mardi 28 juin 2011

Questionnaire idiot. Rediffusion.

On l'a compris, je ne suis pas très présente on the web; j'ai fort à faire ailleurs, ça devrait aller mieux dans quelques jours.
En attendant et pour vous faire patienter (oui, enfin figure de style, parce qu'en réalité vous ne vous énervez pas tellement, au fond), je rediffuse les réponses à un questionnaire idiot de Thierry Ardisson que j'avais posté il y a déjà ... (ouh là, oui !) sans en changer une ligne.

Vous préférez Hitler ou Staline ?
Hitline ou Staler, pour moi c'est bonnet noir et noir bonnet

Vous préférez votre père ou votre mère ?
C'est une question qu'ils ne m'ont jamais posée, à juste raison.

Le mot le plus con en amour, est ce que c'est merci, encore ou oui-oui ?
"c'était bien ?"


Comment vous aimeriez mourir (overdose, assassinat, crash d'avion, dans votre vomi...) ?
Vous n'auriez rien de plus paisible, genre dans mon sommeil ou en jouant au poker et en touchant un carré d'as


Quel est l'animal qui embrasse le mieux ?
La vache, sans hésitation

Vous préférez mourir tout de suite et aller au paradis ou bien dans trente ans et aller en enfer ?
Dans trente ans puisque l'enfer c'est les autres et que je me suis habituée

Vous vous lavez les cheveux tous les combien ?
Quand j'en ai envie, ce n'est pas calendriable.

Est-ce que vous accorderiez plus de circonstances atténuantes à un vieux qui se tape des jeunes ou un jeune qui tape des vieilles ?
Les
vieux et les vieilles, je ne sais pas ce que c'est, mais taper c'est très vilain.

Si vous aviez un perroquet, qu'est-ce que vous lui apprendriez comme phrase : " T'as fermé le gaz ? ", " T'as pensé à la capote ? ", ou bien " Coco, arrête-là Coco ! " ?
C'est çui qui dit qui y est

Est-ce que vous accepteriez de mourir, tout de suite, subitement, là, maintenant, si ça devait éradiquer pour toujours la pauvreté dans le monde ?
Oui mais je ne crois pas à l'éradication de la pauvreté alors non, pas envie de me faire gruger.

Est-ce que vous auriez plus honte que votre meilleur ami trouve sur votre table de chevet un livre de Claire Chazal ou une poupée gonflable ?
Une poupée gonflable ? Je peux remplacer par un godemichet ? Autrement plus appréciable que la blonde de service!

Est-ce que vous préférez un président d'extrême droite élu au suffrage universel ou pas d'élection du tout ?
Pas d'élection, organisons la base sans le sommet.

Vous préférez être mordu, pincé ou piqué ?
Mordue tendrement dans le cou.

Quel mot détestez vous prononcer ?
Gouvernance.

Vous préférez avoir un nez supplémentaire, un œil supplémentaire, un doigt supplémentaire, un sexe supplémentaire ?
Un doigt supplémentaire pour me le fourrer dans mon nez supplémentaire tout en matant avec mon œil supplémentaire les ébats des mouches .

Est ce que vous préférez une femme qui n'aime pas tellement faire l'amour mais qui est fidèle ou une femme qui aime faire l'amour mais qui est infidèle ?
En tant que femme la fidélité amoureuse des femmes me laisse de glace

Si vous étiez en vente dans un sex-shop, qu'est-ce que vous seriez ?
Le fonds de commerce. Et hop ! une nouvelle librairie dans le quartier.

Imaginez : nous sommes dans un chalet l'hiver, sous la neige, on est mort de froid, on meurt de faim et pour survivre vous êtes obligé de me manger ; par quelle partie du corps vous commencez ?
J'évite les abats et notamment la cervelle qui semble un peu plombée

Vous croisez un extra-terrestre le matin en allant acheter vos cigarettes, il vous demande qui vous êtes, vous lui répondez quoi ?
Une somnambule, j'ai arrêté de fumer sauf en rêve.

Est-ce que vous seriez plus gêné d'être surpris par votre (femme) mari au lit avec (deux filles) mecs ou avec un mec (une fille)?
Une fille, pas de problème, c'est une copine qui avait froid aux pieds et que je réchauffe en tout bien tout honneur. De plus je pourrais l'inviter à nous rejoindre et ainsi l'incident serait clos. (De l'avantage d'être une fille)

Imaginez, vous avez commis un crime, à qui demanderiez vous de vous aider à cacher le corps ?
Joker, la situation est trop improbable

Avec qui préféreriez vous passer la nuit, Anne Sinclair, Laure Sinclair ou Bob Sinclair ?
Qui c'est ?

Quel est le sport le plus con ?
Tous pour la compete, aucun pour la jouissance. (La boxe peut-être quand même, très très con)

Si vous deviez partir sur une île déserte, vous préféreriez partir avec une fille très laide ou un mec très beau ?
Un mec très beau ah ah, je ne traduis pas cette fois.

