Lundi 8. J'ai un peu hésité, je dois l'avouer, à prendre ma voiture pour rallier à Toulouse (40km de ma colline) le rendez-vous annuel de la manif des femmes ( quand cela sera-t-il de la simple commémoration?). Beaucoup moins de cheveux blancs cette année, inquiétude de la promiscuité covid .
Beaucoup de jeunes femmes sans masques. ou avec, seins nus pour quelques unes, beaucoup de pancartes LGBTQI. Pas vu mais il y en avait sûrement des LGBTQQIAAP, "inclut en fin qui “se posent des questions” (Q pour “questionning” en anglais), les asexuel·le·s (A), les allié·e·s (A pour celles et ceux qui luttent auprès des LGBT contre l’homophobie) et les pansexuel·le·s (P pour les personnes qui peuvent être attirées par toute autre personne sans distinction de sexe ou de genre : femme, homme, non-binaire qu’elle soit cis, trans ou intersexuée)". Vous suivez ? Des hommes, quelques uns, fièrement accoquinés aux copines. Pas de doute, la relève est là. Très énervée.Chantant "nous sommes fortes, nous sommes fières et féministes et radicales et en colère": beaucoup de slogans d̊̊̊éjà entendus : "on ne naît pas femme mais on en meurt ". et celui d'Agnès Varda en effigie : "j'ai essayé d'être une féministe joyeuse mais j'étais très en colère". Celui-là me parle personnellement .
La BD ça se partage, ça se prête, ça s’échange, ça fait
discuter entre amis, ça circule, ça s’en va et ça revient. A mon
époque d’enfance sans écran ou presque, c’était ce qu’on
pouvait regarder à 2 en commentant, en attirant l’attention de
l’autre sur un détail amusant et vice versa. Je n’aimais pas
Corto Maltese, quelque chose dans cet univers était trop glauque et
trop présent pour moi, ça me provoquait une sorte de mal de mer, de
malaise physique.
Charlie est toujours dans ma tête, bien sûr, et se glisse dans mes livres de manière très discrète. Je n'ai pas besoin de klaxonner, surtout pas. Mais j'en fais ma petite affaire discrètement. Le traumatisme se balade à l’intérieur de soi et est assez sournois. On ne le voit pas, mais il se manifeste dans n'importe quel endroit, ou à n'importe quel moment. Mais aujourd’hui je sais le mater un peu ou parfois même l'accueillir comme ça.
Nous étions accueillies chez Danièle qui vit dans une très belle maison perdue dans la campagne à une heure de Toulouse. Le réunion s'est terminée un peu vite pour nous permettre de regagner nos abris avant les 18h00 fatidiques. Bien évidemment les rues sont encombrées et certainement pas vidées à l'heure dite.
Quelques liens pour approcher l'artiste
https://www.youtube.com/watch?v=wcdmyzXDFDo
https://www.youtube.com/watch?v=QEpo603HCME
Dîner avec mon fiston et visionnage d'un documentaire de la série Planète sur l'Antarctique et l'Arctique dont la fonte contraint les morses à s'agglutiner sur des morceaux de terre d'où ils tombent dans le vide et se fracassent formant un terrible amas ensanglanté surlequel, dernière image du film, errait un ours blanc. Ces images m'ont fait penser aux très beaux films de Patricio Guzman Nostalgie de la lumière et
dimanche 14
Visité le très joli village Lisle sur Tarn. A l'entrée les gendarmes embusqués m'ont arrêtée et m'ont alcootestée. 0,8, ça correspond bien au verre de vin qui a accompagné mon repas de midi.
On reparlera peut-être de ce village. J'ai l'intention de quitter la campagne pour m'installer dans un village, près d'une gare et en capacité d'oublier la voiture. Eh oui, un chambardement