vendredi 23 septembre 2011

Petits pillages entre amis.



Ma vieille chatte me regarde sans indulgence. Que vas-tu inventer pour te rendre intéressante ?

Je ne vais rien inventer, juste dresser un petit florilège de mes coups de cœur au fil de mes vagabondages sur le web. D'abord celui-ci, que j'avais gardé en réserve et que je tiens à vous faire partager, cet Hommage aux arbres de JEA. L'art de rendre psychédélique (du grec ψυχη = psyche, âme et δηλειν = dẽlein, visible, clair, signifiant « révélateur de l'âme ») tout ce qu'il capture par son œil extra lucide

Glané chez Tania, le blog d'une amoureuse des livres et des Arts et en écho à ce qui précède : Sachez que le poète n’a d’existence que dans le lieu sans privilège du doute passionné et de la ferveur menacée. Jean Pierre Siméon.

Parmi nos amis belges ne pas oublier la magicien du gif, j'ai nommé Luc petits points (dixit Mâme K) qui nous régale d'un voyage sidéral et sidérant. Comme ils sont indissociables et tant qu'à rendre hommage, embrassons le compère, lui-même grand laudateur de la gente féminine.

Un petit dernier : Ecrire c'est parler sans déranger personne. Miroirinverse, 14/09/11 , 09h58.

J'aime bien ces phrases courtes.



La petite jeune, elle s'en fout.

Après Jimi, un grand guitariste toujours vivant lui. Enjoy.

mercredi 14 septembre 2011

On arrête tout et c'est pas triste.


D'accord, il fait asseoir cinq tigresses sur des tabourets, mais saurait-il
apprendre aux papillons à filer droit ? Eric Chevillard. J'adore!



J'ai une flemme phénoménale. Voilà, c'est tout bête. Je viens m'installer devant l'écran et je me trouve mille choses plus passionnantes à faire qui toutes me tirent par la manche et je finis par ne rien finir, je laisse à moitié entamées toutes les tâches auxquelles je m'attelle. J'écoute les mauvaises nouvelles du monde. Il y en a trop : Sarko se prépare à jouer les importants en Lybie, voyage surprise qui n'en est pas une, la bourse monte et descend, Villepin est blanchi (!!!) et s’apprête à se mettre au service (!!!) de la France, les pubards s'intéressent de très près à la physiologie du cerveau, tu parles, c'est leur fonds de commerce la disponibilité de nos neurones et ainsi de suite. Et comme d'habitude, à Ma
rcoule il n'y a pas à s'inquiéter et de toute façon c'est la faute à pas de chance.
Donc ça ne m'inspire aucun commentaire. Juste envie de regarder le ciel, d'aller me baigner au lac (il fait très beau) de concocter une tarte (champignons, carottes,jambon de pays, fenouil, gruyère) et aller lire avant de dormir. Aucun commentaire.
Ah,si ! MERDRE !

jeudi 8 septembre 2011

Enfant d'la balle


Je pars pour quelques jours, je vous laisse avec une merveilleuse révolution technologique.
Profitez!

