mardi 17 novembre 2009
Touche pas à mes fess(é)es
"Je ne suis pas partisan du châtiment corporel, mais m'en interdire l'usage et ainsi diminuer ma légitimité de père est en totale contradiction avec la restauration de l'autorité parentale que tous ces élus bien pensants appellent de leurs voeux."
Extrait d'un article de l'Express, mais j'aurais pu en choisir un autre tant il y a abondance de protestations suite à l'annonce d'un projet de loi présenté par Edwige Antier de pénaliser les parents qui useraient de la fessée pour "corriger" leurs enfants.
Je ne frapperai pas mais je ne veux pas qu'on m'en empêche.
Je ne dépasserai pas la vitesse limite mais m'obliger à lever le pied c'est m'humilier, je sais conduire, je ne suis pas une brèle!
Je ne battrai jamais ma femme mais ces lois contre la violence conjugale c'est insupportable, si elle le mérite, je peux en juger et faire ce qu'il faut pour lui redonner le goût de bien faire.
Ah non ! C'est pas pareil ! Ah ! Bon ? On a une idée du nombre de mômes torgnolés pour "leur bien"?
Il y a tous ces témoignages de parents dépités qu'on leur retire le martinet des mains et qui revendiquent les baffes que leurs propres parents leur filèrent, à juste raison, ils leur sont reconnaissants, ainsi n'ont-ils pas glissé vers les pires turpitudes etc. etc. ad nauséam.
Pour ma part, j'ai reçu très peu de raclées. Une, mémorable, me fut infligée par ma mère, totalement hors d'elle parce que j'étais partie en bicyclette après diner, sans prévenir et qu'elle s'était fait un sang d'encre. Quand je me suis pointée, elle s'est jetée sur moi, m'a flanqué quelques coups désordonnés, propres à lui offrir un éxutoire à son angoisse et elle m'a privée de la sortie cinéma prévue ce soir là. Cette privation a été plus insupportable que les coups qui l'ont en revanche discréditée à mes yeux. Un adulte se doit de garder son sang froid.
La fessée présente cet inconvénient supplémentaire d'être en quelque sorte aggravée de la préméditation . Il faut déshabiller, installer en position et frapper méthodiquement. Elle ajoute à la douleur du coup l'humiliation de la nudité exposée, à un âge où l'enfant tente de maîtriser sa propre pudeur.
Infliger par la violence une règle de comportement revient à fonder la gouverne de l'enfant sur la peur, oxydant extrèmement efficace de la vitalité. On fabrique des enfants obéissants en surface, profondément opposants en réalité.
J'ai élevé deux enfants sans jamais avoir eu recours à la violence physique ni aux cris et vitupérations ce qui ne signifie pas qu'ils n' aient pas su très tôt ce qui était admissible et ce qui ne l'était pas. Il suffit de construire un univers qui évite l'arbitraire et l'absurdité et délivre suffisamment de oui pour que le non soit incontestable parce que clairement motivé.
Et je sais que beaucoup de parents ont réalisé ce petit prodige, faisant par là-même l'économie pour eux-mêmes de la violence qu'ils absorbent par rebours et du misérabilisme qui va de pair avec ce minuscule exploit qui consiste à vaincre par les coups un plus petit que soi.
Illustration La fessée Giorgio Conrad
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83 commentaires:
plusieurs fessées possibles :
coté Ciné :
_"La Fessée" est un film érotique français de Claude Bernard-Aubert (avec Antoine Fontaine, Emmanuelle Parèze, Danielle Altenburger.
_La Fessée ( the buttock ) , film de Pierre Caron ( 1937) avec Albert Préjean et Mireille Perrey .
_moins intéressant : "Le château des milles et une fessées"
coté chanson :
La Fessée
La veuve et l'orphelin, quoi de plus émouvant ?
Un vieux copain d'école étant mort sans enfants,
Abandonnant au monde une épouse épatante,
J'allai rendre visite à la désespérée.
Et puis, ne sachant plus où finir ma soirée,
Je lui tins compagnie dans la chapelle ardente.
Pour endiguer ses pleurs, pour apaiser ses maux,
Je me mis à blaguer, à sortir des bons mots,
Tous les moyens sont bons au médecin de l'âme...
Bientôt, par la vertu de quelques facéties,
La veuve se tenait les côtes, Dieu merci !
Ainsi que des bossus, tous deux nous rigolâmes.
Ma pipe dépassait un peu de mon veston.
Aimable, elle m'encouragea : " Bourrez-la donc,
Qu'aucun impératif moral ne vous arrête,
Si mon pauvre mari détestait le tabac,
Maintenant la fumée ne le dérange pas !
Mais où diantre ai-je mis mon porte-cigarettes ? "
A minuit, d'une voix douce de séraphin,
Elle me demanda si je n'avais pas faim.
" Ça le ferait-il revenir, ajouta-t-elle,
De pousser la piété jusqu'à l'inanition :
Que diriez-vous d'une frugale collation ? "
Et nous fîmes un petit souper aux chandelles.
" Regardez s'il est beau ! Dirait-on point qu'il dort.
Ce n'est certes pas lui qui me donnerait tort
De noyer mon chagrin dans un flot de champagne. "
Quand nous eûmes vidé le deuxième magnum,
La veuve était émue, nom d'un petit bonhomm' !
Et son esprit se mit à battre la campagne...
" Mon Dieu, ce que c'est tout de même que de nous ! "
Soupira-t-elle, en s'asseyant sur mes genoux.
Et puis, ayant collé sa lèvre sur ma lèvre,
" Me voilà rassurée, fit-elle, j'avais peur
Que, sous votre moustache en tablier d'sapeur,
Vous ne cachiez coquettement un bec-de-lièvre... "
Un tablier d'sapeur, ma moustache, pensez !
