Ca y est! Les maisons closes sont ouvertes!
C'est un misérable poisson d'avril, mais provisoire peut-être, car 70% de mâles les plébiscitent et 49% de femmes (on croit rêver!) dont sans doute 100% de «travailleuses du sexe » qui peuvent considèrer comme Wonderzone que cela offrira
-de meilleures conditions sanitaires pour les travailleurs et leurs clients (lieux propres, accès à la contraception, suivi médical constant...). - la possibilité de cotiser pour la retraite. - une plus grande sécurité dans l’exercice de la profession. - un plus grand contrôle et une réduction de la prostitution clandestine. - une reconnaissance et une réhumanisation des travailleurs du sexe qui sont encore aujourd’hui déconsidérés ou mal considérés dans notre société. - une levée des tabous liés au travail du sexe. etc..
La prostituée c’est « la patate chaude » si je puis me permettre ce mauvais jeu de mot. Considérer que le sexe n’a pas vocation à être vendu, pas plus que le cerveau à être rendu disponible c’est être rangé dans le camp des puritaines effarouchées ou des chiennes de garde hargneuses. Il n’y aurait plus que 10% d’opposants absolus ! Misère!
La prostitution, c'est de la soumission, de la domination et de l'exploitation. Ce n’est pas moi qui le dit mais un homme Bernard Lemettre, Président du mouvement du Nid qui accueille des femmes victimes de violences. Et s’il y a bien une violence faite aux femmes c’est la mise sur le marché de leur corps, les exposant à la libre disposition (moyennant monnaie, dont une maigre partie reste aux mains de la gagneuse, le reste au mac et à l'Etat) par des mecs pas toujours « d’équerre », ni bien ragoutants, voire très fêlés.
La prostitution, « le plus vieux métier du monde » est coextensive de la « plus vieille exploitation du monde », celle des femmes et de la plus ancienne hérésie, le désir de domination. Dominer la nature, dont les femmes, c’est l’obstination absolue de l’engeance.
La prostitution c’est aussi le résultat d’une inégalité perpétuée dans l’accès à un salaire correct pour un travail supportable, alors que ce sont les femmes qui sont toujours assignées aux temps partiels sous payés pour des boulots pourris, sans aucune reconnaissance sociale.
Que des femmes ou des hommes utilisent leurs corps à des fins vénales, c’est une pratique répandue et pas seulement des secrétaires avec leurs patrons, à des niveaux très élevés dans la hiérarchie sociale. Maintenant que les femmes accèdent au pouvoir, elles peuvent s’offrir de mignons gitons jeunes, beaux et pas forcément cons à la fois. Pourquoi pas. Chacun fait ce qui lui plait pour les raisons qui le regardent et dans les conditions qui lui conviennent. Moi, ça me débecte, mais ça ne regarde que moi.
A part ça qu’il puisse exister des maisons dites de rendez-vous où hommes et femmes, consentants se rencontrent pour des parties fines, il n’y a rien à redire, les clubs échangistes sont là pour ça. Ou alors imaginer la parité au bordel, les joyeux bordeaux qu'avait inventés Christiane Rochefort dans Archaos
En revanche les maisons closes ne sont rien d’autres que des hypermarchés du sexe, où « les petites mains » et les "petits culs" sont exploités sans vergogne. La réouverture ce serait signifier que nos sociétés considèrent qu’il est normal qu’un être humain détruise en le galvaudant ce qui fait de lui un être de désir et de liberté.
Oui, je sais pour un premier avril, ce n'est pas rigolo, mais voilà, la rigolade obligatoire c'est pas mon truc. Pour conclure et en écho au buzz de Mélenchon dont j'approuve la colère (après la burqa, les maisons closes, foutez nous la paix les roquets) et qui a provoqué dans la volière des cris d'orfraie ou d'effraie, un lien vers une harangue qui était en effet très visionnaire, même si elle semble éloignée du sujet. Pas tellement en fait. Au contraire. Dis-moi qui tu exploites, je te dirais qui tu es.
Ah oui, j'oubliais c'est une femme , Chantal Brunel, députée UMP qui s'est chargée de la besogne. Misère! Qu'il est long le chemin.
Photo. Musée de l'Erotisme; Expositions temporaires. Les maisons closes
70 commentaires:
Avec un nom comme le sien il va rassembler un beau nid de poule dans sa basse cour , le coquin ! ça sent le resucé ; merci à vous !