dimanche 4 septembre 2011

Des souvenirs à oublier d'urgence



La première fois, il m'est tombé des mains. Je l'ai abandonné sur la pile des relégués, à savoir ceux qui ne sont pas vraiment rangés mais attendent qu'un sort moins incertain se dessine.
Puis, la rentrée littéraire imposant la liste des nouveaux romans d'écrivains connus ou moins connus, je vois réapparaître le nom de l'auteur, David Foenkinos, au nombre des très attendus, de ceux dont on sait d'avance qu'ils vont s'imposer en tête de gondole. Alors je retrouve dans la pile l'opus négligé et je m'y recolle bravement, après tout, je pouvais n'avoir pas perçu, faute de n'avoir pas dépassé dix pages, la saveur et la finesse de l'ouvrage. Eh bien j'ai tenu à m'acquitter de ma vérification jusqu'au bout et je peux désormais l'affirmer, après avoir (péniblement) achevé la lecture de "La délicatesse", je laisserai "Les souvenirs"orner la devanture de mon libraire, le livre ne viendra pas s'ajouter sur la pile de mes perplexités.
Pourquoi en parler alors? Eh bien parce qu'il me semble que ce genre de "littérature" (oui, les guillemets sont opportuns), relève de ce que Jourde nomme la littérature sans estomac et son camarade Eric Chevillard la littérature pavillonnaire.
Pas une once d'originalité, pas une trace de poésie, un humour d'enclume, des affèteries sirupeuses, des commentaires ou apartés absolument sans grâce, des superlatifs en guirlande qui clignotent dans le désert de l'intrigue.Lien Et ce néant est promis à devenir un film avec Audrey Tautou, l'actrice obligée du romantisme à deux balles. Le livre comporte 117 chapitres (chiffre qui prétend à un certain ésotérisme, mais lequel ? ) dont quelques uns sont des digressions (un peu de fantaisie ne nuit pas hein ?) ce qui nous donne parfois accès à quelque pépite, une citation de Cioran par exemple, qui brille du coup d'un éclat incomparable.
Sinon, les clichés se suivent et se poursuivent et quand le nombre excède le supportable, l'auteur nous signale qu'il en assène un, histoire sans doute de nous faire oublier les autres. De même pour les métaphores approximatives, les tournures du genre "elle était ce qu'on a coutume d'appeler". Quant à l'indigence des dialogues, elle est heureusement allégée par le nombre de silences qui s'installent en permanence entre ces personnages falots.
La délicatesse a obtenu dix prix littéraires et été traduit dans plus de quinze langues et pour son nouveau forfait, Foenkinos serait goncourable, on croit rêver!
L'art et la manière de l'édition (l'auteur bosse chez Gallimard) de fabriquer du yaourt pour les neurones du gogo de base déjà bien encrassés par la soupe audiovisuelle .
Une petite virgule pour conclure.Lien

jeudi 1 septembre 2011

Les belles et les bêtes



Qu'elles soient nues ou vêtues, seules ou accompagnées, elles expriment toutes une inaliénable liberté que souligne leur manière d'occuper l'espace. Etrange ballet que celui de ces danseuses, de ces nageuses et autres sirènes, nées de la rotondité de la terre tournée et qui pourtant ne touchent pas terre (...) le corps en quête de plaisir est là simplement offert. Et dans l'apesanteur qui est à ces femmes fatales leur espace sans contrainte, leur oxygène pur, elles figurent toutes les positions du plaisir et même davantage, inventant serpentines et divines, des torsions et des contorsions à la recherche de cette jouissance originelle dont on perd le souvenir en naissant.




Les belles de Sophie voisinent plus volontiers avec les bêtes qu'avec les hommes. Peut-être parce que, comme ces animaux que l'artiste cerne d'un trait naïf, elles appartiennent à un imagier hors du temps. Pas de rides, d'outrage des ans sur le corps et le visage de ses femmes. pas d'âge non plus pour les bêtes qui les frôlent et qui les séduisent comme du temps triomphant de l'Olympe, quand lassées des immortelles déesses, les dieux se transformaient en bêtes -cygnes et souvent taureaux - pour abuser de candides jeunes filles aux yeux écarquillés de désir et d'effroi.

Ce beau texte de Michèle Gazier accompagne les illustrations d'un livre hommage à Sophie Combres.
J'avais rencontré cette femme au cours d'un festival du film d'Aigues Vives. Elle était déjà atteinte de la maladie de la moelle qui finira par avoir raison de sa magnifique vitalité. Peut-être parce qu'elle était atteinte de cette maladie qui peu à peu la réduisait à l'immobilité, elle était vibrionnante et si mes amis ne me l'avaient pas dit, je n'aurais jamais imaginé que cette femme pétillante fût malade.
J'ai découvert ce livre au cours de ma visite à la Maison de la Céramique de Giroussens. Je viens de le parcourir. J'aime ses belles et ses bêtes et la flamboyance de ses couleurs.

Aucune de ses belles ne baisse les yeux, aucune d'elles ne les ferme. Et cette frontalité de qui refuse de se protéger derrière les paupières closes est une manière d'affirmer un courage certain et une inaltérable lucidité.





jeudi 25 août 2011

Le jour H



"le cri que lança Hendrix en jouant The Star Spangled Banner à Woodstock, le 18 août 1969, à 9 heures du matin, ce cri me bouleverse tout comme au premier jour (...) j'ai le sentiment que je n'entends plus aujourd'hui de cri qui ait, comme le sien, ce souffle à arracher les arbres"
(...) Un cri plus fort que tous les mots, un cri d'effroi devant la vie menacée par la folie guerrière et d'espoir increvable devant la beauté.
Un cri qui déchira l'espace, un cri aux accents inconnus, un cri qui était comme une incantation aboyée dans un monde infernal; comme un sanglot terrible.
(...) Le cri de Hendrix fit tomber en un instant, ce matin du 18 août 1969, à Woodstock, des murs entiers d'indifférence et d'amnésie.
(...) Où entend-on aujourd'hui une conflagration de cette ampleur qui nous alarme aussi abruptement sur la démence du monde et qui nous interroge aussi abruptement sur notre maintenant?"