Cette comparaison méritait la fessée.
Retroussant l'insolente avec nulle tendresse,
Conscient d'accomplir, somme toute, un devoir,
Mais en fermant les yeux pour ne pas trop en voir,
Paf ! j'abattis sur elle une main vengeresse !
" Aïe ! vous m'avez fêlé le postérieur en deux ! "
Se plaignit-elle, et je baissai le front, piteux,
Craignant avoir frappé de façon trop brutale.
Mais j'appris, par la suite, et j'en fus bien content,
Que cet état de chos's durait depuis longtemps :
Menteuse ! la fêlure était congénitale.
Quand je levai la main pour la deuxième fois,
Le cœur n'y était plus, j'avais perdu la foi,
Surtout qu'elle s'était enquise, la bougresse :
" Avez-vous remarqué que j'avais un beau cul ?
Et ma main vengeresse est retombée, vaincue!
Et le troisième coup ne fut qu'une caresse...
Georges Brassens .
_ne me reste plus qu'à tendre les miennes pour une bonne correction ? mérite-je une bonne note au lu de mon rendu plus haut ?
( manque un martinet migrateur )_
belle chanson , non que cette Fessée de tonton Georges ?
remise au goût du jour dès demain par la grâce d'un politichien , je l'espère !
Sacré Brassens !
ps voire ump : je regrette presque , perso l'époque où l'instit' me colla mon chewing dans les cheveux ou les dix coups de baguette sur les doigts : la belle époque où être rebelle n'était pas si facile qu'aujourd'hui ; ça se méritait , alors ; sissi !
Oui, mais bon, attends, Zoë, une loi ! Qu'on ne maltraite pas les enfants, certes, mais a-t-on donc besoin d'avoir des lois pour TOUT, tout le temps, partout ? Merdre, franchement, y'en a marre ! Il faut faire ci, pas ça, et gnagnagna ! Et alors quoi encore ? Une loi pour interdire aux gens de s'embrasser devant leurs mômes parce que ça va les traumatiser, d'ailleurs faut pas que les chérubins vous voient à poil, on ne sait jamais, et faut pas non plus les forcer à manger les trucs qu'ils n'aiment pas, etc. etc.
Pis pourquoi pas une loi pour interdire aux cardiaques de monter les escaliers (trop dangereux), aux vieillards d'aller voir des films à suspens (trop risqué), aux boutonneux d'embrasser leur copine à la récré (contagieux, les boutons), aux plus de cinquante ans de faire de la trottinette, et j'en passe.
Je n'ai eu que deux ou trois fessées quand j'étais gosse, je les avais vraiment méritées. Je ne dis pas que c'est la panacée (je suis, par exemple, contre les gifles), mais une LOI !
(Des biz, hein, suis pas fâchée, quand même ;-)
Bon, c'était bien moi, mais j'ai raté mon lien, scrogneugneu.
Bon Zoé, on va pas se refaire le coup du Cantal. Je suis plutôt d'accord avec Sophie K (et pas fâchée du tout, ça va de soi). Je crois d'avantage à l'éducation parentale qu'à l'artillerie lourde de la loi.
Ce qui m'agace le plus, c'est que la Loi se glisse de plus en plus dans la vie privée. Que je sache, les coups et blessures sont déjà punis par la Loi... Il n'y a pas de Loi qui interdit la violence faite aux femmes (comment interdire cela) mais bien une loi qui punit. Je ne vois pas comment tu peux interdire cela, sauf en cas de fessée institutionnalisée et inscrite dans la Loi. Alors seulement tu peux interdire. C'est la porte ouverte au fascisme larvé.
Et pourtant, des raclées j'en ai reçu plus d'une, et pas des simulations. Bordel, non, pas des raclées de cinéma.
Mais je n'en ai jamais donné chez moi. Jamais.
"élever ses enfants"... il y a peu de formules aussi émouvantes, aussi idéales, aussi chargées d'espérances
- La plupart des lois tentent de cadrer des réalités déjà bien ancrées dans la société
- ces lois sont donc en retard, et par essence perfectibles
- elles impliquent des réflexions, des concertations préalables, des concensus sachant dépasser les clivages politiquement réducteurs
- elles ont prévu des moyens humains et techniques d'applications concrètes
- et dans ce cas ?
- va-t-on dénoncer les parents ? qui ? dans quels contextes ? avec quelles sanctions ? et quels professionnels en nombre suffisant ? et quid des enfants (y compris après) ?
Attention aux lois qui servent d'exorcismes, de poudre aux yeux populistes, d'arguments électoraux, de récupération d'électeurs d'un autre camp (p. e. le FN), ces lois sont des dangers démocratiques.
Pourquoi prendre le problème à l'envers ?
Ne pas entamer le processus par ses racines ? Précarité ? Inégalités ? Raréfaction des soins, des écoutes, des accueils, des solidarités ? Zones dites de "non droits" alors qu'elles sont abandonnées par la France d'en haut ? Recours tous azimuts aux violences physiques, morales, psychiques (y compris par les forces dites de l'ordre)...
Mes excuses pour cette avalanche d'évidences, mais la fessée est symbolique dans une France où les libertés, les égalités et les fraternités sont trop souvent à sens unique.
Enfant, je n’ai pas fait l’expérience de la violence, je me rappelle seulement que lorsque j’ai découvert que des parents battaient leurs enfants, le regard des enfants qui parlaient de ces corrections me gênait car la violence c’était comme une insulte qui m’était fait.
