Image insolite. Une exposition temporaire de photographie au jardin d'Albert Kahn où je suis passée dernièrement. Vous l'aurez compris, il s'agit d'un hommage aux jeunes gens ratiboisés au cours de la grande boucherie dont on a tant parlé à l'occasion du centenaire de son avènement. Ces visages plantés comme autant de stèles d'un cimetière en Normandie sur les lieux de la Seconde, encore plus folle et dérisoire. Enfin, vous savez tout ça.
Très heureuse que Lydie Salvayre ait obtenu le prix Goncourt. Il m'a semblé qu'elle le contemplait comme une poule un couteau (chère Lydie !) mais qu'elle en est heureuse "le désir de tout écrivain est d'être à la fois exigeant et populaire".
Tellement désolée par la mort d'un jeune homme pour rien, victime de la militarisation de nos gardiens de l'ordre (et non de la paix, comme jadis) et qui du coup déclenche une énorme vague d'indignation.
Fatiguée par l'actualité et ses tombereaux d'ignominie : lapidations, décapitations, turpitudes et détournements de fonds, y compris de façon légale.
Toujours aussi peu disponible. En partance dans quelques jours vers Zaragossa.
A bientôt
mercredi 19 novembre 2014
samedi 18 octobre 2014
Carnet de bord d'une débordée.
Je vais faire un raccourci "saisissant " de ce dernier mois.
J'espérai revoir mon amie Avette, une comédienne qui a eu son heure de gloire, et qui habitait sur l’ile comme le faisaient pas mal d'artistes athéniens fuyant la pollution de la capitale. (L'île se trouve à trois quart d'heure de bateau). Le tenancier de la taverne où elle avait ses habitudes m'a dit qu'elle est partie en Crête dont elle est originaire. Je comptais beaucoup sur elle pour me donner une chronique du temps et des nouvelles de nos amis communs.
Me suis quand même attablée avec mes deux copines puis nous sommes allées nous baigner. Il n'y a pas de mal à se faire du bien.
Athènes, mi septembre. Rencontré entre autres le docteur Gyorgos Vichas, à l'initiative de la
clinique solidaire d'Hellenico.
On privatise le système de santé, on supprime les emplois et on se retrouve avec 20% de la population qui ne peut pas se soigner et des risques épidémiologiques galopants. Le cynisme est en pleine démesure. Et en face, ces médecins, infirmières, assistantes sociales qui travaillent bénévolement de 4 à 8 heures par semaine dans cette clinique installée dans des locaux mis à disposition par la municipalité (le maire est membre de Syrisa). Le docteur Gyorgos a été à l'initiative de la première, il en existe plus de 40 sur le territoire dont 7 à Athènes. Je n'insiste pas, voir le post précédent.
Petit déjeuner du matin
Avant de repartir un petit tour à Egine.Me suis quand même attablée avec mes deux copines puis nous sommes allées nous baigner. Il n'y a pas de mal à se faire du bien.
Le soir, j'ai diné avec une amie, retrouvée in extrémis. Elle m'a confirmé l'état de déliquescence du pays, la fuite des jeunes gens etc. Quarante ans en arrière! Pourtant, on comprend pourquoi ce pays est endetté quand on constate l'ampleur des travaux réalisés en quelques dix ans, notamment pour les jeux olympiques : le métro flambant neuf, tout le quartier autour de l'Acropole rénové avec son musée archéologique somptueux, les places Syngtama et Omonia. Je ne reconnaissais pas la ville où j'ai vécu et que j'avais visité la dernière fois en 1996. Certains quartiers sont évidemment moins reluisants mais j'ai retrouvé "le bruit et l'odeur" avec délices et la langue m'est revenue au bout de quelques jours.
Paris, deux jours de travail début octobre. Assisté à la Scéna : Un banquet (modeste) installé sur la scène de la Girandole à Montreuil, proposant aux invités des extraits du prochain spectacle, en l'occurrence "Le cas Léonce".
Un tour à Beaubourg, l'expo Marcel Duchamp, parcourue trop vite.
