu'on connait de Janis (peut-être un brin trop hystérique). Quant à Johann / Jim il est sombre et déjanté à souhait et nous restitue la désespérance qui animait / détruisait l'idole. Deux jeunes gens assis devant moi n'ont pas cessé de s'agiter manifestement néofans des seventies. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à l'éventuelle contagion que pouvait susciter le fait d'entrer dans la peau de ces deux mythes. Ils sont morts à 27 ans eux aussi. Les héros ne peuvent pas vieillir.

Mais cette mort violente me rend triste parce qu'elle me rappelle celle d'une amie.
Carole, je l'avais connue en Grèce puis revue à Paris. Elle essayait de trouver un job et je l'aidais à formuler un panégyrique pour se vendre. Elle avait tâté du mannequinat mais n'avait pas la taille pour espérer autre chose que les seconds rôles pour vente par correspondance. Par ailleurs, son bagage scolaire était minuscule. Elle a été représentante en lombrics pour compost et autres positions exotiques. Puis elle a disparu. Un jour, elle m'a appelée. Elle était dans une clinique, hospitalisée pour cause de VIH. Puis elle a disparu de nouveau. En fait elle ne se manifestait que lorsqu'elle avait décidé de rompre avec la saloperie qui lui pourrissait la vie, sachant mon peu de sympathie pour la chose. Elle venait puiser auprès de moi des encouragements à persévérer dans l'abstinence.
Un jour elle m' a annoncé qu'elle attendait un enfant, avec toute l'angoisse d'avoir transmis le virus. Plus tard encore, elle m'a claironné, triomphante, que son fils était sauf : rétroversion. Je venais moi-même de donner naissance à mon fils. J'étais particulièrement sensible à sa résurrection. Elle est partie pour une mise au vert, histoire de se retaper un peu. Elle était maigre, tenait à peine debout en dépit de la relative exubérance que lui prodiguait son état de jeune mère. Un jour, son compagnon m'a téléphoné: elle avait été trouvée inanimée dans les toilettes d'un café, overdose alors qu'elle revenait chez elle pour reprendre sa vie "ordinaire". Y a-t-il place pour une vie "ordinaire" quand on a depuis si longtemps cherché à s'en évader avec la poudre. Quand son malheureux partenaire m'a abandonnée au bout du fil, refoulant ses sanglots, parce que vraiment, elle allait mieux, pourquoi, mais pourquoi ??? c'est la rage qui est montée en moi. Je l'ai insultée ma Carole, j'ai hurlé des injures avant de chialer sur sa pauvre vie envolée.
C'est à elle que je pense ce soir.

jeudi 21 juillet 2011

Carnet de vacances



Avignon, place des Corps saints. Les places d'Avignon abondent en arbres multi-centenaires qui prodiguent une ombre généreuse quand le soleil abuse de son pouvoir et dont les branches s'animent dans les lumières de la nuit.

Cette année, je n'ai pas été immergée comme je l'étais auparavant dans le Festival. J'étais accueillie chez un ami d'amis, à Chateauneuf du Pape ( j'ai pu déguster quelque bonne bouteille de cet éminent terroir). Dépendante du voiturage et à distance du grouillement ordinaire de la Cité des Papes. Pas en mesure de m'approcher du "In", parce que je n'avais pas prévu d'aller cette année me frotter à la foule festivalière, mais ayant répondu à la proposition de mes amis de me joindre à eux à l'impromptu. Off donc. Dont surnagent "Motobécane" texte sensible en langue des corons, d'un pauvre hère accusé de séquestration voire d'abus de fillette, quand il prétend (et il est convaincant) n'avoir rien fait d'autre que recueillir une ch'tiote bastonnée par sa mère et fuyant l'école qui ne l'aime guère.

Les politiques sont venus faire leur show et en passant j'ai écouté quelques minutes le discours de Hollande entouré de quelques figures que je vous laisse le soin de découvrir si vous le souhaitez. Augmentation, consultation, responsabilisation etc etc.

Tout ne se passe pas à Avignon. Villeneuve, accueille les théâtres en itinérance. Les saltimbanques ont dressé leurs campements et en glissant d'un chapiteau à l'autre on peut capter des échos des différentes troupes qui s'y agitent.

Eux je les connais. Ils présentaient On / Off ou les tribulations du salarié dans le monde sans pitié de l'entreprise. Réaliste, hélas et si violemment, que l'hilarité nous prend au pire de la détresse de ces employés étrillés par le "système".

Les Bougres nous racontent une autre arnaque d'un autre temps mais qui, au final décrit l'habitude de manipulation dont les hommes au pouvoir ne se déprennent jamais et qui résulte en massacres et dépossessions. Très beau travail. D'une grande drôlerie rabelaisienne mâtinée de la compassion qu'inspirent les destins broyés des innocents pris dans la tourmente de l'Histoire.


Je ne suis pas gourmande (de sucreries, pour le reste...), mais la vitrine était particulièrement achalandée.

Un petit saut à Vaison la Romaine, la plaque indique le niveau de la crue qui déferla sur la ville en 1992 provoquant la mort de 21 personnes et la disparition de 40 autres.

Le Mont Ventoux (1910m) et dans la vallée, les champs de lavande qu'on peut admirer depuis Sault et qui font la réputation du pays.

Passage chez mes amis potiers. Ils m'emmènent diner à Sauve. De la terrasse du restaurant, le Micocoulier (excellente adresse), on peut se pencher vers le Vidourle.


