vendredi 3 avril 2009

Cartes postales rétroactives (5) Samos, ciboire pythagoricien


A force d'entendre déplorer le silence de Sapience Malivole, je me suis décidée ce jour à lui rendre visite. Son blog est consacré à "la littérature et l'histoire, principalement hellénique". Or donc le dernier message s'intitule Physionomie de ci-boire et présente à l'image une poterie qui a déclenché en moi tout soudain un de ces accès de profonde nostalgie, alors que l'instant d'avant, j'étais dans l'ordinaire d'une fin de journée, pianotant sur le clavier, lecture et reponses au mails, visite en coup de vent sur la blogosphère avant d'attaquer la mise en route d'un repas, qu'est-ce que je pourrais bien faire de bon.
Cette poterie et le texte sur le vin, une promenade dans les messages antérieurs mais plus encore les commentaires et les réponses de Sapience m'ont brusquement replongée dans le monde hellénique, pas celui de l'Illiade et l'Odyssée, celui de mes séjours plus ou moins longs voire très longs, j'y ai vécu un an et demi d'affilée, après de multiples passages et avant d'autres encore. Il y a maintenant plus de dix ans entre moi et mes dernières ripailles arrosées de vin grec sous une tonnelle en bord de mer. Mon dernier séjour était à Samos. Une amie grecque, la douce Sissi (Vassilia), m'avait prêté un appartement donnant sur le port. Mon compagnon m'avait rejointe, nous avions loué un scooter et étions partis en baguenaude sur les routes en lacets à l'arrière de l'ile. Nous avions déniché une plage sublime et déserte, au bout d'un sentier abrupt, une de ces criques d'eau cristalline, de sable fin surmontée d'une falaise dont le creux nous donnait de l'ombre. Nous avions une telle impression de virginité des lieux, les dessins figurés dans la roche par le jeu des strates découpés dans les arrachements dont naissent les îles étaient si étranges, que nous avons eu envie de nous photographier nus conte la roche. Ces photos des jeux de lumières et d'ombres jouant sur nos peaux fragiles collées à la roche nous avaient absorbés un long moment. Puis nous nous étions baignés dans l'eau transparente, nous pouvions voir la côte turque, l'impression qu'on aurait pu la ralier à la nage. Nous avions regrimpé la falaise en écrasant sous nos sandales ces herbes odorantes, craquantes, piquantes qui bordent les sentiers caillouteux. Je m'étais arrêtée pour prendre en photo une épeire délicate et tigrée
En repartant, nous avions acheté dans une de ces poteries dont l'île est farcie une collection de ciboires pythagoriciens pour en offrir à des amis. Ils ont la particularité d'être fabriqués selon le modèle inventé par Pythagore lui-même pour inviter ses disciples à la tempérance, de telle sorte que si le liquide dépasse un certain niveau, il repart dans le pied et se vide intégralement. Lors de la distribution aux amis, un jeu de mise en batterie de plusieurs d'entre eux les uns dessous les autres, permettait de récupérer le champagne versé trop généreusement.

Ainsi, l'évocation de Sapience a-t-elle fait remonter un moi cepuissant désir d'une table au bord de l'eau le soir quand le soleil s'y noie, on déguste des mézés (tranches de concombre et de tomates dans l'huile d'olive, feuilles de vigne, pieuvre grillée) en buvant du Retsina et en écoutant du Rebetiko.
J'oubliais. Les photos d'Adam et Eve aux premiers jours du monde ont été lamentablement ratées. La pellicule n'a pas embrayé.