C'est très bien que la députée UMP Chantal Brunel lutte contre les violences faites aux femmes : mais faire la pub de son dernier bouquin en utilisant le papier à en-tête de l'Assemblée nationale, est-ce bien réglo pour quelqu'un qui fait la morale aux autres ?
http://www.rue89.com/2010/03/30/chantal-brunel-ou-lauto-promo-aux-frais-de-lassemblee-1446
L'article est salutaire, le coup de gueule partagé et le titre... tout simplement hilarant!
Si quelqu'un décide de "se vendre"... j'ai pas de discours à tenir... tout ce que j' sais c'est que cette personne s'avilit et que ça n' grandit pas celui qui achète.
J' dois avouer que l'expression "travailleuse ou travailleurs du sexe" m'agace. Surtout quand ils/elles mettent en argument le fait de payer des impôts comme justification de leur activité...
à Lyon c'est grave de chez grave : on n'a plus le droit d'exercer nulle part ! quand je pense qu'avant on jouissait sans entrave ! là on est toutes et tous devenus des épaves , des rats d'ho ivres ou presque !
Christiane Rochefort :
- "Les amis, il faut les voir un par un, avec l'éternité devant soi à chaque fois."
(Ma vie...)
Ce qui m'amuse, c'est que l'excellent extrait du discours de Gabin dans "Le président" de Verneuil est tiré d'un livre de Simenon, adapté par Audiard. Ils n'étaient pas franchement de gauche, pourtant, ces deux-là, n'est-ce pas ? Et bien cette diatribe, visionnaire effectivement, est plus à gauche que bien des discours que j'aurai entendus depuis trente ans.
Pour les maisons closes, je suis perplexe. Il y avait jadis, effectivement, des maisons "haut de gamme", mais combien de maisons d'abattage en face ? Si c'était effectivement surveillé, balisé et tenu dans le respect de la liberté des "travailleuses du sexe", après tout, pourquoi pas. Malheureusement, être pour, ou contre les maisons closes ne me paraît pas aller à la source du problème, qui est : peut-on priver de tout sexe (parce que c'est ça !) ceux qui n'ont pas d'autre possibilité que de payer pour l'obtenir ? Si c'était le cas, la prostitution aurait disparu depuis belle lurette. Le sexe étant indissociable de la nature du corps, et l'offre correspondant à la demande, la prostitution ne disparaîtra que quand les corps auront disparu. Ceux contre lesquels on doit lutter sont donc, non les clients et non les prostitué(e)s, mais bien tous ceux à qui le commerce des corps profite en toute illégalité. Marthe Richard a bien fait de faire fermer, en son temps, les maisons. Je me demande si l'idée de les rouvrir n'est pas une tentative d'officialiser le "plus vieux métier du monde" avec le but de le sortir des griffes des malfrats. (Je ne suis pas sûre que ça marchera, hélas.)
S'il devait s'agir de sortir la prostitution des griffes des malfrats, sa reconnaissance en tant qu'activité libérale suffirait... mais ce serait ouvrir cet exercice libéral aux hommes, et là, le débat est clos.
J'attends le débat sur le port du maillot une pièce.
ArD
@A, j'ai mis longtemps à comprendre votre blague, mouais.
@DH, elle pense que sa pensée a vocation à éclairer ses concitoyens, et que la séance de dédicace est le temps d'un échange "fructueux".
@anita, merci d'avoir apprécié le titre. Notez que le string en revanche est encouragé.
@MCA, moi non plus je n'aime pas le terme "travailleuse du sexe", mais je trouve que l'Etat ne manque pas de cynisme, verbaliser pour raccolage et encaisser les gains.
@Cactus, "on" jouissait sans entraves ? pas tous les "on". Quelques délurés comme toi pitêtre.
@JEA, très jolie citation de la grande Rochefort dont l'humour ravageur et la pensée libertaire sont trop peu connus.
@Sophie K, baiser est un droit ? Je pense au contraire que c'est le seul besoin qu'on peut gouverner et où on peut être "auto-suffisant". Après à chacun de gagner son paradis. Les amours tarifées sont aussi nourrissantes pour la libido que des tomates de serre pour la faim. On ferait mieux d'encourager le goût de l'érotisme, de la parade amoureuse etc. Ca va plus vite de payer pour "assouvir". Très bien mais ça devrait rester un accord de gré à gré, sans intermédiaire et sans institution.
Les plus déshérités, ils n'ont même pas le fric pour se payer une passe, alors ?
Et quid des femmes, elles n'auraient pas de pulsions à assouvir à tous prix ?