Avant de m'y installer je me promène dans le village, où sont installés nombre d'artistes de tout poil dont le gigot de potence, que je m'étais promis d'inviter à boire une bière et puis... Une autre fois.
Une autre fois, je pérégrine souvent dans cette région.

Photos ZL juillet 2011.


jeudi 14 juillet 2011

Interlude

prelude-fornication.gif

Je vous abandonne en de bonnes mains (si j'ose dire).

Je vais faire un petit tour.

Ne soyez pas sage, faites de la musique!


Merci à l'ami Phildo pour la transmission. C'est un grand mélomane

samedi 9 juillet 2011

La glan(d)erie


Il fait chaud, il fait beau. Avant d'aller nager, je vous livre quelques pépites à croquer avec un verre de Blanc bien frais.

Baissez le son, rentrez le ventre, ça déménage.

Une question qui vous taraude, si si, j'en suis sûre, pourquoi les femmes gagnent moins que les hommes ? Un grand penseur a trouvé la réponse.

Je suppose que vous faites partie de ceux qui applaudissent des deux mains au "dégraissage" du service public, qui nous permet de rester la tête haute face aux agences de notation et de conserver nos 3 A, nous épargnant moultes humiliations comme d'aller mendier, la corde au cou, tels les Bourgeois de Calais auprès du FMI pour boucler nos fins de mois. Eh bien vous avez tort. La vox populi soutient ses fonctionnaires qu'elle décrète "honnêtes, compétents et disponibles". Vieux peuple rétrograde attaché à ses privilèges gnin gnin gnin. Encore un effort Mâme Parisot, apparemment vos litanies n'ont pas encore déclenché une adhésion franche à votre religion du tout privé.

De même suis-je persuadé que vous appartenez à la catégorie des citoyens au-dessus de tout soupçon qui ne voient aucun problème à se soumettre au contrôle d'une identité sans tâche. Cependant, si par le plus grand des hasards, on vous confondait avec ces énergumènes qui font rien qu' à embêter les forces de l'ordre, sachez qu'il existe un Guide du Manifestant arrêté qui a pour ambition entr'autres de "mettre chacun en garde contre les conséquences désastreuses d’une forme contemporaine de pénalisation de la contestation" édité par le Syndicat de la Magistrature, excusez du peu.

Vous appréciez pleinement les compétences et le talent de notre ministre de l'Intérieur et vous êtes comme lui indigné de la mauvaise note attribuée par la Cour des Comptes à sa politique de sécurité. Selon les magistrats qui ont compilé les chiffres, " on ne peut pas affirmer que la délinquance a fortement reculé dans notre pays, ni que l'efficacité des forces de police et de gendarmerie a fait des progrès spectaculaires ". Vous aviez le sentiment au contraire d'évoluer dans un pays pacifié où règne une riante fraternité ? Volez au secours du Ministre qui est très énervé de même que son prédécesseur, l'arroseur arrosé.

Pour conclure cet exercice de glanage (à ne pas confondre avec la récupération de nourriture avariée dans une poubelle), rions un peu grâce à un détour par la sagesse africaine.

L'illustration est empruntée à JEA capturée au sein de ses magnifiques portraits d'arbres. Et si vous ne cliquez que sur un seul lien, que ce soit ce dernier.

mardi 5 juillet 2011

Pan sur le bec des pubards qui nous prennent pour des ablettes !




J'ai reçu aujourd'hui un mail d'une amie qui transférait à sa liste le texte qui suit. Je m'empresse donc de vous en faire bénéficier. J'ai ajouté quelques liens pour vous inviter à visiter le monde merveilleux des baleines hélas menacé par le prédateur majeur.

A partir d'une publicité dans la vitrine d'un Centre de Fitness, voici la répartie d'une femme dignement intelligente

Lisez jusqu'au bout, ça vaut la peine...
Voici une réponse lucide à une question acide...qui devrait être envoyée à toutes les femmes de votre carnet d'adresses, et à tous hommes sensés, aussi ! (c'est moi qui souligne ZL)
Il y a quelques jours, une affiche d'un Centre de Fitness, avec la photo d'une une jeune fille spectaculaire, disait :
« CET ÉTÉ ... VEUX-TU ÊTRE SIRÈNE OU BALEINE ? »
Une femme d'âge moyen, dont les caractéristiques physiques ne sont pas connues, a répondu à la question publicitaire en ces termes

Chers Messieurs,

Les baleines sont toujours entourées d'amis (dauphins, lions marins, humains curieux). Elles ont une vie sexuelle très active, elles ont des baleineaux très câlins qu'elles allaitent tendrement.

Elles s'amusent comme des folles avec les dauphins et s'empiffrent de crevettes grises. Elles jouent et nagent en sillonnant les mers, en découvrant des lieux aussi admirables que la Patagonie, la mer de Barents ou les récifs de Corail de Polynésie. Les baleines chantent très bien et leur voix ont même été enregistrées, sur CD. Elles sont impressionnantes et n'ont d'autres prédateurs que l'homme.

Elles sont aimées, défendues et admirées par presque tout le monde

Les sirènes, elles, n'existent pas ! Et, si elles existaient, elles feraient la file dans les consultations des psychanalystes argentins, parce qu'elles auraient un grave problème de personnalité : « femme ou poisson ? ». Elles n'ont pas de vie sexuelle, et, selon la légende, elles tuent les hommes qui s'approchent d'elles. Ils feraient comment d'ailleurs ? Donc, elles n'ont pas d'enfants non plus... Elles sont jolies, c'est vrai, mais isolées et tristes....

En outre, qui voudrait s'approcher d'une fille qui sent le poisson ?