L'écriture fiévreuse et somptueusement baroque de Lydie Salvayre à la rencontre de Jimi Hendrix, génie humain, trop humain, qui incendia la musique grâce à sa prodigieuse dextérité et son engagement absolu dans une exigence artistique sans faille.

Hélas, il fut un des premiers à devenir cet objet commercial que son manager vendit sans vergogne dès lors que de parfait inconnu il se transforma en star, (257 concerts rien que pour l'année 1967!), "alors que la seule chose qu'il souhaitait, c'était de s'enfermer dans un studio,(...) obsédé par l'idée d'inventer la guitare, de lui donner un son absolument neuf et d'avancer plus avant dans l'inconnu".

Hymne est un magnifique hommage à cet homme aux sangs mêlés (noir, blanc, indien), navré par la trivialité du monde, entravé tel l'albatros par ses ailes de géant, infirme dans un monde ordinaire où les pires dérives de l'adulation du veau d'or ont installé durablement un nuage ankylosant et mortifère, celui de la bêtise, base essentielle pour la prolifération des profits.

Extrait de l'Express
Lu par Lydie Salvayre

mardi 16 août 2011

Une ville à la campagne






De mon périple de l'autre côté de la frontière, en Germanie, je ne dirai pas grand chose, hors ce qui va suivre. Toujours un peu étrange de passer une frontière sans en être informé autrement que par votre portable qui vous signale (au moins 7 fois!) que vous passez à la surtaxe.
En fait, j'ai stationné quelques jours à Fribourg-en-Brisgau.
Cette ville est passée successivement sous le contrôle autrichien (1368) puis français (1679) puis à nouveau l'Autriche (1697) ainsi de suite pour devenir définitivement badoise en 1806.
Après la guerre elle est sous tutelle française avec un casernement qui ne prendra fin qu'en 1992, laissant à l'abandon une friche militaire (le "Vauban", du nom de notre éminent bâtisseur de fortifications et autres merveilles militaires) dont des militants vont occuper de façon illégale dans un premier temps 4 hectares, en transformant les casernes en logements.



Cette initiative des "pionniers" (SUSI) va donner lieu à la mobilisation de plusieurs vagues d'habitants qui s'organisent (en négociation quelques fois tendue avec la Municipalité de Fribourg) pour créer un écoquartier considéré comme exemplaire d'un habitat autogéré fondé sur la recherche d'une autonomie énergétique et sur un équilibre entre espaces construits privatifs et espaces collectifs arborés, préservés de la circulation automobile.



La voiture n'y est pas bienvenue. On préfère réserver les espaces aux enfants qui peuvent y jouer en toute sécurité. Pour les incontinents de la bagnole deux "silos parkings", mais mieux encore, un système d'autopartage. "J'ai 40 voitures" nous a dit malicieusement un habitant.




Les immeubles conçus sur le principe de la maison passive, comportent des espaces collectifs qui permettent d'organiser des fêtes familiales ou amicales. On y trouve également des laveries et des espaces de séchage, des lieux d'accueil petite enfance et même une maison pour personnes âgées victimes de la maladie d'Alzeimer qui bénéficient d'un accompagnement des gens du quartier. Certains immeubles ont été conçus pour accueillir des personnes à faibles revenus. Ils possèdent les mêmes avantages que les autres et sont gérés par une association dédiée.
Les espaces extérieurs sont plantés de fleurs mais de plus en plus de légumes.

Une centrale produit de l'énergie en cogénération (biomasse et géothermie) qui alimente les immeubles en chaleur et électricité.

Les toits des immeubles sont également équipés de panneaux photovoltaïques ou végétalisés.

Ce quartier de 5500 habitants fonctionne avec une association d'habitants qui a notamment forcé la ville à le relier au centre ville grâce au tramway. Il y règne une atmosphère de convivialité (des espaces pour se parler) et de tranquillité (pas de rugissement automobile).


