vendredi 22 février 2013

Moi, mon papa...


En premier lieu, rappeler à tous ceux qui nous ont saoulés ces derniers jours avec les papas et les mamans que ces deux termes sont réservés aux petits nenfants quand ils s'adressent à leurs géniteurs. Pour toutes les autres occurrences, il existe deux termes adaptés - père, mère- qui fonctionnent parfaitement pour identifier le rôle social dont on veut nous entretenir des heurs et malheurs. Dernièrement donc, ce fut le drame d'un père réclamant, haut perché qu'on lui donne le droit de voir son fils et réclamant à corps et à cris justice pour tous les "papas" à qui on refuse de voir leurs enfants. Après avoir tenu en haleine une kyrielle de journalistes, après que nous eussions entendu 30 fois par jour des témoignages soigneusement sélectionnés sur le drame des pères privés d'accès à leur progéniture par les méchants juges qui donnent "automatiquement la garde à la mère", le papa est descendu de sa grue et s'est répandu largement sur le fin fond de la chose :"Ce qui m'énerve le plus, c'est que la cause des papas n'est pas entendue et que les femmes qui nous gouvernent se foutent toujours de la gueule des papas et qu'il va falloir se battre beaucoup plus"
Evidemment, il n'est pas question de nier que quelques cas peuvent être litigieux. mais il est utile de rappeler  qu'en effet 72,1% des enfants vivent chez leur mère et que 40% des pensions alimentaires ne sont pas payées.
Nombre de séparations sont demandées par les femmes pour raison de violence du conjoint à leur égard ou des enfants. 80% des couples règlent la garde des enfants à l'amiable. Beaucoup de pères se satisfont de ne voir leurs enfants que le week-end après avoir récupéré leur liberté ou convolé avec une nouvelle chérie
Derrière ce ramdam, bien plus que la souffrance d'un père privé de câlins, on peut entendre la colère des mâles qui ont perdu la suprématie sur les femmes et par voie de conséquence sur  les enfants dont elles possèdent le privilège de la mise au monde. Très vieux contentieux. Auparavant droit de vie et de mort, désormais relégué au rang de visiteur, voire déchu de ses droits pour agressivité excessive.
Comme je pourrais apparaitre d'une grande partialité, je vous invite à lire ce qu'en pense un homme, Patric Jean qui a étudié de près la question

Photo prise chez Dominique Chaussois (Pluplu!!!!!).  Quelqu'un, vite,  pour éditer ces merveilles !

Série ‘Enfants’, Naples Italie, 1960
Henri Cartier- Bresson / Magnum Photos


27 commentaires:

MakesmewonderHum a dit…

40% des pensions alimentaires ne sont pas versées ou perçues? Alors quoi il s'agit d'une option facultative ou d'une faveur accordée au bon vouloir de celui (parfois celle) qui est tenu de la verser?
Ici, lorsque le tribunal décide et fixe le montant de la pension, il y a immédiatement un dossier de perception obligatoire de mis en branle. Cet organisme juridique a tous les pouvoirs de saisie, similaires à la perception des taxes et impôts. Les employeurs, les banques etc tous sont tenus de retenir les sommes et de les acheminer à la collection. Toutes les pénalités s'accumulent et suivent les fautifs sans grâce. Ne reste que le travail au noir permanent pour y échaper et encore l'État connaît tous ces petits raccourcis.
Y a t' il encore beaucoup de détresse économique (ou autres) dans les familles monoparentales? Bien sûr, la baise et la cigogne, colis express, sont à mille lieues de la responsabilité permanente d'être parent, première en tout, simplement d'aimer ses enfants.

Claire a dit…

Mille mercis Zoé pour cet article objectif (pas du tout impartial à mon sens) ; l'article sur le masculinisme me laisse abasourdie : tellement criant de vérité(s).

