vendredi 23 octobre 2009
Dans quel état j'erre
Tout être en introspection, au lieu d'atteindre à cette simplicité qu'on dit la clé de la félicité, s'empêtre au contraire dans la complexité. Se plaçant en observateur de lui-même, il ne tarde pas à en être le juge, dissociant en lui l'acteur et le voyeur. L'un obéit à ses déterminismes plus ou moins acclimatés, l'autre pèse les opportunités et les erreurs à l'aune d'une éthique, collage hétéroclite d'influences oubliées, de mythes amputés, de superstitions éventées, de théories incertaines, de normes approximatives, de remords parcheminés, de peurs maquillées en audaces. C'est ce qu'il nomme pompeusement sa conscience.
Photo : Caïn, sculpté par Giovanni Dupre (Musée de St. Pétersbourg) Wikipédia
mardi 20 octobre 2009
Cantal, ton fromage te dessert.
En me promenant (à mon habitude) sur les blogs, je suis tombée sur ça. Vous n'allez pas me croire, ça m'a énervée. Déjà, je n'aime pas la pub! Ca ne date pas d'hier j'ai même bossé sur ce sujet dans les sphères où on bosse sur ces sujets pour démontrer de quelle façon les publicitaires calquaient leurs slogans sur des proverbes ou des expressions populaires en usant d'un tas de procédés linguistiques pour mieux nous enfourner leurs petits ordres pernicieux dans le crâne.
Que la pub utilise le corps des femmes pour vendre des bagnoles, du café, ou tout autre produit dont moi perso je n'ai nul besoin qu'on me dise quoi et où, c'est déjà pénible. Mais là c'est carrément bigardien comme humour ou pire, genre le gros con de rapeur Orelsan qui se propose d'ouvrir le ventre de sa meuf enceinte à l'ouvre-boite et qui aime pas la Saint Valentin (ben moi j'aime pas sa tronche et son humour débile).
Chantal (oui le prénom bien nunuche, ) une blonde (bien sûr) a oublié (quelle gourde!) le fromage, (ben ouais c'est son boulot de prévoir la bouffe non?) pas n'importe lequel le Cantal (Cantal / Chantal uh uh). Après lui avoir posé la question sur un ton qui devrait lui valoir d'emblée une bonne tarte : t'as pensé au cantal (le fromage, pas le département mais icelui semble s'être commis dans ce bourbier) et que la pôvre affiche son meilleur air de quiche, suivent quatre versions sur le même motif : la pu-ni-tion.
1, il la vire de sa voiture (ben oui c'est lui qui en a une ) et la plante au bord de la route en balançant son sac dans le fossé (élégant en diable!)
2. devant le curé, alors qu'il s'apprête à l'épouser (la pauvre!), il dit non et se tire (bon débarras)
3. en cordée d'escalade, après l'avoir assommée de ses conseils (normal, hein, l'homme guide), il la détache et même 4, il l'envoie au fond du ravin. La chute si on peut dire "Oublier le cantal peut être fatal" est au sens propre dans le quatrième spot.
Les chiennes de garde entame une campagne contre cette saloperie intitulée "Cantal, le fromage qui tue".
Moi je dis à Chantal, sauf pour la dernière version, tu l'as échappé belle. Sur le bord de la route, tu trouveras bien quelqu'un pour te prendre à bord (en espérant que tu ne tombes pas à nouveau sur un connard qui cherche à "se payer en nature" ). Pour le mariage, ouf, c'était juste à temps pour t'éviter cinquante ans de malheur. Et pour l'escalade, ne jamais se lancer dans ce genre de tête à tête ou alors passer devant. La chute finale, hélas, guette une femme tous les deux jours.
Quant au Cantal (qu'ils sont nuls ces publicitaires) c'est ce coup de pub qui va lui être fatal.
