"Cette fois-ci, le FSM a jeté l’ancre dans un pays endeuillé par les attentats djihadistes du musée du Bardo et mis à mal par les multiples crises – économique, sociale, politique et géopolitique – qu’il affronte. (...)
Dans ce contexte, le bilan quantitatif du FSM est positif. Le choc du Bardo ne semble pas avoir affecté – ou peu – la participation à l’événement. C’est une victoire en soi. Être présent après les dramatiques évènements constituait un acte de solidarité politique et un test pour la crédibilité collective du FSM et du mouvement altermondialiste. Il est malaisé d’annoncer des chiffres vérifiables quant à la participation finale, mais celui de 50 000 personnes provenant de 125 pays circule et est largement repris (...)
le FSM ouvre un espace favorable au développement de liens, d’échanges et de transactions entre des mondes éloignés mais connectés, en recherche de complémentarités et de construction de relations profitables durables. De ce point de vue, il s’agit donc d’un espace utile. Utile, il l’est également parce qu’il est le seul disponible au niveau international.
Pour autant, le FSM ne constitue pas un pouvoir de la « société civile », et il évolue désormais dans des conditions historiques distinctes de celles qui ont présidé à sa création. (...) Il constitue ce moment où un « tout diversifié » conflue avant de se redéployer au travers des flux. (...)
"aujourd’hui, au FSM ou dans nos pays, le fait qu’il n’y ait pas de traduction politique de nos idées et de nos propositions aboutit à une nouvelle situation : nous produisons de la frustration ! ».
Sans autre commentaire car je ne saurais mieux dire et après une semaine immergée dans les assemblées et une journée consacrée à ma seule personne (visite de Sidi Bou Saîd, je vous en reparlerai), je dois éplucher une avalanche de mails et autres délices.
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Pour les détails et ceux que ça intéresse voir ici
Les gaz de schiste en Algérie et une manif d'enfants tunisiens ici
5 commentaires:
Bonjour Zoë,
Accepter d'avoir du désir dans un autre agencement, être pour faire simple de gauche, c'est accepter d'être minoritaire. Consubstantiellement, il y a incompatibilité entre gouverner et être de gauche...au moins sur le long ou moyen terme...Il faut défricher des chemins dont les destinations sont inconnues…..Il est convenu de dire que les révolutions tournent mal. Or, elle trouve leur succès en elle même, dans les émulsions, les vibrations qu'elles ont créées pendant un court instant. Éros et Thanatos se sont rencontrés , embrasés dans un carnaval emporté par un charivari de vie…
Bien sur, la foi dans le droit de chacun à exister, manger, aimer demande une solide dose d'optimisme. L'espérance, mirage moteur indispensable a pour compagnes, la désespérance, la frustration, l'impuissance….Ces diablesses sont à chasser car quand on n'a rien mais vraiment rien d'autre que la mort qui se goinfre, il n'y a plus que la folle espérance qui fait tenir debout et marcher...
Merci pour les images et le "son d'ambiance" du Forum Social. Les médias en ont peu parlé cette année. L'actualité dramatique a pris le dessus.
50 000 personnes tout de même, bravo !
@PV, vous dites ça très bien. Etre positif dans le contexte actuel est un pari pascalien, sinon ce sont les diablesses qui l'emportent.
@Tania, les médias n'en avaient pas même parlé au moment de l'attentat alors qu'il a eu lieu moins d'une semaine avant l'arrivée des participants, nombreux en effet et dont il a fallu assurer la sécurité ou du moins un semblant de sécurisation. Parce que objectivement il était facile de s'introduire sur le campus en dehors des entrées officielles.
Il n'y a donc pas que des touristes (éloignés ?) en Tunisie.
@DH Non tu vois, il reste quelques optimistes :-)
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