Je suis tout juste revenue d'un voyage de cinq jours à Paris. J'ai pu aller voir l'exposition consacrée à Pierre Soulages. J'y reviendrai , notamment pour les textes qui scandent la déambulation entre ces grandes toiles de quelques six mètres carrés pour certaines, qui ne portent aucun nom si ce n'est leur taille et leur date. En attendant vous pouvez consulter le blog de Saint Sulpice qui présente des toiles, des vidéos, des liens. On peut également visiter ce site
et pour un point de vue critique celui-ci.
Je suis également allée voir l'exposition http://next.liberation.fr/article/beaubourg-se-conjugue-au-feminin, exposition profusionnelle voire confusionnelle, mais j'en reparlerai.
Le voyage n'est nécessaire qu'aux imaginations courtes, une phrase de Colette citée par "des petits riens" qui annonce dans la foulée qu'il part en voyage et reviendra bientôt avec une provision d'images. So long donc.
Pour ma part, j'ai pris peu de photos n'ayant pas mis beaucoup le nez dehors. Si ce n'est celle-ci.
Derrière cette toile qui masque la façade de la Préfecture de Paris on ravale sa façade et ces zélés fonctionnaires nous permettent d'apprécier la panoplie de compétences nécessaires à notre sécurité. J' ai cru un instant que ce serait la nouvelle façade en trompe-l'oeil qui serait infligée aux Parisiens. En attendant ces géants surplombent les quais et ajoutent de la cohue visuelle à un environnement déjà bien saturé, tout en signalant à toutes fins utiles que ces big brothers veillent sur nous.
J'ai pris également quelques photos d'un attroupement qui m'a d'abord attiré par l'oreille. Sous un kiosque du jardin des Halles, deux musiciens accompagnaient une petite foule qui chantait des airs connus. Il semble que c'est un rendez-vous ordinaire, régulier. Des gens avaient des cahiers de textes de chansons et tout ce monde remarquablement hétéroclie chantait. Des passants s'arrêtaient écoutaient puis mêlaient leurs voix. C'est un plaisir si innocent et qui lave l'âme.
Mon précédent post a attiré quelques commentaires peu respectueux de la philosophie mais surtout des philosophes. J'aime beaucoup pour ma part Georges Picard dont j'ai lu tous les livres sauf "Le philosophe facétieux" mais je vais réparer cet oubli. En tapant son nom sur Gougueule j'ai trouvé un blog de citations. Si vous voulez avoir une idée de l'animal Picard, allez fouiller. Je retiens celle-ci que je soumets à la sagacité d'Anonyme (il se reconnaitra) :"Je conçois la philosophie plutôt comme une pelote d'aiguilles que comme un matelas rembourré de vieux bouquins. "
Pour conclure un article à mettre entre toutes les mains et un site pas piqué des caleçons.
Eh non, je ne vous ferai pas l'insulte de mettre un lien musique trop facile avec le titre.
Faites des suggestions, je les rajouterai au fur et à mesure.
En écoutant Soulages et en le regardant évoluer dans son atelier (vidéo projetée à Beaubourg), je pensais que les peintres vieillissent mieux que les philosophes. Costauds et l'oeil vif.
Soulages appelle sa peinture l'Outrenoir.
Un lien de Lavande que j'affiche ici puisque dans les coms ça ne marche. Découvrons.
89 commentaires:
Quelle daube, Soulages!
En d'autres temps et sous d'autres cieux, l'araignée qui a tissé la toile sur la fade façade de la Préfecture, cette araignée aurait été digne du réalisme le plus soviétique !
J'ai failli aller voir cette expo samedi matin, et puis empêchement imprévu : on aurait d'ailleurs pu s'y rencontrer !
Concernant la bâche sur la préfecture de police, c'est effectivement une horreur et je l'ai prise à plusieurs reprises en photo mais c'est vraiment trop moche...
"Je conçois la philosophie plutôt comme une pelote d'aiguilles que comme un matelas rembourré de vieux bouquins. "
Ça me rappelle celle du philosophe qui comparait les philosophes à des vieilles filles qui causent en tricotant — je ne suis pas responsable de la misogynie sous-jacente. Je cherche et si je trouve je reviens.
Soulages a bien vieilli... ben oui... en même temps, il s'est jamais beaucoup foulé le peintre en bâtiment sans bâtiment. Il a évité les intempéries, le chômage et même l'inspiration. Une idée, il a eu une seule idée dans toute sa vie. Il a gratté une fois, et boum ! le pognon... comme à la Française de Jeux !
Picard, c'est très bien.
Sur les conseils de Zoë, j'ai lu "le vagabond approximatif" de Picard, et, ma foi, j'ai bien aimé. Ma prospection s'est arrêtée là, mais il n'est pas dit qu'elle ne reprendra pas un jour, quand j'aurai épuisé le tas de bouquins "incontournables" ou "totalement futiles" qui trône sur l'étagère en dessus de mon bureau. Quant au grand rectangle noir sur un mur, on a un truc du même genre au Musée d'Art Moderne de Grenoble... J'aurais préféré un drapeau, malgré ma méfiance pour ce genre de symboles...
Bon, pleure pas, j'ai noté ton Picard.
oui Zoë je connais très bien Picard, édité chez Corti, très bien.
sur les araignées : saviez-vous qu'avant l'apparition des hommes sur la Terre vivaient des dinosaures, et bien avant l'apparition des dinosaures vivaient d'autres espèces dont une araignée qui mesurait 4 mètres !
des yeux de 10 cm de diamètre.
Elle se situait au sommet de la chaine alimentaire : tous les autres avaient peur d'elle, je sais pas vous mais moi je les comprends, faut se mettre àleur place, déjà une petite ça fout les pétoches, alors une grosse de 4 mètres.
pourquoi vous parlez tous de Picard ?
il lui est arrivé quelque chose ?
c'est grave ?
mordu par une araignée ?
au fait une araignée ça pique ou ça mord ?