L'image ci-dessus représente une vache dite Holstein, pur produit de l'agro industrie et dont la généralisation a menacé la diversité des troupeaux. Pour le Cantal il est vrai (comme me le fait remarquer Vinosse, merci) que les vaches sont des Salers (mes préférées grandes cornes, grands yeux, rousses et douces). Le choix de la Holstein était un clin d'oeil "la vache regarde passer la pub" mais ce n'est pas bien clair alors je mets ci-dessous l'image de la Salers
Et pour conclure je vous renvoie au billet de Sophie K sur l'art et la manière de nous harponner des publicistes (du très fin, du très juste et du très marrant)
Et je rajoute le lien sur les Nuits d'Amnesty International. Faites du bruit
dimanche 18 octobre 2009
Le vent des blogs 30. Spéciale dédicace à DH
Un tout petit vent des blogs parce que je suis morte de fatigue. (si, c'est une bonne raison!)
D'abord l'ambiance musicale que j'ai sans doute glanée chez la femme de Georges, mais je ne mets pas un lien et si elle a envie de faire des réclamations qu'elle y vienne sous l'arbre, ah ah!
Avishai Cohen Trio
En écoutant vous pouvez vous instruire en consultant l'impossible dictionnaire. Ce dimanche vous y découvrirez ceci
Parmi les abbés célèbres, on peut dénombrer :
- L'abbé Cédaire du monastère des lettres enluminées.
- L'abbé R'lingot du monastère des Caramels.
- L'abbé Taillère du monastère des transports.
- L'abbé Vue du monastère de saint Ophtalmo.
- L'abbé Quille du monastère de saint Clopin Clopan.
- L'abbé Bête du monastère à Bon Dieu.
- L'abbé de Cook du monastère de la pointe de vénus (Tahiti).
- L'abbé Tonnière du monastère de la Sainte Pierre Malaxée.
- L'abbé Cassine du monastère des Servantes du Seigneur.
Un doigt de Vermot ne fait pas de mal et assouplit le zygomatique sans le distendre douloureusement.
Poursuivons musicalement avec les jeunes frères Oliver & José María Curbelo interprétant le Carnaval des animaux, tout en prenant connaissance d'un point de vue dissonnant dans le concert de louanges adressé au Nobel de la paix Obama et ce n'est pas n'importe qui mais Howard Zinn.
En suivant on peut déguster cette chose étonnante, une bordée de jurons quebecquois proférés par une chatte. C'est une Rainette qui régale et je confesse pour ma part un excès d'ébriété esclaffeuse.
Bon cette Mrs Clooney (qui me snobe éperdument) elle a un très bon goût en matière de musique et pour cela il lui sera beaucoup pardonné. Parce que ce Nina Simone là, moi je ne m'en lasse pas. Elle nous révèle (Mrs Clooney, pas Nina la pauvre) un truc dingue, on aurait lavé la route avant le passage de Nabokop Info ou intox.
Tiens pour conclure un petit morceau de bravoure de François Morel
Et pour vraiment fermer le ban de ce vent des blogs, spéciale dédicace à Dominique Hasselmann qui vient de mettre la muselière au Chasse clou. Plus de billets alignés au cordeau, bourrés d'information, truffés d'humour, de reportages sur la vie comme elle va, d'images et d'usages insolites, de vidéos sons et lumières de Paris, d'acidulés commentaires de la bananière banière sous laquelle nous frissonnons. DH en a eu assez de poursuivre son entreprise de salubrité psychique. Putain, encore tant d'années !
Ca me fait un grand vide dans mon blogocoeur.
Photo Dominique Hasselmann
vendredi 16 octobre 2009
Le parler que j'aime
Le parler que j'aime, c'est un parler simple et naïf, tel sur le papier qu'à la bouche, un parler succulent et nerveux, court et serré, non tant délicat et peigné comme véhément et brusque [ ... ] plutôt difficile qu'ennuyeux, éloigné d'affectation, déréglé, décousu et hardi: chaque lopin y fasse corps; non pédantesque, non fratesque, non plaideresque, mais plutôt soldatesque.[.. .] Je n'aime point de tissure où les liaisons et les coutures paraissent, tout ainsi qu'en un beau corps il ne faut pas qu'on puisse compter les os et les veines. L' éloquence fait injure aux choses, qui nous détourne à soi. » Montaigne
mercredi 14 octobre 2009
Cartes postales rétroactives 10. Malachite et crapauds buffles
Au Zaire, sur les bords du lac Kivu, à Bukavu, nous étions hébergés (mon compagnon de voyage et moi-même) par l'attaché culturel de l'Alliance française, un type jeune, qui faisait là ses mois de service national en lieu et place de l'armée. Il nous avait fait la proposition de nous accueillir quand nous l'avions rencontré dans cette petite ville perdue aux confins du Zaïre (ex Zaïre, devenu par la suite la République Démocratique du Congo sans que la démocratie y ait progressé d'un pouce). Nous cherchions à aller à Goma pour approcher le Nyiragongo, volcan toujours vivace. En dépit de nos recherches frénétiques nous ne parvenions pas à trouver le moyen de quitter Bukavu autrement que dans des bus bondés (les "tétanos") qui partaient à des heures aléatoires.
