mercredi 30 octobre 2013

Le (grand) départ



 
160 - Le départ - Departure.
 
En allant rendre visite à Depluloin en cette époque de Toussaint, j'ai trouvé un lien, déposé par une de ses fidèles, qui m'a conduite vers une mine de merveilles, le site de Gilbert Garcin, Artiste Photographe dont j'extraie cette pépite. L'esprit de Pluplu doit s'en régaler.  Prenez la peine ou plutôt le plaisir de rendre visite à l'Artiste.

A propos de départ, Lou est parti faire un tour dans les contrées sauvages et inconnues.

vendredi 25 octobre 2013

Eté indien

 Pendant que certains affrontent la gifle sans aménité des vagues

D'autres mesurent la fuite de leur ombre face au Mont Saint Clair


En attendant l'extinction du feu solaire, miraculé ce 23 octobre, entre deux accès de grisaille.

La plage de la Corniche. Sête.
Celle-là même que ce cher Brassens souhaitait pour dernière demeure. Pas sûr qu'il en aurait encore envie, tant le béton a sévi alentour.   Mais marcher pieds nus sur le sable aussi tardivement dans l'année reste un pur délice.
Photos ZL

dimanche 20 octobre 2013

Grumbleries, à la manière de SK




J'ai de moins en moins le temps (le goût ?) de mettre en forme un soupçon de réflexion pour le donner à mâchonner à mes lecteurs (merci à ceux qui continuent néanmoins à venir sous l'arbre).
En revanche, je ne perds jamais l'occasion de rendre visite à quelques un(e)s, notamment mes râleurs préférés qui fustigent ceux qui me hérissent, et le font si bien qu'ils m'en dispensent tout en me permettant de vérifier que je ne suis pas seule à être effarée ou indignée par l'éternelle connerie qui sévit de plus en plus depuis  que les médias se sont donnés comme objectif central de diffuser un "air du temps" bien dosé pour endormir toute velléité de pensée un peu autonome.
La recette est la suivante : sélectionner une petite poignée de faits divers un peu sanglants (faut qu'ça saigne disait Vian), quelques menus dérapages verbaux de nos tristes représentants, surtout si ce sont des vacheries entre amis du même bord, rappeler que le chômage, la croissance, la compétitivité toussa, c'est uber important, tendre le micro par ci par là, à ceux qui en ont ras la casquette de se faire balader par les puissants, à ceux qui trouvent que y'en a marre de payer l'impôt, c'est vrai quoi (les mêmes qui gueulent "mais que fait la police" !). Bref, ce qu'on appelle les nouvelles ne sont que de vieux ragoûts resservis jour après jour, une infâme ragougnasse .
Ainsi l'affaire  Leonarda, 15 ans, arrêtée lors d'une sortie scolaire et expulsée dans la foulée, on commente et re-commente, tout le monde s'indigne, alors que d'ordinaire, la plupart des expulsions se font dans un silence assourdissant. Le préfet a sans doute fait preuve d'un zèle excessif et ordonné une mise en œuvre sans nuance d'une procédure qui a lieu tous les jours et pas qu'une fois par jour, puisque pour l'année 2012, le chiffre officiel est de 36822  (soit 100 par jour si on compte bien) et qu'en août de cette année, le nombre total "d'éloignements" (appréciez l'euphémisme) d'étrangers en situation irrégulière au 31 août 2013 est de 18 126. Ce n'est pas que les médias s'emparent pour cette fois de l'affaire qui est choquant mais bien l'inverse, à savoir qu'on encourage plutôt le propos rance de "la France qui a peur" au détriment d'analyses plus objectives qui montreraient qu'en fait l'intégration s'opère en dépit des conditions indignes et des chausse-trappes qu'on réserve à ces affamés. Ce qui m'énerve c'est la mise en vedette de la jeune Léonarda qui sera ensuite abandonnée dans les limbes de l'anonymat , quand le buzz sera éteint, plus malheureuse encore d'avoir connu cette gloire artificielle quelques jours. Les lycéens se mobilisent et c'est très généreux et juste mais qu'en restera-t-il après les vacances ?
On "fête" les trente ans de la marche des beurs. A l'époque cette grande démonstration à la fois rageuse et pacifique avait provoqué toute une série de mesures pour l'égalité. Trente ans après, et même si les crimes racistes ont diminué (et c'est heureux) les banlieues sont toujours aussi mal loties, les jeunes dans certaines des plus sinistrées sont à 40 ou 50 % au chômage et si le nombre d'enfants issus des milieux populaires qui accèdent aux études supérieures a un peu augmenté, le nombre de chômeurs à bac + 5 aussi.
Mais tout va très bien madame la Marquise et notre Valls au petit pied peut continuer à flirter dangereusement avec le FHaine au prétexte de complaire aux classes populaires qui seraient tentées par un vote extrême. L'histoire nous apprend que ceux qui manipulent l'information sont les mêmes qui ont intérêt à attiser les rancœurs entre pauvres, ça maintient les classes dangereuses dans les limites qu'on leur assigne.
Quant à "la  création dans le huppé XVIe arrondissement d'un village d'insertion à destination de la population Rom.", je me marre. On n'est pas prêt de voir les caravanes s'installer à quelques mètres de nos prestigieuses élites ou alors c'est que La Bastille aura été prise une seconde fois.

