Ce blog fête cette semaine ses trois ans d'existence. En regardant en arrière, il est clair que son rythme de parution a clairement ralenti. (2009, 169 posts; 2010, 90, 2011, 57 à ce jour). D'un billet tous les deux ou trois jours, je suis passée au rythme hebdomadaire, l'enthousiasme et la productivité d'origine se sont édulcorés. Plusieurs raisons à cela : l'activité est chronophage entre l'écriture des billets, la recherche d'illustrations ou de compléments puisés ailleurs, sans oublier la réponse aux commentaires et la visite aux autres blogueurs. Le rythme est incompatible avec le travail attendu ailleurs. Ceci entrainant cela, le nombre de visiteurs s'est amenuisé, les fidèles (qu'ils en soient remerciés) continuent à se manifester, mais beaucoup ont disparu, comme blogueurs (Cactus, Dexter, CB) ou comme visiteurs. Je ne suis moi-même plus aussi présente dans les commentaires chez les autres et même quand je lis, je renonce souvent à signer de quelques mots mon passage. Enfin et surtout, le blog s'est orienté davantage vers le commentaire de l'actualité qu'auparavant. Je ne publie plus beaucoup de textes plus personnels (poésie, extraits littéraires), je ne sais à quoi est due cette bifurcation. Sans doute au fait que l'actualité est préoccupante et pour ne pas être exclusivement polémiste, je feuillette avec quelques descriptions de promenades dans des lieux ou des livres. Je passe souvent sous silence certaines actualités parce qu' il est difficile de se contenter de seulement citer les sujets sans développer autour.
C'est pourtant ce que je vais faire maintenant, une sorte de séance de rattrapage de tous ceux que je n'aurai pas traités faute de temps et que je jugeai cependant dignes d'intérêt.
Ainsi du prix Nobel de la paix attribué à la présidente du Libéria Ellen Johnson-Sirleaf, à sa compatriote Leymah Gbowee et à la Yéménite Tawakhul Karman "pour leur lutte non violente en faveur de la sécurité des femmes et de leurs droits à participer aux processus de paix". Dommage que la kényane Wangari Maathai, prix Nobel 2004, disparue en septembre n'ait pu se réjouir de concert avec ses consœurs. De tous les prix Nobel, c'est le seul qui m'intéresse, les médailles me semblent généralement bien dérisoires.
Je n'ai pas commenté les résultats des élections en Tunisie, ni les émeutes en Syrie, au Yémen, celles fort inquiétantes en Egypte où l'armée se succède à elle-même avec ou sans la marionnette Moubarak. J'ai évité la boucherie Kadhafi, même le pire ennemi doit être traité dignement.
Je n'ai pas pipé mot de l'entrée à l'UNESCO de la Palestine, ni des mesures de rétorsion minables de l'Obama ni de la couardise de nos représentants quant à son admission au sein de l'ONU.
Carla a donné naissance à Guila, ouais. Du G20, j'ai retenu autre chose que la vanne d'Obama ,
notamment le contre sommet de Nice dont on n'a guère eu d'échos dans les médias. Il y avait pourtant du monde (environ 10000 personnes) derrière la bannière "Les peuples d'abord, pas la finance", mais ça n'a pas empêché notre Prez de se féliciter d'avoir une nouvelle fois sauvé le monde.
Le groupe des Indignés est bien maigrelet en France (il faut dire que les compagnies de CRS y veillent). Partout dans le monde il y a eu mobilisation et quelle! Allez voir ici ou là. Et aussi, trouvé chez Jane cela pour contempler la richesse de l'inspiration.
Évidemment après le résultat des élections en Espagne, on peut s'interroger sur la pertinence d'un mouvement de cette nature. Et s'inquiéter de la montée en force de la Droite en Europe et quelle! Cette droite conquérante s'est associée aux chefs d'entreprise comme aux hommes des médias pour promouvoir une société de divertissement et de défense des intérêts de court terme, tout en promettant la sécurité et la lutte contre l'immigration. Un projet que Raffaele Simone appelle "le monstre doux". Doux, ce n'est pas sûr, doux jusqu'à quand ?
D'autant que nous sommes tous fichés à un degré ou un autre et que si un gouvernement de répression intense se mettait en place, il n'aurait aucune difficulté à identifier ses opposants. Il suffirait qu'il s'approprie le contenu des banques d'enregistrement que nous remplissons nous-mêmes en toute ingénuité. Ainsi ceci issu des recherches de Max Schrems sur la mémoire cachée de Facebook
C'est la même chose avec nos chers hébergeurs. Je viens de m'apercevoir que les photos que j'avais transmises de mon passage place de la Bastille ont disparu. Pourquoi celles-là? Si vous avez une idée faites-m'en part. J'ai tenté d'accéder à un interlocuteur chez Blogger, on est dérivé sur une liste de réclamations dont aucune ne correspond à ce cas.
Vous voyez bien, il vaut mieux que je n'écrive pas trop souvent.
Pour conclure sur une note plus sympathique et en mémoire du Vent des blogs, un lien vers une jolie compilation invitée par Mosaïques Julos Beaucarne sur l'ile aux trésors de Colo.
Allez, on continue.