Lisbonne. Mi octobre (avion du retour lundi soir retardé, pfff!). Prise en charge par un traducteur qui m'a aussi servi de chevalier servant et m'a promenée dans sa voiture, sous les trombes d'eau qui s'abattaient sur la ville par intermittence. J'étais attendue à Santarem, petite ville située à 70 kilomètres au nord est de Lisbonne, sur le Tage que j'ai pu contempler à partir des Portes du soleil.
Lisbonne. Mi octobre (avion du retour lundi soir retardé, pfff!). Prise en charge par un traducteur qui m'a aussi servi de chevalier servant et m'a promenée dans sa voiture, sous les trombes d'eau qui s'abattaient sur la ville par intermittence. J'étais attendue à Santarem, petite ville située à 70 kilomètres au nord est de Lisbonne, sur le Tage que j'ai pu contempler à partir des Portes du soleil.
Après le travail, festivités. Deux concerts, tous deux excellents, l'un d'un couple capverdien, l'autre d'un groupe local.
Plus tard, de retour à Lisbonne, j'ai admiré au Musée Gulbenkian, les oeuvres délicates que le grand collectionneur arménien, très admiratif de Lalique avait acquises.
Le lendemain, mon chevalier servant m'a emmenée à Sintra, à l’extrême pointe de la
terre occidentale où j'ai pu photographier le monument de Cabo da Roca, en guettant une éclipse de touristes posant devant l'objectif de leur
partenaire.
Ma foi, c'est devant l'océan atlantique que va se clore ce tour d'horizon brumeux. Tout cela est très elliptique, je ne vous livre que quelques moments un peu récréatifs, un peu nonchalants. Vous ne voudriez pas que je vous assomme avec les autres, speedés, fatigants, ce n'est pas le lieu ici.
Photos ZL
lundi 22 septembre 2014
De bribes et de blog
Dès que j'aurais un peu de temps, je vous cause de mon petit voyage à Athènes, en visite chez les combattants de la dèche, instaurée par les enfoirés du grand capital. En attendant vous pouvez en avoir une bonne synthèse avec ce film
Sinon il semblerait que la merveille ci-dessous soit menacée (par les mêmes !!!) de disparition. C'est l'Agence européenne de l'environnement qui sonne l'alarme
Une solution proposée par Jade Lindgaard : on arrête tout...
Pour finir, un exemple de la bêtise crasse de nos acharnés de la "destruction créatrice". Le barrage du Testet, grand projet inutile très contesté. Après avoir ravagé la forêt à grand renfort de tractopelles pour arracher les arbres et de robocops pour éjecter les écologistes pacifiquement opposés au désastre, le président du Conseil Général du Tarn avoue que le financement n'est pas bouclé et qu'il faudra sans doute "redimensionner le projet". On pourrait lui appliquer cet adage motard : "Ça ne sert à rien d'avoir un tigre dans le moteur si un âne est au guidon."
Sinon il semblerait que la merveille ci-dessous soit menacée (par les mêmes !!!) de disparition. C'est l'Agence européenne de l'environnement qui sonne l'alarme
Une solution proposée par Jade Lindgaard : on arrête tout...
Pour finir, un exemple de la bêtise crasse de nos acharnés de la "destruction créatrice". Le barrage du Testet, grand projet inutile très contesté. Après avoir ravagé la forêt à grand renfort de tractopelles pour arracher les arbres et de robocops pour éjecter les écologistes pacifiquement opposés au désastre, le président du Conseil Général du Tarn avoue que le financement n'est pas bouclé et qu'il faudra sans doute "redimensionner le projet". On pourrait lui appliquer cet adage motard : "Ça ne sert à rien d'avoir un tigre dans le moteur si un âne est au guidon."
lundi 8 septembre 2014
Montserrat Monclus Arjona, dite Montse.
Je lisais le dernier livre de Lydie Salvayre quand j'ai eu l'occasion de visiter les lieux de la Retirada dont j'ai fait un billet précédent. C'était pure coïncidence mais cette visite a donné au livre une résonance d'autant plus intense.
Je ne résumerai pas le livre, très bel hommage à sa mère, Lydie Salvayre le fait beaucoup mieux que je ne saurais le faire.