@ArD, il y a des prostitués hommes ... pour les hommes. Le port du maillot une pièce, une suggestion pour mon prochain post ?
Comme s'il n'était pas évident, qui plus est, qu'à peine ouvertes (si j'ose dire) elles tomberaient sous quelque coupe mafieuse.
Suis passée zoé. C'est un sujet complexe. Moi ça me rend triste, je ne crois pas qu'on puisse se prostituer allègrement et par choix. Ou alors, c'est un choix restreint. Il y a surtout quantité de femmes et d'enfants qui n'en demandent pas tant. Et je ne dirais rien sur ceux qui payent, ça vaut mieux.
Zoë : Mais c'est ce que je dis, pour les hommes comme pour les femmes (le "virilisme" entraîne aussi pas mal de femmes à se payer des gitons, comme tu le soulignais). J'ai utilisé le terme prostitué(e) à dessein, la prostitution masculine existant elle aussi. Et je ne parle pas de "droit", mais de "fait". Le droit, c'est d'avoir la possibilité, on est d'accord donc, de choisir autre chose que la vente de son corps pour vivre.
D'autre part, le "goût de l'érotisme", comme tu le dis joliment, est un luxe pour beaucoup.
Quant aux fauchés (les plus nombreux des clients en fait, puisque les riches ont un portefeuille suffisamment attractif, s'ils sont moches, pour attirer les poulettes hors prostitution), c'est justement pour eux qu'existaient, jadis, les sinistres "maisons d'abattage", les plus fortunés allant, eux, au One Two Two...
ArD et et PhA : Au sujet des malfrats, je disais que j'avais des doutes... Là où il y a échange de pognon, il y a assez vite malfrats et profiteurs, en général.
:o)
il se dit sur le net que c'est vous et My Dog là : est-ce vrai , Zoë ?
PS : faut pas se voiler la face non plus, quand même. Ça fait des années que les États luttent contre le trafic humain qui place des arpenteuses et des arpenteurs sur les trottoirs ou dans les bois. Les Maisons pourront peut-être limiter ce problème. Quant à dire qu'on ne veut pas de la prostitution, ça revient au même que dire que la guerre, c'est pas bien, ou que la pollution, ça pollue.
C'est bien gentil de préférer l'amour, le don de soi et les mots doux au sexe monnayé. Il n'empêche que le rejet de l'autre existe bel et bien, et que la misère sexuelle et son monnayage en découlent, point. C'est comme ça, le nier ne sert à rien : quand on est moche et fauché(e), le sexe devient un plaisir rapidement inaccessible, c'est tout (surtout dans nos sociétés où règne la dictature du "beau-comme-dans-Gala-Voici"). C'est pas donné à tout le monde de tirer un trait dessus en se disant "m'en fous, je vais relire Lao Tseu et dominer mes pulsions". je ne sais pas si c'est donné à qq, d'ailleurs. Nous sommes des mammifères, nous avons des pulsions, nous les dominons plus ou moins bien en fonction de nos parcours et de nos situations, et pour beaucoup, la prostitution est le seul accès possible au sexe.
(Et honnêtement - pardon Zoë, tout ça n'est pas contre toi, hahaha ! - sur ce coup, je trouve Mélenchon nul et lamentable. Trop facile de tomber sur un jeune journaliste, de l'aiguiller sur une piste, et de faire son numéro après avec mépris, surtout face à un gars manifestement courtois et correct. Vieille ruse de roublard politicien. J'aurais aimé le voir faire ça avec les types de la télé, tiens. Chuis sûre qu'il l'aurait moins ramené au journal de 13 heures sur TF1. Enfin, que je sache, la politique concerne toute les strates de la vie en société, prostitution comprise.)
Sans parler d'amour et de don de soi, on peut r'marquer que la prostitution est rarement une vocation (doit y en avoir)... ceci étant dit, il y a chez les tenants des maisons closes une évidente volonté de ramener des êtres humains à l'image... j' suis persuadé que la majorité de ceux-là verraient d'un œil assassin leur fille s'adonner à ce "métier"... tant qu'on chosifie, y a de la "compréhension" mais quand on met une tête précise avec un état-civil défini, le discours change...
Pour celles qui ont la vocation, j' dis rien... En r'vanche, pour le maquereau, que du mépris. C'est un négrier. Point barre.
Sinon, Marthe Richard était une ancienne prostituée, paraît-il, ce qui a motivé sa haine des bordels.
