vendredi 30 novembre 2012

Interlude



 
Pour vivre heureux, il faut coucher sur la paille qu'on voit dans l’œil de son voisin et se chauffer avec la poutre qu'on a dans le sien. Alphonse Allais 
   
 PoPour vivre heureux, il faut coucher sur la paille que l'on voit dans l'oeil de son voisin et se chauffer avec la poutre qu'on a dans le sien.

Un exemple saisissantur vivre heureux, il faut coucher sur la paille que l'on voit dans l'oeil de son voisin et se chauffer avec la poutre qu'on a dans le sien.

vendredi 23 novembre 2012

Contre les torgnoles et le viol, marchons!


Une journée nationale contre les violences faites aux femmes

Extrait d'une précédente campagne de sensibilisation sur les violences conjugales.
En France, 75 000 femmes sont violées chaque année et plus de 150 meurent sous les coups de leur compagnon ou ex-compagnon. A peine 10 % des femmes violées portent plainte et seuls environ 2 % des violeurs sont condamnés.
 Une journée nationale, parce que le honte doit changer de camp mais est-ce suffisant ? Quand rien ne bouge dans l'imaginaire : pubs affichant des femmes dénudées et aguicheuses, puissance virile clamée et adossée aux armes et aux bagnoles, sans compter l'impunité  (2% de violeurs condamnés, rien que ce chiffre dit l'essentiel).
Petite compilation d'articles consacrés à cette journée du 25 novembre

Spots contre le viol
Viol double peine
Viol les voix du silence

Et l'amie Frédérique Martin

Pas le temps, ni le cœur d'en dire plus, ni mieux. J'irai marcher demain dans la rue à Toulouse et bramer avec les copines pour que "la honte change de camp" même si je n'y crois pas un seul instant. Mais ce n'est pas parce que la cause est perdue d'avance qu'on doit en plus se taire!

Sans compter que les Robocops continuent leur infâme boulot à Notre Dame des Landes

lundi 19 novembre 2012

Quatre ans déjà ? Ca ne nous rajeunit pas !










mardi 13 novembre 2012

Chroniques parisiennes. Dans la vie, y'a des hauts et des bas.


La veille j'avais assisté à la première de Félicie, je m'étais régalée et couchée à pas d'heure. Le lendemain j'entamais ma journée parisienne d'un bon pied et l’œil affuté.


Arrrrrgh! C'est le râle que Sofka a entendu pendant que nous devisions au téléphone quand je découvris le temps d'attente pour l'expo Hopper : deux heures et demi !!!
Je renonçais immédiatement et comme j'étais à Champs-Elysées Clémenceau, je suis descendue vers la Concorde et l'Orangerie. Il faisait très froid et j'ai emprunté la contre-allée, ne serait-ce que pour éviter les baraques du marché de Noël déjà en place et  les camions qui installaient les drapeaux pour la cérémonie du 11 novembre.



J'y ai rencontré une statue étrange intitulée : la muse, ah bah!


Dans les jardins des Tuileries, j'ai croisé un Dubuffet, le Bel Costumé, une oeuvre de 1973,installée là en 1998.

 J'ai eu raison de choisir  Chaïm Soutine, (1893-1943) : pas de queue, donc des salles relativement tranquilles et une collection regroupée autour du fond de l'Orangerie (collection Paul Guillaume) avec des toiles venant de tous les grands musées du monde.
Chaïm Soutine était un être étrange qui déchirait des toiles pour les recoudre, peignait sous une impulsion irrépressible (dixit Madeleine Castaing, décoratrice et mécène de Soutine, elle décrit ses relations avec le peintre dans une archive INA diffusée dans l'exposition).   

 
Madeleine Castaing vers 1929
Elle et son mari prendront la suite de Paul Guillaume pour soutenir Soutine. C'est un homme introverti, coléreux, exigeant, qui brule volontiers ses toiles. On estime qu'il en a brulé autant qu'il en a peint. Il est vrai que sa peinture traduit ces états extrêmes.
Les portraits sont étonnants, ils sont à la fois torturés et compassionnels. Chaïm Soutine est particulièrement sensible aux petites gens (il appartenait à la communauté juive pauvre de Biélorussie sous l'empire russe)



 

Le Petit Pâtissier, vers 1922-1923 

La série de paysages peints dans le Sud  sont éclatants, vibrants, dansants,  

L'escalier rouge à Cagnes 1923-1924

Et pour l'amoureuse des arbres que je suis il y a une belle série dont celui ci et les suivants. Mais allez plutôt voir l'exposition (si vous le pouvez), ces images ne rendent pas justice à la puissance des toiles  

 
 

J'ai bien-sûr eu beaucoup de plaisir à parcourir la collection de Jean Walter et Paul Guillaume, riche des Derain, Matisse, Cézanne et  Picasso  (avant le cubisme, Domenica, la veuve de P. Guillaume s'en étant débarrassée). Je sais bien que Les Nymphéas sont considérés comme la pièce majeure et inaugurale de l'Orangerie mais je ne sais pourquoi, dans cette immense salle de béton,  ils perdent leur sensualité. Ou je commençais à être fatiguée.

