Comme ce blog à un an d'existence, j'ai décidé (je fais ce que je veux, c'est mon blog) d'exhumer quelques textes qui n'ont jamais eu le bonheur de vous rencontrer. Je leur fais faire un petit tour de piste avant qu'ils ne se rendorment. Je l'ai déjà dit mais le répète pour les nouveaux qui seraient de passage.
Celui-ci exprimait ma découverte amusée (et un peu naïve) du vagabondage sur le ouèbe.
Abstracteurs de quintessence (publié le mercredi 24 décembre 2008, la veille de Noël !!!)
Je viens de faire un petit tour dans la blogosphère en glissant de lien en lien. De poèmes en vidéos, de dessins en notes de musique, d'humour en humeur, quelle galerie ! Pourquoi se fatiguer désormais? La planète entière s'invite dans notre chambre. Un petit clin de clic, et nous plongeons tel l'aigle royal sur une proie ainsi capturée, consentante et roucoulante. Comme le monde devient aimable ! Tous ces archivistes désintéressés trop heureux de nous inviter à visiter leur royaume, à nous y laisser folâtrer tout à notre aise et nous ne sommes pas même obligés de récompenser le guide ni même de le saluer en entrant ou en sortant. Dommage d'ailleurs, nous aimerions parfois le ou la croiser en chair et en os. Cela, en revanche, ne fait surtout pas partie du programme, surtout pas. Le blogger n'est pas un vulgaire meetic addict. Il ne prétend qu'à la spiritualité de ses œuvres et ne songe, en toute modestie, qu'à fonder une petite clique d'adeptes prêts à faire circuler à leur tour, de clic en clic, une nouvelle quintessence.
Attention cependant, soyons vigilants, prenons garde, le poète nous aura prévenus :
"quel dommage qu'en passant par l'alambic la pensée humaine prenne le chemin contraire à celui de l'eau de roses, et qu'à la troisième ou quatrième épuration elle se dessèche, au lieu de s'exprimer en quintessence. Musset .
Photo Alambic charentais de La Glenfiddich Distillery
16 commentaires:
Bon anniversaire Zoé, je suis moi-même à quelques jours de fêter ma première année.
Désolé Zoé, mais ce n'est PAS un alambic charentais!!!!
C'est rien qu'une machine à ouiski écossais!
@Frédérique M, ah nous avons commencé à la même époque. Saurons nous tenir la distance. Quelques fois je me dis que ce temps là, je ne le consacre pas à écrire.
@Vinosse, oui mais ce sont des alambics à cognac, importés par la fabrique à ouiski, et si tu me trouves une très belle photo d'alambic à cognac, je la remplace épicétou.
Ils ressemblent à de grands oignons ces alambics.
Bon anniversaire aux jeunes blogs !
Ce sont absolument pas des alambics à Cognac, vu que leur forme ne correspond pas à la distillation typique de la région.
On peut y faire des brandies, très consommés au royaume uni sous la fausse appellation "Cognac", eau de vies obtenues d'une seule distillation.
Voir ici:
http://images.google.com/images?hl=fr&client=safari&rls=en&um=1&q=alambic+Cognac&sa=N&start=0&ndsp=20
"... fonder une petite clique d'adeptes prêts à faire circuler à leur tour, de clic en clic, une nouvelle quintessence..."
ciel ! une quintessence... alors que tant se contentent de toux...
De l'humour lucide, un double SVP.
@Elizabeth B, oui ils ont une drôle d'allure, merci pour ces voeux
@Vinosse, j'y suis allée, y a pas une photo qui rivalise avec ceux là qui sont une adaptation, un emprunt du principe, merci quand même pour le lien.
@JEA, à nos souhaits
@@Tania, sec ou frappé ?
Une seule bougie et les étoiles se sentent moins seules.
(Mince, j'ai fermé hier en laissant les clefs à l'intérieur, site en berne... Mille excuses ici !)
Un an et UNE vraie idée qu'elle est bonne oui madame.
Bien, bon anniversaire Zoë... !
Votre "arbre à Palabres", j'aime le feuilletter régulièrement depuis l'hiver dernier. Au total, souvent d'accord avec vous, mais peu importe...
En tout cas, vous n'hésitez pas à avoir des propos parfois vifs, des avis parfois tranchés, et cela (m') est bien agréable...
Je me souviens - je vous l'ai déjà dit... - de la tranquille époque où sous votre houppier nous n'étions que deux ou trois à "converser", guère plus... Aujourd'hui, je suis toujours heureux de vous lire, comme je suis heureux de vous lire en d'autres sites que je fréquente "assidument".
Je constate par ailleurs que votre blogroll s'est considérablement étoffée - il faut dire que votre désormais célèbre Vent des Blogs n'y est pas pour rien, et ce n'est pas mentir que de dire qu'il est fort apprécié ; à l'occasion, j'aime m'en inspirer...