C'était pas de la pruderie dans son cas mais une connaissance des lieux.
@ MCA : Mais c'est pour ça que j'essaye de nuancer. Je ne crois pas qu'on puisse reprocher quoi que ce soit à Marthe Richard, franchement. Vu l'état des choses à l'époque, c'était le mieux à faire. Mais le problème qui se pose est le même que pour, par exemple, l'alcool. Quand les Américains ont essayé de l'interdire avec la Prohibition, ça n'a pas incité les gens à ne plus boire, ça a juste déplacé le problème en le mettant en clandestinité, ce qui a enrichi toute une classe de gangsters qui n'en demandaient pas tant.
La fermeture des maisons closes a certainement libéré pas mal de malheureuses esclaves du sexe, mais ça a aussi généré, du côté de ces salopards de macs et consorts, un trafic souterrain tout aussi immonde.
(C'est chiant, les lois physiques genre "toute action provoque une réaction", hein ?)(ben oui.)
:o)
@Sophie K. S'il n'y avait que les pauvres, les handicapés et les moches qui "allaient aux putes" ça se saurait. Ce n'est hélas pas le cas. Et l'envie irrépressible de baiser sans trouver de partenaire ne justifie pas de payer un être humain pour lui fourrer le con ou la pastille "quand même". J'en connais qui préfèrent se la mettre derrière l'oreille ou dans la poignée. Baiser n'est pas un droit, encore moins "à tout prix".
(Et tu verrais le nombre de chômeurs moches qui sont en couple t'en reviendrais pas.)
Vous ne comprenez pas ce que je veux dire. Bien sûr que baiser n'est pas un droit, bon sang de bois. Et bien sûr qu'il y a des gens qui ne paient pas pour (c'est peut-être même la majorité)et tant mieux. Ca ne veut pas dire que ceux qui paient pour sont tous des salopards et des dépravés.
On n'appellerait pas ce métier le "plus vieux du monde" si les choses étaient simples à résoudre. C'est encore un problème qu'on ne peut pas aborder en prônant le "1 solution vaut pour tout le monde". Il n'y a jamais de solution miracle aux problèmes de la société, il y a plusieurs pistes à suivre, c'est tout ce que je veux dire. A l'heure actuelle, l'officialisation (par les maisons ou autres) pourrait en être une. Faut voir. Mais laisser les choses en l'état n'est rien d'autre que faire glisser la poussière sous le tapis.
Maintenant, il ne s'agit pas là de morale. Je ne permettrais pas de juger les gens, ni ceux qui vendent leurs corps, ni ceux qui achètent le corps de l'autre. Ce ne sont pas des masses, mais des cas particuliers, tous autant qu'ils sont.
Je suis assez d'accord avec la manière radicale d'Anna pour dire les choses :0) Le plus vieux métier du monde, c'est surtout le plus vieux pouvoir du monde qui s'exerce toujours dans le meême sens, et y en a marre en tant que femme et en tant que mère de sentir sans arrêt qu'on est à la merci des hormones et des pulsions. Je ne connais pas la clientèle, il y a sans doute des types paumés et fort sympas (ils ont qu'à vendre leur cul si ils sont en panne d'affection au lieu de se payer celui des autres), mais il y a aussi de gros dégueus, la tête pleine de merde qui trouvent normal de vider leurs couilles partout. Et ça, closes ou pas, c'est pas les maisons qui résoudront leurs problèmes. Et je le dis tout net, j'ai pas la moindre tolérance pour ça. Zéro, point barre.
Croire qu'il s'agit d'un problème d'officialisation est un faux débat. Il n'y a rien de plus officiel que cette activité, puisqu'elle est taxée fiscalement .
Pourquoi donc cette activité n'est-elle pas enregistrable au R.C.S. ou comme activité libérale para-médicale, sociale ou je ne sais quoi ? La réponse est au fond du puits.
Rouvrir les maisons closes serait un leurre, et le débat sur le sujet un sophisme. La liberté professionnelle passe par l'indépendance de son exercice, donc son statut.
ArD
Oh bordel (c'est le cas de le dire) !
Mais je suis d'acc' avec vous, les filles ! Mais c'est pas ça qui va régler le problème, enfin, booooon ! (Vous mélangez tout, là : la liberté des femmes, le patriarcat, le machisme, la morale, etc.)
C'est pour ça que je dis qu'il y a plusieurs pistes, et l'une d'entre elles est évidemment la lutte pour les droits des femmes partout !
