samedi 17 septembre 2016

Passage éclair dans la Belle Province


J'étais à Montréal. Je suis restée quelques jours enfermée dans le Palais des Congrès, sauvagement réfrigéré, alors qu'il faisait une chaleur supportable et même très agréable. J'assistais en invitée au Forum mondial de l'Economie sociale dont je ne dirai rien ici. Si vous avez quelque curiosité sur le sujet suivez le lien.
Dès que j'ai pu m'échapper je suis allée avec une amie  au jardin botanique, besoin de respirer et d'échapper au béton. Nous avons passé quatre heures délicieuses à cheminer dans les allées et à boire des yeux le festival de couleurs et de formes dont je vous livre un tout petit aperçu. les photos manquent hélas de punch, je n'avais que mon téléphone.

Entrée monumentale du jardin botanique
Plusieurs massifs de mélanges éclatants

Un café où nous nous sommes reposées en sirotant un jus.


Dans la partie consacrée aux plantes de zones arides l'arbre éléphant dont le pied retient des provisions d'eau pour résister à la sécheresse

l'une des nombreuses espèces de cactus


L'un des nombreux bonsaï

Le banc des amoureux une œuvre d'une artiste canadienne d'origine tchèque Léa Vivot

http://artpublic.ville.montreal.qc.ca/oeuvre/le-banc-des-amoureux/

La cloche de la paix




Beaucoup d'arbres vénérables dont les bouleaux, dans le jardin dit "des Nations premières" réputées gardiennes de la forêt
Une partie du jardin japonais

 L'insectarium est le résultat d'une collection entreprise par un entomologiste Georges Brossard qui s'est ensuite enrichie de différents legs. Le projet est de sensibiliser le public à l'extraordinaire variété et vitalité des insectes. Il faut reconnaître que la collection de scarabées, de papillons et autres systèmes à carapaces, mandibules et pattes formidablement agiles est éblouissante de beauté et révèle toute l'ingéniosité de ces êtres pour perdurer en milieu hostile. Ils nous survivront vraisemblablement, en dépit de nos luttes acharnées contre leur prolifération.


Oui,en regardant attentivement on voit plusieurs phasmes dont la taille peut selon les espèces varier de 5cm à 5àcm, ce qui est pour ce dernier un brin exagéré, non ?



 J'ai revu avec plaisir Jeff, parti il y a dix ans, tout jeune étudiant fraichement diplômé, s'installer à Montréal et qui y a fondé une famille (deux enfants et un troisième à venir). Comme je lui demandais s'il ne regrettait pas la France, il a éclaté de rire, la vie est magnifique dans la belle province, nature ( et quelle !) et silence à profusion dès qu'on quitte la ville.

 Un énorme bateau de croisière sur le Saint Laurent promenait un groupe en goguette en faisant un boucan effarant.

J'ai diné avec mes vieux copains Beth et Jocelyn. La dernière fois, c'était il y a 15 ans, leur petite avait deux ans. Elle s'est métamorphosée en une ravissante jeune fille. Nous avons parlé jusque très tard et nous sommes quittés à regret. J'ai promis, si je reviens au Québec de réserver du temps pour découvrir leur chalet dans les Laurentides.
Le matin avant de partir à l'aéroport, un tour au marché. Ceux qui me connaissent un peu savent mon goût pour les marchés de plein air. 





On notera la belle collection de baies, myrtilles, groseilles, framboises, canneberges etc...

 Dans les toilettes d'un café ce poster pour présenter le défi des têtes rasées, une campagne en faveur des  enfants atteints de cancer .