Nu drapé étendu
Henri MATISSE (1869 – 1954)
1923 - 1924


Il me fallait un répit : une salle de cinéma ("J'enrage de son absence", film très sensible de Sandrine Bonnaire, -une femme que j'aime beaucoup -, un peu gâché -le film- par une musique trop insistante dans le pathos). Ensuite, j'avais rendez-vous avec mes amis potiers qui exposaient au Salon du Patrimoine culturel au sein du Carrousel du Louvre. Quelle foire insensée, pas le salon en lui-même, plutôt compassé avec toutes ces choses précieuses comme des meubles en bois de rose et des vitraux et des fers forgés et tout ça



Non, c'est l'immense usine à consommer située à quelques encablures du Louvre qui m'a effarée. Une horreur!
Après un diner dans un restaurant que nous faisait découvrir un ami, ( je vous l'aurais bien recommandé, mais  j'ai oublié le nom et l'adresse) l'ami en question a tenu absolument à nous faire visiter son nouveau futur logis (un monceau de travaux à prévoir). Pas très enthousiaste pour ma part, j'avais envie de me coucher de bonne heure ou plutôt, moins tard que les jours précédents mais je n'ai pas voulu gâcher l'ambiance. Las, nous sommes restés bloqués dans l'ascenseur entre deux étages (5 et 6). Lutte contre la claustrophobie (prévu pour quatre, l'ascenseur, mais bien esquichés), contre l'angoisse de la chute libre (j'avais lu Le cas Sneijder), contre l'agitation de mon copain qui se maintenait guilleret en se proposant de péter la porte et la vitre pour nous glisser dans le petit carré dégagé. Finalement en appelant par le bouton prévu à cet effet nous avons obtenu l'assurance qu'on viendrait nous délivrer dans un délai d'une demi-heure. Je vous épargne les détails. Ce fut fait puisque me voilà ici à vous conter ce petit incident. Statistiquement, il est normal que ça arrive une fois au moins dans une vie, j'espère avoir ainsi effacé ma trace sur l'ardoise du destin.

Photos ZL, sauf les peintures qu'on ne peut prendre en photo au musée et c'est aussi bien.


mercredi 7 novembre 2012

And the winner is...

 Puisque l'Amérique (pardon les États (des) Unis d') a tout de même préféré un type qui prône l'égalité entre tous plutôt que le tri entre le bon grain (homme blanc riche), de l'ivraie (tous les autres, infoutus de gagner au moins 100 000 dollars par jour), même si la politique d'Obama ne sera pas pour autant si différente (sinon, on le saurait, depuis 4 ans), on va au moins éviter qu'un discours de ségrégation ne se généralise et que la moisissure puritaine finisse par totalement scléroser le cerveau des Yankees. On va aussi éviter que chez nous, les Copé et autres barbants imprécateurs se gargarisent d'un succès qui aurait regonflé leur voile f-haine.
Alors qu'il fait un soleil radieux et que je m’apprête à passer une nuit dans l'Intercités Toulouse Paris ( en général une demi-heure de retard à prévoir), donc en raison de toutes ces minuscules scories de l'actualité, je conclue ce billet hyper condensé par une citation de Thomas Vinau
La poésie
muscle en nous
ce qui ne prétend pas gagner

Photo ZL  rue des Francs-Bourgeois Paris 4, mai 2012

lundi 5 novembre 2012

Tentative de conjuration



Republican presidential candidate Gov. Mitt Romney, left, and President Barack Obama campaigning. 

Effrayante la tronche de Romney non ? D'accord Obama, lui, a de grandes oreilles mais c'est pour mieux écouter mon enfant.
Ce blog oscille sans cesse entre légèreté (ainsi va la vie et toutes ces sortes de choses) et pessimisme profond (la vie va mal, la planète va mal et accrochez vous ça va empirer).
Aujourd'hui, va savoir pourquoi c'est la deuxième version. Il faut dire que j'ai eu la mauvaise idée de lire Bastamag, excellent web magazine mais pas toujours follement gai. En l'occurrence, ce genre d'info me fout les glandes en même temps que la pétoche. On va se refaire un Bush bis en pire (?) Réponse sous peu. Mais je croise les doigts en quelque sorte en espérant que ce billet sera totalement obsolète dans quelques jours.
Oui bon d'accord, Obama a déçu,( l'aura-t-on entendu!). En revanche le Romney, il ne décevra pas. Comment il va leur lâcher la bride à tous ces vampires!!! Et nous sommes embarqués sur la même minuscule planète qu'ils ont bien l'intention de dépecer jusqu'au dernier minuscule atome de vie palpitante pour la transformer en billions de dollars sur leurs comptes en banque. God save Obama ! 

mercredi 31 octobre 2012

L'écriture du désir


Barcelone, 27 octobre 2012. Photo ZL

 " (...) si la question que pose un roman pouvait être résumée si aisément, il ne serait pas nécessaire d'écrire le livre. Or, à l'orée du travail, elle est une véritable énigme pour le romancier qui pourrait chaque fois dire qu'il écrit pour savoir ce qu'il pense, ou, à l'instar de Breton :"Je n'écris pas ce que je croyais penser." Tant qu'il ne l'a pas déployée, il ne connait pas avec précision sa question. Il sait simplement quel thème il traitera. Et lorsqu'il l'a déployée, il ne mesure pas ce qu'il a fait dans son somnambulisme. "

"L'imagination semble toujours la qualité des autres : elle est, par définition, ce qu'on n'aurait pas imaginé soi, ce dont on se sait incapable, elle est l'inventivité qu'on constate avec étonnement chez autrui et dont on est persuadé qu'on ne l'aurait pas eue. Ce qu'on nvente soi-même parait toujours sans imagination - puisqu'on l'a inventé soi-même"
Belinda Cannone L'écriture du désir. folioessais 2012.


Et pour parler de l'écriture, à sa manière légère et profonde :  Sagan