Battre les enfants est aussi absurde qu'infliger la peine capitale, une pratique qui n’a pas fait ses preuves. Cependant légiférer pour tout et n’importe quoi revient à détériorer le sens du vivre ensemble : lorsqu’on est parents, on devrait être capables d’éduquer sans violence et se contenir sans la menace du châtiment.
info :
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200001&sid=11503654
La loi du "Recours à la loi pour tout acte humain public ou privé" devrait être inscrite par la droite dans la Constitution (à quand la prochaine réunion du Congrès à Versailles ?).
Pour la fessée administrée par des parents, je maintiens que seule l'éducation et la pédagogie feront disparaître peu à peu ce type de punition.
D'ailleurs, sérieusement, la fessée est-elle si partagée (si je puis dire) en France en 2009 ?
Sinon, il va falloir installer vite fait 63 millions de caméras de "vidéoprotection" (ou un peu moins car il y a des couples sans enfants...) dans le sein même de tous les foyers français.
Peut-être une énorme possibilité - grâce à ce marché industriel d'avenir - d'effacer, d'un coup d'un seul, le chômage dans notre beau pays !
Quant à la fessée entre "adultes consentants", pourquoi ne pas l'interdire du même mouvement ? Le sadisme et le masochisme ont des limites que la loi se doit d'encadrer d'un loup.
(P.S. : pour la première fois, je suis d'accord avec "Mon chien aussi" ! Je me pince.)
La danse de cinq n'est pas ma tasse de thé...
Tu le sais.
De là à faire une loi...
Ils vérifieront?
dac aussi avec My Dog ; en plus , un enfant , je suis très sérieux , pour s'en sortir dans notre monde de merdre , il a intérêt à risquer quelques fessées ( qui ne seront pas données et tant mieux ) : dès l'école , celui qui est un peu différent voire trop réservé , quelle galère ! ( combien de fois j'ai remonté le moral à certains de les élèves désespérés par ce qu'ils enduraient ); la première chose à apprendre à un petiot c'est l'Art de savoir se défendre et bien tout en restant poli un maximum : je sais , je rêve mais je suis un vieux con poli par les années qui m'ont vite déformées !
( My Dog , faut mordre dans le consensus mou ! au fait , à vous le Spécialiste _ le film de Pierre Caron , au fait , est une merveille )
Tout simplement pour dire "ô combien je suis d'accord avec le contenu de ce billet"...
Le nombre de fois où j'ai entendu cette niaiserie : "j'en suis passé par là et je m'en suis sorti... donc mes enfants s'en sortiront aussi".
La bonne excuse pour ne pas se fatiguer à chercher de nouvelles pistes sur les façons d'éduquer...
J'en étais sûr qu'elle pourrait pas s'empêcher, la Zöe de l'arbre à palabres, qu'elle se retiendrait pas d'ouvrir un nouveau front.
Ouh! Quelle volée de bois vert! Je m'y attendais, mais quand même!
Je vais répondre à tous dans la même foulée puisqu'en gros l'argument majeur c'est: la loi s'immisce dans le domaine privé pour nous dire de plus en plus ce que nous devons faire. C'est oublier que le premier lieu de violence, d'humiliations, voire de crime c'est la famille, cellule de base où s'élaborent les comportements qui seront ceux de la socialité secondaire. Personnellement, je n'ai pas besoin qu'on me dise que je dois nourrir, soigner les enfants que j'ai pris la liberté de mettre au monde. En revanche, il existe des parents qui pour les raisons bien énumérées par JEA (précarité, absence de solidarité, indigence physique et mentale) ne le font pas. Ne faut-il rien faire et laisser les mômes dans la galère ? Le fait de rappeler par la loi que la fessée est une maltraitance, c'est aussi important que de rappeler le devoir parental de prendre soin des enfants. S'il n'y avait pas eu de loi pour abattre les prérogatives de vie et de mort du patriarche sur sa famille, on aurait encore des femmes ou des filles enfermées au couvent.
Ce que vous soulignez avec quelque ironie, c'est que pour faire respecter la loi, il faut du contrôle, alors quoi? Des caméras ? L'interdiction de tuer son prochain ne signifie pas que chaque citoyen soit surveillé dans ses agissements (même si la vidéo surveillance relève de ce projet, j'en conviens). Et si frapper les enfants est désormais interdit par le code de déontologie professionnel (au grand dam de tous ceux qui pensent être privés de la sorte de leur symbole d'autorité, quand on ne fait que prévenir leur sadisme potentiel) pourquoi les parents auraient-ils le droit, eux d'en user. Parce que leurs enfants sont leur propriété? En Suède, 80% des parents pratiquaient le châtiment corporel avant son interdiction en 79, seulement 13% des Suédois expriment le désir de restaurer cet excellent outil pédagogique (à rapprocher des pourcentages d'extrême droite ?
Enfin, je ne confond pas la fessée avec la tape sur les fesses pour ramener l'enfant au sens des réalités. La fessée inflige une violence, la tape rétablit une relation de corps quand elle est nécessaire. Quand on berce un enfant pour l'endormir, on lui tapote le fondement, ce n'est pas le violenter.
Une loi est faite pour permettre aux conduites de s'amender,pas pour punir à tout va. Et si je suis très sceptique sur la legistomanie de ce gouvernement, je fais exception en l'occurence. Tant pis mes chers amis si pour une fois nous ne sommes pas d'accord. J'ai lu en tout cas que sans être des adeptes de l'interdiction vous n'étiez pas des pratiquants. Hélas, tous les parents ne sont pas débordants d'aménité. Qu'ils sachent qu'ils commettent un délit chaque fois qu'ils frappent peut éventuellement les aider à freiner leur zèle. Et qu'on arrête d'entendre, une bonne fessée de temps en temps, ça ne lui aurait pas fait de mal! Vieux vocabulaire pour moeurs moyennageuses. Epicetou.