Nous étions donc hébergés dans cette maison confortable, nourris grâce aux bons offices du cuisinier (dont la deuxième mission était de veiller à tuer les serpents hyper venimeux et très nombreux dans les alentours). Le jeune homme ne se plaignait pas de sa condition mais nous tenait des discours fort étranges pendant qu'il nous présentait de temps à autre une cigarette de zaïroise, une herbe explosive.
Nous regardions les pirogues chargées de bananes et autres fruits passer sur le lac Kivu au rythme du chant des pagayeurs. La nuit nous écoutions les crapauds buffles et les milliers de bestioles qui participaient de la symphonie nocturne.
Ce charmant jeune homme nous présente, un jour parmi les jours, un Zaïrois qui vend des statuettes d'ivoire, de malachite, d'ébène, bref de l'Art africain . Il nous dit que ces objets sont des originaux et qu'il les vend pour le compte des artisans qui les fabriquent. Circuit court s'il en est. Nous objectons que nous voyageons le plus léger possible et que pour cette raison nous ne pouvons nous charger d'objets. Qu'à cela ne tienne nous rassure notre hôte, il revient en France dans quelques mois et il nous les expédiera dès le retour de son déménagement. Ils font si bien l'un et l'autre que nous acceptons de regarder les objets avec attention et que nous finissons par
en acquérir.
La malachite, cette pierre d'un vert intense qu'on trouve en grande quantité dans cette partie de l'Afrique me fascine, je sélectionne quelques objets puis je craque pour une mignonne statue en ivoire, même si je n'ignore pas que le commerce de l'ivoire provoque des dégâts (nobody is perfect). Bref, nous confions notre petite manne au cher attaché, nous échangeons nos adresses et comme la liaison Bukavu Goma s'avère impossible, nous partons vers Cyangugu, village frontalier du Rwanda d'où nous trouverons un camion pour Kigali (150Km, 5 heures de route, cinq jours pour que mon dos cesse de me reprocher).
Plus tard, avant notre départ de Tanzanie, nous échangerons à Dar es Salam, quelques vêtements (sur la sollicitation des vendeurs) contre deux sculptures makonde.
Après avoir constaté que nous n'avions aucune nouvelle de notre obligeant gardien, après quelques lettres pour nous rappeler à son bon souvenir, nous avons dû nous rendre à l'évidence : notre modeste trésor ne reviendrait pas.
Il reste que nous ne saurons jamais si ce garçon fut indélicat ou si dans ces pays en troubles perpétuels il aura été victime d'un aléa du sort. Les bords du Kivu étaient réputés dangereux. On accédait aux jardins des maisons par la rive (ne laissez pas de linge dehors disait-il) et on pouvait fuir sans grandes difficultés.
Il est inutile de le mentionner, nous espérons que nos emplettes ont complété une collection déjà fort bien achalandée et que son silence ne signifie pas qu'on lui aura coupé la langue et les mains ou que la malaria foudroyante rencontrée (et redoutée) par la suite en Tanzanie l'aura emporté.
Font partie de mes intimes deux sculptures makonde, seules traces de mes pérégrinations d'alors et c'est très bien ainsi.