Faites pas semblant de ne pas piger, s'il vous plaît (ou alors je finirai par me dire que décidément, essayer d'entretenir un débat nuancé sur le web est chose absolument impossible, décidément).
;)
@FM. Vous dev'nez grossière. :D
@SophieK. Je reproche rien à Marthe Richard. Je dis qu'elle devait bien connaître les boxons, et qu'elle savait ce qui s'y passait.
La poésie des bobinards m'a toujours laissé pantois. Louis Malle avait même fait un film dégueu. avec des passages plus que douteux. De toute façon, j' déteste le cinéma de Louis Malle... encore un génie d' mon **** ! :D
@AdS. (........)
ArD : Oui, d'accord avec vous, mais comment on l'obtient, l'indépendance de son exercice ? Par la lutte contre les filières clandestines. Et comment on empêche des maquereaux de se faire du blé sur le dos de filles exploitées ? En leur reconnaissant le droit d'exercer ouvertement. La taxation n'a jamais été une officialisation, à mon sens. C'est au contraire, pour le moment, un revenu qui fait de l'État (c'est à dire de nous tous), un mac en puissance. Et c'est pas en laissant les chose moisir que ça va s'arranger.
Enfin bon, j'arrête là, j'en ai marre.
@ArD. Sous un dehors non-conformiste, c'est l'apologie du libéralisme financier. L'argent justifiant tout.
Ps : quand je dis "en leur reconnaissant le droit d'exercer", je parle des filles, évidemment. Je précise, vaut mieux, mouhahahaha !
PS MCA : oui, j'avais pigé. Mais étant donné que je ne suis pas aussi radicale que not'Zoë sur le sujet, je voulais préciser que, moi, j'admirais Marthe Richard.
@ MCAussi : bien vu, oui. Mais l'interdiction drastique serait l'apologie d'un régime dictatorial. or, la prostitution faisant aussi florès dans les grandes dictatures, on débouche sur un serpent qui se mord la queue ;-)
ArD
(Enfin, quand même, une dernière chose que je re-précise : je suis, pour ma part, bien évidemment contre la marchandisation de l'être humain.)
Et j'ajoute, que Sophie K est dans le vrai, l'interdiction ne règlera pas tout, elle peut même renforcer. Mais je n'ai pas la prétention de connaître la solution, ni même d'aller prêcher la bonne parole. Non, je ne crois qu'à une seule chose et je l'ai déjà dit bien souvent, c'est par la transformation individuelle que ça se passera. Quand par exemple, on cessera de croire à une vocation de prostituée, aux pulsions incontrôlables et à la légitimité du crime passionnel. Et,pardon Sophie, mais pas de nuances, c'est la tiédeur et le ressassement infini qui entretiennent le bidule qui n'a encore jamais tourné rond. De la radicalité dans la manière d'envisager l'Homme et le fait qu'il vaut "mieux que ça". Voilà. Pardon Zoé, je m'enflamme.
Entièrement d'accord avec toi, Frédérique.
(Mais être nuancé dans la réflexion ne veut pas dire être tiède, loin de là. La nuance n'empêche pas d'avoir une éthique forte. Cela dit, réfléchir n'implique pas forcément la mise en avant de l'opinion personnelle : là, j'ai mis mon opinion personnelle, qui est quasiment la même que la tienne et celle de Zoë, derrière le côté technique (beurk) du problème.)
Réouverture des maisons closes ? Mais c'est déjà fait, non ? Voyez BB Hôtel, Campanile, Formule 1, Novotel, Sofitel, Ibis...
Vous pouvez bien entendu supprimer le présent commentaire, on ne sait jamais...
À part ça, dans votre prochain Vent des Blogs - mais si, il y en aura bien un... -, il vous sera loisible, ô Lucider, d'afficher un lien vers le site d'une amie escort girl (papiers en règle, trois enfants, heureuse en ménage - son mari travaille dans la pâtisserie industrielle -, travailleuse à l'eau minérale, spécialiste du surréalisme - une thèse sur Crevel -, etc.) inscrite auprès de l'URSSAF en tant que "prestataire de sevices".
ENFIN BREF.
Pour rappel, c'est Antoine Blondin qui avait surnommé Marthe Richard, qui, du reste, fit les beaux jours des trottoirs de Nancy, "La veuve qui clôt".
Bon, en hommage à Blondin, je vais boire un coup, et en hommage à Marthe, je vais au lit.
(Message personnel : merci ArD.)
Oui, l'URSSAF est parfois sans Détours.