Bisous à tous, c'est ma tournée
Je suis d'accord avec ceux qui disent qu'il est impossible de contrôler la violence des foyers et que trop de lois tuent la liberté. Je connais aussi des familles où la 'fessée psychique' est tout aussi violente, si pas plus. Comme JEA (peu importe que ce soient des évidences, mais il faut les dire !)je suis convaincue qu'il faut attaquer le problème de la "fessée" (ce mot et toute cette histoire française me fait rire un peu, déso) par ses racines.
@D.Hasselmann. Vous êtes d'accord avec moi ? Fallait bien qu' ça arrive un jour. La prochaine fois, j'essaierai de dire des choses qui vous déplairont. Promis. :)
@ Zoë,
je vous comprends, toutefois personne ne me fera croire qu’une loi changera la donne, puisqu’il me semble que les lois existantes suffiraient largement si le contrôle par les instances préposées n’était pas laxiste car, puisque les parents deviennent étrangers aux fils, la violence familiale ne devrait être pas traitée de manière différente de la violence faite dans la rue par un voyou quelconque. Bref, si les enseignants, les assistent sociales, le voisinage, prêteraient attention, une nouvelle loi serait inutile.
En réfléchissant à l’indifférence générale, par quelle voie une telle loi serait applicable ?
http://www.allo119.gouv.fr/protection/convention.html
"En réfléchissant à l’indifférence générale, par quelle voie une telle loi serait applicable ?" dit Renato à Zoë!
VOUS vous prenez pour qui .......pour oser dire , affirmer ça ! ( je me permets ) ; nous ne sommes , chacun , que poussières , non , en notre univers de merdre ?
l'indifférence générale !!
c'est la meilleure de ma journée : putain de putain que je retourne vite à mon réel plus irréel encore parfois , c'est vrai !
oops , j'oubliais l'essentiel ce mercredi :
Vous mériteriez une bonne Fessée que Zoë saurait , j'en suis sûr , vous administrer , et ce avec tact et contact !
à demain , ciné là !
Je maintiens Cactus, même avec fessée car quelques exceptions n'abolissent pas l'indifférence.
je prends note , Renato :
z'allez jusqu'au bout , bravo !
mais j'ai préféré vous dire ici en fesse ce que je ne puis en face ! ( z'êtes pas lyonniais , dites-moi sinon je vous propose un face à face voire un duel comme le film de Ridley Scott ! veinard , je perds la vue !
pas l'avis : ainsi va la vie !
bises traversières et puis flute !
Dites-moi Cactus pourquoi, selon vous, cette habitude persiste s'il n'y a pas d'indifférence ou, si vous préférez, manque d'attention ?
j'y réfléchis pour ce soir , là Rapt et un autre enfilé derrière !
à ce soir !
bien à vous !
Si je peux m' permettre un conseil : "La fessée" de Jacques Serguine, joli petit livres plein de mains et de fesses...
ouiu la fessée je suis pour mais seulement entre adultes consentants, je suis pour et met en pratique la non violence sur les enfants - et les coups quels qu'ils soient sont violents - mais je suis contre les lois à gogo car elles ne servent qu'à trouver le moyen de les contourner, la seule loi qui vaille c'est celle qu'on s'applique consciemment à soi- même, mais bon.... pour certains ils faut des lois, pour d'autres c'est pas la peine, donc ? moi je voudrais une loi qui interdisent aux fabricants de bonbons d'empoisonner les gamins, une loi qui interdisent les fabricants d'armes, une loi qui, une loi qu'à... une loi qui obligent les plus riches à tout redistribuer aux plus pauvres afin qu'ils deviennent les plus pauvres et soient pris en charge par la solidarité collective jusqu'à ce qu'ils se refassent et ainsi de suite, mais ça je ne l'invente pas, c'est une méthode qui prévalait dans certaines communautés amérindiennes...
c'est marrant (?) j'ai mis un pluriel à chaque fois, une loi qui interdisent, obligent... un expert psycho pourrait il m'éclairer sur le pourquoi de ce pluriel répétitif ? merci !
Bof ! On peut évidemment se dispenser de battre les gosses. Mais une claque très occasionnelle, pas de fessée, une claque, enfin une tape un peu forte n'a jamais tué personne. Edwige Machin, pédiatre ultra-libérale veut interdire la fessée, pourquoi pas, mais je la préfèrerais engagée dans la défense des droits de l'enfant sur la planète.
La fessée peut s'assimiler à un acte de pédophilie.
@La feuille, merci ,ça fait du bien du soutien sans détour
@TZB, vous signez sous différents pseudo, je mets un peu de temps à réaliser que c'est lamême personne ou bien Taraf est différent de Zélie ?
@Renato, les lois existantes parlent de maltraitance, or pour beaucoup de gens, la fessée n'est pas une maltraitance puisqu'elle peut être un fantasme sexuel (raison supplémentaire à mes yeux pour réserver à ceux et celles qui aiment ça. S'il y a indifférence c'est que la violence familiale est banalisée et que ce qui vous fait déférer immédiatement si vous le perpétrez sur un inconnu est considéré comme normal ou pas grave ou n'étant pas vos oignons etc. Si les lois ne changent rien, on se demande bien pourquoi nous avons des parlements. Pourquoi changer les règles du mariage, du divorce etc et ne pas imposer des méthodes éducatives sans violence.
@Cathy, une loi pour interdire la fabrication d'armements, mon rêve, mon utopie. Ceux qui auront envie de se castagner iront se rencontrer sur des terrains prévus à cet effet et foutront une paix royale aux autres. J'arrête, Mon Chien va encore se moquer de ma candeur.
@Dominique Boudou, bousculer un enfant ce n'est pas l'humilier c'est lui rappeler la réalité. Je l'ai déjà dit, une tape sur le cul, sur la main, dosée sans violence n'est pas une fessée.