Photos ZL

mercredi 1 avril 2009

Imagine


Des milliers de policiers ont été acheminés de la province anglaise vers Londres pour prêter main forte à Scotland Yard lors de l'organisation du G20. Crédits photo : AFP

Imagine

Les participants du G 20 ont été invités à laisser leurs cravates au placard pour éviter d'être la cible du peuple de la rue qui proteste. Si vous souhaitez connaitre le point de vue des premiers sur les autres, je vous invite à lire les commentaires de l'article daté du 28 mars 2009, accompagnant l'image ci-dessus (ils sont gratinés) et pour l'inverse le flash où on apprend que des manifestants s'en sont pris à une succursale de la banque RBS. S'en prendre à une banque, quelle hérésie !
Cependant nous sommes en mesure de vous dévoiler les grandes lignes des décisions prises en ce jour hautement symbolique.
Il faut noter que l'autorisation de ne pas se ficeler le cou a eu des effets bénéfiques sur le fonctionnement du cerveau de ces dignes représentants leur procurant des visions jusqu'alors refoulées et les inclinant à des résolutions longuement remisées aux calendes grecques.
Voyons sans tarder lesquelles, je vous sens impatients, l'avenir du monde s'y joue et par contingence le vôtre celui de votre descendance, de votre voisinage, proche, lointain, à perte de vue.
Donc, la séance a débuté par une suggestion sans nuance à ceux qui souhaitaient partir, de le faire sans tarder et sinon de rester à leur place.
Ensuite on a examiné les questions à l'ordre du jour : paradis fiscaux, relance économique, nettoyage des junk funds, et tout un paquet de problèmes associés.
Joe Biden a pris la parole. Il a dit "Les gars (Boys), ça chauffe dehors et ça ne va pas s'arrêter de sitôt. Les peuples sont de plus en plus remontés. Moi, perso, j'aimerais rester dans le rôle du mec sympa de centre gauche qui va changer l'image de la méchante Amérique cause de tous les malheurs. Give us a chance, a-t-il dit aux manifestants, «Le statu quo n'est pas une option. Les choses vont changer, qu'on le veuille ou non»(sic).
L'assemblée a mis un doigt au col, n'y a rencontré rien qui l'étouffât et à partir de là, les propositions les plus folles ont fusé de toutes parts.
1. Moratoire absolu sur la fabrication, la vente et l'utilisation des armes, notamment nucléaires.
2. Reconversion des usines d'armements en laboratoires de recherche et de fabrication de prothèses pour les victimes de mines et autres outils de dislocation.
3. Gel des avoirs planqués dans les Paradis fiscaux et restitution des sommes après vérification de leur origine et prélèvement des arriérés fiscaux.
4. Contrôle des banques par les citoyens épargnants et remise à chacun d'un droit au crédit équivalent à l'ensemble des sommes ayant transité au cours de sa vie via le versement mensuel des salaires.
5. Instauration d'un Revenu Minimum de Survie sur toute la planète, assorti d'un Revenu Maximum Autorisé, la fourchette ne pouvant laisser accroire que la vie des uns vaut plus de dix vies des autres.
6. Redéfinition de l'utilité du travail et suppression des activités superflues et écologiquement insanes (publicité et toutes formes de propagande, rallyes automobiles), la liste a été ainsi ouverte sans être close.
7. Parité homme femme dans toutes les assemblées et abolition du dirigeant unique au profit d'un cénacle renouvelable par tiers.
8. Baisse généralisée de la production pour alléger l'empreinte écologique et réduire le temps de travail.
9. Contrôle de la gabegie, soit suppression d'intrants et de pesticides pour l'ensemble des productions agricoles, de produits artificiels pour les objets de consommation courante, de chimie abusive dans la médication, de l'obsolescence programmée.
10. Permis de séjour universel pour tous les humains valable dans n'importe quel endroit sur la planète.

On apprend que l'ensemble de ces mesures est adopté à l'unanimité sauf la 7 qui a donné lieu à des échanges très violents entre la poignée de représentantes et le pack des représentants. La mesure 7 a donc été suspendue. On craint pour cette raison que les 9 autres soient restées des voeux pieux.
Cependant on retiendra ce premier avril comme une date clé de l'uchronie. Si ça avait marché nous n'en serions pas à nettoyer cette foutue planète dont l'explosion a pollué le cosmos entier.

