Activité intense ce dernier mois de juin. Participation au
Forum Social Mondial des Economies transformatrices. Il devait se tenir à Barcelone et il a été transformé en forum virtuel. Gros travail de préparation en catastrophe après un arrêt de trois mois. Travail collectif avec ses aléas et ses ratés mais aussi ses succès. Plus de 1400 participants, 400 structures d'une centaine de pays. La version en présentiel est prévue en octobre mais il pèse sur l'avenir tant d'augures sombres qu'on ne sait plus ce qu'on peut espérer sauver du marasme qui s'annonce. On est effaré de constater ce que cette pandémie a déclenché et on peut s'étonner qu'elle ait pris l'ampleur que les médias relatent. Car il s'agit d'un récit, orchestré on ne sait par quel démiurge. Allons nous reconfiner? Oui si ça arrange nos zélites zélées qui sont embarqués et nous ont embarqués dans une drôle de galère. On ne souhaite pas glisser vers le complotisme mais quand même on n'avait jamais vu ça, mettre à l'arrêt l'économie mondiale. Pas toute l'économie cependant. Nos chers GAFAM se sont prodigieusement gavés et nous ont conditionnés par là-même à dépendre de leurs sources pour nous ravitailler : fermeture des marchés de plein vent mais hypers ouverts (un paradoxe), fermeture des librairies mais Amazon a cartonné, fermeture des cinémas mais Netflix vous sert à demeure et travail à distance à tout va introduit en toute impunité. Résultat, les PME vont souffrir voire s'écrouler, tout le secteur de la culture est sinistré, la peur pollue les relations de proximité, les voyages sont restreints à ceux qui ont de gros moyens. On installe la 5G sans le consentement des citoyens et le vaccin va servir de laisser passer, il faudra montrer "patte blanche" pour avoir le droit de circuler. Un livre écrit par Ira Levin dans les années 50 intitulé
"Un bonheur insoutenable" décrit un monde régi par une entité invisible "UNI" l'ordinateur super puissant qui régule l'uniformisation des humains réduits à l'obéissance sans moyen de contester. Une dystopie parmi d'autres produits de science fiction qui m'avait fait grande impression et que j'ai envie de relire tant elle fait écho aux temps actuels.
Heureusement, l'été nous offre de belles journées avec alternance de soleil pour nous soutenir le moral et pluie pour aider la végétation alentour à garder de belles couleurs.
Un été au jardin, le mien ou celui d'amies.
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Vue de ma fenêtre, le matin, acanthes et seringuas |
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Vue de la terrasse, fushias et rosiers |
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La mare chez Danièle |
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La réunion rituelle du groupe lecture où nous dressons le programme de l'année à venir |
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L'albizia chez Françoise |
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Un spectacle que je n'avais pas vu depuis très longtemps |
Et mes chers amis, ceux qui m'ont accompagnée depuis les belles années de la vingtaine jusqu’à ce jour, ont fait un petit passage sur la colline. Bien-sûr nous avons parlé de nos supputations sur la suite après ces jours un peu étranges que nous avons vécus en privilégiés (à la campagne, sans menace extrême) mais un peu ahuris par l'avalanche d'informations contradictoires, de conseils assommants proférés comme s'adressant à des enfants immatures. Nous ont manqué, oui, les amis, les enfants, la bonne chaleur du partage et c'était donc un vrai bonheur d'ouvrir une bonne bouteille et boire à la liberté retrouvée. Mais pour combien de temps?
*Le titre est emprunté à René Char, Le Risque et la pendule (in La Parole en Archipel, 1962)