Et sur le trottoir, cet antique landau, élégant et finalement très tendance pour attirer le chaland vers une ressourcerie, un des fleurons de l'économie sociale au Québec, une façon pour moi de conclure ce tout petit  passage dans  la belle province.



mardi 30 août 2016

Un été délicieux, sédentaire et amical

Cette année, j'ai décidé de rester obstinément chez moi pendant l'été. J'avais commencé cependant par quelques jours à Besançon, ville dont j'ai découvert les charmes ainsi que le potentiel. J'ai eu le plaisir de retrouver une amie perdue de vue depuis nos grandes migrations en province. J'ai pu reprendre contact grâce à mon fils lui-même resté en relation avec son fils, nos enfants se connaissent depuis la crèche, c'est dire! J'ai aussi revu un ami commun qui a été mon assistant du temps de son objection de conscience. J'ai été hébergée dans l'appartement de son fils parti en vacances et qui fait des études de médecine. C'était au moment de la coupe du monde de la balle à pied et les cafés étaient bourrés de braillards, on est en finaleeee! Les footeux comprendront, les autres, comme moi s'en fichent tout à fait mais j'avoue avoir regardé, de retour chez moi,  le match France Portugal, nobody is perfect. Retrouvailles étranges et délicieuses.
Un petit tour à Avignon où j'ai retrouvé ma copine Sabine dans son nouvel appartement très agréable (elle était partie faire un tour du monde qui a duré plus de trois ans).  Mon passage n'a duré que trois jours à raison de trois pièces par jour, un peu excessif. Il faisait un mistral mortel qui protégeait de la chaleur souvent infernale à cette saison mais décourageait le plein air. Vu de très disparates morceaux. Mention spéciale à Robert Bouvier et son François d'Assise, et à l'équipe de "Et pendant ce temps  Simone veille" pour sa leçon d'histoire féministe drolatique.





Après mon retour d'Avignon, je me suis installée dans un été de petits travaux d'amélioration de ma chère maison. Tadelakt dans la cuisine, couture pour finaliser les costumes de ma fillote qui est partie sur les routes proposer son spectacle de théâtre de rue itinérant, Le temps des machines. J'ai assisté aux premières représentations, puis elles se sont éloignées : 10 dates et 200 kilomètres à pied avec leur barda dont le décor sur le dos; joli pari réussi.

 Il a fait chaud! Après plongée dans ce lac magnifique qui nous sert de piscine privée, à l'heure tardive où nous le visitons, soutien en eau d'un jardin écrasé de chaleur

 Cette photo a été prise vers 12h00 mais en général nous y allons vers 19h00



Auparavant nos amis, habitants de New York nous ont rendu visite, en recherche d'une petite maison dans la campagne française afin de fuir un peu  la grosse Pomme et revenir à ses origines pour l'homme marié à une Américaine . Diner de souvenirs et de bons mots accompagnés de bonne chère. Nous leur avons largement vanté les qualités indéniables de notre morceau de terroir. Ils sont repartis et reviendront. Nous ne les avions pas revus depuis leur départ aux States, juste mariés et sans enfants. Ils sont les parents de deux magnifiques spécimens qui entament leur parcours d'étudiants en Californie, soit à l'autre bout de la grande Amérique.  

Puis ce sont mes deux chéris, mes bons vieux copains qui m'accompagnent depuis le temps de nos frasques de jeunes adultes débutants, que je vois régulièrement eux, mais qui avaient eu envie de s'installer pour quelques  jours de vraies vacances à la maison. Ils sont potiers et l'été dans le Gard est très chaud.

Entre temps nous avions constitué un commando de femmes pour aider notre amie Rita à imprégner le bois de sa maison d'un mélange d'huile de lin et de térébenthine pour la protéger de toutes les attaques vicieuses et conjuguées des bestioles et de la pluie. Chantier terminé au champagne et en rigolades. 

Ma soeur s'est arrêtée sur sa route vers le Sud- est, avec sa fille et ses petits enfants qui deviennent grands (13 et 11 et demi). Intelligents, vifs, plein d'humour. J'ai joué au scrabble, un jeu que je ne pratique qu'avec ma soeur, grande adepte qui m'invente des mots avec w ou z dont je n'ai jamais entendu parler. Nous sommes de fore égale et les parties sont âprement défendues.