Photo Le Figaro international 28 03 09

lundi 30 mars 2009

Cartes postales retroactives 4. Bruxelles, ma belle


Mon amie Virginia, Belge vivant depuis toujours en France, s’était amourachée et réciproquement d’un violoncelliste belge qui vivait lui à Bruxelles, mais venait se joindre à quelques groupes français parfois. Viens quand tu veux m’avait-elle dit. A l’époque, je vivais à Athènes. Alors que je me faisais un petit retour momentané à Paris, besoin de ressourcer mes ressources, j’ai fait un détour par Bruxelles, les avions étaient moins chers entre la Belgique et la Grèce et j’avais ainsi l’occasion de voir ma jolie copine, son fiancé et Bruxelles que je ne connaissais ni l’un ni l’autre. Les deux amoureux vivaient dans une grande maison qu’ils partageaient avec d’autres drôles de même espèce. J’ai découvert les jardins secrets, qu’on ne devine pas de la rue et la Blanche, cette bière qui semble plus légère a priori, moins au fur et à mesure, les bars que la petite bande animait de ses airs de rock totalement inédits à mes oreilles et ce n’était pas de la bibine. Je suis restée trois jours, j’étais prête à changer mes plans pour m’installer à Bruxelles que je n’avais pour ainsi dire pas vu de jour, tant les nuits se prolongeaient jusqu’au matin, la nuit revenait vite, c’était l’hiver. Était-ce la Blanche, l’herbe excellente qui l’accompagnait, l’humour belge de mes compagnons, particulièrement prodigues, j’ai le souvenir d’avoir eu les coins des lèvres accrochés aux oreilles sans discontinuer.
Sans surprise, quand je suis revenue à Bruxelles plusieurs années plus tard, je n’ai rien reconnu. C’était l’affaire Dutroux, des affiches blanches et noires s’exposaient à toutes les vitrines annonçant les manifestations silencieuses contre l’horreur, j’étais en voyage « sérieux »
, il faisait froid. J’ai marché et marché dans Bruxelles et peut-être grâce à notre rencontre inaugurale, j’ai encore aimé Bruxelles et une autre fois encore et je serai prête à échanger pour une heure, une heure seulement mes prairies calmes et silencieuses contre un tour aux pieds du petit qui se soulage sans vergogne au nez du passant.

Ce texte a été publié dans la série proposée par Rodolphe çmr, (ça m'rappelle)

Après suggestion des lecteurs et intervention circonstanciée (merci Luc), la petite soeur du galopin ci-dessus se devait d'apparaître ici. C'est la Jeannke Pis, elle a été créée en 1985 et inaugurée en 1987 à l'initiative d'un commerçant de l'Ilot Sacré pour soutenir une oeuvre de bienfaisance. Alors...

Photo wikipedia


dimanche 29 mars 2009

Le vent des blogs 6

Cette semaine, dans le vent des blogs, plutôt que le poids des mots, le choc des photos.
A tout seigneur tout honneur, Henri Zerdoun devient "enfin célèbre"


Tania au nombre des textes et prétextes qu'elle nous offre a attiré mon attention sur Natalia Ginzburg, Les mots de la tribu
. Sur la liste des courses pour ma prochaine razzia en librairie.
Je nous souhaite, comme la mère de l'auteure, d'avancer dans le temps de cette belle manière :
Son esprit ne savait pas vieillir et elle ne connut jamais la vieillesse, cet état de repliement sur soi, d’amer regret du passé désormais en miettes. »
J'aime ce portrait de fillette. Il me ressemble à cet âge, j'avais le teint moins foncé mais le même air sage et farouche à la fois

Glansdorff.jpg


Le bleu muscaris, c'est une capture de Mamzelleluna, site très fourmillonnant de saisissantes perspectives imagées, mais dont on ne peut importer les images, donc celle-ci pour inciter à aller voir celle de de Mamzelle



Muscari


Ai-je déjà parlé de Nadège, j'aime beaucoup son hommage à Vincent un Petit dessin aux feutres poska inspiré de Vincent van Gogh les deux Cyprès.

Vincent Van Gogh Two Cypresses oil painting on canvas

J'étais d'humeur africaine cette semaine, Paul dans son Bric à blog me fait cotoyer Anne Claire Thevenot , dont les peintures et dessins s'accompagnent de très beaux textes, des carnets de voyage. L'un d'eux est intitulé Mauritanie. Allez voir sur le site et en attendant, merci Internet
.