ArD
@Tous, j'étais quasiment sûre que ce post allait enflammer les esprits. Comme je ne peux pas répondre à chacun et que pour partie vous vous répondez très bien les uns les autres, je vais juste remettre mon grain de sel.
Comme Annadeus et Fredaime, je considère la prostitution comme le résultat du patriarcat et du capitalisme. Non que la vénalité n'existât point auparavant mais la mise "en vitrine " des femmes que ce soit derrière de vraies vitrines ou dans la rue, relève d'une idéologie de la marchandise.
Comme Sophie K, je pense que "la fermeture des maisons closes a certainement libéré pas mal de malheureuses esclaves du sexe, mais ça a aussi généré, du côté de ces salopards de macs et consorts, un trafic souterrain tout aussi immonde." Par ailleurs je reconnais aux femmes, aux "belles de jour" ou aux "escort girls" (copines de CB), le droit de se servir de leur corps contre émoluments. C'est leur choix et leur problème (ou leur solution).
En revanche, cela ne relève pas de la puissance publique, le corps des femmes n'est pas un bien public. Que l'Etat se consacre à foutre en tôle tous les enfoirés qui parasitent, ça oui. Pour le reste ça doit rester exceptionnel, et certainement pas encouragé. Comme Fredaime, je trouve, en tant que femme (ayant une fille jeune et jolie)que "y en a marre en tant que femme et en tant que mère de sentir sans arrêt qu'on est à la merci des hormones et des pulsions" des hommes.
Donc les maisons closes (rien que le terme ça me fout le bourdon, close, au secours, je veux sortir), non, no , nein, oXi etc.
Oui, bon, le débat a dévié sur la commercialisation ou non du sexe, et incidemment sur sa suppression (de la commercialisation!). j'avais compris que le sujet portait sur la réouverture des maisons closes et non sur la suppression de la prostitution.
Une approche micro passe par les histoires d'hormones d'enfoirés déficients, etc. Une approche macro (et pas maquereau !)nécessiterait que l'on supprime la sujétion et non le sujet.
ArD
C'est la puuute finâle...
@ArD, supprimer la sujétion et non le sujet, très juste mais vaste programme!
@Vinosse, qu'est-ce que sera le genre humain dans ton refrain ?
On dit bien: "celle-là... a fait mauvais genre..."
Autant la foutre au boxon!
Quoi qu'il en soit, nous serons toujours au bord d'elle(s).
Pût-elle vous entendre !
ArD
12 cms de réflexion, pas plus, et une petite goutte purulente au bout :0°(chacun s'amuse comme il peut).
C'est un fait qu'il n'y pas de solution simple à la prostitution. Je me méfie comme la peste du discours rigoriste et moraliste de certaines féministes au sujet de ce monde si particulier. L'important est pour ces femmes d'exercer le plus de contrôle possible sur le métier qu'elles pratiquent pour toutes sortes de raisons. La légalisation est un pas dans la bonne direction
Je ne comprend pas le discours du sieur Bohren avec ses histoires de Sophitel, de Relais et de Châteaux. Pas plus que je ne comprends où il veut en venir avec sa chèramie escort-girl maman et putain thésarde.
A la suite d'un article intéressant, bien étayé, documenté, et généreux comme le vôtre, Zoé, ça me laisse mal à l'aise. J'ai l'impression qu'au bout du compte quelqu'un vient dire que pour une femme se prostituer pour gagner sa vie, c'est bien naturel.
ArD, tout à fait d'accord avec vous. Du reste, si l'on supprimait l'objet, ne resterait que l'objet - ce qui, entre nous, a déjà lieu en maintes occasions...
Floéal, où avez-vous lu chose pareille, et pourquoi, de manière inconsciente certainement, avoir passé par pertes et profits, si j'ose dire, mon troisième commentaire ?
Quant à mon amie "putain thésarde" (sic), pour avoir lu quelques brillantes pages de votre blog, elle doit sûrement avoir un point commun avec vous : la haine des raccourcis et, par extension, du simplisme.
Bien à vous.
Mouhahahhahahahaha ! Zoë, le terme "Open Space Safe Sex" te siérait plus ?
(Ça serait tendance...)
(Bon, je déconne, pardon, tapez pas, je sors, hop.)
(SWOUIIIIIIFFFF !)
@Vinosse, boxons si tu veux, j'en ai bien envie avec ton mufle.
@Chr. B.D'accord mais pour des
prun'elles. Michele ma belle la la la.