@Cactus autre inconvénient de la fessée, a moins d'utiliser des verges ou pire encore, on se fait soi-même mal aux mains. Pour cette raison aussi,je n'en administrerai pas à qui que ce soit
@MCA, eh oui fantasme délicieusement sadien.
@Vinosse, je le pense aussi
@Vinosse et Zoë. Faut vraiment avoir envie pour y penser ou faire le parallèle. Y m' semble, Zoë, que tu as glissé de la fessée au fantasme sexuel. J'ai comme l'impression que le glissement sémantique est un peu curieux. A ce prix-là, tu peux comparer tout combat de boxe à une séance de sado-masochisme implicite. Y m' semble que les motivations d'un acte sont aussi importantes que l'acte lui-même. Tuer c'est très mal, tuer pour défendre sa vie c'est très bien. Même acte et pas même sens du tout.
Entre tapoter les fesses d'une consentante et punir un gamin ou une gamine, y a comme un monde de différences. Ça t'arrange de mélanger tout mais ce n'est pas très correct.
Une claque sur le derrière du morveux n'est pas un sévice. Mais couper les cheveux non plus n'est pas un sévice en soi, ça dépend du contexte, non ?...
@Mon chien une claque sur le derrière n'est pas une fessée!(Relis ce que j'ai dit au moins deux fois) Une fessée est intentionnelle= rituel infligé de façon à faire mal et humilier.
Un combat de boxe est du sado masochisme mis en scène. Désolée, je ne goûte pas ce spectacle qui titille la même veine : le plaisir morbide. J'aime les plaisirs sans souffrance. Chacun ses fantasmes.
Houlà, oui, je ne ferais pas non plus ce rapprochement ! Le fait de donner une fessée, pour la plupart des parents excédés, ne s'apparente pas à un plaisir sadique, enfin ! Ça ne peut être que la marque d'une perte de contrôle de son sang froid, éventuellement. Ceci dit, j'ai vu des cas où la perte de contrôle (relative) d'un parent était tout à fait justifiée par le comportement de l'enfant. Des gosses qui martyrisent leurs parents, ça existe aussi (j'en connais) !
PS : je répondais à la comparaison fessée = pédophilie de Vinosse.
@Zoë. Donc, tu admets la fessée spontanée ? Celle qui tombe comme ça? Parce que pour la fessée ritualisée, à part les vieux collèges anglais et quelques tarés rigides, j' vois pas beaucoup d'exemples dans l'environnement.
Pour ce qui concerne la boxe, ce n'est pas le spectacle de la souffrance qui est l'enjeu, mais bien la ritualisation de la vie et de la mort, comme dans la corrida (que j'aime pas parce qu'une partie n'est pas consentante) ; et je ne sache pas que la vie sur terre soit un dessin de Walt Disney.
De toute façon, je reste sur mes positions : l'État n'a pas à se mêler de la vie privée des gens. Il doit éduquer en vue d'améliorer le jugement et de rendre responsable. Le fait de faire une loi sur les fessées, c'est, paradoxalement, donner une fessée à la liberté de chacun, tout en le déresponsabilisant.
La vraie violence faite aux enfants est souvent plus insidieuse, à l'école même, quand l'instit dit : "t'es bon à rien !". Ou à la télé. Ou dans la pub. La vraie violence, c'est les méchantes paroles que j'entends sur le trottoir, d'une mère revêche à son lardon, et qui suinte la misère des mots...
@ Zoë,
je ne crois pas en l’inutilité de la loi mais dans l’inutilité de celle-ci car je me demande comment établir les faits. Je crois par contre que si les instances fonctionnassent, avec les instruments déjà en place le problème serait plus aisément résolu.
Un code trop chargé marche mal, c'est mon point de vue.
Cathy à qu'on fesse ici : on aura tout lu ! et la tendresse , on la met où ?
Renato , je cherche : je reviens juste du doigt du baron au pain ( qu'Attal joue bien ) puis j'ai acheté à la Fnac le bouquin de Serguine , de la pure fessée sanguine à manger comme une mandarine, en l'effeuillant , sur les conseils de My Dog !
@ Sophie K, MCA, personnellement, je n'ai jamais frappé mes enfants,je leur ai donné une tape sur les mains quand ils s'apprètaient à faire une connerie qui les mettaient en danger ou sur les fesses quand ils exagéraient, ce n'est pas frapper. Frapper c'est mettre de la force et de la violence dans un coup.Je peux admettre qu'un parent craque face à un gamin insupportable, mon avis est que c'est une erreur, qu'il se déconsidère et qu'il risque d'enclencher un système qui fera qu'il devra recourir à la violence pour imposer une limite.
Dans la fessée, passe une décharge de la tension qui peut s'apparenter à la jouissance pour celui qui la donne (d'où les jeux sexuels). Je pense que la transgression par le coup (de poing, de pied, la baffe etc) est étroitement lié à l'économie libidinale. C'est même une banalité de le dire. La passion de jouer avec la mort (boxe, tauromachie, combats de coqs etc) me dégoûte. Nobody is perfect.
C'est exagéré de parler de pédophilie ? L'abus du corps de l'enfant peut se faire de mille manières.La maltraitance est un abus. Les pédophiles (mal nommés) n'aiment pas les enfants, ils veulent en jouir, lourde distinction. Pourquoi prendre des gants et des nuances pour nommer quand ceux dont on parle n'en prennent pas pour cogner.
Le monde n'est pas Disneyland ? Certes mais justement, tout ce qui participe à le rendre encore plus moche et minable, je préfère éviter. J'ai bien assez à faire avec ce qui reste.