Pour échapper à la seule beauté picturale, j'ai glané chez le Chasse-clou régulier et prolifique, la preuve que tout fout le camp et que nous ferions mieux de vérifier au trouillomètre le niveau de notre paranoïa et faire une provision de tranxène. Voyez où nous en sommes, esthétique des catastrophes.



Antoine, c'est le fils dans un billet de Loïs de Murphy qui m'a donné le frisson, mais bon, L° de M° est une agraffeuse de première, voir son feuilleton d'ascenseur.

Sinon, si la critique littéraire dans sa version perfide et vipérine vous tente, vous avez le choix mais je ne vous offrirai aucune passerelle, moi, ça me décourage. Juste pour la chute sachez que "c'était mieux avant". On avance, on avance!


Momar Afrodream

Momar: voix, guitare, Johnny Amemoutou : basse, Nicolas Mausmond Batterie, Bernard Gasnault: sax ténor, sax soprano, claviers
"La musique de Momar, poésie incantatoire, semble perpétuer un rite. Elle évoque la transmission des choses essentielles de la vie . Tel un conteur qui ne tiendrait pas en place, Momar nous raconte ses histoires sur les rythmes endiablés d'une Afrique à la fois violente et envoutante. Avec ses compagnons de Momar Afrodream, il crée des climats qui rappellent bien souvent l'univers du grand Fela, à l'opposé de toute esthétique world-music et finalement nous entraine dans la danse"
Je confirme.
On peut le retrouver ici et ici