Plutôt dire l'émotion qui court et couve dans ce livre. Celle que Lydie éprouve à la lecture du livre deBernanos, un écrivain pourtant aux antipodes de ses propres convictions (et des miennes donc) qui entre dans la guerre civile espagnole du côté de Franco mais constate avec une horreur croissante les exactions commises par les Nationaux dans l’ile de Majorque.
Assassinats, tortures, terreur, les hommes qui se pensent justiciers sont les plus dangereux et la guerre est l'occasion pour les plus barbares de donner toute la mesure de leur folie. Et ce qui est plus encore insupportable pour l'écrivain, fervent chrétien, c'est l'attitude complaisante voire activement complice des sommités ecclésiastiques. "Aucune imposture aux yeux de Bernanos n'égalait celle-ci. Il serait accusé, pour l'avoir écrit de faire le jeu des communistes contre les nationaux que ses anciens amis soutenaient".
Le témoignage de Bernanos est tissé en alternance avec celui de Montse, la mère de Lydie, âgée de 15 ans en 1936 et qui à 90 ans, a tout oublié de sa vie sauf la parenthèse enchantée de l'insurrection libertaire qu'elle découvre aux côtés de son frère en allant à la ville, petite paysanne émerveillée de la liberté qui règne alors à Lérida comme dans certains villages et villes d'Espagne. LS restitue la langue inventée par Montse, ce Fragnol concocté en arrivant en France en 39 après une longue marche qui clôture le livre et m'a bouleversée. Le plaisir de lecture doit beaucoup aux trouvailles de Montse que sa fille reprend sans cesse (vieille habitude du temps de la honte de ce langage peu orthodoxe et qu'elle réhabilite désormais).
Je vous laisse découvrir la vie romanesque de Montse, la figure solaire et tragique de son frère ardent libertaire violemment opposé à Diego, le communiste rationnel qui va devenir l'époux par défaut de Montse puisque l'amour fou rencontré en une nuit extraordinaire disparait à jamais. Parmi les Républicains, les libertaires, les Anarchistes vont être plus sûrement éliminés par les Rouges que par l'ennemi commun. Un scénario fraticide que l'histoire aura répété ad nauséam.
Lydie Salvayre souligne que Bernanos écrit pour le futur, ses mots résonnent comme un écho des temps actuels. L'aveuglement et la lâcheté, les guerres pour le pouvoir, l'ambition "nationale" servant d'étendard, tout ce qui a conduit l'Europe à quelques dix ans de massacres et menace encore et toujours.
La Retirada, mot pudique dit Lydie pour ce qui fut une débâcle et l'effondrement des espoirs de justice et d'illumination du monde, le triomphe des puissances d'argent contre le peuple.
"Elle fut malgré sa jeunesse dans une fatigue sans nom, mais elle continua chaque jour à mettre un pied devant l'autre, ADELANTE! l'esprit uniquement occupé à trouver les moyens de survivre, se jetant à terre ou dans un fossé dès qu'apparaissaient les avions fascistes, le visage écrasé sur le sol et son enfant contre elle, terrifiée de peur et suffocante à force de pleurer, son enfant à qui elle murmurait Ne pleure pas ma chérie, ne pleure pas mon poussin, ne pleure pas mon trésor, se demandant en se relevant couverte de terre si elle avait eu raison de faire subir cette apocalypse à sa fillette."
Combien de mères sur les routes actuellement, serrant contre elles leur enfant pour le protéger des tirs meurtriers des hommes en furie et murmurant " pas pleurer mon amour, pas pleurer".
Dernière minute (ajouté mardi 9/09) et parce que le fascisme prend divers visages et qu'on ne le voit pas toujours venir à temps. Si on ne peut faire davantage, au moins relayer, signaler à quel point ils sont devenus fous et où se trouvent les résistants de notre glorieuse époque : la ZAD du Testet .
Libellés :
guerre d'Espagne,
Jade Lindgaard,
littérature,
Lydie Salvayre,
ZAD du Testet
samedi 30 août 2014
Un héroisme ordinaire, l'histoire de la Maternité d'Elne.
