Affichage des articles dont le libellé est vacances. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est vacances. Afficher tous les articles

dimanche 20 juin 2021

Chronique de 2 semaines ordinaires 15 & 16

 Léger retard dû au transit entre différents points de l'hexagone, notamment dimanche, jour dédié à la rédaction de ce petit memorandum d'où le doublet du jour gagné sur l'extrème fatigue du voyage de retour après 12 jours de baguenaudes diverses et variées dont voici ci- dessous un résumé elliptique

lundi 7 juin 

visio, écriture, longue conversation avec mon fils qui s'interroge sur sa vie.

mardi 8 juin

écriture édito et réunion dite de "com com". Le bulletin de ce mois est dédié à la jeunesse. Réjouissant de constater que la relève est bien là 

mercredi 9 juin

déjeuner avec mon fils avant de prendre un train pour Dijon, déjeuner imprévu ménagé en raison de la grève qui affecte -une fois de plus la ligne qui dessert le village.

Arrivée tardive 22h30 et un peu de mal à trouver le logement qui m'était réservé rue de la Préfecture.

jeudi 10 juin

retrouvailles avec beaucoup de collègues réunis pour la première fois depuis 2 ans. Agora sur le thème "Démocratie économique, Utopie ou réalité". Bonne question mais je ne développerai pas ici, ce lieu est réservé aux "loisirs" 

Le soir nous assistons à la présentation d'un ouvrage rédigé par certains d'entre nous.

https://www.editions-eres.com/uploads/img300dpi/2021041935189782749270425.jpg 

 

Le lieu qui nous accueille est particulièrement agréable. Fondée en 2004, l’association Rézo’Fêt’Art génère du lien social dans un cadre multiculturel et intergénérationnel, par le biais d’activités créatives et récréatives. Le but est de réunir, au sein d’une structure dynamique, des membres investis dans des actions à caractère culturel, social et alternatif. Ainsi, le Rézo’ réalise des projets et mène des actions depuis plus de 10 ans dans des secteurs divers et variés. 


 Après la présentation nous dégustons un excellent repas servi avec zèle et humour par les officiants du Rézo et en cas de besoin un petit coin particulièrement beau: des toilettes sèches décorées par un artiste local

vendredi 11 juin.

Session de travail le matin et voyage vers Nimes l'après-midi où m'attend ma chère amie N. Elle m'emmène dîner au restaurant "Le Bayou" où sont déjà installés des amis qui exposent le lendemain et pour deux jours dans le cadre d'un parcours artistique de land art intitulé  "Voyage  autour du lac" dont c'est la troisième édition. 

samedi 12 juin

nous allons donc en promenade autour du lac où nous découvrons de belles choses tout en cherchant intensément l'ombre, il fait 34 °. 20 exposants, des réalisations originales, des titres amusants ou poétiques ou les deux

 

Les dames du lac. Claire Pauvarel


La tête sous les étoiles, Eric Hengl

Le totem est tabou (Collectif)  
Fontaine "Glouglou" à mécanisme solaire, Gérard Coquelin

 

 

dimanche 13 juin 

voyage vers Royan. Or donc comme notre amie la SNCF nous avait informées de la suppression de notre correspondance, j'ai recherché une solution bus, en vain, et finalement Bla Bla Car. Chance, la conductrice qui nous embarque va très exactement où nous allons. Mon amie s'installe à l'avant, le GPS est en marche, je rêvasse à l'arrière. Nous sortons de Bordeaux, je ne prête pas attention au fait que nous n'empruntons pas le pont habituel. Au bout d'un certain temps mon amie s'inquiète que nous soyons sur la rive gauche de l'estuaire où nous croisons tous les châteaux des grands crus. En alerte, nous commençons à consulter sur nos smartphones l'itinéraire. Entre temps nous sommes arrivées devant l'embarcadère   du bac qui traverse la Gironde à la hauteur de Blaye, juste au moment où il quitte notre rive. Heureusement il est censé revenir pour un dernier tour. Une petite heure plus tard nous embarquons, notre conductrice un peu fâchée de devoir payer une traversée pour sa voiture (nous nous acquittons de notre passage). Finalement nous arrivons à destination avec deux heures et demi de retard sur nos prévisions, affamées. Heureusement ma soeur avait préparé un diner mais avait craqué et diné seule. Seul bénéfice de cette bévue, la traversée de l'estuaire


  lundi 14 juin

début des vacances. Dès le matin visite du bord de mer, la petite plage  du Conseil, dans le bois des Fées, située à dix minutes à pied de la maison. La marée est basse et découvre largement toutes les infractuosités où sont accrochées les jeunes huitres que mon père pêchait et revendait aux ostréiculteurs pour implanter dans les parcs à huitres. Je doute que la méthode ait perduré.