Une araignée, ça tisse... dans les coins, bien sûr. Là où on peut pas tisser à son aise...
Sinon, ouais, paraît que Picard est froid.
Zoë j'ai oublié un truc : il y a un philosophe à la mode dont je ne peux plus prononcer le nom parce que j'en ai pris la résolution, si je veux parler de lui désormais, en 2010, il me faut utiliser la première lettre de son nom.
Je voulais que vous soyez au courant : si je parle des histoires d'O que vous sachiez de qui il s'agit, pour éviter toute confusion.
Picard est un type qui a l'esprit moqueur ; de mon point de vue, avoir l'esprit moqueur n'est pas vraiment une qualité, je préfère plutôt les gens qui font preuve d'un esprit de sérieux, comme O.
haaaaaaaaaaa Zoë si vous saviez , tout l'émail que vous nous faites , foraines ou pas !
merci à vous !!!!!!!!!!!
ce soir , ARTE .....ALPHAVILLE !
à vos casquettes !
( Dexter , dac avec vous , évitons le surgelé ! )
Vinosse , voyons !
Devant ce genre de toile ou devant un spectacle de danse comme "Song" de Teresa de Keersmaker, que j'ai vu il y a quinze jours, je pense automatiquement au conte "les habits neufs de l'empereur" et je me dis: "quand est-ce qu'un gamin aura le courage de dire "le roi est nu" ou dans ce cas-là "on se fout de notre gueule"?
Pour le plaisir je vous donne un lien jouissif piqué chez Assouline:
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/culture/20100208.OBS6232
BHL a démoli Kant dans son dernier bouquin en s'appuyant sur les recherches et les conférences d'un philosophe dénommé Botul...qui n'existe pas! Pure création canularesque d'un journaliste du Canard!
le lien n'est pas entier . Je réessaye:
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/culture/20100208.OBS6232
J'espère que ça passera
toujours pas.
http://tempsreel.nouvelobs.com/
actualites/culture/20100208.OBS6232
copier coller en accolant les deux morceaux peut-être.
Lavande,
pourtant L'association des Amis de Jean-Baptiste Botul travailla d’arrache-pied pur faire publier les œuvres de Botul.
Libé ce 8 février, peu avant 19 h :
- "Frédéric Pagès invente Jean-Baptiste Botul en 1996, profitant d’une homophonie prometteuse avec le «botulisme», maladie mortelle provoquée par la toxine «botulique»: le terme Botox vient de là. L’association des amis de Botul organise lectures et conférences qui perpétuent la fiction. «Il n’a jamais été établi explicitement que Botul n’ait pas existé et il n’est donc pas à exclure qu’un jour, l’histoire rende raison à Bernard-Henri Lévy», commentait hier Frédéric Pagès."
Ne vous inquiétez pas. Marie Drucker est en train de présenter les victoires de la musique classique sur la troisième chaine. Tout va bien, c'est normal. Cool...
@Vinosse, radical as usual
@JEA, je me suis fait la même réflexion: quid de la faucille et du marteau
@DH, ah oui dommage. La bâche est hallucinante de laideur, j'en conviens, mais très symbolique du mauvais goût du Palais.
@Renato, un nom s'il vous plait, qu'on lui lance les Chiennes de garde aux trousses.
@Anonyme, pas simple dear sneaking animal.
Je reconnais que le procédé peut lasser mais en réalité le travail du matériau rend chaque fois un univers unique. la peinutre acrylique est d'une grande sensualité et S travaille sur l'espace et la lumière.
@La Feuille, je ne crois pas un instant à la futilité de vos lectures et vous avez encore toute le vie pour rire avec ce bon vieux Picard.
@Annadesandre, tu me fais plaisir en te faisant plaisir.
@Dexter, ça devait être impressionnant quand on avait une araignée au plafond.
@ Dexter et A, il n'est point refroidi, c'est un chaud bouillant.
@Dexter, ça s'appelle une fixette votre relation à O. Vous devriez voir un psychanalyste ou...lire Picard en contre poison.
@Cactus, ce soir, je suis au fond de mon lit avec 39 de fièvre. Pas de télé, ça fait mal à la tête.
@Lavande, merci pour la tentative. J'ai essayé de le mettre dans le corps du texte, ça ne marche pas.
@Renato et JEA, j'adore ce genre de canular. C'est moins pire que la fin du monde pour 2012
@Dom A, merci de l'info, mais je ne changerai pas ma position.:-)
@ Zoé, je suis désolé, mais avec les noms parfois j'ai un vide, et chercher n'arrange pas les choses.
rho, je ne l'ai pas vue, la toile peinte devant le palais des keufs... tant mieux, ça m'a l'air immonde.
Sinon, sont bien gentils, les Soulages & co, mais c'est en partie à cause d'eux que plus rien n'existe en art à part les merdes collectionnées par les grands patrons incultes du monde (de merde) marchand. Chus pas sûre d'avoir envie de cautionner, ni de pardonner, du coup. Comme La Feuille, je préfère le noir en drapeau.
Des biz, ma chère Zoë. J'étais ravie de te rencontrer en tout cas. Soigne-toi bien.
Zoe: "la peinutre acrylique est d'une grande sensualité"
T'as déjà trituré le matériau??? Je ne pense pas !
"et S travaille sur l'espace et la lumière."
Moi aussi à la campagne je travaille sur l'espace et la lumière, mais ce n'est pas de l'art, et soulages non plus!
Son produit va être bientôt vendu chez Leroy-Merlin, découpé au mètre carré...ou en plaques pour le sol...
Mais l'acrylique, c'est du plastoc ! Quant à travailler sur l'espace et la lumière... y fait dans le son et lumières, le pépère ?
Qu'y travaille déjà sur la surface, ça sera pas si mal. Mais trop tard. A son âge, c'est râpé !
Je me permets, ce matin, de renvoyer à un article du Chasse-clou, concernant Jean-Baptiste Botul, et qui date... du 24 mai 2007.
Il a malheureusement échappé à BHL (comme à Daniel Schneidermann, hier)...