Le titre est emprunté à Sophie K  . 
Un autre de mes raleurs favoris, j'ai nommé Sergeant Pepper
Quant à Paul , ses fulmineries sont des délices.
Un très beau texte d'Alexandre Romanes « Le silence des pantoufles »

Photo nouvelobs

mercredi 9 octobre 2013

Alternatiba, viva !



Los Bandidos, découverts dans les rues de Bayonne ce week-end au cours du festival des Alternatives, Alternatiba, pour la transition énergétique (hé oui, il serait temps qu'on se coltine tous la question). Ils ont eu un franc succès.





Le festival lui-même a été un moment fort. Par bonheur il faisait très beau et les multiples stands répartis dans le Petit Bayonne n'ont pas eu à souffrir des ondées qui la veille encore tombaient à l'improviste par intermittence mais avec violence. Il parait que c'est le "temps basque".

http://www.bizimugi.eu/wp-content/uploads/2013/10/DSC_01771.jpg
Beaucoup de monde, entre 10000 et 12000 personnes , une ambiance chaleureuse et des stands dédiés à toutes les meilleures façons d'éviter d'aggraver la situation climatique, mais pas seulement. Car les bonnes recettes pour épargner la planète sont aussi celles qui rendent heureux parce qu'on y puise de l'énergie et un confort de vie de meilleure qualité : matériaux d'isolation non polluants, alimentation sans pesticide, qualité de l'eau, tout cela combiné à la chasse au gaspillage et au recyclage d'à peu près tout comme le montre avec humour un sculpteur qui exposait dans une des petites rues proches de la Nive, l'afluent qui se jette dans l'Adour à Bayonne.


Partout du plaidoyer, mais pas larmoyant, avec des exemples concrets de mise en route d'un futur plus sympathique que celui que nous proposent nos "grands" leaders. Des solutions pour l'habitat, l'agriculture, l'énergie, les transports, bref tous les domaines de notre petite existence terrestre qui sont en jeu si la planète se retrouve inondée à certains endroits, sous la canicule implacable à d'autres, si la mer transformée en poubelle ne joue plus son rôle nourricier, si les forêts disparaissent pour laisser place aux agrocarburants. Pendant que certains spéculent sur les formules, parfaitement ahurissantes, de lutte contre le réchauffement climatique  ça s'appelle la géo-ingénierie, (la gestion des radiations solaires – ici on est dans la science-fiction, car cela consisterait par exemple en des satellites parasols – est extrêmement dangereuse, car si pour une raison ou une autre le processus de blocage s’arrêtait, tout s’accélérerait sans contrôle), d'autres préfèrent prévenir ce cas limite, en arrêtant les processus de production de gaz à effet de serre et en revenant à l'observation et au respect des cycles naturels . 
Bien-sûr, le pire n'est pas certain, il est même contesté par les "climatosceptiques" , il est cependant pris au sérieux par d'autres .
Ce qui est sûr, c'est qu'on prétend à la scientificité, alors qu'on est encore très ignorant des mécanismes complexes du vivant qu'on bouscule et qu'on perturbe, au mépris des conséquences dont on commence à mesurer les effets de domino.

Alors vive les alternatives, autres conceptions, autres postures, autres désirs, autres visions  de l'avenir.
Et ce n'est pas revenir en arrière mais poursuivre le progrès vers une maturité de l'humanité qui doit cesser ses enfantillages de toute puissance narcissique et respecter la planète qui l'accueille et la nourrit.





Surtout sur cette côte atlantique, dont l'importance est primordiale dans la régulation climatique, Gulf Stream oblige. Ici "la chambre d'amour, une plage d'Anglet

 


Bayonne est par ailleurs une jolie ville, basque.




Lorsque j'ai quitté Bayonne, le jeu des nuages au couchant sur l'Adour.




 J'allais oublier : il y avait un arbre à palabres à Bayonne. je vais conclure avec lui et avec les vœux émis par les portes-paroles de BIZI,  le comité organisateur "créons 10, 100, 1000 Alternatiba".


Voir aussi la terre d'abord
Le reportage de Reporterre, très présent à Bayonne.

