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lundi 4 avril 2016

Meuson !


C'est le printemps comme chaque année le réveil du jardin m'émerveille.
Envie de partager un peu de douceur.



Les chats sont plus volontiers dehors (ce n'est pas un mal!)


Le forsythia entame le bal.


Les soucis se font légers


Les pâquerettes sont à leur  apogée


Le prunus est insolent de splendeur 
















 le céanothe déploie son plus bel azur





Les lupins ne sont pas encore là, j'anticipe (avec une photo du printemps dernier)



 Et le soir, il fait encore trop frais pour rester dehors, on rentre se reposer après avoir retourné quelque plate-bande ou tondu l'herbe déjà si haute (oui c'est aussi ça le jardin).


Contrairement à ce que pourraient donner à croire ces photos, la maison est confortable, très grande mais très modeste, je suis la reine de la récupération et du recyclage. Le jardin est le produit de vingt années d'ajouts et plus foutraque qu'il n'y parait. La maison est le lieu que je retrouve avec gratitude après chaque voyage. Je plains profondément ceux qui n'ont pas d'espace personnel, privé. J'ai vécu dans toutes sortes de logements, de chambres de bonnes en studios misérables au joli temps de la dèche étudiante, mais j'ai toujours eu un lieu dont je pouvais fermer la porte. Cette maison était une bergerie dont il a fallu déloger le purin et les toiles d'araignée, qui a demandé beaucoup de travail et qui en nécessiterait encore beaucoup si nous voulions fignoler l'intérieur et surtout entretenir l'extérieur mais elle est un abri solide, il y fait chaud l'hiver et frais l'été, nous pouvons y recevoir enfants et amis. N'est-ce pas l'essentiel ?   

Le titre fait référence à ET qui prononce ainsi "maison". C'est une plaisanterie familiale 


samedi 7 avril 2012

Assiettes chinoises

Alors que je ne cesse de m'agiter, je rêve d'immobilité. J'envie ma chatte qui vient se poser, au coucher du soleil sur le banc de bois précaire que j'ai installé en lisière du jardin pour mieux contempler la beauté du ciel à l'heure où le jour bascule dans la nuit. La chatte, finaude a bien compris l'intérêt du dispositif. Elle me regarde de temps à autre tailler frénétiquement les branches endommagées par l'hiver sévère.


Alors que je voudrais me figer dans l'intemporel, je suis actionnée par toutes les ficelles qui me relient à mes engagements. Je suis prise en otage par mes propres stupides décisions, consentements, allégeances, alignées sur un agenda.
Alors que je n'aime rien tant que lire et rêvasser, je parviens à peine à mener au bout les bouquins que j'entreprends, les journaux auxquels je suis abonnée, les textes qu'on me fait obligeamment parvenir.

Alors que j'aimais vagabonder chez mes amis blogueurs, je ne rend plus visite, qu'à peine, à quelques uns et de façon si fugitive.
Je me sens comme ces jongleurs de piles d'assiette qui ne parviennent à tenir en l'air leurs disques de plâtre qu'au prix d'incessantes courses entre chaque baguette et d'un juste doigté pour relancer la danse. De temps à autre une des assiettes se fracasse. (Je suis moins agile que l'artiste).
Et c'est le printemps, la sève se réveille, l'énergie fuse intensément.
Bon, je vais essayer de m'installer un peu sur la terrasse. Enfin pas ce soir, il est trop tard. Pas demain, je repars à Bordeaux. Enfin bientôt quoi.

jeudi 31 mars 2011

Antidote








Ainsi passe la vie, de l'un à l'autre va
Se fait et se défait, s'invente, se prolonge
S'endort dans les maisons que bâtissent les songes
Se rêve et s'éveillant ne se reconnaît pas.

Ainsi passe la vie. Quand le soleil va naître
Il partage déjà ses hautes graminées
Ses nuages, ses fleurs, ses défuntes années
Son devenir de feux passant dans nos fenêtres.

Ainsi passe la vie. On entend des bourdons
Tracer dans la lumière un sillage illusoire
Pour lui seul le poète écoute ses histoires
Et plonge au coeur des fleurs pour apprendre leurs noms.

Ainsi passe la vie à surprendre un langage
Inaudible et pourtant comme l'herbe vivant
De l'éternel azur qui n'est fait que de vents
De silence, d'attente et d'autres paysages

Pierre Seghers. La vie. in Les mots couverts. Seghers.

Photos ZL, La Tour, 30 mars 2011