Peu après mes amis de Bretagne ont terminé leur périple, leur tournée des Grands Ducs sur notre petite colline. Pomme n'était pas venue depuis plus de 15 ans et Sylvain n'était jamais venu. Ils sont rentrés sur leur terre bretonne avant le rush des retours. L'été se termine, du moins celui des vacances.

Le 26, se tenait "Le bal des ogres ". Nous sommes allés danser avec l'équipe du film de Léa Fehner après avoir diné sur place,  écouté la musique de Philippe Cataix et Gilles Carles, admiré la performance du solo de François Fehner dans la pièce "Maman revient pauvre orphelin". J'ai eu le plaisir de valser avec Léa. Une soirée bourrée d'énergie.

Enfin hier 27 août, Clément et Olivia (mes enfants) ont organisé un festival de courts métrages ''court à la belle étoile"
Il faisait un temps idéal.  Pendant les entractes, nous pouvions admirer le ciel chargé d'étoiles . Plusieurs générations se sont côtoyées en toute amitié dans le jardin et autour d'un buffet garni grâce à l'imagination de chacun, même si nous avions prévu une bonne base.

Bien que très souvent fatiguée par des journées très occupées, j'ai quand même pu lire et je conclurai ce petit memorandum d'un été de douceur par l'éloge d'un des livres que j'ai lu avec gourmandise. "Le nouveau nom" est la suite de "L'amie prodigieuse" une histoire d'amitié entre deux petites filles. Le deuxième opus raconte leur entrée dans l'âge adulte, leurs destins intriqués de jeunes Napolitaines qui évoluent dans un milieu plus que modeste  des années 50 à nos jours, dans une ville où les "affaires" sont toujours plus ou moins entachées de corruption. Elena Ferrante dont on ne sait rien sinon qu'elle a du talent décrit avec force voire férocité les démêlés de ses personnages embarqués dans des destins étriqués quand ils se rêvaient tout autre. Au cœur du roman, l'amitié de deux femmes qui s'admirent mais s'éloignent peu à peu parce qu'elles ont opté pour des choix radicalement divergents. Ce qui est remarquable dans ces deux romans c'est le sentiment de vivre  en direct les émotions des personnages comme dans les romans anglais du XIXème. J'attends avec impatience la suite déjà parue en italien et en anglais.

 

Un bel été décidément !

jeudi 30 juin 2016

Essaouira



Je m'aperçois que je ne viens plus sur ce blog sauf pour engranger quelques photos à peine assorties de commentaires. Est-ce seulement parce que j'ai peu de temps ? Il m'arrive pourtant de passer une heure voire deux à voyager sur facebook comme je le faisais auparavant dans la blogosphère et force est de constater qu'en dehors de quelques résistants comme Dominique Hasselman ou Tania, beaucoup de ceux que je visitais auparavant ont migrè sur FB et ont interrompu leur blog ou n'y apparaissent que très épisodiquement, comme je le fais moi-même en le regrettant toutefois. Il est vrai aussi que sur FB, je prends des nouvelles de mes amis qui le sont vraiment soit parce que je les connais de longue date et de façon non virtuelle (et pour certains les ai retrouvés grâce à), soit que nous étions camarades de blog. Je prend aussi des nouvelles du monde puisque FB est un immense échotier, une invraisemblable caisse de résonance où s'entrecroisent les crimes et les douceurs, les scandales et les pensées profondes, l'inutile et l'essentiel, (voire l'inutiel et l'essentile), les exploits et les crétineries qui occupent le monde et les gens. C'est un grand réservoir / déversoir dans lequel on puise à sa convenance mais qui infiltre et submerge l'entendement au-delà de ce qu'on s'imagine maitriser.
Pourquoi cette migration ? Il me semble que la plupart d'entre nous recherchions une interactivité qui est désormais assez faible sur les blogs. Je remercie ici mes quelques fidèles, mais comme je m'absente de plus en plus longuement et ne leur rend plus visite, il ne viennent plus non plus. Comment leur en vouloir?
Vais-je pour autant cesser totalement d'habiter ce petit espace sous mon arbre? Que nenni! Je continuerai de temps à autre à y afficher quelques unes de mes dernières tribulations, car il reste quand même un bel album que je prend plaisir à revisiter, notamment quand je recherche une photo ou une citation que je pense avoir emmagasiné sous ses branches.
Ainsi aujourd'hui ce sera quelques unes des visons que m'a offertes mon voyage à Essaouira en compagnie de ma grande amie (nous avons vécu nos belles années de jeunesse ensemble et ne nous sommes jamais perdues de cœur).  Elle ne connaissait pas le Maghreb et voulait le découvrir. J'étais allée au Maroc à deux reprises et j'avais connu Essaouira quand ce n'était qu'une jolie petite ville de pécheurs sur le déclin, dont les bâtiments occidentaux étaient délabrés. C'est une ville cependant riche de son passé et qui présente des particularismes architecturaux qui la distinguent d'autres villes marocaines. Sa Medina est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2001. Et c'est désormais un endroit touristique très prisé même si la plupart des touristes (encore rares à cette saison) ne font qu'y passer en dehors des kite surfers qui viennent de très loin pour la plage balayée par le "taros".