MakesmewonderHum a dit…

Après la lecture de l'article de Patric Jean, il y a for à parier qu'il ne pourrait pas publier cet article au Québec sans la sérieuse mise en garde que le mouvement *"Fathers for Justice." n'a eu aucune prise mis à part quelques huluberlus qui ont
été presque lynchés pour avoir bloqué un pont et qui n'ont jamais réussi a avoir un auditoire de plus que quelques badauds. Qu'il n'y avait point besoin d' infiltrer le mouvement , ("j'ai moi- même longuement enquêté sur" sic! Hum!) puisque le principal de l'argumentaire du groupuscule a été largement diffusé n'ajoutant qu' au ridicule. Là où je reconnais un danger certain dans ce qu'il raconte au sujet de la pédophilie et de l'inceste presqu'acceptable, inévitable dans les circonstances actuelles des rapports homme/femme (selon certains...), c'est la protection qu'offre le délais de prescription pour ces offenses en France. Au Québec, il n'y a pas cette abomination d'incivilité hypocrite qui pèse sur votre pays, et ça Patric Jean ne le dit pas!

* "Fathers for Justice." slogan anglophone ayant presque la même résonnance que " God save the Queen" au Québec...pas très vendeur.

JEA a dit…

A propos de cette actualité, un constat (ni original, ni nouveau). Le premier et deux autres ministres ont été mobilisés. Comme si la politique devenait un jeu de dominos sous les feux de l'actualité et en fonction des heures de JT à la télévision.
Heureusement Mme Taubira a remis les pendules à l'heure des lois, des droits et devoirs.
Quant à l'apprenti grutier, on peut supposer qu'il fait allusion au nombre majoritaire de femmes dans les rouages de la justice (magistrates etc). Alors que l'abandon progressif d'un métier par les hommes signe la dévaluation sociale de ce métier...

JEA a dit…

pour éviter toute polémique stérile, faut-il ajouter que par dévaluation sociale d'un métier laissé à l'abandon par des hommes non motivés, il s'agit d'entendre une profession perdant à la fois de son prestige social (cf la magistrature systématiquement dénoncée par des responsables politiques populistes) et aux salaires de moins en moins valorisants ?

la bacchante a dit…

Pendant que tous les journalistes ont le regard fixé sur la grue, on ne parle pas de la Syrie.

Vinosse a dit…

Y font de ces grues maintenant, c'est impressionnant !

patrick.verroust a dit…

Je ne retrouve pas mers petits dans ce billet. Le terrain est ,tellement miné, qu'il ne parait plus possible de poser les termes d'un vrai débat constructif. Opposer la liberté désinvolte et libertine au plaisir d'élever ses enfants me parait audacieux, s'appuyer sur une "enquête" d'un groupe de cinglés ne peut que radicaliser et favoriser l’excès de hargne, mot qui devrait être dégenré, au dépens d'une écoute fondé sur le respect.
Voilà, c'est ainsi, les pathologies sociales sont individuées et traitées chez le psy . Le travail d'analyse organisationnel est lui, soigneusement,obvié.
MakesmewonderHum rééquilibre une partie des tenants et aboutissants.
Mais, il y a encore du boulot...
Quant à la justice et à son bras séculier, c'est un sujet sociétal titanesque, dévalorisation d'un métier, occupé , majoritairement, par des femmes...C'est vite dit.
L'appareil judiciaire mobilise une pléthore de métiers différents, rien que le titre de magistrat reflète des métiers fort différents.
Ce blog, c'est son mérite, tend à pointer les dysfonctionnements graves de notre société...Mais même une plume vive et brillamment, polémiste se doit d'avancer avec circonspection dans des luttes qui ne sont pas à un excès près, encouragé par l'hyper médiatisation et les opinions de bon ton....Ouf ,c'est fou!

Dominique Autrou a dit…

Il serait tout de même intéressant de savoir pourquoi ces pensions ne sont pas payées. Il est certain qu'une partie d'entre elles ne l'est pas pour des raisons économiques. Et quid de l'inverse, quand les enfants sont à la garde du père (pas forcément plus riche que la mère) ?
Mais ce glissement sémantique de "père" vers "papa", infiniment pervers justement dans tout ce qu'il contient de chantage affectif, est symptomatique d'une infantilisation de la fonction de père, comme à la pub. Ah ! Quel bonheur de ne pas être "papa" ! Papa... papa... je t'en foutrais du papa.

