samedi 18 avril 2009

Qui veut partager des millions


Tu devrais voir Slumdog millionaire, maman, il a eu huit oscars. Mouais, je me méfie toujours des films sur récompensés. Comme l'adorable jeune fille organisait une fête, ma foi, l'occasion se présentait (disparaitre momentanément).
Réalisé par Danny Boyle, ce film est l'adaptation du roman de Vikas Swarup, Les fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire. Les interprètes en sont Dev Patel, Anil Kapoor, Irrfan Khan, Madhur Mittal, Freida Pinto, Saurabh Shukla.
Dany Boyle, c'est le réalisateur du film choc, Trainspotting qui nous "trainait" dans l'univers totalement hors norme de junkies graves.
Cette fois, DB adapte un roman et réalise un film à la mode bollyvoodienne tout en conservant l'art des images terribles ( violence d'une agression d'une communauté musulmane par des fanatiques hindouistes, énucléation des yeux d'un enfant par des adultes exploiteurs d'orphelins, violence des relations de castes, sursaturation des foules, etc).

La force du film tient dans l'alternance des temps de la narration : Jamil, un jeune Indien, orphelin, issu des bidonvilles de Mumbai (ex Bombay), est sur le point de gagner l'épreuve ultime du jeu "Qui veut gagner des millions". Il a été arrêté par la police qui le soupçonne de tricherie et il est interrogé (à l'aide d'une gégène éventuellement) afin de lui faire révéler comment il est parvenu au sans faute. Le film retrace les temps forts de la vie du jeune homme,(Dev Patel, excellent interprète, juste, touchant) animé d'une obsession, retrouver Latika, son amour né dans l'enfance, dans le partage des pires épisodes du manque et de la peur. Le film se déroule donc dans l'alternance entre le face à face avec le flic qui l'interroge, les épisodes forts remémorés qui lui ont permis de trouver les réponses et le temps du jeu dans la frénésie engendrée dans les couches populaires par ce type de saga.
C'est un melting pot entre techniques ultra sophistiquées et précarité des vies décrites, entre le Mumbai des bidonvilles et celui des immeubles qui sont construits sur l'éradication des taudis , les centres de téléphonie high tech, les mafias proliférant sur la misère, fondée sur une société très inégalitaire et traversée par les haines entre religions historiquement opposées. Le film est efficace et l'air de rien incorpore des références puisées dans la culture indienne mais au-delà à un fonds désormais commun à l'ensemble de l'humanité.
C'est un thriller et une histoire d'amour. Salman Rushdie aurait objecté que l'histoire est invraisemblable, qu'un jeune des bidonvilles ne pouvait aucunement prétendre à ce type d'exploit. Oui, mais les contes n'ont jamais prétendu à la vraisemblance, mais à l'illustration d'utopies morales.
On apprend par une dépèche du 16 avril que "Le réalisateur de "Slumdog Millionnaire" Danny Boyle a annoncé jeudi que 747.500 dollars seraient versés à une organisation caritative qui se consacre aux enfants des rues de Mumbai (ex-Bombay) en Inde.

Cette somme est accordée à Plan, une organisation internationale qui travaille en Inde depuis 1979. L'objectif est de contribuer à la scolarisation de 5.000 enfants des bidonvilles au cours des cinq prochaines années.

"Ayant tellement profité de l'hospitalité de la population de Mumbai, ce n'est que justice qu'une partie des recettes du film soit reversée à la ville, dans les quartiers qui en ont le plus besoin et là où il peut vraiment changer des vies", explique Danny Boyle dans un communiqué.

"Slumdog Millionnaire", qui raconte l'ascension d'un enfant des bidonvilles, a remporté huit Oscars et récolté plus de 200 millions de dollars de recettes dans le monde.

Un énorme succès qui n'a pas échappé à la polémique, certains accusant la production d'avoir profité de la misère de la population mais oublié de partager les recettes et d'avoir exploité les deux enfants stars du film, Rubina Ali, neuf ans, et Azharuddin Mohammed Ismail, dix ans, qui ont grandi dans un bidonville de Mumbai, à quelques minutes seulement d'un quartier luxueux de Bollywood.

La production a annoncé jeudi avoir désigné trois tuteurs possédant une longue expérience des services sociaux pour gérer le fonds mis en place pour les deux enfants, précisant que les deux jeunes pourraient puiser dans le fonds après l'obtention de leur diplôme après le lycée. Le fonds Jai Ho doit permettre d'assurer que les deux jeunes puissent recevoir une bonne éducation, un logement adéquat et un soutien financier, selon la production qui n'a pas précisé le montant de ce fonds."

Si tous les films qui exploitent les aspects les moins reluisants de l'humanité pouvaient de temps à autre participer à l'allègement des fardeaux, ma foi, on irait au cinéma avec d'autant plus de bonheur.

12 commentaires:

Breatneyprésidente a dit…

Oki mé moi je me méfi, Jordy en a chié grave pour touché sa tune alors bon...

Zoë a dit…

@la présidente, t'as raison de te méfier, mais continue à surveiller ton compte en banque, no sait jamais, les largesses peuvent déborder et les huiles passer par hasard

Loïs de Murphy a dit…

@Zoé : G ri1 konpri a ceke tu ma di :(

D. Hasselmann a dit…

Pas vu le film, juste l'info (nouvelobs.com) à l'instant que le père de la petite vedette avait failli vendre sa fille pour 310 000 euros : tout est commerce (sauf nos blogs, bien entendu !).

Mais si une partie des recettes de ce film permet de dégonfler les bidonvilles indiens, tant mieux - vaste programme quand même !

Clément a dit…

précepte Chinois :

L'ARGENT :
 
Il peut acheter une maison
Mais pas un foyer
 
Il peut acheter un lit
Mais pas le sommeil
 
Il peut acheter une horloge
Mais pas le temps
 
Il peut acheter un livre
Mais pas la connaissance
 
Il peut acheter une position
Mais pas le respect
 
Il peut payer le médecin
Mais pas la santé.
 
Il peut acheter du sang
Mais pas la vie
 
Il peut acheter du sexe
Mais pas de l'amour

L.................uC a dit…

L'était un peu longuet ce film... Il remonte dans l'estime que j'en avais...
Et "estime is money".

Zoë a dit…

@Loïs, c'est normal y'avait rien à comprendre, juste une allusion idiote à tes sardines à l'huile
@ DH et tout est cinéma. Les ch'tits auraient pu filer une partie de leur recette à la région Nord Pas de Calais pour soutenir les virés tous azimuts.Quant à dégonfler les bidonvilles indiens il y faudrait plus qu'un film. je me réjouis seulement que les scrupules fassent un peu surface.
@Clément, les chinois ont de bons préceptes, quant à les appliquer, c'est une autre affaire
@L...c, suis pas sûre d'être une critique suffisamment critique.

Loïs a dit…

J'avais compris je déconnais :o)

Cactus , ciné-chineur a dit…

hooooooooooooooooooooooooooooooo !

Cactus , ciné-chineur a dit…

haaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ?

Cactus , ciné-chineur a dit…

Hi hi ! à demain ! là je rentre fourbi voire fourbu !

Cactus , ciné-chineur a dit…

"Vous pouvez utiliser des valises HTML, comme b, i, a ."
je viens juste de voir ! alors , je fais quoi de MA valise à moi , Zoë ?