@ Vinosse,
connaissez-vous Pinot-Gallizio ? c’était un pharmacien de Alba, membre fondateur de l’Internationale Situationniste (c’est son péché). Il produisait de la peinture industriellement, et la vendait au mètre.
@Renato:
Je vais me renseigner!
Il est évident que le geste provocateur peut être compris.
Après le produit industriel, c'est autre chose!
Faut assumer!
Or soulages et ses adorateurs ne le font pas.
37.2 eût été mieux , non ?
j'ai bu deux blogs tassés à ta santé !
En novembre, il rencontre Guy Debord et en juillet 1957, à Cosio di Arroscia, il vote la fondation de l'Internationale situationniste à laquelle il participe très activement jusqu’à son exclusion en mai 1960.
Au début de 1958, dans le Laboratoire expérimental d’Alba, il met au point la « peinture industrielle », destruction et dépassement de la peinture de chevalet. La première peinture industrielle réalisée forme un rouleau de 68 mètres de long sur 75 cm de large qu’il exposera à Turin à la galerie Notizie en mai 1958, accompagnée du texte Éloge de Pinot-Gallizio de Michèle Bernstein. Il produit et vend sa peinture au mètre. En mai 1959, il recouvre murs, plafond et sol de la galerie Drouin, à Paris, pour construire la « Caverne de l’anti-matière » à partir de 145 mètres de peinture industrielle.
C'est marrant, dans les mouvements d'avant-garde, la pratique courante de l'exclusion...
C'est des endroits où la polémique ne peut exister!!!
Franchement, j'en ai marre de voir des marchands de moquette et de contre-plaqué exposer leurs productions devant un "peuple de cultivés" qui ne peuvent pas s'empêcher de marmonner entre leurs dents (pour pas avoir l'air trop con): "Ouais, c'est intéressant..."
Soulages est le représentant caricatural d'une société en pleine débandade intellectuelle et sensible.
Vinosse,
comment la polémique ne peut exister dans les avant-gardes ?
songez au moment clou où Breton imagina (en bon absolutiste) “Le congres pour la sauvegarde de la pensée moderne” ?
Cela donna lieu à une polémique qui chez certains dure encore, mais qu’historiquement prit fin lorsque, après une conférence, Breton avoua que son amis Tzara lui avait expliqué le Surréalisme. Si mes souvenir sont bons une duré de vie de 40/45 ans.
Pour Soulages, c’est de l’honnête art décoratif : il s’insère bien dans un environnement dessein. L’erreur d’évaluation vient du spectateur qui par manque d’information, regarde par le mauvais trou de serrure.
@Renato, pas grave, j'oublie aussi de plus en plus les noms.
@Sophie K, toi non plus tu n'aimes pas Soulages. Je peux comprendre et ce n'est sans doute pas mon peintre favori (d'ailleurs, je n'ai pas de favori). Je trouve ces grandes surfaces habitées par des rythmes et des lumières qui bougent en même temps qu'on se déplace assez belles.
@Vinosse, oui j'ai trituré, pas qu'un peu.
@Anonyme, espace et lumière, parfaitement.
@DH, vu. Le botulisme ne passera pas!
@Renato et Vinosse, peinture au kilomètre, land art aussi, tout ça c'est du délire, c'est ça ?
@Cactus, la fièvre monte à El Pao.
@Vinosse, Guy Debord excluait beaucoup. C'est comme ça avec ceux qui ont la folie de "l'authentique"
@Anonyme, on a compris que vous détestez. Dont acte.
@Renato, ne pas chercher à trouver ce qu'on connait déjà.
J'aurais du consulter le blog de montègne pour l'info sur l'italien industrieux situationniste...
Zoë, vous vous trompez : je ne déteste pas Soulages, je le connais pas. En revanche, je conchie sa "peinture"... En même temps, ça fait pas vraiment de différence avec ce qu'il produit. Toutefois, à qualité égale, je suis moins cher.
pourquoi cet Anonyme A. My Dog ?
Votre coté timide y tait !?
Bon, le post d’Anonyme est pour Zoé, mais puisque je me suis mouillé à propos de Soulages, je tiens à que les choses soient claires.
D’après ma petite et inutile expérience, la technique — donc la qualité — de la peinture de Soulages est aujourd’hui ce que de mieux la France offre quand on parle de peinture.
Il y a la question d’un passage de l’art à l’art décorative, et la on touche à l’argument de la vieillesse. Borges disait qu’un vieux ne peut que faire très bien ce qu’il a fait sa vie durant. Et il avait raison car peu de possibilité nous sont donnée. L’on répète, l’on arrête où l’on se tire une balle ce qui n’est pas du meilleur goût parce que 1 on salit partout, 2 on laisse ses proches dans l’angoisse (la question de savoir si ils y sont pour quelques chose).
Il se trouve que Soulages a à son actif une œuvre, et que depuis quelques temps il élabore son travail sans grande réflexion — c’est ce que je perçois. Je suis persuadé que lui-même en est conscient, d’autre part il a choisi de ne pas se taire et je suppose que le suicide lui répugne, il ne lui reste que la répétition. Donc, tout en n’ayant jamais vu le travail d’Anonyme (je suppose), je peux dire que quand il peignera avec le savoir faire et l’attention soutenue de Soulages il pourra le conchier.
Que les autres veuillent pardonner la part conflictuelle que je porte avec moi.
Ah Renato ! :0)
Je suis comme MCA, je ne déteste pas Soulages, mais son travail me laisse froide. Quelle différence entre le bleu Klein et le noir Soulages ? Quelques striures de matière plastique ? A ce compte, émerveillons nous du travail de la lumière sur les matières naturelles, écorces, sable et pierre, ou sur celles issues de l'industrie, ébonite comprise. Peindre un carré noir, c'est peindre un carré noir, point. Fausse bonne idée, "décoration" comme vous le soulignez, mais l'art ne doit pas être décoratif, ou alors ce n'est plus de l'art, mais de la décoration donc, au même titre que la forme d'un canapé ou d'une table. Et moi, c'est bien ce que je reproche à l'art contemporain : d'être agréable à l'oeil, amusant parfois, mais sans aucun sens autre que celui que lui donnent les bavards intellos qui veulent le justifier.