J'ajoute les liens sur le blog de l'ami Luc, amoureux de l'Afrique, (parce qu'il y a passé son enfance et qu'il vient d'y faire un beau voyage de retrouvailles), les liens proposés dans ses commentaires
Le chant des crapauds
dimanche 11 octobre 2009
Le vent des blogs 29. To bite or not to bite
Heureusement certains nous font partager leurs exercices de vigilance. Ainsi un certain Jo, repéré par Gérard Ponthieu nous déroule la liste des techniques de manipulation des masses ou comment anesthésier une nation .
Cpolitic revient sur le Syndrome du Titanic, Nicolas fait son numéro « Quand le superflu des uns est sans limite, alors que l’essentiel des autres n’est même pas satisfait ».
Ah bon ? Sans blague ! Tous ces nouveaux prosélytes, ils m'énervent ! Pas attendu qu'ils tirent la sonnette après s'être bien gobergés pour choisir un mode de vie modeste et j'ai bien dit choisir.
Y'en a d'autres qui se cherchent des expériences limites. Je vous livre la conclusion d'une exploration que le sieur Matton nous dépeint:
"Assez vite j'ai pu revenir à moi. Je suis redevenu fonctionnel. Je me suis levé, ma pensée s'est remise en place. La première chose que j'ai faite a été de me précipiter sur Anne en criant : « Joie ! joie ! joie ! Il n'y a que joie, perfection et amour ! » Je devais avoir l'air complètement allumé mais elle est habituée. Sans vouloir en dire plus j'ai éclaté de rire pendant un bon moment."
Faut juste y croire et persévérer. C'est simple non ?Pour rire sans exercice préalable, je vous conseille le commentaire de Desproges sur l'entartrage du divin philosophe BHL. J'ai glané ça chez un féroce qui a intitulé sa petite cambuse Le crachoir (*) et en effet il y va hardiment. Pour vous donner une idée voici un de ses titres : "GAG: le caniche des armuriers reçoit le Nobel de la Paix". Je vous laisse juge.
J'ai appris un terme cette semaine. Epoché, il désigne la suspension du jugement. Il a été utilisé par un intervenaute (pardon, je ne sais plus où ni qui) pour exprimer sa position sur l'affaire RP et FM. Cela correspondait plutôt à ma propre position. Dans la foulée cependant j'ai pris connaissance de données qui m'ont trouée (j'utilise ce terme à dessein, dans ce contexte, il me semble le seul qui donne la mesure de mon ébahissement horrifié). Allez lire par vous même, ce sont des graphiques, je ne veux pas même commenter. Si on veut approcher la question du tourisme sexuel du côté des enfants une adresse sûre, le rapport de l'Unicef .
Pour finir sur des émoustillements et sur les conseils de Madame de K, qui vient faire sa pub sous l'arbre, la photo de "la scène la plus torride du cinéma qui prouve qu'il n'y a pas besoin d'être déshabillé pour être super-sexy ;-)" (sic) (oui, je sais, Madame de K et Sophie K bénéficient d'un traitement de faveur éhonté, mais c'est parce qu'elle paient bien et rubis sur l'ongle).
J'envisage, par ailleurs, d'espacer les vents des blogs, sinon je ne vais bientôt publier rien d'autre et je n'ai plus le temps de regarder le film du dimanche soir. Heureusement qu'il y a Ascenseur pour le jazz !
vendredi 9 octobre 2009
Hommage aux moines soldats de la littérature
Bob est mort ce lundi. Voici ce que j'écrivais en août, de retour du Banquet du livre de Lagrasse
"Cette année, l'ambiance du Banquet était plombée par l'absence de son initiateur Gérard Bobillier dit Bob pour cause de crabe récidivant. Le directeur (avec Colette Olive) des Editions Verdier qui sont à l'initiative en partenariat avec la librairie Ombres Blanches de Toulouse de ce rendez-vous annuel définit dans un entretien la ligne éditoriale de son équipe de la façon suivante : "des textes où la promesse de la langue ne s'énonce jamais qu'en tension avec celle de la conscience".
Bob ne grincera plus écrit François Bon. Gérard Bobillier a été un de ses éditeurs et un ami.