Moi c'est clair, je veux être une baleine !
PS : À cette époque où les médias nous mettent dans la tête l'idée que seulement celles qui sont minces, sont belles, je préfère profiter d'une glace avec mes enfants, d'un bon dîner avec un homme qui me fait vibrer, d'un café et de gâteaux avec mes amis. Avec le temps, nous gagnons du poids parce qu'en accumulant tant d'informations dans la tête, quand il n'y a plus d'autre emplacement, il se redistribue dans le reste du corps, donc nous ne sommes pas grosses, nous sommes énormément cultivées.

A partir d'aujourd'hui, quand je verrai mes fesses dans un miroir je penserai : mon Dieu, que je suis intelligente !

Spéciale dédicace donc à toutes celles que préoccupe l'envergure de leur postérieur. Et que les publicitaires crétins finissent en enfer, le fondement harcelé par les fourches de Lucifer .

mardi 28 juin 2011

Questionnaire idiot. Rediffusion.

On l'a compris, je ne suis pas très présente on the web; j'ai fort à faire ailleurs, ça devrait aller mieux dans quelques jours.
En attendant et pour vous faire patienter (oui, enfin figure de style, parce qu'en réalité vous ne vous énervez pas tellement, au fond), je rediffuse les réponses à un questionnaire idiot de Thierry Ardisson que j'avais posté il y a déjà ... (ouh là, oui !) sans en changer une ligne.

Vous préférez Hitler ou Staline ?
Hitline ou Staler, pour moi c'est bonnet noir et noir bonnet

Vous préférez votre père ou votre mère ?
C'est une question qu'ils ne m'ont jamais posée, à juste raison.

Le mot le plus con en amour, est ce que c'est merci, encore ou oui-oui ?
"c'était bien ?"


Comment vous aimeriez mourir (overdose, assassinat, crash d'avion, dans votre vomi...) ?
Vous n'auriez rien de plus paisible, genre dans mon sommeil ou en jouant au poker et en touchant un carré d'as


Quel est l'animal qui embrasse le mieux ?
La vache, sans hésitation

Vous préférez mourir tout de suite et aller au paradis ou bien dans trente ans et aller en enfer ?
Dans trente ans puisque l'enfer c'est les autres et que je me suis habituée

Vous vous lavez les cheveux tous les combien ?
Quand j'en ai envie, ce n'est pas calendriable.

Est-ce que vous accorderiez plus de circonstances atténuantes à un vieux qui se tape des jeunes ou un jeune qui tape des vieilles ?
Les
vieux et les vieilles, je ne sais pas ce que c'est, mais taper c'est très vilain.

Si vous aviez un perroquet, qu'est-ce que vous lui apprendriez comme phrase : " T'as fermé le gaz ? ", " T'as pensé à la capote ? ", ou bien " Coco, arrête-là Coco ! " ?
C'est çui qui dit qui y est

Est-ce que vous accepteriez de mourir, tout de suite, subitement, là, maintenant, si ça devait éradiquer pour toujours la pauvreté dans le monde ?
Oui mais je ne crois pas à l'éradication de la pauvreté alors non, pas envie de me faire gruger.

Est-ce que vous auriez plus honte que votre meilleur ami trouve sur votre table de chevet un livre de Claire Chazal ou une poupée gonflable ?
Une poupée gonflable ? Je peux remplacer par un godemichet ? Autrement plus appréciable que la blonde de service!

Est-ce que vous préférez un président d'extrême droite élu au suffrage universel ou pas d'élection du tout ?
Pas d'élection, organisons la base sans le sommet.

Vous préférez être mordu, pincé ou piqué ?
Mordue tendrement dans le cou.

Quel mot détestez vous prononcer ?
Gouvernance.

Vous préférez avoir un nez supplémentaire, un œil supplémentaire, un doigt supplémentaire, un sexe supplémentaire ?
Un doigt supplémentaire pour me le fourrer dans mon nez supplémentaire tout en matant avec mon œil supplémentaire les ébats des mouches .

Est ce que vous préférez une femme qui n'aime pas tellement faire l'amour mais qui est fidèle ou une femme qui aime faire l'amour mais qui est infidèle ?
En tant que femme la fidélité amoureuse des femmes me laisse de glace

Si vous étiez en vente dans un sex-shop, qu'est-ce que vous seriez ?
Le fonds de commerce. Et hop ! une nouvelle librairie dans le quartier.

Imaginez : nous sommes dans un chalet l'hiver, sous la neige, on est mort de froid, on meurt de faim et pour survivre vous êtes obligé de me manger ; par quelle partie du corps vous commencez ?
J'évite les abats et notamment la cervelle qui semble un peu plombée

Vous croisez un extra-terrestre le matin en allant acheter vos cigarettes, il vous demande qui vous êtes, vous lui répondez quoi ?
Une somnambule, j'ai arrêté de fumer sauf en rêve.

Est-ce que vous seriez plus gêné d'être surpris par votre (femme) mari au lit avec (deux filles) mecs ou avec un mec (une fille)?
Une fille, pas de problème, c'est une copine qui avait froid aux pieds et que je réchauffe en tout bien tout honneur. De plus je pourrais l'inviter à nous rejoindre et ainsi l'incident serait clos. (De l'avantage d'être une fille)

Imaginez, vous avez commis un crime, à qui demanderiez vous de vous aider à cacher le corps ?
Joker, la situation est trop improbable

Avec qui préféreriez vous passer la nuit, Anne Sinclair, Laure Sinclair ou Bob Sinclair ?
Qui c'est ?