Pour terminer, le fait que Soulages soit ce que la France propose de mieux en peinture actuelle me rend aussi triste que le fait que BHL soit plus connu qu'Ellul en philo...
:0)
@renato. Soulages a un savoir-faire d'étudiant des beaux-arts (première année) qui a trouvé le moyen de fourguer un jour (dans des circonstances tragiques où la peinture a commencé à se contempler le nombril) les touillages que certains bébés font avec leurs excréments. Soulages est resté à l'âge anal et, en plus, ça lui rapporte du fric. Plus freudien que ça, difficile de trouver.
Y a eu le blanc, y a eu le bleu, y a eu le rouge? y a eu le noir... il reste encore quelques couleurs pour certains artistes audacieux qui veulent se faire un nom dans l'Hart Contemporain.
Me demande si je vais pas choir le mauve... couleur difficile le mauve... j' m'arrêterai pas avant d'avoir torché un p'tit millier de toiles... Mauve sur mauve, mauve rayé de blanc, mauve en pâte, mauve en glacis... j'ai du boulot, excusez-moi de vous quitter ! :D
@Vi, no comment
@Anonyme (mouais)à qualité égale ? Il y aurait donc qualité?
@ Renato, oui, il ressasse. Mais il continue à travailler et son travail sur les vitraux de l'eglise de Conques est intéressant même si perso j'aime la couleur
@Sophie K, là, je suis d'accord, Soulages the best faut pas exagérer. Toute façon mes peintres préférés sont tous morts et enterrés. A part le fouillis profusionnel de Combas. Mais je ne suis pas très spécialiste.
@Zoë. Oui, à qualité égale, et j' parlais de ma conchierie... Y a donc qualité ET quantité. :)
""Donc, tout en n’ayant jamais vu le travail d’Anonyme (je suppose), je peux dire que quand il peignera avec le savoir faire et l’attention soutenue de Soulages il pourra le conchier.""
Est-ce un acte manqué ou un choix de langage: il peignera ???
@Sophie K., pourquoi l’art ne devrait pas être décoratif ? tiens, si je n’étais pas si fainéant maintenant je ferais quelque chose de décoratif. Mozart parlait de ses opéras comme de quelque chose qu’il faisait pour distraire, divertir. Évidement Soulages n’est pas Mozart, il a eu cependant un bon moment et on pardonne beaucoup aux vieux artistes.
Quelques puristes disent que l’on aurait du empêcher à De Kooning de peindre lorsque la maladie d’Alzheimer le toucha, d’autres parlent de “documents”, “témoignages”. Le plus simple serait de ne pas acheter ces tableaux-là.
Je comprends votre tristesse.
…
@Zoé, le mieux dans ce genre de peinture. Et puisqu’il est représentatif de ça on en parle.
@Vinosse, un choix de langage : il peignera (l’art du coiffeur n’est pas appelle ici par hasard).
Beaucoup plus intéressant que toutes les pitreries de BHL ne ratez pas le discours de Terry Pratchett à la BBC. “Shaking hands with death” Exceptionnel!
http://www.telerama.fr/livre/terry-pratchett-contre-le-faucheur,52358.php#cmtavis
Un très large débat en ce moment en GB sur “the assisted death” et la contribution de sir Pratchett, atteint de la maladie d’Alhzeimer, a eu un retentissement considérable.
Je suis allé voir l'expo Soulages aussi et je l'ai traversée en un quart d'heure. Pas touché, à aucun moment. N'ai pas compris pourquoi. Je me suis dit que s'il est aussi respecté c'est qu'il y a quelque chose, mais je n'ai pas trouvé quoi.
Dans le même lieu, à Beaubourg, l'expo de Staël, abstrait lui aussi, avec lui aussi un travail sur l'épaisseur, m'avait bouleversé à tel point que j'y étais retourné plusieurs fois.
Je pense qu'il y a une grande part de subjectivité et de sensibilité personnelle. Les réactions très fortes que j'ai lues ici sur Soulages (Vinosse, Renato, anonyme !!!!!, etc.) oublient (court-circuitent) ces parts subjectives et sensibles que l'on retrouve dans chaque art et dans chaque position de spectateur.
Alors que justement, ce sont elles (entre autres) qui font d'une oeuvre quelque chose d'unique, et de non industriel.
De Staël et Rustin me font pleurer, et m'atteignent donc, peuvent entrer en moi par cette effraction. Et je sais pourquoi. Et je sens pourquoi.
Il doit en être de même pour d'autres avec Soulages, je le pense et l'espère, même si son travail artistique ne trouve pas son chemin en moi, aujourd'hui (cela peut venir, il m'a fallu des années avant d'apprécier certains écrivains).
Dis Zoë, est-ce que j'ai relancé le débat ?
Salut Ô Gibi ! Contente de te lire ! Figure-toi que moi aussi, l'expo Nicolas de Staël à Beaubourg m'avait bouleversée, parcours étonnant de ses petites toiles brutes des débuts à l'explosion de lumière finale. On doit avoir une sensibilité proche, j'imagine. C'est vrai qu'on met du temps à être touchés par certains artistes (dans mon cas, ce fut Van Gogh, notamment), mais Soulages, je crains d'en rester éloignée longtemps longtemps, alors que j'aime Rothko, par exemple - et ce sans être capable d'analyser pourquoi.
@ Renato : l'art peut être décoratif, bien sûr, mais c'est secondaire, pas primordial, à mon avis... Plaire, c'est bien sûr s'accorder plus ou moins aux modes de son temps, se contraindre parfois, comme Mozart, d'autres musiciens ou d'autres peintres et artistes, à s'y soumettre en apparence, mais c'est aussi les dépasser, à mon sens, bref les transcender. Sinon, on sombre à juste titre dans l'oubli, apanage des modes...