Photos ZL, sauf la première



jeudi 3 octobre 2013

La nuit je mens




L'examen de minuit

Tentative d'épuisement de la nuit

- La nuit les toxines 
s'accumulent 
dans le gros intestin

 - La nuit les cuticules 
poussent aussi vite 
que les rêves
 - La nuit les vaches
mâchent en dormant

 - La nuit les étoiles
font des clins d'oeils 
de cyclope

- La nuit fait son nid
en plein jour





La nuit 
tout le monde se bat
mais contre qui ?
 - La nuit chacun 
amène sa pierre
à l'édifice du matérialisme
dialectique

- La nuit le monde
refroidit
 - La nuit est le coffre
des odeurs enfouies

 - La nuit les fruits
changent de goût
 - La nuit mégote
et bécotte
 - La nuit la lune
fait de l'auto-stop

Photos ZL

mardi 24 septembre 2013

Miriam Makeba -Sublime Mama Africa


Sur Arte on pouvait revoir Miriam Makeba (1932 2008), cette femme extraordinaire qui a été interdite de séjour dans son propre pays pour avoir osé demander l'égalité des droits pour les Noirs africains d'Afrique du Sud. Ce document passionnant nous fait vivre aux côtés de cette ravissante jeune fille, qui deviendra Mama Africa, les péripéties de la cause noire, aussi bien en Europe où  MM est accueillie et remporte un beau succès qu'aux Etats Unis où elle est d'abord soutenue et propulsée puis persona non grata lorsqu'elle épouse Stokely Carmichael, militant des Black Panthers. Elle trouve asile, en Guinée sa terre d'adoption où Sekou Touré lui accorde une place digne de sa qualité de symbole de l'Afrique libre. Elle souffrira de l'exil pendant 30 ans jusqu'au retour de Mandela en 1990.


Voici le résumé du film présenté sur le site d'Arte et qui doit repasser à une heure indue 3h10, mercredi 9 octobre.
Elle a incarné comme aucune autre l’espoir et la voix de l’Afrique. Elle a inspiré des musiciens du monde entier et enthousiasmé le public international. Miriam Makeba est néanmoins toujours restée fidèle aux racines africaines de sa musique. En 1959, la chanteuse sud-africaine est contrainte à l’exil après avoir participé à un documentaire critiquant l’apartheid (Come back, Africa de Lionel Rogosin). Harry Belafonte l’aide à venir aux Etats-Unis : en 1962, elle se produit, entre autres, à une réception pour l’anniversaire de John F. Kennedy. Cinq ans plus tard, elle sort son premier tube international, "Pata Pata". Mais lorsqu’elle épouse le militant des Black Panthers Stokely Carmichael en 1968, elle se retrouve dans le collimateur du FBI. Elle décide alors de s’installer en Guinée, d’où elle continue à militer contre l’apartheid dans son pays. C'est Nelson Mandela qui la convaincra de rentrer en Afrique du Sud en 1990.
Le film retrace l’itinéraire de cette artiste hors norme, qui fit fureur sur le plan musical pendant plus de cinquante ans, à l’aide d'archives rares et de nombreuses interviews. Il donne la parole à des amis, des parents et des artistes qui ont connu Miriam Makeba, dont certains qui l'ont connu à ses débuts dans les salles de danse du Cap, tout comme à de jeunes représentantes du monde musical africain.

Mais vous pouvez le voir ici  pour quelques jours encore. Particulièrement émouvante, sa plaidoirie devant l'assemblée de l'ONU pour dénoncer le régime d'Apartheid et appeler au boycott de son propre pays.

En attendant la voici dans sa chanson la plus célèbre .
Elle disait ne pas l'aimer cette chanson qui pourtant l'a fait connaître et reconnaître dans le monde entier, parce qu'elle n'était qu'un divertissement quand tant d'autres étaient porteuses de messages. Il n’empêche, Pata Pata reste associée à cette femme courageuse qui aimait la vie et l'a aimée jusqu'au bout. Elle est morte après avoir donné un concert en Italie pour soutenir la cause de l'écrivain  italien Roberto Saviano dans son combat contre la Camora. Sur scène jusqu'au bout (76 ans).
Si comme moi vous aimez cette femme regardez vite le film. Une merveille réalisé par  Mika Kaurismäki.



vendredi 20 septembre 2013

Flânerie, Glanerie

Encore beaucoup bougé ces derniers jours. Quelques captures, en attendant de revenir m'installer un peu plus longtemps sous l'arbre.

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 Le Canal du Midi à Toulouse arbore ses couleurs automnales.

 Sus à la Phynance.


Madame Gréco au Musée Carnavalet. Journée du patrimoine à Paris.


 Amelie Beaury-Saurel - Portrait of Severine (1855-1929)

Toujours au Musée Carnavalet, Amélie Beaury-Sorel, portraitiste injustement méconnue, Portrait de Séverine, un modèle magnifique, une belle résistante de la Commune. (J'emprunte la reproduction, mon cliché ne rendait pas justice à cette merveille).


Ici, c'était le son qui était particulièrement intéressant.  Rue des Rosiers. C'était le jour du Soukkot "fête des cabanes" et sur les étals il y avait les quatre espèces symboles : les fruits de cédrat, les branches de dattier, de myrte et de saule.



 Plus iconoclaste, La Joconde revisitée par des opposants au Président avec la plaisanterie ad'hoc.


J'ai découvert que la Place de La République accueille un kiosque de jeux et j'ai aimé ces tables colorées où se tiennent de paisibles joueurs pendant que leurs enfants s'attellent à un Lego de bonne taille.

Par chance il ne pleuvait plus.
Photos ZL (sauf, Portrait de Séverine )