J'avais à peine connaissance de l'histoire de la Maternité d'Elne dont m'avait parlé une amie catalane à Barcelone. Il y a quelques jours, j'ai visité ce lieu et son histoire m'a été contée ( nous étions un groupe) par l'ancien maire communiste d'Elne, Nicolas Garcia, qui a été l'artisan, aux côtés de François Charpentier, de la réhabilitation du lieu et de sa transformation en lieu de mémoire. Le "château" édifié au début du siècle par l'industriel Eugène Bardou est racheté à sa mort en 1927 par les frères Pierre et Charles Mirous qui cultivent les terres mais laissent le château à l'abandon.
En 1939, Elizabeth Eidenbenz le loue pour le compte du Secours suisse aux enfants et y installe une maternité pour permettre aux femmes enceintes, réfugiées espagnoles de la Retirada qui sont parquées dans les camps (Argelès sur mer, Barcarès, Saint Cyprien) dans des conditions épouvantables, d'accoucher dans des conditions décentes. Elizabeth continuera pendant l'occupation allemande à accueillir des femmes au risque de la Gestapo sans souci de nationalité (juives, tziganes, exilées allemandes). Elle sera bannie par la Croix Rouge Suisse pour avoir désobéi aux règles qui interdisaient l'accueil de ces populations proscrites. Par ailleurs elle organisera sans trêve du ravitaillement auprès des camps. Les Allemands fermeront la Maternité en 1944.
Ce courage et cette détermination ne seront honorés que très tardivement grâce à la pugnacité d'un des enfants, Guy Eckstein, sauvé par ses soins qui la retrouve en Autriche où elle a continué à venir en aide aux enfants et aux mères en difficulté.(plus de détails ici)
Devenue une vieille dame, elle témoigne avec beaucoup d'humilité et de modestie de cette aventure humaine
Quand elle revient à Elne en 2002 à l'âge de 93, elle se souvient parfaitement des lieux et de leur usage à l'époque de la maternité. Dans l'interview projetée dans le lieu, elle apparaît rieuse, et pleine d'anecdotes sur la façon dont les femmes s'organisaient pour que la vie à la maternité se déroule dans la paix. Elles travaillaient, chantaient, dansaient ensemble. Elles étaient vivantes en somme, une parenthèse enchantée dans l'enfer qu'elles venaient de vivre.
La partie haute du bâtiment accueille des expositions plus récente, ici la guerre vue par les dessins d'enfants (oui, ça continue, ailleurs). Le projet comportait un accueil pour les femmes en détresse et un centre de formation mais la nouvelle municipalité de droite a abandonné cette option et se contente de faire vivoter le lieu de façon touristique. Sans commentaires.
Une des images du mémorial d'Argelès sur Mer consacré à la guerre d'Espagne avec comme final la Retirada, plus de 500 000 réfugiés qui déferlent à la frontière espagnole et sont parqués sur les plages alors que l'hiver 39 est un des plus froids du siècle et qu'à la frontière ils sont dépouillés de leurs maigres biens et brutalisés.
Malgré cet accueil déplorable, les Républicains espagnols viendront renforcer les rangs de la Résistance et ceux de la Nueve entreront les premiers dans Paris le 24 août 1944 pour sa libération dont on vient de commémorer le soixante dixième anniversaire.
Il faisait très beau dans les Pyrénées orientales et la côte vue d'un bateau ne porte plus les stigmates de cet épisode tragique, si ce n'est ces quelques lieux que les enfants de réfugiés (nombreux sur ce territoire) ont organisés pour ne pas oublier et transmettre.
Photos ZL
Libellés :
Argelès sur Mer,
Elizabeth Eidenbenz,
Elne,
la Nueve,
la Retirada
vendredi 15 août 2014
L'utilité de l'inutile
Je dis Messieurs, que les réductions proposées sur le budget spécial des sciences, des lettres et des arts sont mauvaises doublement : elles sont insignifiantes au point de vue financier, et nuisibles à tous les autres points de vue [...] Que penseriez vous, Messieurs d'un particulier qui aurait 1.500 fr de revenus, qui consacrerait tous les ans à sa culture intellectuelle [...] une somme bien modeste, 5 francs, et qui, dans un jour de grande réforme, voudrait économiser sur son intelligence six sous. [...] quel est le grand péril de la situation actuelle? L'ignorance; l'ignorance plus encore que la misère... [...] Et c'est dans un pareil moment, devant un pareil danger qu'on songerait à attaquer, à mutiler, à ébranler toutes ces institutions qui ont pour but spécial de poursuivre, de combattre, de détruire l'ignorance.
