Il m'est décidément difficile de tenir le rythme que je m'étais proposé d'un billet par semaine.
Alors, n'en parlons plus. Je viendrai sous l'arbre aussi peu souvent que cela se présentera, évoquer ce qu'il me viendra en tête sans souci de chronologie. J'aimais beaucoup la rubrique que tenait la Feuille charbinoise le bric à blog qui a disparu elle aussi semble-t-il, le dernier numéro date de 2017. Ici ce sera le bric à brac, un mélange plus ou moins bien concoté.
Les derniers mois se sont faits sous le signe des anniversaires.
Le mien fin août en réunissait plusieurs, outre le mien, celui de l'amie Malika et celui de l'engagement collectif du groupe qui a fondé un habitat participatif "Les amarres" où s'organise la construction d'une dizaine de maisons écologiques autour d'une maison commune préalablement retapée qui accueille les réunions, comporte une cuisine collective, des chambres pour gens de passage et des ateliers de diverse nature.
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Quelques uns de ceux qui se sont lançés dans l'aventure des "Amarres"
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Anne et Thomas nous ont honorées d'un joli récital
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En septembre nous avons fêté les dix ans du RIPESS, ce réseau qui m'occupe principalement. Dix ans et un bilan plutôt positif et en tout cas une joyeuse assemblée de quelques activistes qui s'échinent à faire advenir un monde moins désespérant.
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Il y a là des ressortissants d'une bonne quinzaine de pays.
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Autre anniversaire et cette fois très émouvant pour moi, les 20 ans du Master dans lequel j'ai enseigné. L'occasion de revoir les étudiants et d'apprendre qu'ils se sont orientés sur telle ou telle piste, qu'ils ont eu des enfants -ou non- et en l'occurence qu'ils souhaitent relancer l'association des anciens étudiants. J'ai passé une journée délicieuse sur le campus qui a tellement changé puisque l'université a été totalement rebatie.
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Toutes les promotions n'étaient pas représentées mais il y avait néanmoins une fameuse bande |
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Autre anniversaire, celui d'une Christine qui chante et vit très
chichement de son talent. La fête a rassemblé les amis que j'ai rencontrés grâce à une amie retrouvée en arrivant dans le village, heureux hasard.
Une des raisons qui m'a éloignée de ce blog, c'est bien-sûr ma translation dans un nouveau lieu (deux déménagements en trois mois c'est un peu absurde) et le temps consacré à réinvestir un nouvel espace.
C'est à peu près stabilisé maintenant bien que sans cesse remanié parce que tableaux et objets doivent se trouver un nouvel équilibre dans une configuration très différente même si certaines constantes demeurent.
Mon nouveau spot se situe à égale distance de trois villes dont une, Gaillac, présente l'avantage entre autres d'un cinéma dont les films correspondent à mes attentes et une librairie où je trouve tous les livres que je cherche. Je jouis donc d'une campagne paisible à 10mn de toutes les commodités. Autre bonheur, une cheffe de choeur fameuse vient d'ouvrir un nouvel atelier à Rabastens, à 10mn également. J'ai donc retrouvé le bonheur de chanter. Mon village actuel possède une gare qui me permet de me rendre à Toulouse sans prendre la voiture, ce qui était une des raisons de mon choix.
Mes amis sont venus me rendre visite et nous sommes allés visiter les bastides de Castelnau de Montmirail et de Puycelsi, très jolis villages perchés dans le nord ouest du Tarn.
Je m'aperçois que mon texte prend le tour d'une rubrique "feelgood". Pas envie sans doute de rendre compte des moments plus difficiles. Et pourtant! Je suis allée à Royan pour récupérer quelques objets dans la maison familiale. Elle est vendue, je n'irai plus. C'est l'année des grandes séparations...
Heureusement, ma soeur habite juste à côté, je pourrai toujours aller m'emplir les poumons d'iode. J'ai fait une ballade le long de la côte en découvrant le plaisir du vélo électrique prêté par ma soeur (le plaisir sans la souffrance). Je vais m'en procurer un et laisser ainsi plus souvent ma voiture à l'arrêt.
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Une des villas de la côte que les bombardements ont laissée intacte
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Pendant que je rédige ce post, j'écoute Love song Melody Gardot et Ibrahim Maalouf .
J'ai lu durant ces quelques mois notamment "Rêver debout".
Voici un extrait de la quatrième de couverture :" Convoquant ainsi l'auteur de toute une époque pour mieux parler de la nôtre, l'autrice de Pas pleurer brosse le portrait de l'homme révolté par excellence, animé par le désir farouche d'agrandir une réalité étroite et inique aux dimensions de son rêve de justice".
J'ajoute la dernière partie de l'ouvrage "Don Quichotte est notre frère. Notre frère rêveur en un monde brutal, notre frère insurgé en un monde avachi, notre frère indocile, rageur, intempestif, tumultueux, incandescent et qui dit non (un non désespéré parfois), qui dit non à l'insupportable injustice, comme à l'indifférence blasée ou au consentement mou à ce qui pourrait un jour nous mener cap au pire. (...) c'est grâce aux brèches ouvertes par le Quichotte et les allumés de son espèce dans les murs qui nous cernent, que notre monde reste encore vivable et encore désirable. Monsieur de Cervantes, merci"
Et merci Lydie Salvayre de nous le rappeler "pas de liberté sans courage"