Quel est le sport le plus con ?
Tous pour la compete, aucun pour la jouissance. (La boxe peut-être quand même, très très con)

Si vous deviez partir sur une île déserte, vous préféreriez partir avec une fille très laide ou un mec très beau ?
Un mec très beau ah ah, je ne traduis pas cette fois.

Si vous deviez mourir dans un accident d'avion, vous préféreriez que ce soit Air France, Varig ou Egypte Air ? Air France first class en dégustant a glass of champain

Est-ce que vous pouvez me dire qui est Bataille, qui est Fontaine ?
Je ne réponds pas à une question aussi nulle même dans un questionnaire aussi nul

Question Clotilde Coureau : est-ce que vous embrasseriez cent fois les chaussettes sales de votre mec ou de votre femme par amour ?
J'aime beaucoup renifler les tee-shirts, embrasser les chaussettes c'est d'une connerie abyssale.

Ouf, je ne suis pas fâchée d'avoir achevé l'exercice. Si ça vous amuse faites comme moi, copiez collez. On n'est pas obligé d'être toujours à la pointe de l'actualité philosophique. Je vais rajouter une question pour le plaisir du pastiche

Qu'est-ce que vous détestez le plus à la télé ?

La plupart des présentateurs qui s'astiquent le nombril au lieu de faire leur boulot d'information sur le sujet qu'ils prétendent aborder et particulièrement les cathos qui jouent les émancipés en plaçant toutes les trois minutes une question du genre" fellation ou sodomie
?".

Photo, Prise de tête, ZL

mardi 21 juin 2011

Fête de la musique

Eux, c'est tous les jours, pour quelques pièces que les passants déposent, surpris par ce couple qui joue sans pause, un air lancinant comme la misère. Ne dirait-on pas les époux Ceausescu, réduits à l'exil et remachant sur leur crincrin leur faste envolé ?


Photo ZL, Paris, Beaubourg, lundi 20 juin 2011.

vendredi 10 juin 2011

La sorcière et Zoë se disputent

La Sorcière : Tu penses utile et subtil de nous farcir les méninges avec tes histoires de révolution ?
ZL : Je crois indispensable de m'y intéresser et insensé de l'ignorer.
La Sorcière : Que penses-tu donc qu'il risque de se signaler, au bout du bout de ces effervescences ?
ZL : Je ne sais pas, mais je trouve les propos bien jouissifs. Tiens par exemple ce George Contogeorgis citoyen athénien dont je sélectionne au hasard un extrait du discours au sujet des allégations des Indignés de la place Syntagma : l 'Assemblée populaire de la place Syntagma, en Grèce, vient d'adopter un manifeste destiné à rendre le pouvoir politique à une «société des citoyens» reconstituée. Je connais bien la place pour avoir habité à Athènes et je pense à tous mes amis de là-bas. Sélection donc : Que la justice soit saisie de toutes les affaires d'immunité et de scandales apparues depuis 1974. Par nature, les affaires relevant de la responsabilité des hommes politiques ne sont pas prescriptibles. Hé, hé, du boulot pour les tribunaux populaires, Lagarde, Tapie, and so and so, gare à vos miches !
La sorcière : Tu rêves ma pauvre fille, crois-moi ! Depuis la nuit des temps les puissants tiennent le haut du pavé,
ZL : Ouaip! Mais leurs paillettes n'ont jamais été aussi ternes et ridicules. Tout le monde commence à trouver le 4X4 gerbant et l'affichage du clinquisme signe de pauvreté mentale.
La Sorcière : En es-tu sûre ?
ZL. Non. Mais je déniche des signes encourageants comme ça ou ça.
La Sorcière : Voui, elle est mignonne la Parisienne, mais on n'a jamais vu que les rigolos aient changé le cours du monde.
ZL : Ma Sorcière bien aimée, sans les rigolos nous eussions glissé dans la neurasthénie profonde et attenté à nos jours par milliers.
La Sorcière : Quant à tes cahiers d'espérance! ouh là là ! Je vois bien le propos, passer des cahiers de doléances aux cahiers d'espérance, c'est faire un joli jeu de mots. Décidément ces vieux sorciers (Hessel, Alphandéry, Morin, NDR) ont la peau dure.
ZL : Je les aime bien, sont plutôt Merlin l'Enchanteur que Mime. Merlin et Mime sont des illustrations pertinentes après tout : des règles édictées qui ne sont pas respectées (Mime), le sens du bien commun (Merlin) versus l'absurde violence de l'égoïsme (pour ma part, je regrette que la méchante soit une, juste comme d'hab, NDLR).
La Sorcière : Ah, ça ! Les sorciers sont des bienfaiteurs, les sorcières des malveillantes, depuis si longtemps dans l'imaginaire tordu des sociétés du Dieu à barbe.
ZL: Justement, il est temps de retrousser nos manches pour arrêter les massacres.
La Sorcière : Eh bien ma petite, bon courage! Y'a du pain sur la planche!
ZL: Tu pourrais donner un coup de main, non ?
La Sorcière : Mais je n'arrête pas de donner des coups de main !

mercredi 1 juin 2011

J'aime Paris au mois de mai

Vendredi 27 mai
Je suis accueillie chez des amis qui ont créé un petit théâtre à Montreuil, la Girandole. Le soir même, les élèves du conservatoire donnent un concert de jazz dans le théâtre de verdure installé par l'infatigable Luciano. Nous ne nous sommes pas revus depuis mon départ de Montreuil il y a plus de 15 ans mais nous renouons la conversation dans le plaisir de l'évidence.

