Voyage au Portugal. Seulement deux petits jours à Lisbonne, le reste du temps dans un petit village plus au Nord, Chàos. Quelques points de vue où on peut constater qu'il faisait un soleil radieux. une moyenne de 14°, le choc thermique au retour a été brutal.

A Bélem, sur les bords du Tage, le monument salazariste à la gloire des grands conquérants du nouveau monde . On reconnait le style phallique caractéristique du délire de toute puissance des dictateurs

Les Portugais l'ont surnommé le "Poussez pas derrière". Il est vrai que les héros sont entassés et munis de leurs diverses machines à tuer ce qui rend dangereux une telle promiscuité.

Lisbonne est une ville toute en collines. S'y baguenauder exige une bonne qualité des genoux, (les pentes sont redoutables) et un pied sûr (les pavés volontiers glissants).

A gauche le Château Sào Jorge, il domine la ville bien-sûr et a été chèrement arraché aux Maures avant d'entrer dans la chrétienté. Au lointain le pont du 25 avril (inauguré en 1966 sous le nom de Salazar et rebaptisé après la révolution des œillets).

Il domine les Docks, zone reconvertie en haut lieu de la nuit lisboète (restaurants, boites de nuit, boutiques). Le bruit de la circulation sur le pont est obsédant et produit une sorte de musique sérielle.
Dans le port on peut contempler avec un rien d'effarement une de ces villes flottantes. Celle-ci navigue sous pavillon caribéen, ben voyons.


Dans le vieux quartier Alfama, se trouve le Musée du Fado. Musée modeste qui réunit les photos et les films montrant les gloires du fado dont de beaux portraits d'Amalia Rodriguez (Photos interdites), une collection de guitares à douze cordes, et un petit auditorium.

La nuit tombe sur la ville, on peut utiliser les tramways que les Lisboètes ont sagement conservés et qui dans ce quartier, grimpent bravement en grinçant et couinant, rasant les murs à certains endroits. Il faut être un piéton vigilant



Diner en écoutant chanter à tour de rôle deux hommes et une femme, en buvant un vin fort un peu âpre, en accompagnement d'une daurade et rentrer en métro (grande beauté des stations, d'une incroyable propreté) chez le couple qui m'a hébergée : un pasteur de l'église presbytérienne écossaise et sa femme une Brésilienne de Sào Paulo. Deux jeunes gens charmants qui adorent accueillir des gens de passage et ont choisi le Portugal comme un lieu leur permettant d'être à équidistance de leurs origines. Muito obrigada.
Lisbonne mérite mieux que ces deux journées et les quelques images (pas excellentes loin s'en faut) que je livre ici. Pour conclure un peu de
saudade et la grande
prêtresse.