Enfin bref.
:)
@ MCAnonyme : et le jaune, t'y as pensé ? C'est plus fastoche que le mauve !
:)
@sophieK. MC ?... J'aime la difficulté. Je reste sur le mauve. Avec un peu d'entregent, j'invite tout le monde à Beaubourg dans 3 ans.
@Gibi. De Staël n'est pas un "abstrait", il a épuré à partir du figuratif, alors que cette nullité de Soulages a répété un truc, un tic d'époque.
Sophie, je l'avais visitée au soleil couchant. C'était fabuleux. Peu d'expos m'ont fait ça. Après, dur d'en voir d'autres.
Ano de Nîmes ;-), je reconnais que de Staël n'est pas abstrait. Il n'empêche qu'il y a un lien avec Soulages dans l'épaisseur.
@ Sophie K., en art rien n’est primordial et tout l’est car l’approche est subjective. La question est de s’accorder justement quant à l’approche.
Je n’aime pas particulièrement la peinture de Soulages puisque même dans ses vieux travails n’est pas si soutenu qu’il devrait l’être, mais il y a un public qui le suit.
C’est le discours de basse cour qui m’indispose : « Moi aussi je peux faire », et tout le chapelet des habilités et compétences. Eh merde, qu’il commence par le faire ! parce que lorsque j’entend ça, je suis sûr et certain que c’est un mauvais artiste, un qui n’a pas trouvé sa voie, qui parle ; car j’ai connu assez d’artistes dont quelques uns avec un bon et beau travail et sans publique, et il s’en foutent de ne pas avoir un grands publique, de ‘devoir’ enseigner pour vivre : ils on fait un travail.
Assez. Confession pour confession, je préfère être seul quand je me trouve confronté à Bram van Velde — tout le monde sait que les garçons n’aiment pas se montrer quand ils pleurent : http://www.mauriceblanchot.net/blog/images/Bvanvelde.jpg
travails / travaux : il se fait tard : distraction, fatigue ?
Moi, ce que je n'aime pas, c'est le discours convenu de ceux qui, regardant un Soulages ou un Klein, se gargarisent en se disant qu'ils ont enfin compris quelque chose à la peinture— chose facile, puisque ces deux "peintres" ont à peu près la valeur de leur cote marchande. Nous vivons dans une époque où n'importe quelle imposture est prise au sérieux pourvu qu'elle soit consacrée par certains critiques ou certains intellectuels qui croient remplacer par la parole la force d'une œuvre. C'est ainsi qu'on peut voir Jeff koons monté au pinacle au seul prétexte qu'il est encensé par un cénacle de connaisseurs/investisseurs.
César, Arman et tous ces "grands Artistes" n'existent et n'ont existé que par la fréquentation du Marché. Il est quand même curieux qu'en plus on les considère comme des "marginaux" et qu'ils se réclament d'une exception, faisant remarquer, lorsqu'on les conteste, que tous les grands artistes se sont heurtés à la pensée et aux opinions de leur temps. Ils oublient simplement de préciser que la pensée du temps et le conformisme d'aujourd'hui, ce sont eux qui les représentent.
Renato, je ne sais pas ce que c'est qu'un mauvais artiste mais, apparemment, vous avez une règlette qui vous permet de séparer le bon du mauvais. En revanche, je epux vous dire ce que c'est qu'un escroc intellectuel. Des Soulages, des Kleins, des Koons, des Arman, les écoles des Beaux-Arts en débitent de pleins tombereaux dès la première année. Je ne vois pas beaucoup de Braque ou de Morandini sortir tous les jours des grandes écoles. Des déchireurs de journaux, des éclabousseurs de surfaces préparées au plâtre, des griffeurs de surfaces, des chefs du pochoir, des recopieurs de photos, etc, y en a pléthore. Ils se battent pour atteindre le premier le seuil de la FIAC ou des galeristes tenant "boutique" à Paris, Tokyo et New York.
N'importe quel imbécile se targue de faire de l'Art, comme si l'Art était une chose qu'on faisait au lieu d'être une chose que certains, parfois, après un travail continu, atteignent plus ou moins.
Aujourd'hui, les Artistes sont légion. Les Artistes de l'investissement surtout.
J'aime le peintre de l'ultra noir et ses hiéroglyphes aussi.
Zoe, tu devrais faire un article sur Philippe Cognée, le mec qui peint au fer à repasser !!!!
Morandini je ne connais pas, vous voulez dire :
http://images.easyart.com/i/prints/rw/lg/2/0/Giorgio-Morandi-Still-Life--1956-207052.jpg
Revenons à la chose peu sérieuse.
Braque etc. ont essuyé les mêmes critiques et insultes. Je dirais même plus, le conformiste qui s’était fait au ionique doit en avoir avalé des couleuvres quand s’est trouvé confronté au corinthien. Mais bon, je dis ça comme ça.
Seulement les compositeurs de musique sont tenus à des études long et ennuyeux. Les peintres, les poètes, les écrivains, peuvent être des ‘bêtes’ et faire un travail admirable. Le problème de l’école n’est que la conséquence de la bureaucratisation de la société, quand c’est innocent ; ou de sa fascisation, et là ce n’est pas innocent, mais pas du tout.
Le marché n’est qu’une donne, l’intégrer dans une stratégie de travail n’a rien de dégradant : un artiste choisi son public, les critiques (etc) font partie de la machine. La misère ‘bohème’ ce fut l’expression de la bourgeoisie émergente, et représente tous les préjugés d’une classe qui n’avait aucune familiarité avec les codes de la dominante en voie de disparition, et l’incapacité de créer les siens : Michel-Ange vivait comme un prince et personne ne lui a jamais tenu rigueur pour ça.
Vous n’aimez pas la peinture de Soulages ? vous la tenez pour une escroquerie ? c’est votre droit, mais ‘de grâce’, n’employez pas les argument des sots.