Et puisque je parle de votre blogroll, je me souviens aussi de ceux qui y ont fait un passage éphémère. Je pense à Juan Asensio - au fait, qui avait usé de l'insulte en premier... ? -, et je pense aussi à ce diable de Didier Goux (à propos de Goux, je vous défie de débusquer une once de racisme dans ses propos, même si, c'est vrai, ceux-ci sont parfois "alambiqués"), comme à l'odieuse Vipère littéraire dont son silence me réjouit...
Enfin, c'est toujours pour moi une joie de retrouver ici quelques "intervenautes" qui fréquentent aussi mes colonnes, ou plus justement qui les fréquentaient au temps béni où je n'étais pas encore "trollé" ni "MSNisé".
J'espère que vous continuerez votre travail salutaire (et talentueux), en l'espèce un travail de défrichage et de déchiffrage...
Ah oui, je ne résiste pas à la tentation de remettre ici ce que vous formuliez au premier jour : "Le blog, un exercice que je m'impose pour combattre mon actuelle mise en veille de mes pulsions de vaine écritureuse". Alors, pari gagné ?
Je vous embrasse.
Difficile de passer après Christophe B. et pourtant il a bien émis le souhait que je passe après lui, n'est-ce pas ?(!)
Merci à cette sorte de consciencieuse que vous êtes. Bon bout d'an.
ArD
@JEA, heureusement que vous avez renoncé à briller dans notre ciel.
@Sophie K, ce n'était que temporaire, s'enfermer dehors, quelle bonne idée mouahahah.
Solo T une seule idée ? Pour vous ou pour moi, ce n'est pas clair
@Chr.B. Savez vous qu'il est fort possible que vous m'ayez servi de poisson pilote, pour franchir la passe. Oui, il y a quelques disparus dans la liste. Je ne regrette pas Juan, trop volontiers belliqueux et sans doute Didier Goux n'a-t-il pas mérité de disparaître. Mais de toute façon je réduis de plus en plus mes pérégrinations et reste fidèle à quelques un(e)s, décision prise pour cause de chronophagie aigüe.
Quant à l'invasion dont vous souffrez, il est curieux d'avoir assisté au phénomène. Pourquoi chez vous? Etrange.Il semblerait que vos propos sans équivoque aient été entendus pour cette fois non ?
Je vous embrasse.
@ArD, êtes-vous l'ange tutélaire de CB ? merci de votre bienveillance dans ce cas.
Zoë je me permets de poster chez vous un hommage à une journaliste de France Inter que j'aimais beaucoup et qui vient de mourir d'un cancer. J'avais mis ce texte chez Assouline mais il a eu peu d'écho, noyé au milieu de "conneries" qui sont quasiment des tentatives de sabotage de cette RDL.
Votre arbre est plus serein et plus accueillant.
POUR KRISS
Je viens d’écouter sur France Inter l’émission d’hommage que ses collègues ont consacrée à la merveilleuse Kriss, une des voix les plus plaisantes et chaleureuses de France Inter: un humour, une finesse exceptionnels, que du bonheur comme disent (parfois) les jeunes (l’oreille en coin, portraits sensibles, Kriss Crumble…)
Kriss s’appelait de son vrai nom Corinne Gorse et elle était la fille de André Gorse (ministre sous de Gaulle et Pompidou). Je ne résiste pas au plaisir de vous rapporter cette jolie anecdote que j’ai entendue:
Quand elle était enfant, son père était ambassadeur à Alger et régulièrement lui demandait:
“Va jouer avec les enfants Ben Bella, comme ça quand je vais te chercher, ça me permet de discuter un moment avec le président “.
Elle, elle n’était pas très enthousiaste car il fallait mettre une belle robe, des souliers vernis et rester tranquillement assise alors qu’elle était plutôt garçon manqué. Une fois, comme elle refusait d’y aller, son père s’est mis à genoux devant elle en lui disant: “je t’en prie, c’est pour le Général et pour la France”.
Par la suite, elle disait en plaisantant: “D'accord, mais c’est pour le Général”.
Un jour, à Paris, son père la prévient que le général de Gaulle en personne souhaite la voir. Elle avait 8 ans. Elle met sa plus belle robe blanche, ses souliers vernis et en route pour l’Elysée. Le Général l’a prise à bout de bras, soulevée de terre et lui a dit :” Mademoiselle Gorse, la France vous remercie!”.
Pendant sa maladie elle a reçu des centaines de mails d’auditeurs qui lui rappelaient parfois des émissions datant de plus de vingt ans.
Depuis son décès ce sont des milliers d’auditeurs émus et tristes qui écrivent à France Inter.
Je relèverai un mail qui a été cité:
“j’ai longtemps pensé que Kriss interviewait des gens exceptionnels et géniaux jusqu’à ce que je comprenne que c’était des gens ordinaires et que c’était elle qui les magnifiait”.
Merci Kriss
Apibeursdé touillou l'arbre à palabre!
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