Pour toi les petits matins mouillés, et le ciel lavé comme une aquarelle, le ciel qui a déteint, encore clair à l'ouest, et rapide, parcouru de grands nuages blancs, déjà violet à l'est, et sombre, troué par le point jaune du premier réverbère où s'accroche la vigne vierge. C'est mon offrande à ta jeunesse, au miracle que tu fus, un pan de ciel urbain, car je n'ai rien, j'ai les mains vides, j'ai tout donné à ceux que j'aime, et tu ne m'as laissé que cette rue et cette goutte de pluie qui brille sur une pivoine.
Offrande II Bernard Delvaille
. Poëmes (1951-1981) Seghers.
Photo.
Henri Zerdoun
Je pars pour quelques jours voir si le printemps se prépare à Paname.