Si vous deviez mourir dans un accident d'avion, vous préféreriez que ce soit Air France, Varig ou Egypte Air ? Air France first class en dégustant a glass of champain

Est-ce que vous pouvez me dire qui est Bataille, qui est Fontaine ?
Je ne réponds pas à une question aussi nulle même dans un questionnaire aussi nul

Question Clotilde Coureau : est-ce que vous embrasseriez cent fois les chaussettes sales de votre mec ou de votre femme par amour ?
J'aime beaucoup renifler les tee-shirts, embrasser les chaussettes c'est d'une connerie abyssale.

Ouf, je ne suis pas fâchée d'avoir achevé l'exercice. Si ça vous amuse faites comme moi, copiez collez. On n'est pas obligé d'être toujours à la pointe de l'actualité philosophique. Je vais rajouter une question pour le plaisir du pastiche

Qu'est-ce que vous détestez le plus à la télé ?

La plupart des présentateurs qui s'astiquent le nombril au lieu de faire leur boulot d'information sur le sujet qu'ils prétendent aborder et particulièrement les cathos qui jouent les émancipés en plaçant toutes les trois minutes une question du genre" fellation ou sodomie
?".

Photo, Prise de tête, ZL

mardi 21 juin 2011

Fête de la musique

Eux, c'est tous les jours, pour quelques pièces que les passants déposent, surpris par ce couple qui joue sans pause, un air lancinant comme la misère. Ne dirait-on pas les époux Ceausescu, réduits à l'exil et remachant sur leur crincrin leur faste envolé ?


Photo ZL, Paris, Beaubourg, lundi 20 juin 2011.

vendredi 10 juin 2011

La sorcière et Zoë se disputent

La Sorcière : Tu penses utile et subtil de nous farcir les méninges avec tes histoires de révolution ?
ZL : Je crois indispensable de m'y intéresser et insensé de l'ignorer.
La Sorcière : Que penses-tu donc qu'il risque de se signaler, au bout du bout de ces effervescences ?
ZL : Je ne sais pas, mais je trouve les propos bien jouissifs. Tiens par exemple ce George Contogeorgis citoyen athénien dont je sélectionne au hasard un extrait du discours au sujet des allégations des Indignés de la place Syntagma : l 'Assemblée populaire de la place Syntagma, en Grèce, vient d'adopter un manifeste destiné à rendre le pouvoir politique à une «société des citoyens» reconstituée. Je connais bien la place pour avoir habité à Athènes et je pense à tous mes amis de là-bas. Sélection donc : Que la justice soit saisie de toutes les affaires d'immunité et de scandales apparues depuis 1974. Par nature, les affaires relevant de la responsabilité des hommes politiques ne sont pas prescriptibles. Hé, hé, du boulot pour les tribunaux populaires, Lagarde, Tapie, and so and so, gare à vos miches !
La sorcière : Tu rêves ma pauvre fille, crois-moi ! Depuis la nuit des temps les puissants tiennent le haut du pavé,
ZL : Ouaip! Mais leurs paillettes n'ont jamais été aussi ternes et ridicules. Tout le monde commence à trouver le 4X4 gerbant et l'affichage du clinquisme signe de pauvreté mentale.
La Sorcière : En es-tu sûre ?
ZL. Non. Mais je déniche des signes encourageants comme ça ou ça.
La Sorcière : Voui, elle est mignonne la Parisienne, mais on n'a jamais vu que les rigolos aient changé le cours du monde.
ZL : Ma Sorcière bien aimée, sans les rigolos nous eussions glissé dans la neurasthénie profonde et attenté à nos jours par milliers.
La Sorcière : Quant à tes cahiers d'espérance! ouh là là ! Je vois bien le propos, passer des cahiers de doléances aux cahiers d'espérance, c'est faire un joli jeu de mots. Décidément ces vieux sorciers (Hessel, Alphandéry, Morin, NDR) ont la peau dure.
ZL : Je les aime bien, sont plutôt Merlin l'Enchanteur que Mime. Merlin et Mime sont des illustrations pertinentes après tout : des règles édictées qui ne sont pas respectées (Mime), le sens du bien commun (Merlin) versus l'absurde violence de l'égoïsme (pour ma part, je regrette que la méchante soit une, juste comme d'hab, NDLR).
La Sorcière : Ah, ça ! Les sorciers sont des bienfaiteurs, les sorcières des malveillantes, depuis si longtemps dans l'imaginaire tordu des sociétés du Dieu à barbe.
ZL: Justement, il est temps de retrousser nos manches pour arrêter les massacres.
La Sorcière : Eh bien ma petite, bon courage! Y'a du pain sur la planche!
ZL: Tu pourrais donner un coup de main, non ?
La Sorcière : Mais je n'arrête pas de donner des coups de main !

mercredi 1 juin 2011

J'aime Paris au mois de mai

Vendredi 27 mai
Je suis accueillie chez des amis qui ont créé un petit théâtre à Montreuil, la Girandole. Le soir même, les élèves du conservatoire donnent un concert de jazz dans le théâtre de verdure installé par l'infatigable Luciano. Nous ne nous sommes pas revus depuis mon départ de Montreuil il y a plus de 15 ans mais nous renouons la conversation dans le plaisir de l'évidence.