Le banquet du livre de Lagrasse, un lieu de résistance.
Le thème cette année Qui est nous aujourd'hui ?
J'y suis allée, à la rencontre de quelques-uns de ces lutteurs à mains nues qui tentent de transmettre leur enthousiasme pour le savoir.
Ainsi Didier Daeninckx nous a conté avec une verve savoureuse, les péripéties d'un personnage dont j'ignorais tout, Maxime Lisbonne (1839-1905) et avec lui toute une partie de notre histoire dont celle de l'écrasement de la commune par les Versaillais, la déportation en Nouvelle Calédonie, puis, de retrour à Paris la création du théâtre des Bouffes du Nord. (Le banquet des affamés)
Il a présenté dans un deuxième temps ses recherches qui ont donné lieu à quelques résurgences miraculeuses de documents enfouis pour alimenter le "docuroman" consacré à Missak Manouchian (Missak éditions Perrin, collection Singulier). De Manouchian on a surtout retenu la lettre à Mélinée immortalisée par Aragon et Léo Ferré, Didier Daeninckx donne à Misak toute sa pleine mesure d'athlète, de poète, d'amoureux de la vie et de la liberté.
Patrick Boucheron, avec sa faconde et son humour rameute une troupe compacte d’aficionados de ses tours de muleta avec l'histoire qu'il convoque en citant abondamment les auteurs et cette année en interrogeant l'itinéraire de Dante et de sa "Divine comédie". Mais si Dante est son repère premier il digresse comme bon lui semble. Ainsi nous livre t-il la véritable histoire des Bourgeois de Calais qui n'ont en fait subi aucun martyr mais simplement procédé à une mise en scène de la capitulation, rituel de reddition ordinaire en ces temps de perpétuels affrontements entre puissances adverses.
Entre chaque séance de lecture on s'installe dans le jardin où sont dressées des tables pour des assemblées de convives où se retrouvent les habitués en proximité (mais sans mélange ) avec les auteurs. Ici Gilles Hanus avec des amis et en fond de scène mes amis que je ne vois guère autrement qu'au banquet.
Les lectures du soir à 21h30 ne sont pas toujours de mon goût. Je tairai le nom d'un écrivain qui m'a fait fuir au bout de dix minutes. Il fallait s'accrocher un peu quand Maylis de Kerangal nous a embarqués dans la salle d'opération où sont prélevés les organes pour les greffes (Réparer les vivants, Ed Verticales). Une écriture au scalpel si j'ose cette facilité.
Au Banquet, nous rencontrons des philosophes, des historiens, des romanciers. Cette année, Pierre Assouline venait pour la première fois. Quand il a demandé à l'assistance si quelqu'un tenait un blog, je ne me suis pas manifestée. Peut-être aurais-je été la seule, peut-être non. Le titre de son intervention "la conversation numérique ou la névrose du commentaire infini", a fait réagir les habitués de la République des livres, où s'affrontent des accros de la joute par commentaires interposés qui s'évadent assez rapidement du sujet du jour pour tourner en dérision systématique les uns et les autres et même atteindre souvent le point Godwin. Assouline a rendu compte de son passage à Lagrasse sur son blog et a fait ainsi exploser le compteur des commentaires. Comme il en est le modérateur, il dit passer plus de 4 heures par jour à s'assurer qu'il n'y parait rien de répréhensible. Ouch! Quel boulet!
Il a fait plutôt froid, ce qui changeait de l'habituel cagnard qui sévit à cette époque. Contrairement à mes habitudes, je ne me suis pas baignée dans l'Orbieu dont les eaux sont si claires, sauf le dernier jour, parce que tout de même ...
Je n'ai ici qu'à peine effleuré le propos, mais vous pouvez retrouver quelques uns de ces vaillants résistants grâce aux captures vidéo.