Tania a dit…

Merci, Zoë, de terminer ce billet très clair avec ce lien qui me laisse songeuse.

patrick.verroust a dit…

J'ajoute que l'ignominie, la barbarie,la cruauté,la violence est propre au genre humain, elle est , également,partagée entre les deux sexes..Eh oui , il devrait y avoir égalité des droits, dans les deux sens, mais il y a aussi, égalité des travers...l'iceste et la pédophilie ne sont propres si j'ose dire,à l'homme.
Les débats sociétaux ont tendance à appuyer leurs thèses sur des comportements inadmissibles contre lesquels , le législateur est relativement, impuissant. Les gens qui essaient de faire de leurs mieux, qui acceptent de s'engager, de faire des choix et acceptent,joyeusement, les contraintes qui en découlent, ne semblent pas intéressants...J'approuve bien des propos tenus par Robert et Elisabeth Badinter qui mettent en garde contre le manichéisme, fallacieux.
Vive ,individualisme, l’égoïsme, l’égotisme...Vive une société,somme des intérêts individuels et des désintérêts collectifs..et pendant ce temps là, l'école s'effondre, l’illettrisme se répand, l’abêtissement progresse, tout sujet ne peut plus être que passionnel et croustillant, les libérations de toutes sortes ont comme pendant malheureux un tout au dégoût, tout à loisir...
Hier au soir, j'écoutais de jeunes militants parler de l'abolition du salariat, je leurs ai lancé que le Medef s'y employait.

JEA a dit…

pour nourrir le débat, ce billet du juge J-P Rosenczveig :
http://jprosen.blog.lemonde.fr/2013/02/20/rappeler-le-jugeent-de-salomon-aux-peres-en-revolte-519/

patrick.verroust a dit…

L'article cité par JEA de JP Rosencveig est, effectivement, une base de débats. Il décrit "toutes les nuances de gris" avec les évolutions législatives courant après les évolutions des mœurs pour essayer d’atténuer les souffrances et les mal-êtres qui en étaient les faces cachées derrière les euphoriques "nouvelles vagues" et faire une place à l'enfant.
La génération dont on est issu, l'expérience personnelle amène à se situer dans cet écheveau suivant la position choisie ou subie. Il en découle des points de vue qui semblent s'opposer alors qu'ils ne sont que les fruits d'expériences différentes...L'échange est d'autant plus malaisé qu'aller à l'encontre de discours dominants et apparemment, évidents est tabouisé...Il y a un gouffre entre la théorie et la pratique, entre les bonnes volontés éventuelles et la réalité socio économique. L'humain est un être malicieux, il manipule ses outils comme bon lui semble...Les juges sont,souvent,désarmés pour apprécier, ils croulent sous les dossiers . Ils finissent par réagir en fonction de normes et sous la pression inconsciente d'une société de moins en moins soucieuse d'équité... Le méli mélo des stratégies procédurières est une machine à broyer les meilleurs volontés.

Anonyme a dit…

Les amalgames peuvent aller très vite sous le couvert d'une ambiguïté rédactionnelle. «Mais, si 80 % des couples séparés décident à l'amiable de la garde des enfants, souvent pris en charge la majorité du temps par les mères, on a enfin révélé qu'une femme sur cinq subit de la violence conjugale (Amnesty International), et qu'un enfant sur cinq est abusé sexuellement, majoritairement par des proches.» Pourquoi P. Jean cède-t-il à cette mdoe qui consiste à rapporter tout à n'improte quoi. Que vient faire ici le fait qu'un enfant sur cinq est abusé sexuellement par un proche ? Pour mieux associer «proche» à «père» ? Quand on écrit, la déontologie exige d'éliminer les ambiguïtés, sinon se pose la question de l'argument implicite.

Quant à tous les procès d'intention qui sont faits au type qui est monté en haut de la grue, j'oppose qu'il est malhonnête d'argumenter avec le fait qu'il est sous le joug d'une condamnation. Et alors ? Même les prisonniers ont un droit de parloir hebdomadaire avec leurs enfants...
Et puis, toutes ces femmes qui ont le droit de garde pour toutes les bonnes raisons invoquées, ce sont bien elles qui élèvent leurs fistons, alors, ça pose question, voilà tout, d'autant quand une bonne partie de la génération de ces fistons élevés par leur maman(!) est aujourd'hui quadragénaire et sous les feux de cette actualité.