Photo Concert Momar Afrodream, samedi 28 mars 2009. ZL

vendredi 27 mars 2009

Viva Andalucia



Quelle relation entre Le Greco et le film Andalucia du jeune réalisateur franco sénégalais
Alain Gomis. ?
Pour le savoir, il faut voir ce film réalisé en 2007, qui n'a eu qu'une sortie confidentielle, mais a bénéficié d'une bonne presse. Il propose de suivre le vagabondage d'un jeune de "seconde génération", interprété par Samir Guesmi , excellentissime, il a d'ailleurs obtenu le Bayard d'or du meilleur comédien au Festival international du film francophone de Namur - 2007 . Son vagabondage est initiatique comme le sont pour chacun de nous ces années de l'entrée dans l'âge adulte où nous sommes assignés à adopter une posture, de préférence celle qui correspond à celle qu'on nous a designée comme la plus ajustée aux attentes générales de nos proches et où nous explorons des pistes, plus ou moins nombreuses et risquées selon nos tempéraments. Yacine, le personnage de cette aventure ordinaire a juste une difficulté supplémentaire à échapper à son déterminisme social , c'est qu'il n'est pas des plus confortables. Difficile de faire des choix quand les dés sont relativement pipés au départ. Yacine fuit toute forme d'engagement trop long et vivote ainsi de petits boulots, rêvant abondamment le reste du temps, dans sa caravane, toléré au sein d'un campement en lisière de la banlieue. Il refuse aussi bien le boulot pépère d'éducateur que la tentation de la marginalité, tiraillé entre des pôles dont l'attraction est aussi puissante que la répulsion. Il flirte avec la vie sans domicile de la rue. Alors qu'il a accepté un emploi très précaire et à temps très partiel de distributeur de soupe populaire, il retrouve Djibril, un de ses amis d'enfance. A sa suite, il commence une carrière de figurant où ses amis noirs et lui héritent des rôles classiques de larbins. Une occasion pour Alain Gomis de scènes savoureuses d'auto dérision, tout en soulignant la grosse fatigue éprouvée par ceux qui sont incarcérés dans ces images méprisantes.
Le plaisir du film et le talent du cinéaste, c'est le point de vue que que nous avons ainsi la possibilité d'occuper tant le film est économe de mots mais gorgé d'images subjectives, celles que Yacine forme et déforme au cours de sa pérégrination. Gomis nous offre des gros plans sur les matières: tissus, écorce, bric à brac d'objets, et même sur le bitume étalé par les ouvriers africains à la spatule, le nez sur le matériau qui coule brulant de la machine. Il y a une telle intensité du regard, celui de Yacine et celui de Gomis qu'on a presque l'impression de percevoir les odeurs.
Il fantasme sur une femme qui fait métier de s'exposer nue, dans un atelier d'art. Cette relation tourne court, relation impossible parce que cette femme est mariée et a un enfant.
Ce qui touche dans ce film c'est la pudeur. Il n'y a rien de victimaire dans le propos, juste une façon de proposer un kaléidoscope de situations qui nous donnent à vivre de l'intérieur, sans paraphrase, les déchirements d'un individu né entre deux cultures, rappelé en permanence aux clichés qui lui collent aux basques. Dans une très belle scène toute en retenue, Yacine découvre son père, qu'il méprise de s'être converti au catholicisme, par opportunisme, pour échapper au sort des musulmans en terre chrétienne, son père carossier caressant amoureusement l'aile de voiture qu'il vient d'enduire et de polir. "Est-ce que tu aimes ton métier" demande-t-il. "Bien-sûr, c'est ce que je sais bien faire". L'acteur, sans un mot, par le jeu d'ombres puis de lumières qui traversent sa physionomie nous donne à vivre la douceur d'une réconciliation.
Andalucia, le film, se conclut ou s'ouvre par une déambulation de Yacine au coeur d'une foule en proie à la folie mystique de la Semana Santa, à Tolède, un des joyaux de la culture du syncrétisme harmonieux entre les trois religions du livre. Au musée, Yacine découvre Le Gréco et c'est un des moments les plus inouïs de ce film dont le propos subtil est soutenu par une articulation entre l'image et la musique où celle-ci a une fonction également initiatrice. Les dernières images, le champ de blé sur les collines qui dominent la ville foulé par Yacine, soudain pris dans une lévitation laissent la fin sans fin. Le champ de blé m'a évoqué "Rêves" de Kurosawa, le personnage qui court dans le tableau de Van Gogh.
Le film était présenté dans le cadre de l'Adulciné, le ciné club local. Alain Gomis était présent et nous avons pu échanger à la suite de la projection. C'est un jeune homme beau, qui parle sur un ton d'une grande douceur, de son souhait de montrer la condition de jeune de banlieue en recherche de sa propre personnalité en dehors de cette identité imposée par une histoire, une situation socio économique, les stratégies familiales pour échapper au pire. J'ai pu lui parler un peu ensuite. De cette conversation, je ne retiendrai ici que le harcèlement silencieux que représente le fait d'être, hors les limites de la cité, celui qu'on regarde forcément, qu'on soupçonne d'emblée, dont on a peur à priori.
Peur d'Alain Gomis ? Retenez plutôt son nom, courez voir ses films si par bonheur on les propose près de chez vous et attendez-vous à ce qu'il devienne un grand du septième art. Alors l'ostracisme ordinaire aura cessé de le présenter comme un cinéaste africain pour se l'approprier comme gloire nationale. Les Noirs, c'est connu, deviennent blancs dès qu'ils sont riches et célèbres. Ce jeune homme ne semble pas très inquiet de sa future gloire et s'en soucie peu. Il souhaite simplement pouvoir continuer à faire des films. Le cinéma français, voire international aurait bien besoin d'être revitalisé. La qualité et la force des émotions, seule l'authenticité du regard en est la seule garantie. Humain, très humain.

Affiche © a69.g.akamai.net Illustration Le Greco Wikipédia


Photo Alain Gomis http://www.afrik.com/article3565.html%20alain%20gaumis

mercredi 25 mars 2009

Carte postale rétroactive (3). Mirleft


Je n'oublie pas la ligne poudrée des horizons que nous n'atteindrons jamais.
La mollesse du pas des vieux dromadaires endort la douleur de ma moelle.
L'or transpire et mange les couleurs du monde.
La bouche sucrée des antiques confiseries et la brulure du thé dans la gorge.
Les chats jouent des pétales de rose dans la brise au jardin.