Voici mon commentaire à la suite de quelques autres
J’étais une fidèle du Banquet depuis quelques années. Cette année son absence avait pesé lourd, une mélancolie voilait l’habituelle convivialité du lieu. C’était étrange de ne plus le voir dans le petit cloître ou dans le jardin, un verre à la main. Par hasard, j’ai parlé avec Christian Thorel vendredi dernier qui avait un pronostic très pessimiste, confirmé ce lundi donc. Avec lui, qui meurt et Bernard Wallet qui se retire, l’édition libre et exigeante prend un sale coup.
En effet, vendredi 2 octobre, Lydie Salvayre présentait son livre à Ombres Blanches, la librairie, à juste titre réputée, de Toulouse. Je ne manque jamais un rendez-vous avec Lydie. J'aime l'écrivain mais plus encore la personne qui me fait l'amitié de passer une heure à boire un verre en échangeant des nouvelles de nos vies. Nous avons parlé du milieu de l'édition, de la santé de BW qui allait bien, se baguenaudant, à l'heure où nous buvions un verre Place du Capitole, à Beyrouth, et de mille autres choses. Christian Thorel nous a rejointes et nous avons reparlé de l'édition (eux du moins). Thorel n'est pas tendre non plus avec le milieu. Comme je lui demandais des nouvelles de Bob, il n' a eu qu'un visage des plus désolés pour me répondre. Il fait partie des intimes, ils ont mené l'aventure du Banquet ensemble. Verdier et Ombres Blanches ont cheminé de conserve.
Ce sont des "moines soldats" me confiait la compagne de l'un d'entre eux cet été.
Une vie totalement dédiée corps et âme à la littérature, pas n'importe laquelle, celle qui n'a pas vocation à nous distraire, au contraire doit nous déménager vers "l'intranquillité" .
Celle que le "guerrier" BW a défendu de toutes ses forces dans sa maison d'édition et qui ne devrait plus s'appeler Verticales, comme le dit François Bon, après son départ.
"Il sait reconnaître dès la première page les livres guerriers : autrement dit les livres de littérature et guerrièrement les défendre.
Combattre c'est aussi remercier.
Mais cet esprit guerrier ne lui sert à rien, dit-il, face aux manoeuvres éditoriales qui sont en cours aujourd'hui.
A rien de rien.
Pourquoi?
Parce que la guerre y est indéclarée.
Parce que l'ennemi (le système) y est sans visage et qu'on ne sait vers quoi pointer ses larmes, ses armes.
Parce que les grandes boites d'édition pourvoyeuses de gros titres, je schématise exprès, disposent de moyens avec lesquels les petites, plus braves et culottées, plus libres et inventives, ne peuvent en aucune manière rivaliser.
Parce que celles là, à plus ou moins long terme, dévoreront celles-ci (et n'en feront qu'une bouchée).
Parce qu'il faudrait pour refaire l'édition (ces derniers mots prononcés avec lassitude) refaire tout simplement le monde.
Conclusion :
Les forces en présence étant trop inégales, BW, de guerre lasse, baisse les bras." (BW, page 149).
BW est en colère, sa colère que Lydie Salvayre nous décrit avec l'humour dont elle possède une poche spéciale comme les seiches leur encre de défense, me fait du bien. Je m'y reconnais en soeur de combat même si nous ne nous sommes pas engagés dans le même bataillon. J'ai lu le livre la gorge serrée, les larmes au bord des yeux tout en m'esclaffant d'une page l'autre.
Je ne saurais trop vous conseiller d'aller vous ressourcer auprès de BW et LS, ce n'est pas si souvent qu'on approche d'aussi près de vrais humains.
Pour en savoir un peu plus lisez François Bon B W. Salvayre contre Wallet et regardez la vidéo chez Médiapart.
Photos Le cloître et l'ombre. ZL.
Cet arbre vénérable (un mélèze je crois ) dispense son ombre généreuse et cependant insuffisante au sein du petit cloître où se déroulent les lectures l'après-midi, quand le soleil d'août des Corbières est impitoyable.
Je m'associe de tout coeur à la peine de l'équipe du Banquet.
Dernière minute : Obama prix Nobel de la Paix pour ses efforts vers moins de nucléaire et plus de multilatéralisme. Encore un effort Barack, on est très très loin de la fin sans les sales moyens.