Samedi 28 mai



Minuit à Paris nous a inspiré (ma fillote et moi) une promenade sur les quais. Le film est une charmante collection de cartes postales, qu'on feuillette avec plaisir avant de les ranger avec les coquillages et les fleurs séchées dans la boite en carton où patientent nos madeleines.

Auparavant nous nous étions retrouvées à la Bastille. Les marches de l'Opéra et l'esplanade étaient agitées de la colère des Ivoiriens pro Bagbo donc anti Ouattara qui reprochaient vivement à notre Président les intrusions multiples et variées pour faire taire le seul président (selon eux) qui vaille.



Dimanche 29.
La Bastille, à nouveau, cette fois en soutien aux Espagnols salement bastonnés sur la place Catalunya de Barcelone.
L'esplanade de l'Opéra Bastille est bondée, les slogans anticapitalistes sont accrochés un peu partout dont le fameux nous ne sommes pas des marchandises, ou encore, la république se prostitue sur le trottoir des dictateurs.

Assez vite, les cars de CRS se positionnent tout autour et une haie serrée de robocops filtre les entrées et sorties.

Les discours sont en même temps naïfs et très matures. Les commissions planchent sur les doléances et les solutions dont celle d'exiger au moyen d'une pétition la création d'une constituante européenne.
Le déni de démocratie est patent, les marchés nous gouvernent et nous n'avons pas voté pour les marchés. Le mot d'ordre est clair: toute prise de parole est bienvenue mais pas d'appartenance déclarée à un parti ou un syndicat.
A la fin de l'assemblée générale qui vote la poursuite de l'occupation (vous prenez l'argent, nous prenons la rue), le vote pour ou contre le campement de nuit sur la place donne lieu à une drôle d'arithmétique. Quand les animateurs demandent qui vote pour le campement nocturne, les mains se lèvent en nombre. Quand ils demandent qui se porte volontaire pour rester, le nombre fléchit singulièrement. Au final, la place a été évacuée vers 21H30. J'étais partie après le vote.
Ce mouvement pacifiste et obstiné finira par ouvrir les voies d'un vrai changement. Ces jeunes gens sont lucides, c'est essentiel.

Lundi 30 mai


Nous avons pédalé le long du canal, La Cité de la Villette était déserte (fermeture hebdomadaire). Allongée sur la pelouse, en feuilletant le Pariscope, j'ai trouvé de quoi alimenter ma fringale parisianiste à partager avec ma chérie.

Ateliers d'Artistes de Belleville. Portes ouvertes (160 lieux)


Du haut des remparts du Parc de Belleville, on a une vue plongeante sur le cœur de la capitale qu'on admire en respirant les seringuas.

Rue Denoyez La Maison de la Plage a été notre première station. C'est un collectif d'artistes où nous avons pu assister à l'arrosage, par un jeune homme juché sur une échelle, des jardinières haut perchées .
A Belleville, les cours fleuries ne manquent pas. "C'était un quartier ouvrier" nous dit une habitante, "ça fait 45 ans que j'y habite" (rue Julien Lacroix).

On peut voir les réhabilitations en cours. Et rencontrer ici ou là une petite maison perdue au milieu des tours

Voilà une œuvre qui m'a inspirée : comment recycler les milliasses de cables dont nous héritons à chaque nouvel achat de matériel depuis le début des temps informatiques.

L'église réformée accueillait des peintures mais c'est le jeu d'orgue qui m'a intéressée. Pendant que nous arpentions les allées, des tables étaient dressées pour un repas de clôture d'un rassemblement.


Dans l' arrière-cour d'un immeuble HLM (cité Faucheur-Envierges) , se trouvait un "Jardingue"


Récupérer les plastiques est devenu une des mines pour la création.

La rue des Cascades ne compte pas moins de huit ateliers dont au 61 celui d'Estelle Babut Gay et ses bois flottés. Beaucoup de drôlerie dans ses conjugaisons de matériaux divers (bois flottés, outils de jardin, brosses, clous etc). J'ai choisi Marcel et Albertine, mais allez voir ses autres "matchworks".


Au 57 Laurent Debraux et ses sculptures cinétiques,en compagnie de Mayeul 99
dont les insectes bizaroïdes sont des assemblages de chitine (antennes, élytres, mandibules, thorax, fémurs et trochanters).
J'ai regretté de n'avoir découvert cette aubaine qu'à quelques heures de la fermeture.
Le lendemain, très tôt, je suis revenue sur ma colline. le rosier fou était à son apogée


Photos ZL mai 2011

vendredi 20 mai 2011

Olé !

La place Puerta del Sol, à Madrid, jeudi soir 19 mai 2011.
La place Puerta del Sol, à Madrid, jeudi soir 19 mai 2011. AP/Arturo Rodriguez

