Le temps passe , la vie passe, passe le temps.
Une très méchante grippe m'a empêchée de me régaler de mon petit voyage à Florence. Il faisait un temps de chien, l'avion m'avait rendue sourde d'une oreille, je toussais et mouchais sans discontinuer (pas très agréable pour mes compagnons de séminaire, tous très gentils fort heureusement ). Rencontré quelques sympathiques activistes dont cette jeune femme grecque qui s'occupe de mettre sur pied une coopérative pour permettre aux réfugiés de s'organiser de façon autonome Il faut dire que la Grèce paie très cher d'être sur le chemin de l'Europe, alors que des barbelés et des murs s'instaurent pour empêcher les flux de familles, qui fuient les désastres syriens et irakiens, de pénétrer vers l' Europe des nantis . Ceux de l'Est qui sont les plus déterminés, devraient se rappeler les murs qui les ont tenus prisonniers dans leur propre pays pendant plus de 40 ans. Quant aux autres, ils ont vécu un exode ou un autre au cours du dernier siècle. Les Grecs eux, déploient le peu de moyens qu'ils ont pour venir en aide à tous ces malheureux. Honte à la pusillanimité de nos pseudos gouvernants.
Eu le temps quand même d'aller rendre visite à la ville. Bref aperçu elliptique : le fameux Ponte Vecchio, coucher de soleil sur l'Arno et Gepetto et son enfant de bois. Les vitrines de Florence sont toujours aussi merveilleuses. Je n'ai pas pu en accumuler un florilège, je ne marchais pas seule et c'est toujours un peu compliqué de ralentir le rythme selon ses propres envies. C'est pour ça que j'aime bien me promener seule... aussi.
A mon retour, plus grippée que jamais, je n'ai pas pu aller à la fête des femmes. Une petite compensation cette interprétation par la Compagnie Jolie Môme de l'hymne consacré .
Le lendemain grande manif contre la loi El Khomri, c'est pratique de faire porter par les ministres femmes les lois les plus impopulaires. Un hasard ? Je ne crois pas. Je voulais en être. Il pleuvait, j'étais frigorifiée, je me suis contentée de regarder défiler une partie du cortège puis je suis allée chercher refuge au chaud.
Bien aimé le slogan "Vous pensiez vraiment qu'on allait rester sur twitter ?". Et encore "Rose promise, chomedu". Florilège ici
Le surlendemain, médecin, antibiotiques -une entorse à mes habitudes anti médicamenteuses mais il y a des limites à l'obstination-. Dix jours au bord de l’asphyxie, ça use. Ça va mieux merci.
Le printemps encore timide panache ici et là ses couleurs toutes neuves. Allons, l'hiver est derrière nous. Pour le reste...