Pour lutter contre l'éphémère, je me propose de réaliser chaque semaine, le dimanche de préférence, sauf empêchement pour cause de mieux à faire, un résumé de mes coups de cœur ou de sang, au fil de ma lecture des postiers de la blogosphère. Leur ordre d'apparition n'obéira à aucune hiérarchie, voire souffrira de tête-à queue chronologique, de coq à l'âne et autres figures interdites. (S'ils ne sont pas mentionnés dans le texte c'est que les liens sont en liste ici à droite)
Chez le Chasse clou, la reproduction de l'appel des intellectuels créoles dans le Monde, (18/02 commenté la veille ici même sous l'arbre à palabres), a donné lieu à quelques propos assez nauséabonds et donc un échange d'amabilités. Je retiens la création d'un néologisme "hurluberlus charabiatants" ainsi définis par un hurluberlu très doué pour le charabia haineux.
Clopine (clopineries) a fermé son blog (20/02), un petit salon que j'aimais bien fréquenter tant l'hôtesse était fine, vive et entourée d'une cour de zigotos zygomatisants. Je mets cela au passé, mais elle est bien vivante, seulement elle a décidé de se lancer dans la création comme lutte contre l'entropie qui atteint les femmes d'un "certain âge" et leur tord les tripes en les shootant à l'urgence. Bon vent Clo et à très bientôt chez les libraires.
Jourde défend les enseignants contre la fameuse réforme qui a réussi à liguer dans le même bloc les syndicats de droite comme de gauche. Dans son dernier billet, il affirme que l'autorité du prof nécessaire et bienfaisante doit être fondée sur le niveau de connaissances que le dit professeur possède de la matière qu'il enseigne.
Il faudrait aussi en finir avec l'idéologie ravageuse qui consiste à apprendre aux professeurs que l'enfant est en mesure de construire seul ses connaissances. Au lieu de cela la dérive serait
un faux égalitarisme teinté d'angélisme à la Rousseau qui laisse accroire
que c'est le professeur qui a à apprendre de l'élève. Il faut rétablir la formation des maîtres concentrée sur les contenus. Jourde qui est lui-même issu du sérail l'affirme :
de tous les professeurs que j'ai croisés dans ma carrière, les plus efficaces, les plus respectés et les plus aimés de leurs élèves étaient aussi, à peu près invariablement, ceux dont les compétences dans leur discipline étaient les plus poussées. Chez eux, l'autorité intellectuelle ne différait pas de l'autorité exercée en classe. J'ai souvent observé que des élèves, même difficiles, respectent le savoir. Ils ne prennent pas pour du mépris le fait de vouloir le leur transmettre. Ils savent que l'autorité n'est pas incompatible avec le respect et l'affection qu'on leur porte, bien au contraire. Qu'elle peut s'exercer dans l'humour et la bonne humeur. Hélas, est-ce la formation qui déforme ? Pour ma part, j'ai rencontré dans ma carrière d'élève puis d'adulte très investie dans la sphère éducative très peu de ces miraculeux humoristes, plus souvent des grincheux, des hypocondriaques, des fatigués chroniques. Est-ce que j'ai eu une expérience atypique ?
Chez Manu Causse, il est né le divin enfant, celui d'Emmanuelle Urien, il nait et renait tous les jours. Je l'ai lu mais je n'en dirai ...rien, on ne joue pas les apprentis critiques inconsidérément. Si vous voulez savoir de quoi il retourne, faites comme moi, versez votre obole.
J'aime bien le blog Biffures Chroniques mais je ne parviens pas à poster un commentaire, apparemment il faut s'inscrire à je ne sais quel machin propulseur, j'en ai marre de m'inscrire partout et nulle part.
Chez Dom A j'ai dévalé des marches vers la grise Marne sur l' air de "dansez sur moi". Ça m'a évoqué "le cuirassé Potemkine" il manquait juste la poussette.
Chez Chr. B, (Lettres libres) j'ai glané ceci , (
L' Auto-friction, 19/02,
mais tout est bon chez le Christophe), un florilège de la jactance de têtes brûlées :
on s'éclate au lieu d'on s'amuse ;
on a cassé au lieu d'on a rompu ;
je m'arrache au lieu de je m'en vais ;
j'hallucine au lieu de c'est incroyable ;
j'y crois pas au lieu de c'est extraordinaire ;
c'est d'enfer au lieu de c'est inouï... ?
Et ne disent-ils pas que c'est clair quand plus rien ne l'est ?
Sans oublier mon aphorisme à moi publié chez les 807
"807 sangsues sans sang, 807 assoiffées au désert." (18/02)
Connaissez pas les 807 ? Des fondus d'Eric Chevillard qui ont entrepris de publier un aphorisme
proposé par d'autres fondus en résonance avec un inaugural du grand leader maximo, et ce deux fois par jour à 8H07.
Enfin la sélection de la semaine dans L'autofictif , responsable de mon incarcération virtuelle
Agathe dort enfin
derrière ses paupières je peux
m’endormir aussi (21/02/)
Photo La plage du Conseil dans le Bois des Fées (Dénomination authentique) ZL