 


Après-midi plage de Nauzan, N. se baigne, l'eau est trop froide pour moi

mardi 15 juin

Promenade à bicyclette jusqu'à Pontaillac. Bain, je participe et apéro au Calumet, un bar que j'ai toujours connu et où j'allais avec les copains du temps de ma belle adolescence.


Le soir -et il faut bien que je sois avec une amie, avec une télé à disposition alors que je n'en ai pas chez moi- pour regarder un match de foot. France Allemagne avec un beau suspense  jusqu'à la victoire finale 1-0. 

mercredi 16 juin,

nous allons au marché de Royan pour acheter des fruits de mer (huitres moules, coques, bulôts bigornaux, crevettes). Ma soeur nous offre un tour de la conche de Royan pour admirer les très belles villas qui la bordent. Nous allons jusqu'à Saint Georges de Didonne d'où nous avons un très beau point de vue sur la ville 



   

Dans la soirée éclate un orage qui nous tient sous la terrasse à admirer les zébrures qui éclairent violemment par intermittence le jardin. La chute de température nous réjouit.

jeudi 17 juin

il pleut, il pleut, il pleut. Nous empruntons un bus qui nous mène en un quart d'heure à Royan, nous avons choisi d'aller au cinéma voir "Le discours"  . Nous avions toutes deux adoré le livre de Fab Caro. Le film est fidèle au livre -trop peut-être-, les acteurs excellents et c'est un bon moment, surtout si on n'a pas lu le livre. Mais c'est souvent le cas pour les adaptations. (N'aurais-je point produit un cliché à l'instant ?)

vendredi 18 juin,

nous empruntons la voiture de ma soeur qu'elle a offert fort gentiment quand elle nous a entendu parler d'une location. J'avais envie de montrer quelques endroits que j'aime et N. souhaitait également explorer davantage le pays. 

Première étape Mornac, un des plus jolis villages de Charente Maritime qui a attiré beaucoup d'artistes et d'artisans pendant que l'activité ostréicole développée sur la Seudre perdurait. Désormais beaucoup des cabanes  sont concédées aux touristes et alternent avec les cabanes de pêcheurs. Le tourisme est devenu l'activité principale. Nous nous promenons le long de la Seudre, ce petit fleuve  (68 km) qui se  jette dans l'Atlantique en face de l'île d'Oléron. Nous choisissons un restaurant d'où nous pouvons l'admirer  tout en dégustant une mouclade.



 

 

Nous ne manquerons pas une petite visite au Phare de la Coubre après avoir sué pour franchir les dunes qui nous séparaient de la plage de la Pointe espagnole. 


Comme il n'est pas prudent de se baigner sur la côte sauvage, nous nous sommes repliées sur la plage de Saint Palais pour nous y baigner dans une mer plus tranquille puis nous sommes reparties nous installer sur la terrasse du Petit Poucet, emplacement imprenable pour admier le coucher tout en partageant un plateu de fruits de mer. Hélas les nuages ont happé le bel astre avant qu'il ne rejoigne l'ocean . Et la pluie était de retour.

Comme nous n'avons pu le capturer, j'emprunte au site du Petit Poucet sa photo


samedi 19 juin    

Journée préparatifs de départ, ranger, laisser la maison comme nous l'avons trouvée.

Dernière promenade le long de la côte. Ici la plage du Gilet la plus sauvage des criques de ce bord de mer.  


 

Le soir, nous mettons en place les moules pour la traditionnelle terrée. Mon amie découvre, je me régale de l'odeur et du goût, autant de madeleines pour revenir à mon enfance et revoir mon père disperser les cendres avec le calendrier des postes  .

On pose des aiguilles de pin sur les moules. Quand elles ne "chantent" plus on enlève les cendres délicatement en les éventant 

 

 dimanche 20 juin

la SNCF en grève me prive de la correspondance qui m'aurait permis d'arriver à temps pour me rendre aux urnes. J'ai ainsi grossi le chiffre faramineux des abstentionnistes. Trois heures d'attente pour rejoindre mon village. J'ai pu terminer le livre entrepris pendant ces vacances, je le recommande. 