Pendant qu'on nous bassine avec les malheurs du SKa coincé grâce à son trop plein de testostérone, qui va payer une fortune le gardien chargé de l'empêcher de s'échapper (à ce prix là, pourquoi ne pas le soudoyer et lui offrir une retraite dorée aux Seychelles, le feuilleton ne fait que commencer), pendant ce temps donc, la révolution espagnole est de retour. Mais motus, des fois que ça donnerait des idées à d'autres.
Pas aux Français ! Ils ont trop à faire! Qu'on y songe : ils ont eu le match (oui vous savez lequel, pas besoin d'insister), le bébé (aussi), le FMIste et ses hardis défenseurs dont la pensée se résume à ceci, trousser une soubrette, c'est juste de l'ordinaire, pas de quoi en faire une telle histoire, y'a pas mort d'homme tutd'même!
Donc, pas le temps de faire la Révolution. Pour quoi diantre d'ailleurs ? Tout n'est-il pas merveilleux dans notre beau pays ? Nos centrales tournent à plein régime sans un hoquet et même la sécheresse n'inquiète pas nos très hauts dirigeants. Nos immigrés font sagement la queue sans moufter.
La dette publique n'est que de 1000 milliards d'euros, le bébé de Carla va naître avec 18000 euros à rembourser, et encore, lui sera exempté.
On se dit, au moins ça bouge ailleurs, voyez la Tunisie et bien demandez à Nadia El Fani ce qu'elle en pense.
Quant à Obama, il est accusé de trahison pour avoir tenu un discours inédit sur les frontières légitimes de Palestine. De toutes façons le jugement dernier est pour demain, aussi vais-aller me mettre en règle avec Dieu (pas de boogie woogie avant mes prières du soir). Et si nous ne devions nous revoir qu'au ciel, pas de regret, nous devrions être capables de nous passer des satellites pour communier dans le Grand Tout.

mardi 17 mai 2011

Le Vent des blogs 55. Citoyens de l'Immonde



Compte tenu d'une actualité peu ragoutante et puisque les frasques supposées ou avérées de l'ex directeur du FMI encombrent (je pense aux femmes mêlées -c'est le cas de le dire- à cette affaire, la plaignante, Anne sa femme et ses filles), je vais m'offrir un petit vent des blogs qui parlerait d'autre chose.
Avant de quitter la "classe" politique, vous offrir d'accéder à la recension des hauts faits de notre président pour encore une année (pas plus j'espère) (avec naissance du divin enfant juste à temps pour qu'il soit présentable sur les estrades).

Comme je ne suis pas chienne (de garde), j'offre volontiers à Carla une consultation gratuite d'une grande spécialiste de l'éducation.

Donc, quoi d'autre sous le soleil ?



Argh! parlons d'autre chose.

Ne quittez pas ! Un instant, je compulse mes tablettes version optimisme (non, pas niais, raaah!) Ah! Voilà! Mhhhm, ça fait du bien! Évidement, on peut se demander si les Africains ont bien besoin qu'on leur tienne la main, s'il ne serait pas plus utile qu'on leur lâche les baskets. Mais bon...

Je cherche : Europe, ça déconne, Amériques, ça déraille, Chine, Japon ça chauffe, Palestine ça perdure dur.

Bon, je vais aller chez Mâme K, en général, elle me distrait tout en m'instruisant . Et qu'est-ce qu'elle me fait ! Ah! Non, ça c'est trop dur !

Ma copine du Gard me transmet les liens sur la télé locale qu'elle anime. Il se trouve que son dernier reportage concerne un village Sauve que j'aime beaucoup où s'est installé Eric Mc Comber, le citoyen de l'Immonde. J'aime bien le principe des ateliers portes ouvertes.

Le seul, le vrai, l'unique voyage, c'est changer de regard. (M.Proust)
Merci Juillev.

Photo 1,ZL, prise sur mon pas de porte (il n'était pas midi), en avril 2011

dimanche 8 mai 2011

Interlude

En attendant la suite de nos émissions, nous vous présentons la chatte, actuellement âgée de 17 ans, un peu ralentie mais dont le regard critique n'a rien perdu de sa vivacité. Elle s'est invitée un jour et n'est plus repartie tout en refusant de vivre à l'intérieur. C'est une clocharde céleste.



Poème du chat


Quand on est chat on n'est pas vache
on ne regarde pas passer les trains
en mâchant des pâquerettes avec entrain
on reste derrière ses moustaches
( quand on est chat , on est chat )



Quand on est chat on n'est pas chien
on ne lèche pas les vilains moches
parce qu'ils ont du sucre plein les poches
on ne brûle pas d'amour pour son prochain
( quand on est chat , on n'est pas chien )


On passe l'hiver sur le radiateur
à se chauffer doucement la fourrure


Au printemps on monte sur les toits
pour faire taire les sales oiseaux


On est celui qui s'en va tout seul
et pour qui tous les chemins se valent
( quand on est chat , on est chat ).


Jacques Roubaud

Photo ZL

mardi 3 mai 2011

Marre !

http://www.amstutz-deratisation.ch/images/Pigeon,Feral.jpg
















Le titre (marre) peut être décliné d'au moins deux façons : j'en ai marre de et je me marre de. Je vous propose des compléments. A vous de distinguer leurs légitimes antécédents.

l'enfumage qui nous brouille la vue, de sorte qu'on ne sait plus si les morts sont vraiment ceux qu'on nous dit avoir largués d'un porte-avion ou s'ils ne sont qu'un point final qui clôture une vaste enfoirade (genre armes de destruction massive, remember ?), j'utilise le pluriel parce qu'on ne nous dit rien des autres mais ils le sont eux aussi non ?