Vous avez fait un travail et le monde n’a pas répondu ‘présent’ ? Vous n’êtes quand même pas un ouvrier victime de restructuration. Vous avez choisi de le faire, c’était votre devoir envers vous-même : mais il n’y a pas de devoir réciproque car le seul fait que quelqu’un ait fait un travail ne met pas le monde dans l’obligation de l’accepter.
( Squat : http://blogfigures.blogspot.com/2010/02/luciano-fabro-cadenza.html )
Ultra noir !!!!
Moi, j'aime les graffitis dans les chiottes...
Moi, j'aime les traces dans la boue...
Moi, j'aime les raclures sur les murs...
Moi, j'aime les affiches dechirées et détrempées...
Moi, j'aime ce que j'aime et pis c'est tout...
Le grand bordel de l'Art Contemporain est là : on aime ou on n'aime pas... La guerre du goût.
L'Art, Fête de l'Intelligence et de la Sensibilité, c'est foutu...
J' te fous une merde par terre, eh ben, si ça crée de l'émotion, un choc, c'est de l'Art !!!
Logique de la marchandise.
Bon, la logique de la marchandise. Et il est où le problème ?
Vous n’êtes pas en accord avec ce qui se fait ? Faites comme moi, tenez vous en retrait, travaillez pour un public qui n’a pas le problème du paraitre ; et lorsque vous rencontrez quelqu’un bien sapé, belle voiture, belle maison, belle montre etc. qui achète un travail dans l’ordre de l’escroquerie vous lui demandez s’il ferait de même avec, que sais-je, son tailleur ou son boucher. Mais à savoir que vous produisez de la marchandise même si votre public n’a pas le problème du paraitre.
@renato. Si vous aviez lu mon commentaire, vous auriez vu que je prévoyais l'objection : Les Artistes ont subi l'assaut de leurs contemporains. Je vous rappelle aimablement que Soulages est mis au pinacle, que Buren l'est aussi... Ah, ils sont dans la dèche vos Artistes réprouvés !!! Ils sont méprisés. Mais ils font partie de la doxa commune, celle qui remplit les journaux et les musées du monde entier. Ce sont des "valeurs sûres" !
Van Gogh, suicidé de la Société, ben, c'est pas eux.
Ce sont les Meissonnier d'aujourd'hui, les Couturier, et vous les voyez comme des Gauguin.
Ils tiennent le haut du pavé, se roulent dans le fric et, en plus, faut leur trouver des qualités plastiques... Vous me faites rigoler.
Et puis, je n'ai jamais dit que vous ne connaissiez pas Morandini.
Et surtout, n'employez pas l'argument de l'aigreur pour refuser mes raisonnements. L'époque est là : de peur de se tromper, on préfère admettre n'importe quelle connerie pondue par un type auto-baptisé Artiste.
Les musées d'Art contemporain sont des couloirs d'ennui... carré blanc, point rouge ; blanc zébré ; etc, etc, etc. Des exercices d'élèves apprenant l'impact des couleurs... C'est ridicule.
Carré blanc sur fond blanc. Houlà, c'est d'une beauté confondante !!!
Si c'est mon voisin, on s'en fiche ; si c'est Malevitch, on s'interroge. Et alors ? C'est un carré blanc sur fond blanc.
Alphonse Allais a fait pareil mais, pour lui, c'était de la déconnade.
Les temps ont changé, l'esprit de sérieux a pris la place.
Les époques sont ce qu’elles sont. Les artistes s’y adaptent, et c’est plus facile de s’adapter à Périclès ou au Medici qu’au pharaon ou à un tyran, mais il faut bien s’adapter.
L’époque que nous venons de vivre offrait des marges de jeu très larges et flou ? Il y avait de la place même pour la boutade ? Bien, cela entre dans les processus de la démocratie. Vous rappelez-vous de ce que disait Warhol ? Ce fut une expérience, quelques chose restera, on verra. Qui restera ? j’ai quelques idées mais ne sais pas. Pas que j’ai peur de me tromper, simplement nous ne connaissons pas les critères qui viendront. Nous verrons quand les nouveaux critères seront là : si ce sont les miens il n’y aura vraiment pas grand monde : http://renatomaestri.eu/doc/titolo.htm
J’espère que vous ne me faites pas l’insulte de croire que par mon discours sur le marché, je cautionne l’action de tous les artistes. Dans l’espace culturel russe-orthodoxe Malevitch eut sa raison d’être — on ne va pas en parler ici, c’est ennuyeux. Pour l’aménagement d’intérieur les rayures verticales peuvent plaire.
Un de galeriste avec qui j’ai travaillé par le passé avait composé une espèce de comptine qu’il récitait à ses client : « Pour la chambre des enfants …, pour la chambre à coucher …, pour la sale à manger …, et au living room …, …, … ». Alors, croyez-vous que je suis vraiment si ingénu ?
Les temps changent ? rien ne reste indéfiniment égale à soi-même.
Bon, maintenant j’ai ma croute à gagner.
Oups ! j’oubliais ! ne vous faites pas d’illusions, le marché demeurera. Ou alors ce sera l'art selon les Ministères de la Culture et ce sera pire que maintenant (MinCulPop, je crois que vous parlez assez d’italien pour comprendre ce que la formule cache, il suffit de mettre un apostrophe après M).
De mon côté, la seule frustration que je ressens par rapport à l'art pompier d'aujourd'hui est simplement intellectuelle, je le précise, cher Renato. Je ne dis pas, comme on l'entend parfois, et comme je l'ai entendu face à un Picasso jadis : "ma petite cousine en fait autant" ou "j'en ferais autant", parce que justement, en faire "autant", c'est à dire si peu, ne me paraît pas intéressant. Koons n'est pas un artiste, mais un fabricant de porte-clefs. Hirst est un décorateur pour fantasmes d'émirs et de grand patrons. Soulages est moins coupable qu'eux, mais il navigue sur un "truc" depuis des années, comme Buren et tant d'autres. Nous sommes au royaume des truqueurs, avec un groupe de gens qui ne bossent pas, au sens où ils ne se remettent jamais en question, et où ils nous exposent des résultats dont ils ne doutent jamais - à part peut-être Soulages.