Beaucoup de ces dispositions pourraient être transplantées en les adaptant sur nos quartiers tristes et déshérités. Les espaces extérieurs sont pris en charge par les habitants et beaucoup de frais de logistique sont économisés grâce à l'implication de ceux qui bénéficient ainsi d'un espace vital de haute qualité pour des loyers plus faibles qu'ailleurs.

Se promener dans ce quartier redonne un coup de jeune à la fameuse idée d'Alphonse Allais : "Les villes devraient être construites à la campagne, l'air y est tellement plus pur."

dimanche 7 août 2011

Promenade au jardin des Martels



Promenade aujourd'hui dans le jardin des Martels où les Lotus sont encore fleuris en abondance même si l'apogée est en juin juillet.

On dirait les amants des Visiteurs du Soir, figés pour l'éternité dans leur embrassement.


Au nombre des constructions de bois qui jalonnent le parcours, la maison d'Alice.

Ceux-là au moins devraient conserver leurs andouillers sans souci pour quelques années, ils sont sous la protection du jardin.

Un petit tour à la Maison de la Céramique de Giroussens qui accueille une très belle exposition intitulée Tchèques. Les plus belles pièces (dont celle qui orne la cour d'entrée) sont (de mon point de vue) celles d'Iva Ouhrabkova.

Je bouge beaucoup, donc j'écris peu.

Demain je pars pour une semaine en Allemagne. La Forêt noire devrait me permettre de rencontrer quelques sorcières de bonne compagnie.

Photos ZL 07/08/2011

dimanche 31 juillet 2011

Gourmandises en vrac

Ce pot pourri délicieux sous l'égide de l'Impératrice du Jardin des Tarots de Niki de Saint Phalle.

Les week-ends chez l'amie Danielle ( littérature et bonne chère)


Minuit à Paris, marcher sur les quais avec ma fillote

L'Orbieu à Lagrasse et son Banquet du livre (je n'irais pas cette année)

Les couchers de soleil sur le pas de ma porte.


Les potées de cactées noires


L'étal de poissons au marché de Royan. J'y suis née et j'y reviens pour le bonheur de l'iode respirée dans le vent du large.


Là même, au bord de l'océan d'où ils ont été tirés pour emplir nos assiettes.


Délice aussi, les nenfants qui aiment la vie et le rire.

Et fêter leurs anniversaires (les bougies se sont multipliées avec le temps).

Je vous avais prévenu : blog en vrac.

Photos ZL

dimanche 24 juillet 2011

In memoriam



Amy Whinehouse a été retrouvée sans vie, vraisemblablement à cause d'un abus de substances toxiques. C'est toujours sidérant d'apprendre la mort violente, plus ou moins volontaire de gens beaux et talentueux.
A Avignon, j'ai assisté à un spectacle basé sur un épisode imaginaire de la vie de Janis Joplin et Jim Morrison. J'y allais pour faire plaisir à une amie n'ayant pas de goût pour la nostalgie et craignant que les deux interprètes ne tiennent pas la comparaison. Il faut reconnaître l'exploit du concert live de Johann Nicol (Jim Morrison), Elsa Perusin (Janis Joplin), accompagnés de Eric Volpatti (batterie), Jean-Luc Nemours(guitare), Gilles Ramade (claviers), Hervé Richaud (basse). La prestation hyper speed d' Elsa / Janis qui doit se frayer sa place dans un univers masculin pour ne pas dire macho de la scène rock des années 70 est plutôt fidèle à ce qu'on connait de Janis (peut-être un brin trop hystérique). Quant à Johann / Jim il est sombre et déjanté à souhait et nous restitue la désespérance qui animait / détruisait l'idole. Deux jeunes gens assis devant moi n'ont pas cessé de s'agiter manifestement néofans des seventies. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à l'éventuelle contagion que pouvait susciter le fait d'entrer dans la peau de ces deux mythes. Ils sont morts à 27 ans eux aussi. Les héros ne peuvent pas vieillir.