 

 

mardi 30 août 2016

Un été délicieux, sédentaire et amical

Cette année, j'ai décidé de rester obstinément chez moi pendant l'été. J'avais commencé cependant par quelques jours à Besançon, ville dont j'ai découvert les charmes ainsi que le potentiel. J'ai eu le plaisir de retrouver une amie perdue de vue depuis nos grandes migrations en province. J'ai pu reprendre contact grâce à mon fils lui-même resté en relation avec son fils, nos enfants se connaissent depuis la crèche, c'est dire! J'ai aussi revu un ami commun qui a été mon assistant du temps de son objection de conscience. J'ai été hébergée dans l'appartement de son fils parti en vacances et qui fait des études de médecine. C'était au moment de la coupe du monde de la balle à pied et les cafés étaient bourrés de braillards, on est en finaleeee! Les footeux comprendront, les autres, comme moi s'en fichent tout à fait mais j'avoue avoir regardé, de retour chez moi,  le match France Portugal, nobody is perfect. Retrouvailles étranges et délicieuses.
Un petit tour à Avignon où j'ai retrouvé ma copine Sabine dans son nouvel appartement très agréable (elle était partie faire un tour du monde qui a duré plus de trois ans).  Mon passage n'a duré que trois jours à raison de trois pièces par jour, un peu excessif. Il faisait un mistral mortel qui protégeait de la chaleur souvent infernale à cette saison mais décourageait le plein air. Vu de très disparates morceaux. Mention spéciale à Robert Bouvier et son François d'Assise, et à l'équipe de "Et pendant ce temps  Simone veille" pour sa leçon d'histoire féministe drolatique.





Après mon retour d'Avignon, je me suis installée dans un été de petits travaux d'amélioration de ma chère maison. Tadelakt dans la cuisine, couture pour finaliser les costumes de ma fillote qui est partie sur les routes proposer son spectacle de théâtre de rue itinérant, Le temps des machines. J'ai assisté aux premières représentations, puis elles se sont éloignées : 10 dates et 200 kilomètres à pied avec leur barda dont le décor sur le dos; joli pari réussi.

 Il a fait chaud! Après plongée dans ce lac magnifique qui nous sert de piscine privée, à l'heure tardive où nous le visitons, soutien en eau d'un jardin écrasé de chaleur

 Cette photo a été prise vers 12h00 mais en général nous y allons vers 19h00



Auparavant nos amis, habitants de New York nous ont rendu visite, en recherche d'une petite maison dans la campagne française afin de fuir un peu  la grosse Pomme et revenir à ses origines pour l'homme marié à une Américaine . Diner de souvenirs et de bons mots accompagnés de bonne chère. Nous leur avons largement vanté les qualités indéniables de notre morceau de terroir. Ils sont repartis et reviendront. Nous ne les avions pas revus depuis leur départ aux States, juste mariés et sans enfants. Ils sont les parents de deux magnifiques spécimens qui entament leur parcours d'étudiants en Californie, soit à l'autre bout de la grande Amérique.  

Puis ce sont mes deux chéris, mes bons vieux copains qui m'accompagnent depuis le temps de nos frasques de jeunes adultes débutants, que je vois régulièrement eux, mais qui avaient eu envie de s'installer pour quelques  jours de vraies vacances à la maison. Ils sont potiers et l'été dans le Gard est très chaud.

Entre temps nous avions constitué un commando de femmes pour aider notre amie Rita à imprégner le bois de sa maison d'un mélange d'huile de lin et de térébenthine pour la protéger de toutes les attaques vicieuses et conjuguées des bestioles et de la pluie. Chantier terminé au champagne et en rigolades. 

Ma soeur s'est arrêtée sur sa route vers le Sud- est, avec sa fille et ses petits enfants qui deviennent grands (13 et 11 et demi). Intelligents, vifs, plein d'humour. J'ai joué au scrabble, un jeu que je ne pratique qu'avec ma soeur, grande adepte qui m'invente des mots avec w ou z dont je n'ai jamais entendu parler. Nous sommes de fore égale et les parties sont âprement défendues.

Peu après mes amis de Bretagne ont terminé leur périple, leur tournée des Grands Ducs sur notre petite colline. Pomme n'était pas venue depuis plus de 15 ans et Sylvain n'était jamais venu. Ils sont rentrés sur leur terre bretonne avant le rush des retours. L'été se termine, du moins celui des vacances.