@Dominique Boudou, ceci n'empêche pas cela hélas
@Renato,la loi n'a pas qu'une fonction répressive, elle a avant tout une fonction d'éducation civique. Elle provoque le debat (le preuve), elle fait passer dans le domaine public les sales petits secrets de famille (avant la condamnation de l'inceste, on n'en parlait jamais et il se pratiquait en toute impunité). la violence sur les enfants n'st pas une affaire privée, elle regarde la société entière. Les mecs qu'on retrouve aux assises, ils ont rarement été poupoulés par leur maman ou alors trop. la plupart du temps, ils ont été battus comme plâtre, bonnes vieilles fessées, claques dans la tronche, coups de ceinture etc.
La loi ne déresponsabilise pas ! Elle souligne où se trouvenet les limites infranchissables, point barre.
@Zoë. A trop vouloir mélanger tout, tu vas bientôt demander un surveillant dans chaque foyer, dès fois que...
Il y a des lois qui punissent les sévices de toute sortes et les maltraitances. Il faut appliquer les lois, c'est tout. Mais ce que tu demandes, c'est au-delà de ça, bien au-delà— c'est la main mise de l'appareil d'Etat chez n'importe lequel d'entre nous, puisque n'importe qui peut être suspect. A moins que tu marques au fer rouge les potentiellement "fesseurs pédophiles" pour que la police ne se goure pas.
Bizarre tout ça.
Et bien entendu, un monde sans violence, sans névroses, sans rien de tout ça serait un monde invivable. On peut vouloir réduire certaines choses inexcusables (on fait des lois d'ailleurs à cet effet) mais tuer la responsabilité individuelle en la foutant dans un carcan, c'est pas améliorer le monde, c'est juste le mettre sous clé. Très mauvaise solution.
A tout hasard, j' te signale quez j'ai commis un bouquin sur la maltraitance, un bouquin destiné aux enfants, et qui fait son effet. Donc, j' suis pas insensible à la cause mais je suis réticent face aux moyens préconisés.
@MCA, est-ce que tu te sens dans un carcan parce que t'as pas le droit de sauter n'importe qui quand ça te chante? Déclarer quelque chose illégal ce n'est pas pourchasser à tout prix tout mâle comme violeur potentiel. Dire que les parents ne sont pas autorisés à battre les enfants ce n'est pas introduire un espion dans chaque foyer. C'est faire en sorte que "la normalité" prenne une autre figure. C'est un changement de mentalité. Ce n'est pas parce que c'est un gouvernement médiocre qui exploite toute occasion d'enfumer le citoyen qui porte l'attention sur ce sujet qu'il faut réfuter à tout prix.
Si tu as publié sur le sujet, ça m'intéresse
Zoë, y a des lois contre les sévices et les maltraitances, je le redis. Pourquoi ajouter des lois ? Surtot que ce genre de lois est déjà difficilement applicable. Ça rassure les consciences mais ça ne change rien sur le fond.
@ Zoë, en parler oui, mais je ne vois pas l’utilité légiférer : trop de lois tue la loi. Il serait plus opportun je crois former les enseignants à reconnaitre les enfants battus, et puis traiter les parent comme des délinquants quelconques.
La question de l’inceste (qui se fondait sur une espèce de “droit de propriété”) réglé par une loi, la violence faite aux enfants devrait trouver sa solution naturelle dans l’éducation car, puisque la loi punit déjà l’action violente, et puisque de mon point de vue le parent qui maltraite son enfant devient un étranger pour l’enfant, on peut se passer d’une loi spécifique et se référer aux lois existantes.
Bravo Zoë (et bravo Vinosse aussi)!
On ne claque pas, on ne fesse pas, on ne frappe pas un enfant.
JAMAIS.
Hélas ! il y a beaucoup de personnes qui ne l'ont pas intégré, beaucoup trop.
Bonnes gens et chers amis, venez avec ma pomme vers vos courses le samedi à Auchan, tout près de chez moi, et vous verrez le carnage - physique et verbal. Je dis : le CARNAGE. Et je suis sûr qu'il en est de même dans le Leclerc de Vinosse.
Une loi ? Oui ! Et alors ?
On ne nous fout pas tranquille quand on téléphone au volant, sous prétexte que c'est dangereux - et après tout, l'accidentologie tente à le démontrer.
Alors pourquoi on nous foutrait la paix quand on claque un petit ? Hein ?
Pour la peine, distribution de bisous et de calins à tous les étages, bordel de Dieu.
venez avec ma pomme FAIRE vos courses
(Pardon.)
Faudrait pas non plus faire croire que ceux qui trouvent cette loi stupide sont des pédophiles en puissance ou des cogneurs d'enfants.
C'est un peu bizarre cette dérive dans la lecture des mots et des opinions.
A tout hasard, je rappelle à ceux qui l'ignorent que l'avocat qui s'était tellement dévoué en Belgique auprès des parents de Julie et Mélissa est inculpé pour détention d'images pédo-pornographiques, et qu'un des petits organisateurs de la fameuse Marche Blanche s'est fait arrêter quelques semaines après cette Marche pour attouchements sur son fils.
Encore une fois, d'accord avec Mon Chien (je vais pas lâcher, je vous préviens :-) : les lois contre la violence existent déjà. En revanche, l'éducation me semble primordiale pour faire évoluer les mentalités. Le fait qu'une loi existe sur la fessée ne changera pas le comportement des cons, dans les supermarchés ou ailleurs. Le fait de leur faire prendre conscience de leur connerie ne passe pas par la punition législative (et comme le dit Renato, comment l'appliquer ?), mais par le dialogue, l'ouverture et le respect (oui, le respect, et j'insiste sur ce mot). Car un individu qui bat un enfant est lui-même, très souvent, un ancien enfant battu, devenu quelqu'un qui ne SE respecte plus, et qui, conséquence directe, est devenu incapable de respecter les autres.