Mais cette mort violente me rend triste parce qu'elle me rappelle celle d'une amie.
Carole, je l'avais connue en Grèce puis revue à Paris. Elle essayait de trouver un job et je l'aidais à formuler un panégyrique pour se vendre. Elle avait tâté du mannequinat mais n'avait pas la taille pour espérer autre chose que les seconds rôles pour vente par correspondance. Par ailleurs, son bagage scolaire était minuscule. Elle a été représentante en lombrics pour compost et autres positions exotiques. Puis elle a disparu. Un jour, elle m'a appelée. Elle était dans une clinique, hospitalisée pour cause de VIH. Puis elle a disparu de nouveau. En fait elle ne se manifestait que lorsqu'elle avait décidé de rompre avec la saloperie qui lui pourrissait la vie, sachant mon peu de sympathie pour la chose. Elle venait puiser auprès de moi des encouragements à persévérer dans l'abstinence.
Un jour elle m' a annoncé qu'elle attendait un enfant, avec toute l'angoisse d'avoir transmis le virus. Plus tard encore, elle m'a claironné, triomphante, que son fils était sauf : rétroversion. Je venais moi-même de donner naissance à mon fils. J'étais particulièrement sensible à sa résurrection. Elle est partie pour une mise au vert, histoire de se retaper un peu. Elle était maigre, tenait à peine debout en dépit de la relative exubérance que lui prodiguait son état de jeune mère. Un jour, son compagnon m'a téléphoné: elle avait été trouvée inanimée dans les toilettes d'un café, overdose alors qu'elle revenait chez elle pour reprendre sa vie "ordinaire". Y a-t-il place pour une vie "ordinaire" quand on a depuis si longtemps cherché à s'en évader avec la poudre. Quand son malheureux partenaire m'a abandonnée au bout du fil, refoulant ses sanglots, parce que vraiment, elle allait mieux, pourquoi, mais pourquoi ??? c'est la rage qui est montée en moi. Je l'ai insultée ma Carole, j'ai hurlé des injures avant de chialer sur sa pauvre vie envolée.
C'est à elle que je pense ce soir.

jeudi 21 juillet 2011

Carnet de vacances



Avignon, place des Corps saints. Les places d'Avignon abondent en arbres multi-centenaires qui prodiguent une ombre généreuse quand le soleil abuse de son pouvoir et dont les branches s'animent dans les lumières de la nuit.

Cette année, je n'ai pas été immergée comme je l'étais auparavant dans le Festival. J'étais accueillie chez un ami d'amis, à Chateauneuf du Pape ( j'ai pu déguster quelque bonne bouteille de cet éminent terroir). Dépendante du voiturage et à distance du grouillement ordinaire de la Cité des Papes. Pas en mesure de m'approcher du "In", parce que je n'avais pas prévu d'aller cette année me frotter à la foule festivalière, mais ayant répondu à la proposition de mes amis de me joindre à eux à l'impromptu. Off donc. Dont surnagent "Motobécane" texte sensible en langue des corons, d'un pauvre hère accusé de séquestration voire d'abus de fillette, quand il prétend (et il est convaincant) n'avoir rien fait d'autre que recueillir une ch'tiote bastonnée par sa mère et fuyant l'école qui ne l'aime guère.

Les politiques sont venus faire leur show et en passant j'ai écouté quelques minutes le discours de Hollande entouré de quelques figures que je vous laisse le soin de découvrir si vous le souhaitez. Augmentation, consultation, responsabilisation etc etc.

Tout ne se passe pas à Avignon. Villeneuve, accueille les théâtres en itinérance. Les saltimbanques ont dressé leurs campements et en glissant d'un chapiteau à l'autre on peut capter des échos des différentes troupes qui s'y agitent.

Eux je les connais. Ils présentaient On / Off ou les tribulations du salarié dans le monde sans pitié de l'entreprise. Réaliste, hélas et si violemment, que l'hilarité nous prend au pire de la détresse de ces employés étrillés par le "système".

Les Bougres nous racontent une autre arnaque d'un autre temps mais qui, au final décrit l'habitude de manipulation dont les hommes au pouvoir ne se déprennent jamais et qui résulte en massacres et dépossessions. Très beau travail. D'une grande drôlerie rabelaisienne mâtinée de la compassion qu'inspirent les destins broyés des innocents pris dans la tourmente de l'Histoire.


Je ne suis pas gourmande (de sucreries, pour le reste...), mais la vitrine était particulièrement achalandée.

Un petit saut à Vaison la Romaine, la plaque indique le niveau de la crue qui déferla sur la ville en 1992 provoquant la mort de 21 personnes et la disparition de 40 autres.