Présentation au Musée d'Essaouira
La Médina est restée relativement identique mais quel foisonnement d'hôtels, de restaurants, de boutiques dont certaines font à peine 4m2. Tout autour les immeubles du tourisme de masse ont commencé à coloniser l'espace, la plage est en voie d'encerclement par le béton et cependant l'activité de pèche reste majeure et tous les matins les piaillements des mouettes nous ont averties de l'arrivée des bateaux.
Nous habitions un appartement à l'aplomb des remparts et de l'océan. Dès que nous ouvrions une des fenêtres le vent (il y a sans cesse du vent et c'est un kite surfer spot apprécié des amoureux de la voile sous toutes ses formes.
Tous les matins, un homme assis sur une méchante bouée de camion se lançait à l'assaut des vagues avec ses palmes et nous nous sommes demandé s'il ne s'entrainait pas pour un voyage d'une autre envergure. J'ai guetté au zoom son aller et son retour. A noter que l'océan à cet endroit est très turbulent à cause des rochers



L'océan est omniprésent à Essaouira



Dans l'arrière pays, paysage de cailloux et de sable d'où émergent ces arbres prodigieux, les arganiers qui sont absolument sauvages, ne poussent que dans cette région et constituent une des richesses du pays


Un des plus beaux arganiers repéré dans le périple
 
J'ai ramené une des ces noix et je vais tenter -mission impossible d'en faire émerger un arganier 

 
Les femmes de la coopérative Marjana
La coopérative emploie exclusivement des femmes pour travailler les noix. Ces coopératives sont assez nombreuses entre Essaouira et Marrakech. Cela permet de fournir une travail rémunéré aux femmes et obtenir ainsi une certaine autonomie. Environ 2000 femmes travaillent dans ces coopératives.(voir plus ici)



les chèvres à l'assaut
Maternité tranquille

Flore de l’extrême

Le marché berbère d'Ida Ougourd





Les paysans viennent de loin à dos d'âne et repartent avec des cabas remplis y compris pour certains des chèvres qu'ils emmenaient à l'abattoir et qui ont eu la vie sauve, faute de clients.
La plage de Sidi Bouaki où nous avons marché les pieds dans l'eau pendant une petite heure en luttant contre le vent.


 Essaouira c'est aussi



Les calèches
les portes et les couleurs
Les ruelles
Les épices

les tissages
et aussi, les tapis, le hammam avec nettoyage au sel et à l'huile d'argan, les objets en bois de thuya, les bijoux berbères, la pastilla et le tajine, les odeurs et la musique et le ramadan puisque nous y sommes allées juste à ce moment là, par hasard : les ruelles silencieuses du matin  et la foule du soir après le premier repas.
Une toute petite semaine. Un moment intense de découvertes et de sensualité dont je n'ai capturé ici qu'une infime partie.

lundi 23 mai 2016

Prague

Ceux qui ne bougent pas ne sentent pas leurs chaînes. (Rosa Luxemburg).