@ArD, :-)
@QCQADiçà, qui? on ne veut même pas savoir.
@Anonyme, la peste n'est pas où vous le dites. Pourquoi ne pas légaliser l'écouillage des pédophiles ha ha! Tant qu'à légaliser l'horreur...
@Floréal, je laisse Christophe vous répondre. Merci de votre visite
@Chr.B C'est Q Fragile et Désarroi
@Sophie K, dis donc coquine, nous écrivions en même temps! Quoi! Moi OSSS, ouvrière du sexe sans souci?
'Tention à ce que tu dis :-)
La peste.. le mot est fort. Visons plus large: comment fait-on alors pour abolir la prostitution ? Nous sommes dans des solutions imparfaites qui le demeureront. Essayons d'en arriver au moins imparfait. Vous proposez la création d'une police de la moralité... ?
@ Zoé : mais nan, je plaisantais à propos de l'appellation des maisons, 'videmment.
(Ça pourrait donner aussi Safe Open Sex, soit SOS, note.)
:-))
@Daniel l'A, quelle police? Il me semble avoir dit clairement que je ne jugeais pas les femmes mais que je refuse que quiconque ( souteneur ou Etat) intervienne dans ce commerce. Et surtout, je pense qu'on pourrait changer d'imaginaire. Ni sacralisation excessive, ni puritanisme imbécile.
@Sophie K, y' a qu'à créer des monastères de soeurs et de frères dévoués qui se consacreraient à donner du plaisir à tous les malheureux, au Nom du père et du Fils et surtout du Saint Esprit.(Re)lire Archaos.
@ Zoé : Et c'est le Vatican qui verserait les salaires de ces braves gens ? (mouhahahahahahaha!) Mince, c'est un chouïa révolutionnaire, c't'histoire.
("Ceci est mon corps", version hot.)
@ Ch. Bohren
J'ai pris avec la plus grande simplicité votre 3ème commentaire pour ce qu'il m'a semblé : une pirouette.
Pour avoir lu quelques pages de votre brillant blog sorties de votre brillant esprit dans votre brillant style, j'en ai surtout retiré l'impression qu'avec vous on ne sait jamais si c'est du lard ou du cochon, pour dire les choses très simplement, ce qui a au moins le mérite d'être compréhensible et ne peut représenter un quelconque "point commun" avec votre amie, d'autant que je suis "escort guide" et non pas "escort girl". Il faut de bonnes jambes, mais pas pour le même usage, si vous tenez absolument à me trouver un point commun.
Les maisons closes, pas trop d'idées sauf à dire que ça me paraitrait complètement beauf (internet fonctionne très bien) par contre la photo, elle est d'enfer.
Sofiek a dit:
"Quand les Américains ont essayé de l'interdire avec la Prohibition, ça n'a pas incité les gens à ne plus boire, ça a juste déplacé le problème en le mettant en clandestinité, ce qui a enrichi toute une classe de gangsters qui n'en demandaient pas tant. "
Et Hollywood ??? Et la Warner???
Me souviens d'un Sterling Hayden qui faisait cracher sa thompson du côté d'la frontière canadienne...à cause d'une cargaison de bouteilles...
Bon, sinon les filles, c'est quand qu'on baise ????
Hein? Plus fortes en gueule qu'autre chose...
56 !
quel succès !
Christophe se souvient des paroles de ma chanson : au bord'ELLE , je vois :-) ( sur mon wizzz )
voilou j'aurai participé à vos ébats !
Le cul fait parler, c'est sûr.
En résumé, la prostitution est un truc répugnant... je m' rappelle ces gamines noires de 14 ou 15 ans, la nuit, dans une ville du Sud... ben, j' suis désolé, tous les discours libertins ne tiennent pas une seconde... après on peut s' donner l'illusion de faire le poirier pour épater le voisin, ça ne change rien à la dégueulasserie des faits.
...En matière de cul, qui dit répugnance ne dit pas répulsif.
ArD
Il faudrait abolir l'argent.
http://ffeminin.com/?_p=frameView&url=http://ad.zanox.com/ppc/%3F14897489C684568209T
@Sophie K, remarque qui n'a rien à voir: tu écris mouhahaha alors que ma version est mouahahah.Mais comme tu es une habituée des BD et moi non, c'est toi qui dois avoir raison et moi tout faux. Mouahahah euh pardon mouhahahah!
@Floréal, vous ne vous adressez pas à moi mais je dois dire que l'escort guide et ses jambes solides m'a fait rire.