Le Mont Ventoux (1910m) et dans la vallée, les champs de lavande qu'on peut admirer depuis Sault et qui font la réputation du pays.

Passage chez mes amis potiers. Ils m'emmènent diner à Sauve. De la terrasse du restaurant, le Micocoulier (excellente adresse), on peut se pencher vers le Vidourle.


Avant de m'y installer je me promène dans le village, où sont installés nombre d'artistes de tout poil dont le gigot de potence, que je m'étais promis d'inviter à boire une bière et puis... Une autre fois.
Une autre fois, je pérégrine souvent dans cette région.

Photos ZL juillet 2011.


jeudi 14 juillet 2011

Interlude

prelude-fornication.gif

Je vous abandonne en de bonnes mains (si j'ose dire).

Je vais faire un petit tour.

Ne soyez pas sage, faites de la musique!


Merci à l'ami Phildo pour la transmission. C'est un grand mélomane

samedi 9 juillet 2011

La glan(d)erie


Il fait chaud, il fait beau. Avant d'aller nager, je vous livre quelques pépites à croquer avec un verre de Blanc bien frais.

Baissez le son, rentrez le ventre, ça déménage.

Une question qui vous taraude, si si, j'en suis sûre, pourquoi les femmes gagnent moins que les hommes ? Un grand penseur a trouvé la réponse.

Je suppose que vous faites partie de ceux qui applaudissent des deux mains au "dégraissage" du service public, qui nous permet de rester la tête haute face aux agences de notation et de conserver nos 3 A, nous épargnant moultes humiliations comme d'aller mendier, la corde au cou, tels les Bourgeois de Calais auprès du FMI pour boucler nos fins de mois. Eh bien vous avez tort. La vox populi soutient ses fonctionnaires qu'elle décrète "honnêtes, compétents et disponibles". Vieux peuple rétrograde attaché à ses privilèges gnin gnin gnin. Encore un effort Mâme Parisot, apparemment vos litanies n'ont pas encore déclenché une adhésion franche à votre religion du tout privé.

De même suis-je persuadé que vous appartenez à la catégorie des citoyens au-dessus de tout soupçon qui ne voient aucun problème à se soumettre au contrôle d'une identité sans tâche. Cependant, si par le plus grand des hasards, on vous confondait avec ces énergumènes qui font rien qu' à embêter les forces de l'ordre, sachez qu'il existe un Guide du Manifestant arrêté qui a pour ambition entr'autres de "mettre chacun en garde contre les conséquences désastreuses d’une forme contemporaine de pénalisation de la contestation" édité par le Syndicat de la Magistrature, excusez du peu.

Vous appréciez pleinement les compétences et le talent de notre ministre de l'Intérieur et vous êtes comme lui indigné de la mauvaise note attribuée par la Cour des Comptes à sa politique de sécurité. Selon les magistrats qui ont compilé les chiffres, " on ne peut pas affirmer que la délinquance a fortement reculé dans notre pays, ni que l'efficacité des forces de police et de gendarmerie a fait des progrès spectaculaires ". Vous aviez le sentiment au contraire d'évoluer dans un pays pacifié où règne une riante fraternité ? Volez au secours du Ministre qui est très énervé de même que son prédécesseur, l'arroseur arrosé.

Pour conclure cet exercice de glanage (à ne pas confondre avec la récupération de nourriture avariée dans une poubelle), rions un peu grâce à un détour par la sagesse africaine.

L'illustration est empruntée à JEA capturée au sein de ses magnifiques portraits d'arbres. Et si vous ne cliquez que sur un seul lien, que ce soit ce dernier.

mardi 5 juillet 2011

Pan sur le bec des pubards qui nous prennent pour des ablettes !




J'ai reçu aujourd'hui un mail d'une amie qui transférait à sa liste le texte qui suit. Je m'empresse donc de vous en faire bénéficier. J'ai ajouté quelques liens pour vous inviter à visiter le monde merveilleux des baleines hélas menacé par le prédateur majeur.