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ArD

Sophie K. a dit…

D'accord avec ArD.
(Et avec MMWH sur le bazar français.)
(Et avec Vinosse sur la taille des grues.)

Claire a dit…

Il faut pouvoir comprendre ce que c'est que de devoir partager son/ses enfant(s) avec un père peu ou pas équilibré, ou malade psychologiquement, ou embrigadé. Ou violent.

Dans l'article du Canadien, la situation est très claire d'après les avocats : si le père ne voit pas ses enfants c'est uniquement à cause de son comportement (refus de voir le juge, menace d'enlèvement, violence). Et sa violence verbale envers les femmes (qu'il met toutes dans le même panier) prouve bien qu'il est déséquilibré. Et dangereux. Pour son fils d'abord, et pour la société ensuite.

Le problème est là, et non dans le fait qu'il y ait plus de femmes juges aux affaires familiales ou en disant que les juges femmes favorisaient tout le temps les mères en demande de divorce.

Zoë Lucider a dit…

@MMWH, ce sont des chiffres officiels et en France il existe des procédures de recouvrement via la CAF (Caisse d'alloc familiales). mais il faut bien voir que le divorce c'est plus facile quand les deux parents gagnent bien leur. Sinon, c'est l'appauvrissement généralisé.
@Claire, longtemps que vous n'étiez venue sous l'arbre. Plaisir;
@MMWH, qu'ils soient peu audibles ne signifie pas qu'ils puissent faire des émules. Délai de prescription, oui, une infamie.
@JEA, la formulation n'est pas un hasard, la grande angoisse est l'arrivée au pouvoir des femmes. Quant à la suprématie en nombre des femmes dans les affaires matrimoniales elle est à mettre en regard du nombre dans les affaires commerciales.
@la bacchante, oui ni de la Syrie, ni de l'Egypte où les mâles ont bien repris en main leurs (possessif) femmes.
@Vinosse :-)

Zoë Lucider a dit…

@PV, renvoyer les propos masculinistes comme ceux d'une poignée de cinglés me semble aussi un peu rapide. Le désir de "possession" des femmes, de les réduire au silence n'est pas du tout éradiqué de l'inconscient collectif. Lévy-Strauss souligne que c'est un trait commun à la plupart des cultures : les femmes comme objet de négociation politique et commerciale. Toutes les guerres se font aussi par le viol des femmes.

@DA, c'est exactement ce qui m'énerve, l'infantilisation, la putasserie larmoyante des médias.
@Tania, j'avais déjà entendu parler du masculinisme qui flirte avec des dérives extrémistes. De façon générale, les "ismes" sont dangereux et si je défend le droit des femmes, je ne suis pas pour autant féministe.

@PV, femmes et hommes sont habités par des pulsions de violence. Cependant, les passages à l'acte sont majoritairement masculins, les statistiques sont formelles.
84,8% des personnes mises en causes sont des hommes contre 15,2% de femmes
http://zigazou.wordpress.com/2009/08/16/regardons-les-chiffres-de-la-criminalite/

@JEA, merci pour le lien. J'ai eu l'occasion de travailler avec le Juge Rosensveig, il connait la question.

@PV, méli mélo en effet.

@ArD, la condamnation a trait justement au kidnapping d'enfant (pas sympa pour le môme) et au refus de médiation je concède qu'il y a amalgame, mais la majorité des abuseurs d'enfants, encore une fois sont des hommes et toute mère en conflit avec son compagnon peut éventuellement craindre la non protection (sans parler même du père) vis à vis de l'univers masculin.
@Sofka, tu es d'accord avec tout le monde sauf moi! :-)
@Claire, oui, c'est une partie du problème

MakesmewonderHum a dit…

Je tenais à corriger l'impression, qu'à la seule lecture de son article, sans vérification de l'état actuel de ce groupuscule (F4J Québec) du peu ou pas de visibilité qu'il a réellement, du fait que le membre fondateur est frappé d'interdit juridique p.c.q déclaré plaideur quérulent, sources de financement bloquées (autrement que par dons anonymes à personne directement ...hum!), impression laissée dis-je que le Québec était un foyer d'attardés associaux laissant tout l'espace médiatique requis à ces zoufs pour émuler de par le monde leurs imbécilités.