Le 26, se tenait "Le bal des ogres ". Nous sommes allés danser avec l'équipe du film de Léa Fehner après avoir diné sur place,  écouté la musique de Philippe Cataix et Gilles Carles, admiré la performance du solo de François Fehner dans la pièce "Maman revient pauvre orphelin". J'ai eu le plaisir de valser avec Léa. Une soirée bourrée d'énergie.

Enfin hier 27 août, Clément et Olivia (mes enfants) ont organisé un festival de courts métrages ''court à la belle étoile"
Il faisait un temps idéal.  Pendant les entractes, nous pouvions admirer le ciel chargé d'étoiles . Plusieurs générations se sont côtoyées en toute amitié dans le jardin et autour d'un buffet garni grâce à l'imagination de chacun, même si nous avions prévu une bonne base.

Bien que très souvent fatiguée par des journées très occupées, j'ai quand même pu lire et je conclurai ce petit memorandum d'un été de douceur par l'éloge d'un des livres que j'ai lu avec gourmandise. "Le nouveau nom" est la suite de "L'amie prodigieuse" une histoire d'amitié entre deux petites filles. Le deuxième opus raconte leur entrée dans l'âge adulte, leurs destins intriqués de jeunes Napolitaines qui évoluent dans un milieu plus que modeste  des années 50 à nos jours, dans une ville où les "affaires" sont toujours plus ou moins entachées de corruption. Elena Ferrante dont on ne sait rien sinon qu'elle a du talent décrit avec force voire férocité les démêlés de ses personnages embarqués dans des destins étriqués quand ils se rêvaient tout autre. Au cœur du roman, l'amitié de deux femmes qui s'admirent mais s'éloignent peu à peu parce qu'elles ont opté pour des choix radicalement divergents. Ce qui est remarquable dans ces deux romans c'est le sentiment de vivre  en direct les émotions des personnages comme dans les romans anglais du XIXème. J'attends avec impatience la suite déjà parue en italien et en anglais.

 

Un bel été décidément !

dimanche 30 juin 2013

Un tour de Corse avant le Tour

Une petite, toute petite semaine, mais délicieuse, baignades, marches, petits diners entre amis, du temps pour lire. des vacances...
Toulouse Bastia en avion, le train qui tortille entre les montagnes.  Arrivée le soir à Calvi, plaisir des pieds nus dans le sable et l'eau fraiche.




Rencontre avec deux gisants, peut-être l’œuvre de deux amoureux qui se sont ainsi promis l'amour jusqu'au bout de la vie

La Corse et ses plages aux eaux merveilleusement claires, transparentes.


 Mais la Corse, c'est essentiellement la montagne,


ses immortelles à l'odeur forte de curry et de très fines fleurs rouges au pistil violet

 Au cours d'une randonnée au-dessus du village de Calinzana où nous partagions une maison avec des amis, un sentier bordé de vénérables châtaigniers épargnés des multiples incendies dont les traces se dressent partout sous forme de troncs calcinés




La vue de la petite terrasse de la maison. Nous y accédions au bout d'une bonne grimpette que nous finissions en ahanant tant elle était raide.




Napoléon est partout chez lui en Corse. Christophe Colomb serait corse lui aussi.  Calvi la génoise, restée fidèle à Gênes


 Pascal Paoli, le héros républicain a fait construire la petite ville de l'Ile Rousse pour contrecarrer l'influence de Calvi la traîtresse. Ici, le marché avec ses imposants piliers. Le village est très touristique et ses alentours accueillent les villas cossues  de certaines célébrités


Retour à Bastia où nous avions atterri. Ici le vieux port.

 Nous avons quitté la Balagne et traversé le désert des Agriates dont les plages sont extraordinaires.
Mais il faisait un vent décourageant et nous avions prévu de terminer cette très douce semaine à l'est, dans un bungalow à quelques mètres de la plage.


Avant de reprendre l'avion, nous avons pris un bain à 8h00 du matin en traversant le camping où les vacanciers émergeaient lentement d'une nuit tranquille. Nous avons quitté l'Ile en nous promettant d'y revenir et d'y séjourner plus longuement.
Sur la route nous avions croisé un cycliste qui paradait avec un énorme bouquet dans les bras. La Corse attendait fiévreusement le Tour de France. A l'heure où j'écris (tardive, hélas), on sait qu'il a débuté de façon un peu étrange. Au passage, j'ai revu ce bout de terre entre mer et étang.  Je ne regarde jamais le sport à la télé, mais j'ai fait exception, juste pour revoir ce morceau de terre magique.

Photos ZL Juin 2013