L'amie qui m'a hébergée pendant mon séjour à Lyon habite près de la place des Terreaux soit dans le Vieux Lyon. Elle m'a montré les fameuses
traboules et nous avons grimpé du bas d'une colline vers le haut puis redescendu via l'escalier. Des gamines devisaient, assises sur les marches, un jeune homme installé sur une minuscule terrasse, devant son ordinateur ne levait pas plus le nez vers nous que s'il était enfermé dans un bureau.
Un bouchon lyonnais, pour honorer les attentes de tous ceux qui m'ont souhaité d'y goûter, je n'ai fait qu'en fixer l'image.
Lyon s'est doté d'un Vaporetto, navette fluviale qui relie le centre de Lyon à la
Confluence Rhône Saône. Trente minutes à peine à glisser sur le fleuve, toujours un plaisir de retrouver la fluidité du voyage de pair avec sa relative lenteur. Sur les anciennes friches d'entrepôts et de gare de triage, sont désormais installés des symboles forts de la puissance publique tel l'Hôtel de Région particulièrement monumental et de la puissance commerciale (un énorme Centre dédié au fétichisme de la conso). Tout le quartier est en chantier.
Intérieur Hôtel de Région.
En contraste, nous avons déniché, après avoir longé des restaurants très huppés où on ne peut s'asseoir sans avoir réservé, un "itinérant",
Chez Francis installé dans un Algéco qu'on oblige à se trimballer d'emplacements provisoires en stationnements temporaires avec une forte nuisance pour ce modeste établissement qui a du mal à retenir sa clientèle, alors qu'il sert une honnête cuisine de base pour un prix modique. On déjeune face à la rive sous le parasol .
On peut parier que l'existence de ce quartier où se côtoient avec plus ou moins de bonheurs une succession de délires d'architectes, va attirer l'activité commerciale et doubler la surface actuellement disponible pour les Lyonnais. On peut aussi s'étonner de l'envergure du projet et s'il ne relève pas de ce que d'aucuns appellent les très
grands travaux inutiles.
J'ai été très frappée par la bonne coordination tramway, bus, métro (et vélo) qui explique sans doute l'impression de circulation aisée en centre ville. La voiture semble avoir perdu son omniprésence antérieure. Je n'étais pas venue à Lyon depuis plus de 15 ans sauf une visite éclair et j'ai regretté de ne pas avoir le temps d'y flâner et de m'y attarder.
Photos ZL, juillet 2012