l'arrivée sur les scènes du disneyland mondialisé de mariés, de bébés, de cuculteries sucrées (sacrées mouarf!) de toutes sortes juste au moment où ça chauffe aux fesses des "very important persons" dont les abus et exactions commencent (façon de parler) à chauffer les oreilles du commun (notez l'adjectif) des mortels qui ne parvient plus à payer son loyer et ses nouilles,

les ragots et soi-disant révélations quant aux listes de nos futurs postulants à l'élection suprême, un an (et je ne compte pas les mois précédents) avant que nous ayions à leur donner nos voix (nos âmes ?), alors qu'on ne sait pas s'ils seront encore vivants,

la promotion gratuite et tout bénéfice des propos de la fille de son père qui dit haut ce que tout bas patati patata et dont les journaleux se pourlèchent tout en faisant les dégoûtés,

l'envahissement de plus en plus invasif (pléonasme oui, figure d'insistance plutôt, genre morpion comme ils savent si bien le faire) de la publicité dans chaque acte de notre vie, de sorte que pour respirer il faudrait arracher des pans entiers d'affiche, passer sa vie à flinguer tous les spams et pop up (et je me limite dans mes imprécations). Que du choix première qualité dans les inepties, genre la "réclame" pour "les arts de la table" à la radio où le mec ulcéré de la vieillerie de ses assiettes les flinguent comme au tir au pigeon (sous-entendu, le vieux est moche, etc).

les tics de langage comme "à un moment donné", ou "voilà", ou "effectivement" ou (complétez selon votre propre sélection).

Tout cela n'est pas du même niveau direz-vous, la disparition de l'ennemi public number one (au suivant!) et le tir au pigeon des assiettes du service de mariage (comment peut-on faire des listes ! A ce sujet saviez-vous que le "couple princier" a ouvert une fondation pour généreux bienfaiteurs afin de les aider dans le démarrage dans la vie !!!).

Il est vrai, sauf que : marre!!!!!!!!!

Un petit truc vraiment marrant


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samedi 23 avril 2011

Bons baisers de partout.


Un baiser apaise la faim, la soif. On y dort. On y habite. On y oublie. (Jacques Audiberti.)

Quelqu'un m'a envoyé un diaporama que j'avais oublié. En rangeant mon bureau (oui, c'est inouï, même le virtuel doit être nettoyé, pfff), je me demande ce que c'est et voilà que cela entre en résonance avec la chronique d'un des loustics de PPHQLB (Pas plus haut que le bord) une émission de Radio mon Païs (90.1 en terre midi-pyrénéenne) que j'écoutais tout en procédant à l'élimination d'un tas de doublons et autres encombrants.
Dans le diaporama (dont je vous fais grâce), il est dit que l'embrassade a un effet salvateur, "elle provoque des effets positifs sur la personne touchée aussi bien que celle qui touche" (je ne sais bien les distinguer à vrai dire).
Une illustration présente le cas de deux jumelles à la naissance, placées en couveuse, dont l'une n'a aucun espoir de survie. Une infirmière, bravant les lois hospitalières, réunit les deux bébés. La plus costaude prend la fragile dans ses bras dont le cœur se met à battre à un rythme convenable.
C'est beau comme l'antique, non ?






Seigneur, je me demande quel imbécile a inventé le baiser (Jonathan Swift)

Eh bien une étude sérieuse montre que cette pratique commune à la quasi totalité des peuples de la planète aurait des vertus précieuses d'immunisation pour le futur fœtus né de la suite donnée aux préliminaires.

Selon l'olibrius qui en fit sa chronique sur PPHQLB, pour les hommes le baiser serait une sorte de mise jambe (mise en bouche ?) avant l'entrée en "matière", tandis que pour les femmes, le baiser serait le lieu de la communion (la langue, une hostie ?).
90% des personnes interrogées se rappelleraient de leur premier baiser (qu'en dites-vous, hmmm?)

Tiens, voyons nos voisins belges

"En moyenne, les Wallonnes embrassent davantage que les Flamandes, plus tôt et avec plus de partenaires différents. (le réputé french kiss ?)

50% des femmes interrogées ont déjà eu un partenaire qui embrassait mieux que leur partenaire actuel. 25 % embrassent chaque jour avec passion et autant ont déjà embrassé une femme." C'est une partie des résultats d'une enquête "quelque peu "intéressée" puisqu'elle a été commandée par Mentos Gum à l'occasion du lancement de son nouveau chewing-gum Mentos Aqua Kiss qui veut vous rendre "ready to kiss"."

On voit bien qu'au final, le baiser est le lieu d'une certaine sacralisation. D'ailleurs, les prostitué(e)s n'embrassent pas.Encore que !

Il n'empêche, dans certains cas, embrasser celui qu'on aime, c'est un exploit.

empruntée à Luc Lamy

dimanche 17 avril 2011

Vent des blogs 54. Les noces du chaos et de la lumière


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J'ai trouvé cette allégorie chez Hélénablue dont le blog regorge de poésie, d'autant qu'un de ses admirateurs n'est pas avare de ses vers.

Pour suivre, célébrer "les noces du chaos et de la lumière de Dom A et de Leila Zhour. Ils ont eu l'excellente inspiration d'allier leurs talents qu'on peut retrouver chacun chez soi, Dom A et Leila Zhour. Je considère ce Pacs (poétique accouplement de corps subtils )très réussi.

On dit ma vie; quelle présomption! Rien ne nous fut donné, rien n'est jamais acquis. Nous avons tremblé, éphémère ébranlement dans l'ouverture apparente du monde, dans le feuillage frémissant du possible. Il ne reste qu'une existence derrière soi et l'évidence de plus en plus criante qu'il n'est que de mourir. Tout est allé si vite, nous ne tenons rien de la certitude d'avoir vécu. Gaston Puel est un poète qui habite à quelques encablures de mon jardin et dont un recueil Cheyennes autumn a été magnifiquement illustré par un ami Bruno Foglia. On peut retrouver Gaston Puel ici, en compagnie de nombreux chatouilleurs d'étoiles.