Ma foi, je bouge beaucoup et pour autant je ne peux pas me vanter de me sentir totalement libre. Au contraire, j'ai le sentiment que le fond de l'air est de plus en plus ankylosant.
Petit retour sur ce dernier mois (puisque j'en suis venue à un billet mensuel, deux quelquefois).
Prague. La dernière fois (et la première) que je suis venue à Prague, c'était en 1999, soit dix ans après la révolution de velours.
On pouvait déjà constater  que l'Ouest avait commencé à prendre pied plus que fermement sur le sol tchèque, notamment par la présence d'enseignes emblématiques comme Mac Donald. J'étais tombée sous le charme de cette ville qui concentre autant de strates historiques heureusement préservées et restaurées, de sorte qu'on arpente les rues de la vieille ville avec l'impression que les maisons ont toutes été récemment ripolinées. Une jeune femme pragoise m'a d'ailleurs confirmé que la ville a été remise en état après la période communiste qui avait laissé beaucoup de bâtiments anciens se détériorer, l'effort s'étant porté sur la ville nouvelle qui garde trace de la manière cubiste des années trente et de beaux immeubles  d'art nouveau. Hélas, beaucoup d'immeubles ou de maisons ont été vendus à l'encan, pour des sommes dérisoires àdes promoteurs pour la plupart étrangers (italiens, allemeands, américains etc.)
Depuis, certains quartiers comme celui où je résidais sont en chantier et s'y installe

la folie mégalomane de l'Ouest. Quelques photos pour les contrastes
Vue de Prague, par temps couvert
Même les plots sont artistiquement dessinés

Le célèbre Pont Charles V

Vue sur la Vltava
L'horloge astronomique

 
 

Une découverte pour moi,dans une échoppe sous enseigne coréenne, une femme se fait nettoyer les peaux mortes des pieds par des petits poissons.  Pas tentée du tout!


 Je n'allais pas à Prague en touriste, aussi ces quelques photos ne sont-elles que des captures entre le quartier où je travaillais et celui où se tenait mon hôtel. Celui-ci n'était pas cet arrogant Hilton, mais il est vrai que dans le quartier, Zizkov, se côtoient des immeubles modestes et les délires grandiloquents des puissances internationales.


 Hilton

Allianz
La Vlatva , les berges tranquilles où je suis allée me dégourdir les jambes .





New age of nothing. Protestation!
 

Ces trois jours ont surtout été très centrés sur le congrès qui m'occupait, mais ils m'ont permis de constater et de comprendre pourquoi la Tchéquie est un des pays d'Europe qui s'en sort plutôt bien (provisoirement ?). Les marchés y ont du grain à moudre ...

lundi 18 avril 2016

La langue française est riche

Je transmet ce qu'une amie m'a fait parvenir par courriel. Oui les animaux ont tous leur langage propre et des verbes qui les caractérisent. Quand j'étais petite mes sœurs et moi avions été envoyées en vacances dans une ferme. On nous imposait des siestes qui nous ennuyaient, n'y étant pas habituées. Alors nous jouions à imiter les cris de tous les animaux que nous côtoyions pour la plupart pour la première fois. Nous ignorions cependant les termes employés pour les nommer. 
La langue française est riche !
Dommage que beaucoup de ces verbes soient tombés dans l’oubli !
 


Le chien aboie quand le cheval hennit 
et que beugle le bœuf et meugle la vache,
l'hirondelle gazouille,
la colombe roucoule et le pinson ramage.
Les moineaux piaillent,
le faisan et l'oie criaillent quand le dindon glousse.
La grenouille coasse mais le corbeau croasse et la pie jacasse.
Et le chat comme le tigre miaule,
l'éléphant barrit,
l'âne braie, mais le cerf rait.
Le mouton bêle évidemment et bourdonne l'abeille.
La biche brame quand le loup hurle.

