Un grand Coltrane en amorce, My favorite things.
Pour que la fréquentation de Vinosse ne soit pas pour moi que l'occasion de m'énerver (oui il a tendance à) je lui pique sa collection des derniers nominés au concours de l'humour politique que vous n'avez aucune chance de rencontrer chez lui (chez lui les petites fleurs en sucre pour Noël) mais au milieu des traits d'esprit qui émaillent les commentaires du désormais célèbre SC où on peut écouter une sélection de oldies but goodies concoctée par la forgeronne, redoutable tenancière du lieu.
Voici donc (Merci Vi)
Patrick Balkany, député-maire de Levallois-Perret: «Je suis l'homme le plus honnête du monde».
- Rachida Dati, députée UMP européenne: «Je n'ai jamais cherché à attirer l'attention des médias».
- Laurent Fabius, député PS: «Je ne suis pas une pom-pom girl de DSK».
- Claude Goasguen, député-maire UMP du XVIe arrondissement de Paris: «Une chose est sûre, ce ne sont pas nos suppléants qui vont nous pousser à nous faire vacciner contre la grippe A».
- Philippe Séguin, premier président de la Cour des comptes: «Ce n'est pas parce que les caisses sont vides qu'elles sont inépuisables».
Une mention spéciale a été attribuée par le jury à François Goulard, député-maire UMP de Vannes pour sa déclaration: «François Fillon a tellement de qualités qu'il mériterait d'être Premier ministre».
ArD m'a aimablement transmis un lien vers La part de l'ange.
Il se trouve qu'en explorant l'ouvrage, qui a suscité la création de cette aventure d'édition particulière, à savoir L'orthotypographie dont l'auteur est décédé, ce pourquoi c'est un collectif qui s'est coltiné la finalisation (quoique inachevée) de l'ouvrage, je suis tombée sur un chapitre traitant du bon et du mauvaise usage des parenthèses, notamment celles dites imbriquées.
Et bien les multiples conseils et citations finissent par ce jugement sans appel :
Le mieux, franchement, c’est encore d’éviter la multiplication des parenthèses et surtout leur imbrication… La plupart du temps, ce sont des béquilles (certes courbes) qui masquent mal une pensée claudicante… Je me le tiens pour dit (j'ai une fâcheuse tendance à utiliser ces béquilles ). Il n'empêche, fort utile cet ouvrage !
L'ami Luc Lamy a suggéré un lien dit incontournable pour ceux qui aiment le cinéma. J'y ai trouvé en particulier les films de cet auteur arménien, Artavaszd Pelechian. J'avais assisté à une rétrospective, j'en étais ressortie éblouïe, au sens propre et au figuré. Je vous propose "Nous"
Je suppose que ce site n'est pas ignoré de JEA et Cactus, nos rapporteurs cinéphiles.
Justement sur Mo(t)saïques une présentation d'un film d'une jeune cinéaste Léa Fehner pour laquelle j'ai une tendresse spéciale. Je connais ses parents, deux saltimbanques drôles et doués qui animent la compagnie de l'Agit à Toulouse et le sujet qu'elle a choisi est courageux pour un premier film. Allez découvrir un jeune talent prometteur "Qu'un seul tienne et les autres suivront". Allez chiner chez Cactus itou, en ce moment La Strada. Ah, le grand Zampano qui torgnole la pauvre Gelsomina ! Ca m'avait bigrement impressionnée.
Encore un lien gracieusement fourni par nos intervenautes, Lavande cette fois, vers le discours du Nobel d' Herta Muller. Il y a eu moultes controverses sur l'intérêt, la pertinence, le décalage de cette adresse de réception. Faites-vous une idée (si ça vous intéresse).
Allez, pour ceux qui aiment les travaux de recherche, chez Floréal dans une des marges j'ai lu ceci : "La répartition des tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de la conversation". Oui, pas fameux comme intitulé, mais vous me connaissez, je suis allée lire ( ici). Sans surprise on apprend que les hommes pratiquent plus volontiers l'interruption (de discours, voyons, à quoi pensiez-vous!) que les femmes. Ils chevauchent et coupent d'autant plus volontiers que leur interlocuteur est une (j'écoute Le masque et la plume, juste à l'instant et je confirme). Je vais encore avoir droit à de furieuses protestations de mes petits camarades. C'est scien-ti-fi-que, ah ah ah!
Une petite devinette avant de conclure ?
Revenons vers la douceur et la force.
« Car l’amour n’est pas le pacte d’épargne et d’assistance que s’imaginent les gens, mais la faculté ou le talent de deux êtres à partager la tension électrique, érotique et spirituelle d’une seule petite minute d’intuition magique, un résumé d’existence concentré en ce seul instant qui fait croire cette fusion possible. Pourtant une vie entière ne nous permet pas de l’accomplir, en réalité elle s’est accomplie en ce seul instant, et tout le reste de la vie n’est que la longue nostalgie de notre intuition magique. »
Anne-Marie Garat, Les mal famées (merci Tania).
Photo. La citrouille de Sofi. ZL