Pour toi les petits matins mouillés, et le ciel lavé comme une aquarelle, le ciel qui a déteint, encore clair à l'ouest, et rapide, parcouru de grands nuages blancs, déjà violet à l'est, et sombre, troué par le point jaune du premier réverbère où s'accroche la vigne vierge. C'est mon offrande à ta jeunesse, au miracle que tu fus, un pan de ciel urbain, car je n'ai rien, j'ai les mains vides, j'ai tout donné à ceux que j'aime, et tu ne m'as laissé que cette rue et cette goutte de pluie qui brille sur une pivoine.
Offrande II Bernard Delvaille
. Poëmes (1951-1981) Seghers.
Photo.
Henri Zerdoun
Je pars pour quelques jours voir si le printemps se prépare à Paname.
15 commentaires:
Ferré :
Paname
On t'a chanté sur tous les tons
Y a plein d'parol's dans tes chansons
Qui parl'nt de qui de quoi d'quoi donc
Paname
Moi c'est tes yeux moi c'est ta peau
Que je veux baiser comme il faut
Comm' sav'nt baiser les gigolos
Paname
Rang' tes marlous rang' tes bistrots
Rang' tes pépées rang' tes ballots
Rang' tes poulets rang' tes autos
Paname
Et viens m'aimer comme autrefois
La nuit surtout quand toi et moi
On marchait vers on n'savait quoi
Paname
Y a des noms d'rues que l'on oublie
C'est dans ces rues qu'après minuit
Tu m'faisais voir ton p'tit Paris
Paname
Quand tu chialais dans tes klaxons
Perdue là-bas parmi les homm's
Tu v'nais vers moi comme un' vraie môm'
Paname
Ce soir j'ai envie de danser
De danser avec tes pavés
Que l'monde regarde avec ses pieds
Paname
T'es bell' tu sais sous tes lampions
Des fois quand tu pars en saison
Dans les bras d'un accordéon
Paname
Quand tu t'habill's avec du bleu
Ça fais sortir les amoureux
Qui dis'nt "à Paris tous les deux"
Paname
Quand tu t'habill's avec du gris
Les couturiers n'ont qu'un souci
C'est d'fout' en gris tout's les souris
Paname
Quand tu t'ennuies tu fais les quais
Tu fais la Seine et les noyés
Ça fait prend' l'air et ça distrait
Paname
C'est fou c'que tu peux fair' causer
Mais les gens sav'nt pas qui tu es
Ils viv'nt chez toi mais t'voient jamais
Paname
L'soleil a mis son pyjama
Toi tu t'allum's et dans tes bas
Y a m'sieur Haussmann qui t'fait du plat
Paname
Monte avec moi combien veux-tu
Y a deux mille ans qu't'es dans la rue
Des fois que j'te r'fasse un' vertu
Paname
Si tu souriais j'aurais ton charme
Si tu pleurais j'aurais tes larmes
Si on t'frappait j'prendrais les armes
Paname
Tu n'es pas pour moi qu'un frisson
Qu'une idée qu'un' fille à chansons
Et c'est pour ça que j'crie ton nom
Paname, Paname, Paname, Paname...
Une femme violoncelle sur une portée pentue. Quelle image!
un bijou
merci :)
Partir à Paname, voir si le printemps se prépare. C'est un pari à tenter!
Belle association d'un poème et d'une photo. J'ai le sentiment triste que la violoncelliste a plus donné qu'elle a reçu.
@JEA, oui je pense immanquablement à cette belle ode de l'ami Ferré en appelant la capitale de son nom populaire.
@Manouche Henri est un virtuose.
@Kouki, une connaisseuse.
@PV, donner est aussi agréable que recevoir
Paname
Paname
Cet air qui m'obsède jour et nuit... ;o)
La femme et le violoncelle : en peinture, en photo, ou en littérature, une alliance d'harmonie.
N'ayant pas eu le temps de signer le commentaire précédent, voici.
Bon Séjour à Paname Zoè.
Tout autre chose j'ai un ami à Tokyo qui fait "un sacrè" boulot c'est à dire de répertorier des objets d'artisans Japonais (pas made in China!!)Mais plutôt des ustensiles ou autres avec un savoir faire ancestral. J'espère que cette catastrophe ne l'empêchera pas de continuer à nous montrer ces oeuvres d'art.
http://dailykogei.blogspot.com/
Mille amitiées a toutes et a tous
H.Z
Bonjour,
création récente d'un blog, sans concession sur l'art.
Si vous le souhaitez, bienvenue.
@L...C Padame, Padame, j'ai pris froid.
@DH, j'aurais deviné.
@HZ, votre ami de Tokyo doit être drôlement secoué. Quel désastre!
@Dies irae, longue vie à votre blog.
T'as pris froid ?
C'est vrai que ça caille encore bien...
Très jolie photo, très doux texte.
@Sophie, Nan, ça va sauf qu'ici il souffle un vent de fou et que les averses nous surprennent à l'impromptu. Mars, quoi!
Elle descend du haut bois vers l'alto. Ce sera Fauré.
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