Quant à Warhol, lui-même n'était pas dupe de sa propre salade.
Ce ne sont pas des artistes, ce sont des fabricants de gadgets en série, ou des metteurs en scène d'événements décoratifs, au mieux. Leur production est un enfermement dans un système, pas une adaptation. Ils construisent des murs et n'ouvrent aucune porte. Et ils envahissent tout.
L'art n'est pas pour moi quelque chose de sacré, au contraire. Eux l'ont encore plus sacralisé que les peintres que l'église employait jadis. Intouchables, les déboulonner demandera plus d'une génération de rébellion. Commençons donc le plus vite possible...
Bàv, Renato, n'empêche ! :0)
Je n'arbitrerai pas le match entre deux Italiens de bonne facture. Juste un détail, ce n'est pas "ultra noir" mais "outrenoir".
@Gibi et Sophie K, je n'ai pas vu, hélas l'expo de N. de Staèl. Rien à voir avec Soulages. Ce n'est pas du tout comparable. Je comprends qu'on puisse traverser l'expo de S en courant. C'est une formule qui semble froide. Alors que la peinture de N.de Staël est une capture de la lumière par la couleur, celle de Soulages est un jeu sur la lumière par réflection sur une surface qui semble unie et en réalité est changeante. Moi je comprend qu'un artiste pousse le plus loin possible un procédé. Le marché ne doit ni crédibiliser ni décrédibiliser. On tomberait dans une systématique absurde. On peut déplorer les dérives, mais tout artiste doit pouvoir vivre de son art. Ensuite, on voit bien que quelques mastodontes occupent (dont Koons, beurk) pendant qu'une myriade d'autres crèvent. Ce phénomène n'existe pas qu'en peinture.
Et j'aime aussi Rothko, parce que j'aime la couleur.
@Sophie K, ah ah petite coquine, nous écrivions en même temps.
Bon je vais essayer de faire un petit post tranquille peinard, mouahahah!
Pour qu'il n'y ait aucun trouble : je ne censure point, je détruis un doublon de mon dernier com
Sophie K., pardonnez-moi, le § C’est le discours de basse cour qui m’indispose, n’était pas pur vous. Hier soir j’étais fatigué et furax, j’ai oublié de mettre le destinataire au debout, bien qu’en partie ce soit le choix de perler avec un anonyme sans le nommer (dans une petite ville Italienne la Mairie a installé une boîte à lettres pour les Maniaques Anonymes, et tous les matins l’appariteur la vide et brule le contenu).
Bien à Vous, r
@renato. Le discours de basse-cour est le contraire du discours complaisant qu'on peut entendre partout parmi les gens qui se considèrent comme "éclairés" ou d'un "esprit élevé"...
Tous ces faiseurs de futurs rebuts oubliés au fond des caves humides, ne méritent pas plus qu'un discours de basse-cour.
Ah ! j'imagine un archéologue tombant dans mille ans sur un tableau d'Art contemporain (genre Klein) et s'en servant pour protéger de la pluie une série d'sssiettes industrielles qui vaudront bien plus à ses yeux.
M'étonnerait qu'il fasse pareil en découvrant un panneau de Jérôme Bosch.
Mais jouez sur la relativité, comme si les gens étaient assez bornés pour ne pas comprendre ce que c'est que l'Art. En tout cas, ce n'est pas une affaire de spécialistes, de galeristes et de muséologues cacochymes.
L'appariteur passe le matin juste avant 9 heures.
L'appariteur passe à 9 heures et emporte les soi-disant dessins.
Les paroles restent. :)
Ils vous ont dit non sans vous ménager cher anonyme ? c’est le chic des marchant d’art : ils savent combien coute faire un tableau et font leur possible pour décourager le novice. Les éditeurs sont plus élégants : ils disent non tout en louant, et les illusions perdurent jusqu’à la mort.
Vous savez, un peu de style ne gâche rien, on finit pour croire que vous parlez du marché en regardant dans votre tiroir-caisse.
@renato. Pourquoi croyez-vous qu'on critique par aigreur ?... Je ne fonctionne pas comme ça. Je critique la qualité de l'humour Bigard et, pourtant, je ne suis jamais monté sur scène. Je critique en tant que spectateur actif. Je choisis et j'explique pourquoi. Je n'ai pas de blessure à panser, pas de rancœur à nourrir. C'est pour l'amour de l'art, comme on dit. Quant aux éditeurs, ils me disent et ils m'ont dit oui très souvent. Pas de rancœur de ce côté-là non plus.
Vous me prêtez des sentiments bas comme si vous pensiez qu'on ne peut qu'être animé par eux. Ben non. Désolé de vous démentir.
Je suis allé sur votre site et je dois dire que vous mettez à l'honneur beaucoup de gens que j'apprécie.
Ça ne sert à rien d’attaquer de front, en tout cas c’est un cycle et à un moment certains éléments subiront une chute vers la corbeille, d’autres resteront.
J’ai commencé à fréquenter les artistes que je ne savais pas encore marcher, donc des vieux (dans les goûts de mon père). J’avais en conséquence des idées bien carrées quant à la chose, et lorsque je suis sorti en claquant la porte (1983 — article publié en revue) je n’ai rien changé. Depuis je n’attaque plus aucun artiste de front : je les case, et je suis heureux pour lui s’il a du succès même s’il se trouve que c’est dans la mauvaise case car la tune va avec, et je compati ses collectionneurs.
Attaquer de front conforte l’opinion de l’attaqué et son “milieu”, l’ironie me semble plus efficace.
(J’avais compris que vous publiez, la mienne n’était qu’une observation générale — je sais, que les généralité peuvent être grotesque.)
73 !
ça castagne sec ici...
Je dirais même plus,
ça Soulages.
(comme ça c'est fait)
que de belles choses à lire, en tous sens... Depuis la visite de "son" musée à Montpellier, je ne verrai plus jamais une expo de ce monsieur... Certes, il a sa place, une petite place, comme tant d'autres...