A partir d'une publicité dans la vitrine d'un Centre de Fitness, voici la répartie d'une femme dignement intelligente

Lisez jusqu'au bout, ça vaut la peine...
Voici une réponse lucide à une question acide...qui devrait être envoyée à toutes les femmes de votre carnet d'adresses, et à tous hommes sensés, aussi ! (c'est moi qui souligne ZL)
Il y a quelques jours, une affiche d'un Centre de Fitness, avec la photo d'une une jeune fille spectaculaire, disait :
« CET ÉTÉ ... VEUX-TU ÊTRE SIRÈNE OU BALEINE ? »
Une femme d'âge moyen, dont les caractéristiques physiques ne sont pas connues, a répondu à la question publicitaire en ces termes

Chers Messieurs,

Les baleines sont toujours entourées d'amis (dauphins, lions marins, humains curieux). Elles ont une vie sexuelle très active, elles ont des baleineaux très câlins qu'elles allaitent tendrement.

Elles s'amusent comme des folles avec les dauphins et s'empiffrent de crevettes grises. Elles jouent et nagent en sillonnant les mers, en découvrant des lieux aussi admirables que la Patagonie, la mer de Barents ou les récifs de Corail de Polynésie. Les baleines chantent très bien et leur voix ont même été enregistrées, sur CD. Elles sont impressionnantes et n'ont d'autres prédateurs que l'homme.

Elles sont aimées, défendues et admirées par presque tout le monde

Les sirènes, elles, n'existent pas ! Et, si elles existaient, elles feraient la file dans les consultations des psychanalystes argentins, parce qu'elles auraient un grave problème de personnalité : « femme ou poisson ? ». Elles n'ont pas de vie sexuelle, et, selon la légende, elles tuent les hommes qui s'approchent d'elles. Ils feraient comment d'ailleurs ? Donc, elles n'ont pas d'enfants non plus... Elles sont jolies, c'est vrai, mais isolées et tristes....

En outre, qui voudrait s'approcher d'une fille qui sent le poisson ?

Moi c'est clair, je veux être une baleine !
PS : À cette époque où les médias nous mettent dans la tête l'idée que seulement celles qui sont minces, sont belles, je préfère profiter d'une glace avec mes enfants, d'un bon dîner avec un homme qui me fait vibrer, d'un café et de gâteaux avec mes amis. Avec le temps, nous gagnons du poids parce qu'en accumulant tant d'informations dans la tête, quand il n'y a plus d'autre emplacement, il se redistribue dans le reste du corps, donc nous ne sommes pas grosses, nous sommes énormément cultivées.

A partir d'aujourd'hui, quand je verrai mes fesses dans un miroir je penserai : mon Dieu, que je suis intelligente !

Spéciale dédicace donc à toutes celles que préoccupe l'envergure de leur postérieur. Et que les publicitaires crétins finissent en enfer, le fondement harcelé par les fourches de Lucifer .

mardi 28 juin 2011

Questionnaire idiot. Rediffusion.

On l'a compris, je ne suis pas très présente on the web; j'ai fort à faire ailleurs, ça devrait aller mieux dans quelques jours.
En attendant et pour vous faire patienter (oui, enfin figure de style, parce qu'en réalité vous ne vous énervez pas tellement, au fond), je rediffuse les réponses à un questionnaire idiot de Thierry Ardisson que j'avais posté il y a déjà ... (ouh là, oui !) sans en changer une ligne.

Vous préférez Hitler ou Staline ?
Hitline ou Staler, pour moi c'est bonnet noir et noir bonnet

Vous préférez votre père ou votre mère ?
C'est une question qu'ils ne m'ont jamais posée, à juste raison.

Le mot le plus con en amour, est ce que c'est merci, encore ou oui-oui ?
"c'était bien ?"


Comment vous aimeriez mourir (overdose, assassinat, crash d'avion, dans votre vomi...) ?
Vous n'auriez rien de plus paisible, genre dans mon sommeil ou en jouant au poker et en touchant un carré d'as


Quel est l'animal qui embrasse le mieux ?
La vache, sans hésitation

Vous préférez mourir tout de suite et aller au paradis ou bien dans trente ans et aller en enfer ?
Dans trente ans puisque l'enfer c'est les autres et que je me suis habituée

Vous vous lavez les cheveux tous les combien ?
Quand j'en ai envie, ce n'est pas calendriable.

Est-ce que vous accorderiez plus de circonstances atténuantes à un vieux qui se tape des jeunes ou un jeune qui tape des vieilles ?
Les
vieux et les vieilles, je ne sais pas ce que c'est, mais taper c'est très vilain.