Pour conclure, j'emprunte à Françoise Valon qui chaque année explore la thématique avec Platon, ( cette année, Les Lois), la citation de Paul Valéry qui a clôturé son séminaire
"o' mon coeur, deviens intrompable cristal auquel la lumière s'éprouve".
Photos ZL
samedi 2 août 2014
Plonger
Juste avant que juillet ne trépasse (trop tard!) et puisque décidément ces chroniques deviennent mensuelles quelques "broutilles" enregistrées en mémoire de ce mois mal fichu.
Il n'a pas arrêté de pleuvoir.
A Gaza ce sont les bombes qui pleuvent, engagées dans un ballet mortifère :1442 morts côté palestinien, moins de 50 chez les Israëliens* : pour un œil les deux yeux et la boite crânienne pour faire sale mesure.
Manuel Valls nous promet du sang et des larmes, pour changer un peu.
STOP! Parlons d'autre chose, pas la peine d'en rajouter à la litanie quotidienne.
J'étais à Anduze, chez des amis. Les commerçants font la gueule, moitié moins de monde qu'à l'accoutumée. La décroissance en pente vertigineuse. (Oups, petite rechute, c'est fini, promis)
Je n'étais pas allée à la Bambouseraie depuis au moins 15 ans. Elle est magnifique .
Le sequoia sempervirens n'occupe plus désormais que 500 000 hectares à l'état sauvage dans les forêts recouvrant le versant pacifique de la Sierra Nevada, en Californie et en Oregon. Ce déclin, à terme, menace l'espèce d'extinction. " (voir le site )
Pendant que certains s'acharnent à trucider, d'autres entretiennent la vie et la beauté.
Ainsi cet architecte colombien Simon Velez utilise le bambou pour de somptueuses réalisations. Il a mis au point des techniques qui permettent de construire des ouvrages de longue portée avec l'avantage de la légèreté. Matériau écologique d'avenir le bambou.
Pour finir, un film d'animation que j'ai vu au Festival des Courts d'Aigues-Vives, Plongeons de girafes.
*chiffre déjà obsolète, hélas.
Il n'a pas arrêté de pleuvoir.
A Gaza ce sont les bombes qui pleuvent, engagées dans un ballet mortifère :1442 morts côté palestinien, moins de 50 chez les Israëliens* : pour un œil les deux yeux et la boite crânienne pour faire sale mesure.
Manuel Valls nous promet du sang et des larmes, pour changer un peu.
STOP! Parlons d'autre chose, pas la peine d'en rajouter à la litanie quotidienne.
J'étais à Anduze, chez des amis. Les commerçants font la gueule, moitié moins de monde qu'à l'accoutumée. La décroissance en pente vertigineuse. (Oups, petite rechute, c'est fini, promis)
Je n'étais pas allée à la Bambouseraie depuis au moins 15 ans. Elle est magnifique .
Le sequoia sempervirens n'occupe plus désormais que 500 000 hectares à l'état sauvage dans les forêts recouvrant le versant pacifique de la Sierra Nevada, en Californie et en Oregon. Ce déclin, à terme, menace l'espèce d'extinction. " (voir le site )
Pendant que certains s'acharnent à trucider, d'autres entretiennent la vie et la beauté.
Ainsi cet architecte colombien Simon Velez utilise le bambou pour de somptueuses réalisations. Il a mis au point des techniques qui permettent de construire des ouvrages de longue portée avec l'avantage de la légèreté. Matériau écologique d'avenir le bambou.
Mon appareil photo était déchargé, j'ai pris quelques clichés avec mon iphone qui ne rendent pas compte de la beauté des lieux exposés sous forme de photographies dans la Bambouseraie.
Deux photos pourtant, tant pis pour leur qualité médiocre. Elles figurent l'intérieur de la maison de l'artiste. Simple et très beau. Du grand art.
Pour finir, un film d'animation que j'ai vu au Festival des Courts d'Aigues-Vives, Plongeons de girafes.
Réjouissons-nous un peu avant de totalement désespérer.
Il est tard. Je vais aller Plonger avec Christophe Ono-Dit-Biot.
A bientôt
Libellés :
Bambouseraie,
Christophe Ono-Dit- Biot.,
Court-métrages.,
Simon Vélez
Inscription à :
Articles (Atom)