@Dom A, Quoisque! Internet serait un entremetteur!Noooon! Vous parlez de fessebouc ou quoi?
@Vinosse çuikidikié.
@Cactus, participer à nos ébats, c'est c'la, mouais.
@MCA, nous sommes d'accord pour une fois my sweet toutou.
@ArD, hélas!
@Chr. B oui et alors disparition instantanée de la prostitution, ne reste plus que les libertins. Ça clarifie.
@Anonyme ????!!!!
IL n'y a aucune solution . J'ai fait ça : Pute . Comme métier ...
Ëtre une pissotiére c'est cela que j'en garde comme impression : La femme-pissotiére . La poésie autour ? c'est la poésie écrite avec de la merde sur les murs des chiottes , là où se dressent des phalus pourris de mort : phalus de guerre , canons cracheurs de haine en pointillés merdiques d'un monde en décomposition dont on voudrait pouvoir s'abscenter . IL y a des adresses avec téléphones et lieux de rendez-vous nauséeux puants la pisse froide , odeur collante et cette obcénité des âmes abimées . Non les roses ne poussent pas dans le fumier . A genoux dans l'urine à sucer des bittes salles pour 50 balles . C'est combien ? 50 la pipe ! 100 pour l'amour ! OH ! mon pauvre coeur ! .... Mais j'ai toujours mon couteau dans ma poche , mon cher ami , mon cran d'arret .... Graver un coeur mort sur la porte des pissotiére avec dedans un numérot et le nom des spécialités : docile , soumise .... Voila quelle est la vérité : la soumission apprise jour aprés jour depuis toujours .
Voila quelle est la vérité ! ...
@ZOE, témoignage fort, je n'ai rien de malin à ajouter, juste inviter les visiteurs à cliquer sur votre lien.
Que dire, et sans jeu de mots de celle qu'on a prostitué dès leur jeune âge sans même leur demander leur avis, étrange sensation... J'ai été pute petite, ma mère mon mac, mon père et mon grand-père meilleurs clients et j'en passe, et pas question d'argent Christophe, juste question de survie! Alors je ne suis pas à même de savoir ou de dire ou de juger toujours est-il que quand on t'a mis au taff à moins de deux ans...
j'ai pas la réponse, sauf que c'est pas des trucs à faire aux gosse!
Zoê, merci ! j'ai déjà reçu un tas de réponses de messieurs qui se sont reconnus.
ça rappelle le livre de V. Olmi : le premier amour : qui l'a lu ?
c'est l'histoire d'une femme qui prépare le repas pour sa petite famille, en faisant le cuisine elle tombe sur une annonce dans le journal : son premier amoureux lui donne un rv, elle plaque tout illico, prend sa bagnole et part à ce rv.
rien à voir avec votre sujet du jour sur lequel je n'ai rien à dire de particulier : j'en reste coït.
Peut-être que nos élites sont tout simplement juste en train de "tater" le terrain en vue retrouver un moyen de "sucer" légalement le fric de la prostitution via quelques holdings luxembourgeoises et par actionnariat (de paille c'est plus discret)interposé ...
Devoir blanchir l'argent de la prostitution devient peut-être une contrainte de plus en plus insupportable pour ces messieurs hauts placés ...
Et que dire de l'Etat, le maquereau le plus cynique de l'affaire.
La proposition de rouvrir les maisons closes est à vomir! Elle revient juste à légaliser et encadrer la soumission. Alors pourquoi pas légaliser l'esclavage tant qu'on y est, ce serait tellement bon pour la croissance et la productivité hein ! (le MEDEF en rêve déjà)
Sorcière.
Ce qu'a écrit Zoé/Forêt ne donne pas matière à plaisanter. On est y est direct, dans le cru, dans le crade, et ça coupe la voix.
@Helenablue, pas à faire aux enfants. Quand on regarde de près, peu de filles sont allées vers la prostitution de leur plein gré. Ne parlons pas des filles recrutées dans les pays de l'Est à qui on promet un boulot et qui une fois sur place découvre -trop tard- de quel taff il s'agit
@Dexter, que vous restiez coi,(et non coït, hi hi) m'en bouche un coin.
@Sorcière, je crains ma chère Sorcière que vous ne pressentiez le lièvre sous ce coup médiatique.
Quant à légaliser l'esclavage, c'est en route : voir les propositions faites à certains licenciés de partir au Maroc pour un salaire de 300 euros par mois.
@Frédaime, oui on en reste muette.
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