Tu sais, bien sûr, tous ces cris-là mais sais-tu ?
Que si le canard nasille, les canards nasillardent !
Que le bouc ou la chèvre chevrote.
Que le hibou hulule mais que la chouette, elle chuinte.
Que le paon braille, que l'aigle trompète.

Sais-tu ?
Que si la tourterelle roucoule,
le ramier caracoule et que la bécasse croule,
que la perdrix cacabe,
que la cigogne craquette et que si le corbeau croasse,
la corneille corbine et que le lapin glapit quand le lièvre vagit.

Tu sais tout cela ? Bien.
Mais sais-tu ?
Que l'alouette grisolle,

Tu ne le savais pas. Et, peut-être, ne sais-tu pas davantage
que le pivert picasse.

C'est excusable !
Ou que le sanglier grommelle, que le chameau blatère
Et que c'est à cause du chameau que l'on déblatère !
Tu ne sais pas non plus peut-être que la huppe pupule
Et je ne sais pas non plus si on l'appelle en Limousin la pépue parce qu'elle pupule ou parce qu'elle fait son nid avec
de la chose qui pue.

Qu'importe ! Mais c'est joli : la huppe pupule !
Et encore sais-tu ?
que la souris, la petite souris grise : devine ?
La petite souris grise chicote ! Oui !

Avoue qu'il serait dommage d'ignorer que la souris chicote et plus dommage encore de ne pas savoir, que le geai cajole !"

lundi 4 avril 2016

Meuson !


C'est le printemps comme chaque année le réveil du jardin m'émerveille.
Envie de partager un peu de douceur.



Les chats sont plus volontiers dehors (ce n'est pas un mal!)


Le forsythia entame le bal.


Les soucis se font légers


Les pâquerettes sont à leur  apogée


Le prunus est insolent de splendeur 
















 le céanothe déploie son plus bel azur





Les lupins ne sont pas encore là, j'anticipe (avec une photo du printemps dernier)



 Et le soir, il fait encore trop frais pour rester dehors, on rentre se reposer après avoir retourné quelque plate-bande ou tondu l'herbe déjà si haute (oui c'est aussi ça le jardin).


Contrairement à ce que pourraient donner à croire ces photos, la maison est confortable, très grande mais très modeste, je suis la reine de la récupération et du recyclage. Le jardin est le produit de vingt années d'ajouts et plus foutraque qu'il n'y parait. La maison est le lieu que je retrouve avec gratitude après chaque voyage. Je plains profondément ceux qui n'ont pas d'espace personnel, privé. J'ai vécu dans toutes sortes de logements, de chambres de bonnes en studios misérables au joli temps de la dèche étudiante, mais j'ai toujours eu un lieu dont je pouvais fermer la porte. Cette maison était une bergerie dont il a fallu déloger le purin et les toiles d'araignée, qui a demandé beaucoup de travail et qui en nécessiterait encore beaucoup si nous voulions fignoler l'intérieur et surtout entretenir l'extérieur mais elle est un abri solide, il y fait chaud l'hiver et frais l'été, nous pouvons y recevoir enfants et amis. N'est-ce pas l'essentiel ?   

Le titre fait référence à ET qui prononce ainsi "maison". C'est une plaisanterie familiale 


mardi 22 mars 2016

Qu'est-ce qu'elle dit Zazie ?



Trouvé chez Thomas Vinau
"En 1998, 26 minutes de télévision avec Jean Echenoz, Pierre Michon, Pierre Bergounioux, Pascal Quignard... Archive infiniment précieuse, de la lave... et ce n'est plus aujourd'hui qu'on aurait le droit de faire ça..."
Parler de littérature en dégustant modestement, sans chichi une soupe.