A chacun d'emporter ce qui lui convient et de s'en contenter.
Il n'y a vraiment qu'en France qu'on peut se "croûter" sur des sujets comme ça !
J'aime bien ma position d'observateur.
Je vais chercher des chips, du fromage, du saucisson et des boissons...
Qui n'en veut ?
Moi (j'ai envie d'un coca, c'est terrible) !
:)
La prochaine fois je ferais un post en expliquant pourquoi l'humour de Bigard est le nec plus ultra :-)
J'veux bien un thé au cas où il y aurait encore des combattants
Thé vert ? je vous prépare ça tout de suite, miss Zoë.
@ Zoé, je ne me bâterais plus chez vous, surtout pour si peu.
Renato vous écrivez un très bon français mais de temps en temps vous faites des fautes ... délectables :
"Je ne me bâterai plus chez vous": certes vous n'êtes pas un âne bâté mais je suis sûre que vous vous battrez encore!
Sinon quand on est ému, intéressé par quelque chose, qu'on a envie de le faire partager aux autres et que tout le monde s'en fout, c'est un peu décevant!
Le lien que je vous donnais (hier 19h34) sur Télérama (en le copiant collant ça marche) et en particulier la video sont très, très forts et concernent tout un chacun.
@ Lavande, je ne me battrais plus chez Zoé, encore que, je ne l’a pas promis car je vis et joue avec moi-même depuis un bon moment, et je sais qu’à la longue il ni a que très peu de promesse que je puisse tenir. Je me promets à chaque coup de bâter mon âne, mais chevaucher le tigre c’est plus facile. Éducation, instinct ? Je ne sais pas, mais l’erreur involontaire se battre se bâter m’a peut-être été inspiré par l’inutilité du débat : pour certains la le refus de la facilité de l’art actuel est viscérale.
Par contre le “peigner” souligné par Vinosse ce fut volontaire, mais ce fut un mauvais choix car ce n’est compressible que à Milan et encore, intra-muros. Où, quand quelqu’un ne se montre pas sous son meilleur jour, on l’invite à rentrer chez lui et se peigner (và a ca e pèttenes) ; on parle aussi (toujours intra-muros) de chose peignée là où Français et Italiens parlent de chose léchée (l’é pèttenà) — ce qui fonctionne bien pour les dernières choses de Soulages ; ou encore quand quelqu’un perd de l’argent (l’han pèttenà).
J’ai mis la page dont vous parlez dans le marque-pages, le regarderais.
@ Lavande : si, Lavande, pardon, j'ai lu le lien. Mais que dire, sinon que c'est dommage que nos sociétés aient besoin de malades célèbres et dont l'intelligence est reconnue de tous pour commencer à envisager que le suicide assisté, dans les cas de maladies incurables qui vous font sombrer dans l'oubli de vous, la douleur et l'indignité, est un choix que tout homme devrait pouvoir faire librement...
Merci, en tout cas.
@Anonyme merci mon chien, oh pardon!
@Renato, revenez vous bâter ici, vous me feriez de la peine de ne plus passer sous l'arbre. Les querelles ont cela de bon qu'elles obligent à chercher des arguments là où on ne se serait peut-être pas arrêté.
@ Lavande, merci pour le lien. je vais remplacer le précédent qui ne fonctionne pas.
@Sophie K oui, il faut être célèbre pour faire avancer le schmilblick. Dure loi d'airain
@Zoé, je n’abandonnerai pas l’ombre de votre arbre. Je ne me battrai plu — il faudra que je trouve d’autres stratégie.
(Squat : http://blogfigures.blogspot.com/2010/02/denis-roche-par-tant-de-temps-marchant.html )
Eh bien, moi, je ne vois pas pourquoi il faudrait tout avaler d'un air tranquille, se taire et regarder faire... Il n'y a aucune raison à cela. L'époque est à la courbette et au sourire entendu.
Société de consensus mou.
S'il faut se taire et acquiescer à tout, ou désapprouver seulement en son for intérieur, autant s' flinguer ou s' foutre à l'eau.
Quant à la mort volontaire, bof, je verrai le moment venu. Mais quand ce genre de pensée commence à devenir une priorité pour les vivants, c'est qu'il y a un chameau dans l' salon. Le suicide ritualisé n'a jamais été un signe de liberté dans les sociétés, plutôt un signe de grande rigidité sociale.
Anonyme : c'est pas forcément vous qui serez concerné. Peut-être que vous aurez la chance qu'une bonne crise cardiaque règle le problème en quelques minutes.
Terry Pratchett raconte justement que son père, à 94 ans, après avoir préparé et mangé son repas du soir, s'est senti pas très bien et est mort dans l'ambulance qui l'emmenait à l'hôpital en râlant parce qu'il n'avait pas eu le temps de prendre son dessert!
Mais je connais des gens qui sont morts pendant des mois, dans la souffrance et le désespoir. Ce peut être votre mère, votre cousin, votre voisine de palier...
@anonyme, rien qu’un un vœu : que la nature soit clémente avec Vous.
@renato. J'espère. Mais sinon, j'aviserai le moment venu. Je ne vais pas passer ma vie à préparer ma mort (inévitable de toute façon). J'improviserai.
C'est bien ça le problème, Anonyme. La loi n'autorise pas l'improvisation: si vous n'êtes plus en état de "débrouiller" tout seul, la personne qui vous aidera à "improviser" se retrouvera devant un tribunal.
@Lavande. Je le sais parfaitement. Je vois où est le problème. C'est la légalisation, la mise en scène froide et clinique qui me gêne. Ça m'évoque un peu trop certaine ritualisation de la peine de mort, que je désapprouve.
C'est peut-être idiot, sans doute même, mais le malaise est là.
Avec quelques jours de retard, une nouvelle qui fera plaisir à l'anonyme des lieux :
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/44366d76-168c-11df-a430-6a61ad960d6c/Tabou_bris%C3%A9
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