Littérature obscène inventée à la nuit
Onanisme torché au papier de Hollande
Il y a partouze à l'hémistiche mes amis
Et que m'importe alors Jean Genêt que tu bandes

La poétique libérée c'est du bidon
Poète prends ton vers et fous-lui une trempe
Mets-lui les fers aux pieds et la rime au balcon
Et ta muse sera sapée comme une vamp

Léo Ferré Poètes, vos papiers!

Spéciale dédicace à Kouki


dimanche 10 avril 2011

Gymkhana


En ce moment, je passe beaucoup de temps au jardin. J'alterne avec l'ordinateur et dois me discipliner pour éviter de trop vagabonder auprès des blogs amis afin de me consacrer à ce que je dois faire.
Je n'ai pas le temps de rêver, je zappe beaucoup de titres, faute d'avoir le loisir de lire les contenus.
Je ne peux néanmoins éviter tout à fait d'être atteinte pas quelques nouvelles (je m'en excuse) pas toujours très drôles
Ainsi
L'horreur à nos portes
Ou encore l'histoire de Hena

D'autres sont plus réjouissantes
Le courage des femmes yéménites. Agresser une femme est “déshonorant” au Yémen, alors pour l’instant le pouvoir ne tire pas sur les marches exclusivement féminines… Pour l'instant...

Aussi, m'arrive-t-il de fuir dans la parfaite mais délicieuse futilité.

Ne sommes-nous pas tous réduits à ce genre de gymkhana.

Photo ZL, La Tour 9/04/2011

mercredi 6 avril 2011

Spéciale dédicace à Aimé Césaire. Du courage.

La justice écoute aux portes de la beauté Aimé Césaire.

Cynthia Fleury est une philosophe préoccupée des heurs et malheurs de l'idéal démocratique. La fin du courage, paru en 2010 chez Fayard aurait pu s'orner d'un point d'interrogation, mais Cynthia Fleury a écrit ce livre après qu'elle a subi l'épreuve que chacun traverse un jour dit-elle, la mélancolie du découragement. Savoir qu'il faut tenir quand rien ne tient et n'en avoir plus le désir.

"Nous vivons dans des sociétés irréductibles et sans force. Des sociétés mafieuses et démocratiques où le courage n'est plus enseigné. Mais qu'est-ce que l'humanité sans le courage?"(8)

Elle interroge ce que le courage signifie pour l'individu (morale du courage) et pour la société (politique du courage).

Citant Jankélévitch, elle définit le courage individuel comme une équation à trois entrées : imaginio vera - pretium doloris - vis comica soit le parler vrai, le prix de la douleur, en fait le prix donné à la vie qui vaut d'être vécue et enfin la force comique. (88 - 92).

Citant Hugo, elle établit un parallèle (elle n'est pas la seule) entre la société actuelle, dite démocratique, gouvernée par l'esprit de lucre à courte vue, et celle que Napoléon III avait instaurée. Celle des petits leaders qui règlent leur pas au doigt mouillé et au beuglement de l'opinion (165). Hugo : "Cet homme ment comme les autres hommes respirent. Il annonce une intention honnête, prenez garde; il affirme méfiez-vous; il fait serment, tremblez." (165).
Ceux qui tutoient le prince ne sont hélas que des conseillers, nullement des consciences (178)

Citant Amartya Sen, elle rappelle que le processus démocratique sans participation à la délibération est illégitime. Jamais la définition des fonctionnements de valeur ne doit être confisquée par les experts.

Cependant se rappeler que ce qui fait la grandeur de l'homme c'est d'être incomplet; (...) c'est de percevoir quelque chose au-delà de soi, quelque chose en deçà (...) le monde moral.
Les sujets décomplexés sont affranchis de cela. De cet affranchissement, ils croient faire le lit de leur liberté. Ils ne bâtissent qu'une souveraineté d'eunuque" (183).

Hugo encore "Il n'est pas donné à un scrutin de faire que le faux soit le vrai et que l'injuste soit le juste. On ne met pas la conscience humaine aux voix".

Cynthia Fleury: Entretenir l'illusion de l'agir, voilà la tâche politicienne. Et l'histrion au charisme incivil s'y emploie , de jour comme de nuit.
Constituer une machine financière, non pas servir le pays mais se servir
(Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique).

On voudrait citer le florilège accumulé par Cynthia Fleury, il vaut mieux renvoyer au livre. Et souligner qu'Hugo, écrivant en exil ne s'abandonne pas au pessimisme. Il croit au réveil du peuple et il est persuadé que la gangrène de prospérité ne signera pas la fin de l'éthique démocratique (194).

Désespérer, c'est déserter.

La lecture de l'ouvrage de Cynthia Fleury est revigorante.

Comme il est important d'être informé pour savoir où orienter son courage une information sur la façon dont les agences de notation nous entubent.

Et pour se donner du cœur à l'ouvrage.
Hadouk Trio

dimanche 3 avril 2011

Mon jardin m'a tuer (bis repetita)


Certains fidèles reconnaîtront ce titre et cette photo. Il est vrai que la période est particulièrement épuisante pour le corps qui se trouve rompu après une journée d'arrachage, taille, tonte and so on. Sans compter les éternuements à répétition (poussières et pollen). Bien-sûr, il y a quelque plaisir à contempler la bonne mine des sujets après élagage et rafraichissement. Cependant, je pense à ce que me disait une amie qui avait abandonné son jardin pour un appartement dont les fenêtres donnaient sur un parc entretenu par les jardiniers municipaux: "j'ai le plaisir sans la douleur me disait-elle. (Ça se défend). A moins que...




Photo ZL.