Quant à cette histoire de pédophilie, je me permets de vous dire que ni ma mère, ni mon père, gens mesurés, n'ont jamais eu un geste à mon égard qui ne fut justifié, généreux et désintéressé. Les soupçonner d'un tel vice pour deux ou trois fessées me paraît aberrant. Je précise que ces fessées ne m'ont ni plongée dans un traumatisme, ni quoi que ce soit d'autre. J'étais juste honteuse d'avoir rendu mes parents hors d'eux à ce point.
(Faut-il à nouveau préciser que je ne défends pas les coups, et je les abhorre et les abomine au plus haut point ?)
(Sinon, moi aussi, je vous fais un câlin parce que bon c'est comme ça hop.) :-)
@ Renato, cher Renato, j'adore votre expression "la violence faite aux enfants devrait trouver sa solution naturelle dans l’éducation ", solution naturelle ? ça n'existe pas en la matière. Il a fallu le tabou pour empêcher le cannibalisme "naturel" qui portait à la dévoration des enfants. L'être humain n'est pas bon naturellement (Saint Rousseau priez pour nous!)il s'élève, c'est à dire qu'il se dégage d'une sorte de gangue aveuglante autocentrée et pulsionnelle pour tenter de s'accorder avec le nombre. Et la loi n'est rien d'autre que la mise en termes de ces accordailles. Qu'il y ait trop de lois, on pourrait en convenir, des lois inutiles et pas assez d'utiles. Celle-là me semble, nous semble pour ses partisans, fondatrice.
@ Christophe Borhen, merci de votre renfort,sans équivoque. Nous fréquentons tous des "Carrefour" où des mères ou des pères mal élevés (la peste se transmet de générations en générations) insultent, menacent, fulminent, baffent alors qu'ils trainent leurs mômes dans ces lieux de perdition et de tentation.
@Mon chien, les confusions ne sont pas du côté où tu le dis et ton exemple de défenseurs des enfants qui sont en fait d'affreux pédophiles ajoute de la gadoue sur le sentier sans éclairer de réelles balises. .
@Sophie K Mais toi t'es une exception! Tu devais faire tellement de bêtises qu'il fallait bien qu'ils te remettent d'équerre tes parents ! Mouahahahah!
@Zoë. Prévention et éducation, Zoë, et une cure de neurones pour certains mais je crains que ce ne soit guère faisable. D'ailleurs, je ne vois pas en quoi une loi contre la fessée empêcherait les fessées. Il existe des lois contre la violence et les maltraitances. Empêchent-elles les violences et les maltraitances ? Ben non, mais elles permettent de punir celui qui les exerce. On ne va quand même pas commencer à faire une loi pour chaque violence possible. Une loi contre la noyade, une loi contre la brûlure de cigarette, une loi contre la mauvaise hygiène, une loi contre le tirage de cheveux, etc, etc, etc. On n'en finirait pas. Et tout cela relève de la violence et de l'humiliation. A fragmenter les violences, on finit par couper en quatre les cheveux du raisonnement, et à multiplier les échappatoires pour ceux qui les pratiquent. faudra étudier à quel degré de violence une fessée devient pénale.. Parce qu'il faudra affiner tout ça avec des cohortes d'experts...
Et puis, comme d'hab', je reviens à ma question : "Qui va pourchasser tous ces salopards qui frappent leurs gosses dans les supermarchés... Parce que vous en voyez à un point alarmant... Ils se sont tous donné rendez-vous chez vous ? Sans compter que, vu de l'extérieur, un père ou une mère qui engueule son gosse, on ignore ce qu'il y a derrière. La vie familiale, c'est comme la vie d'un couple : intervenir avec précaution et quand c'est évidemment nécessaire, mais pas en faire un bouillon de sévices à priori.
Voyons la chose dans sa simplicité Zoë. La violence faite aux enfants n’est pas une nouveauté comme le téléphone cellulaire qui nécessite une réglementation. C’est un phénomène ancien qui a à faire avec le pouvoir que l’on peut exercer sur les enfants. Légiférer maintenant ce n’est qu’une justification qui pourrait sonner comme ça : « Maintenant on peut agir, avant nous n’avions pas une loi », ce qui n’est pas vrai car du moment que la discrimination dont les enfants étaient victimes tombe, la loi existante, celle qui me garantit moi lors d’une agression, est plus que suffisante.
Nous aurions pu agir avant (avec les lois en vigueur) et nous ne l’avons pas fait, il faut absolument cacher cette faute morale, voilà à mon avis le sens de beaucoup de loi et de celle dont il est question ici en particulier.
Puis, si une loi verra le jour, je ne vais pas faire un caprice.
Ouais, dans "mon" Leclerc aussi on tabasse des mioches...
Du moins on les secoue de telle façon que ça ne laisse planer aucun doute...
Je m'en veux de ma faiblesse, de n'oser rien dire...
Ma Zoë : ben non, en fait j'étais plutôt sage, mais comme tous les "sages", les conneries que je faisais étaient "maouse-costaudes", hahahahahahaha !
Enfin bref.
Bon. Je milite pour une loi qui empêche les gens de klaxonner lors des matchs de foot et après, tiens (hinhin).
@Vinosse. Y aura toujours des cons. On peut pas les tuer à la naissance donc y grandissent et y font des conneries. Malheureusement. La loi n'empêche rien, elle arrive quand la chose est faite. Education et prévention. Le reste c'est du bavardage.
Et puis, si tu lis ce livre magnifique de Shen Fou "Récits d'une vie fugitive", tu verras que dans la Chien ancienne, le père avait droit de vie et de mort sur ses enfants. Droit de vie et de mort. C'était légal. Les choses changent par l'éducation. Je rappelle qu'on parle fessée et qu'en Europe, des pères et des frères tuent des jeunes filles au motif qu'elles n'obéissent pas au diktat coutumier et familial.