Samedi 28 mai



Minuit à Paris nous a inspiré (ma fillote et moi) une promenade sur les quais. Le film est une charmante collection de cartes postales, qu'on feuillette avec plaisir avant de les ranger avec les coquillages et les fleurs séchées dans la boite en carton où patientent nos madeleines.

Auparavant nous nous étions retrouvées à la Bastille. Les marches de l'Opéra et l'esplanade étaient agitées de la colère des Ivoiriens pro Bagbo donc anti Ouattara qui reprochaient vivement à notre Président les intrusions multiples et variées pour faire taire le seul président (selon eux) qui vaille.



Dimanche 29.
La Bastille, à nouveau, cette fois en soutien aux Espagnols salement bastonnés sur la place Catalunya de Barcelone.
L'esplanade de l'Opéra Bastille est bondée, les slogans anticapitalistes sont accrochés un peu partout dont le fameux nous ne sommes pas des marchandises, ou encore, la république se prostitue sur le trottoir des dictateurs.

Assez vite, les cars de CRS se positionnent tout autour et une haie serrée de robocops filtre les entrées et sorties.

Les discours sont en même temps naïfs et très matures. Les commissions planchent sur les doléances et les solutions dont celle d'exiger au moyen d'une pétition la création d'une constituante européenne.
Le déni de démocratie est patent, les marchés nous gouvernent et nous n'avons pas voté pour les marchés. Le mot d'ordre est clair: toute prise de parole est bienvenue mais pas d'appartenance déclarée à un parti ou un syndicat.
A la fin de l'assemblée générale qui vote la poursuite de l'occupation (vous prenez l'argent, nous prenons la rue), le vote pour ou contre le campement de nuit sur la place donne lieu à une drôle d'arithmétique. Quand les animateurs demandent qui vote pour le campement nocturne, les mains se lèvent en nombre. Quand ils demandent qui se porte volontaire pour rester, le nombre fléchit singulièrement. Au final, la place a été évacuée vers 21H30. J'étais partie après le vote.
Ce mouvement pacifiste et obstiné finira par ouvrir les voies d'un vrai changement. Ces jeunes gens sont lucides, c'est essentiel.

Lundi 30 mai


Nous avons pédalé le long du canal, La Cité de la Villette était déserte (fermeture hebdomadaire). Allongée sur la pelouse, en feuilletant le Pariscope, j'ai trouvé de quoi alimenter ma fringale parisianiste à partager avec ma chérie.

Ateliers d'Artistes de Belleville. Portes ouvertes (160 lieux)


Du haut des remparts du Parc de Belleville, on a une vue plongeante sur le cœur de la capitale qu'on admire en respirant les seringuas.

Rue Denoyez La Maison de la Plage a été notre première station. C'est un collectif d'artistes où nous avons pu assister à l'arrosage, par un jeune homme juché sur une échelle, des jardinières haut perchées .
A Belleville, les cours fleuries ne manquent pas. "C'était un quartier ouvrier" nous dit une habitante, "ça fait 45 ans que j'y habite" (rue Julien Lacroix).

On peut voir les réhabilitations en cours. Et rencontrer ici ou là une petite maison perdue au milieu des tours

Voilà une œuvre qui m'a inspirée : comment recycler les milliasses de cables dont nous héritons à chaque nouvel achat de matériel depuis le début des temps informatiques.

L'église réformée accueillait des peintures mais c'est le jeu d'orgue qui m'a intéressée. Pendant que nous arpentions les allées, des tables étaient dressées pour un repas de clôture d'un rassemblement.


Dans l' arrière-cour d'un immeuble HLM (cité Faucheur-Envierges) , se trouvait un "Jardingue"


Récupérer les plastiques est devenu une des mines pour la création.

La rue des Cascades ne compte pas moins de huit ateliers dont au 61 celui d'Estelle Babut Gay et ses bois flottés. Beaucoup de drôlerie dans ses conjugaisons de matériaux divers (bois flottés, outils de jardin, brosses, clous etc). J'ai choisi Marcel et Albertine, mais allez voir ses autres "matchworks".


Au 57 Laurent Debraux et ses sculptures cinétiques,en compagnie de Mayeul 99
dont les insectes bizaroïdes sont des assemblages de chitine (antennes, élytres, mandibules, thorax, fémurs et trochanters).
J'ai regretté de n'avoir découvert cette aubaine qu'à quelques heures de la fermeture.
Le lendemain, très tôt, je suis revenue sur ma colline. le rosier fou était à son apogée


Photos ZL mai 2011