vendredi 24 novembre 2017

Autoportrait

Quand j'étais petite, ma mère m'appelait miss pourquoi. Il parait que j'agaçais le  monde à ne jamais me satisfaire des explications qu'on finissait par me concéder après avoir subi le siège de mes questions.


Plus tard, au lycée, je me faisais foutre à la porte parce que je tenais odieusement tête à mes professeurs, surtout celui de maths, un Tournesol égaré entre nos bancs, qui n'aurait jamais dû quitter le labo.  Plus tard encore, j'ai souvent joué le rôle de la pétroleuse qui se mêlait des conversations des hommes quand ses copines se peignaient sagement les ongles de doigts de pied. Tais-toi un peu disait
ma mère, baissez-les yeux disaient mes professeurs, tu veux toujours avoir raison hoquetaient mes amants (entendre, tu refuses que j'aie toujours raison).  



 
Ces habitudes détestables me sont restées, ces travers ont perduré : poser des questions, refuser l'autoritarisme et résister à la mauvaise foi de Jules ou de Jim (que j'adore poupouler par ailleurs, mais vous savez comment ils sont Susceptiiiibles!). A part ça, j'entretiens un commerce très doux avec les enfants, les animaux, les plantes et j'ai le goût de l'amitié.  



 
Un jour, je me suis installée devant mon ordinateur, sous un arbre à palabres, face au bel horizon et de ce lieu virtuel, je persiste et signe.

J'ai retrouvé ce texte que j'avais écrit à la suite d'une sollicitation de l'ami Dexter qui a disparu de la blogosphère. J'ai ajouté les photos