Si vous aviez un perroquet, qu'est-ce que vous lui apprendriez comme phrase : " T'as fermé le gaz ? ", " T'as pensé à la capote ? ", ou bien " Coco, arrête-là Coco ! " ?
C'est çui qui dit qui y est

Est-ce que vous accepteriez de mourir, tout de suite, subitement, là, maintenant, si ça devait éradiquer pour toujours la pauvreté dans le monde ?
Oui mais je ne crois pas à l'éradication de la pauvreté alors non, pas envie de me faire gruger.

Est-ce que vous auriez plus honte que votre meilleur ami trouve sur votre table de chevet un livre de Claire Chazal ou une poupée gonflable ?
Une poupée gonflable ? Je peux remplacer par un godemichet ? Autrement plus appréciable que la blonde de service!

Est-ce que vous préférez un président d'extrême droite élu au suffrage universel ou pas d'élection du tout ?
Pas d'élection, organisons la base sans le sommet.

Vous préférez être mordu, pincé ou piqué ?
Mordue tendrement dans le cou.

Quel mot détestez vous prononcer ?
Gouvernance.

Vous préférez avoir un nez supplémentaire, un œil supplémentaire, un doigt supplémentaire, un sexe supplémentaire ?
Un doigt supplémentaire pour me le fourrer dans mon nez supplémentaire tout en matant avec mon œil supplémentaire les ébats des mouches .

Est ce que vous préférez une femme qui n'aime pas tellement faire l'amour mais qui est fidèle ou une femme qui aime faire l'amour mais qui est infidèle ?
En tant que femme la fidélité amoureuse des femmes me laisse de glace

Si vous étiez en vente dans un sex-shop, qu'est-ce que vous seriez ?
Le fonds de commerce. Et hop ! une nouvelle librairie dans le quartier.

Imaginez : nous sommes dans un chalet l'hiver, sous la neige, on est mort de froid, on meurt de faim et pour survivre vous êtes obligé de me manger ; par quelle partie du corps vous commencez ?
J'évite les abats et notamment la cervelle qui semble un peu plombée

Vous croisez un extra-terrestre le matin en allant acheter vos cigarettes, il vous demande qui vous êtes, vous lui répondez quoi ?
Une somnambule, j'ai arrêté de fumer sauf en rêve.

Est-ce que vous seriez plus gêné d'être surpris par votre (femme) mari au lit avec (deux filles) mecs ou avec un mec (une fille)?
Une fille, pas de problème, c'est une copine qui avait froid aux pieds et que je réchauffe en tout bien tout honneur. De plus je pourrais l'inviter à nous rejoindre et ainsi l'incident serait clos. (De l'avantage d'être une fille)

Imaginez, vous avez commis un crime, à qui demanderiez vous de vous aider à cacher le corps ?
Joker, la situation est trop improbable

Avec qui préféreriez vous passer la nuit, Anne Sinclair, Laure Sinclair ou Bob Sinclair ?
Qui c'est ?

Quel est le sport le plus con ?
Tous pour la compete, aucun pour la jouissance. (La boxe peut-être quand même, très très con)

Si vous deviez partir sur une île déserte, vous préféreriez partir avec une fille très laide ou un mec très beau ?
Un mec très beau ah ah, je ne traduis pas cette fois.

Si vous deviez mourir dans un accident d'avion, vous préféreriez que ce soit Air France, Varig ou Egypte Air ? Air France first class en dégustant a glass of champain

Est-ce que vous pouvez me dire qui est Bataille, qui est Fontaine ?
Je ne réponds pas à une question aussi nulle même dans un questionnaire aussi nul

Question Clotilde Coureau : est-ce que vous embrasseriez cent fois les chaussettes sales de votre mec ou de votre femme par amour ?
J'aime beaucoup renifler les tee-shirts, embrasser les chaussettes c'est d'une connerie abyssale.

Ouf, je ne suis pas fâchée d'avoir achevé l'exercice. Si ça vous amuse faites comme moi, copiez collez. On n'est pas obligé d'être toujours à la pointe de l'actualité philosophique. Je vais rajouter une question pour le plaisir du pastiche

Qu'est-ce que vous détestez le plus à la télé ?

La plupart des présentateurs qui s'astiquent le nombril au lieu de faire leur boulot d'information sur le sujet qu'ils prétendent aborder et particulièrement les cathos qui jouent les émancipés en plaçant toutes les trois minutes une question du genre" fellation ou sodomie
?".

Photo, Prise de tête, ZL