Doit-on avertir les médias d'une très probable invasion de l'Alsace-Lorraine et des conséquences sur le restant de la France p.c.qu'il existe encore des groupuscules néo-nazis?
Confondre saine vigilance et déformation de la réalité pour exprimer une crainte, même légitime, n'ajoute qu'à la confusion et nuit à la recherche de meilleurs outils, plus adaptés aux différentes situations.

Dominique Hasselmann a dit…

Derrière toute cette pantomime médiatique et ces "papas" pleurant du haut de leurs grues, il faut bien voir la droite grimaçante à l'oeuvre.

Merci à Zoë d'avoir pointé la flèche sur ce point.

Sophie K. a dit…

@ Zoé : :-) Mais si, t'inquiète. C'est juste que comme je suis contre le mariage, je touche donc pas ma bille dans tous ces problèmes de société. Tout ce que je sais, c'est que "ma" femme, "mon" mari et "mes" enfants, c'est effectivement du possessif.

Juan a dit…

bien que papa, je souscris, souscris, souscris.

aléna a dit…

je crois, Zoë, que ce charmant papa n'a pas exactement dit "les femmes" mais "les bonnefemmes" - c'est tellement mieux. Bizarre qu'il n'ait pas dit "les grues"...

Zoë Lucider a dit…

@MMWH!Bien-sûr que le Québec ne laisse pas ces cinglés prendre le haut du pavé, mais cet esprit de revanche sur les changements de société qui ont permis aux femmes d'échapper à l'aliénation de leurs libertés ne peut que nous inquiéter. je ne crois pas qu'il y ait déformation. C'est un acte isolé, mais pas tout à fait.
@DH, absolument dans la continuité des propos ignobles des députés à l'égard de Christiane Taubira.
@Sofka, ça me fait penser à un dessin célèbre de Reiser.
@Sarkofrance, vive les pères, les vrais.
@aléna, c'est juste et c'est bizarre que bonne femme soit une injure si on y réfléchit.

Cactus , ciné-chineur a dit…

désolé Zoë mais pour une crise de fois je vais être sérieux : faut pas me parler de papa , non non non ! le mien m'a étouffé au point que je me suis cassé tôt ( et pas à Florence ) ; un détail dingue , le soir même de son décès alors que perso je ne lui en ai jamais voulu , mes cauchemars ont brusquement cessé d'un coup : j'ai cessé de réveiller mon entourage en hurlant presque chaque nuit ! ma soeur psy s'interroge encore , moi pas ! ( au fait pour finir ici ma confession , j'ai essayé d'être un bon papa ( peut-être un peu trop poule , un papa soixante-huitard un vrai ) avec mon fils unique mais il est parti lui aussi très tôt ... pour nous revenir détruit par sa bipolarité ; j'essaie de ne point culpabiliser car j'ai essayé de tout bien faire pourtant ; je me demande juste si lui aussi parfois il hurle aussi la nuit : peut-être parce que j'ai peur qu'il ne me réponde par un oui ? devrais-je en ce cas partir plus tôt pour le libérer de tous ses maux ??? mon avenir le dira !j'ai été un papa un peu long , tu m'excuseras

Zoë Lucider a dit…

@Cactus, j'ai failli ne pas lire ta confession comme tu dis. Tu sais, pour les pères comme pour les mères on peut appliquer la fameuse déclaration de Freud : quoi qu'on fasse, on ne fait rien de bien. la filiation c'est une drôle d'histoire.On ignore totalement ce qu'on transmet avec ses gènes, on ne sait pas ce qui est enregistré, rejeté de ce qu'on tente de transmettre et en plus les enfants sont aussi fabriqués par l'air du temps où ils arrivent. je suis sure que tu as été un père sympa. Même les pères difficiles laissent un vide terrible quand ils disparaissent. Reste avec nous, nous sommes tous les enfants de la lumière.

madame de Keravel a dit…

j'ai du retard de lecture ;-)
il me semble que l'article de Patric Jean est un peu partial... mais il me semble aussi qu'imposer la garde alternée est d'une grande violence pour les enfants !