Alors, la fessée...
Par contre, les violences, faut s'en occuper...
Ah mi canine, tes arguments sont massifs et je ne les conteste pas, à ce niveau-là des faits, mais les sots ne comprennent que les pancartes et les panneaux de limitation, du moins les font-elles réagir...
La Loi, obscure et aveugle peut, dans ces esprits, intervenir sans grand frais.
Ainsi fonctionne aussi la religion.
et si on parlait des violences faites aux femmes en certains couples par des époux pantouflards pourtant _ celles-ci préféreraient certainement une belle fessée d'amour , non ? _ : il en existe partout , toutes classes confondues , chez les intellos ou pas ; un mystère !
pas une pulsion ;
une impulsion ?
monde de merdre !
sicièté de cons !!
"société" de cons !
oops , faute de petite frappe qui tombe mal vu les sujettes consternées à satiété là !
@ Vinosse trop de pancartes et de panneaux mène au bruit des bottes et les imbéciles adorent les bottes.
@Zoë,j'ai pas droit à un petit mot, vous ne m'aimez pas ? moi je vous trouve formidable
Finalement, s'il fallait s'en prendre aux fesses, que ce soit uniquement avec du thym...
Cette question est plus qu'intéressante, tellement qu'il faudrait tout lire, et réfléchir un peu avant de répondre.
Je me souviens d'une amoureuse qui fessait ses enfants. Et elle avait le bras musclé qu'ont les sportives à 40 ans.
Quand j'ai vu ça j'ai prévenu : je ne pourrais rester avec une femme qui lève la main sur ses enfants.
Elle enseignait le français dans un collège, élevée par une mère seule et douce et aimante. La fessée venait de la famille du papa, celui des enfants, une tradition dans une famille issue de la haute bourgeoisie.
Pendant les deux ans de notre histoire, mon amoureuse a retenu ses fessées. Les enfants n'ont pas forcément fait le lien. Ils prenaient la fessée le week-end chez papa, la semaine avec nous ça fonctionnait autrement. C'est au moment de notre rupture que les fessées maternelles ont repris. Plus violentes qu'avant semble-t'il. Les enfants me l'ont écrit. Et l'ex-beau-père on le sait n'a aucun droit. Il peut ravaler sa tristesse, continuer de correspondre en secret avec les enfants mais quoi d'autre ?
Les fessées qu'ils reçurent m'ont souvent mis en colère. Une colère inutile, impuissante et que cette loi pourra peut-être rendre utile. Bien sûr c'est dangereux. On ne dénonce pas son ex parce qu'on est pas d'accord dur des principes d'éducation. Mais on peut en parler avec d'autres arguments, non ?
Et sur ce front je suis avec Zöe et C. Bohren, à fond.
Bordel on ne frappe pas un enfant.
C'est un principe de base, enseigné à mes enfants qui du coup interpellent parfois des parents tarés au Carrefour où va C.B. faire ses courses. Il m'est arrivé d'être obligé du coup de m'interposer, le parent violent insultant mes enfants : "T'en veux une toi aussi, pt'it con ?"
Bien obligé de répondre "Essaye", en espérant que ça ne dégénère pas. Déjà les courses sont une corvée pour Papa Ours. Alors en venir aux coups et blessures devant la caissière affolée ce serait trop pour mon désir de paix sociale. Mais mes enfants ont raison. Na pas laisser faire la violence imbécile qui s'exhibe en public, insupportable.
Pas le temps de tout commenter là
juste
@Vinosse, bien d'accord, il faut des pancartes pour les bas du front.
@Claire, pardon mais j'ai répondu plutôt collectivement, vous avez été un peu noyée dans le flux. J'aime beaucoup votre prénom.
Je suis d'accord que ça peut paraître ubuesque un débat sur la fessée, pour moi la violence faite aux enfants est un délit majeur et le meilleur moyen de former de futurs tortionnaires. Si on veut prendre le problème à la racine, il se trouve vraisemblablement là.
@TZB, je crois que votre histoire peut rencontrer celle de beaucoup de familles (recomposées ou non) où les points de vue éducatifs sont si divergents que les enfants sont "dévariés " comme on dit dans le Sud. Ces divergences sont aussi la source des divorces. Nombre de femmes se tirent parce que le père bat les enfants quand ce n'est pas elles qui sont battues. L'inverse est moins courant mais existe, vous nous le dites avec beaucoup de délicatesse. Merci
@Papa Ours, avec un nom pareil, on ne peut qu'envier les petits qui avaient un gros nounours à domicile.
Bienvenue sous l'arbre et bravo à vos courageux rejetons. Ca avance !
Oum Papa Ours , suffisait de dire :
" et la tendresse , bordel !? "
vous ai-je bien (pré)sumé non coupable là ?
@JEA/JEA vos avez définitivement le thym fais !
j'ai été débauché par Zoë comme secrétaire à demi temps pour répondre à certains ; je fais ça bénévolement en plus : vous vous rendez conte !?
@ Zöe : Comment ça "gros" ? On peut être papa ours sans être un gros nounours bordel.
@ cactus : exactement ça : Et la tendresse bordel. J'ai oublié un peu le film mais l'expression sert encore face à mes filles. Surtout dans les supermarchés. On peut vous embaucher comme secrétaire à mi-temps ?
oui , je travaille en free lance :-)
et si l'Ami Dexter faisait en prochain sujet de son blog : " mes bloggeurs , les plus belles fesses !
l'idée est lancée ! "
bien sûr , on les lui enverrait anonymement ; il pourrait ensuite organiser un jeu concours pour faire retrouver : " quelle paire ? à qui ? "
ma photo est prête , j'attends qu'il nous fasse un cygne !
@ Cactus
le fesse-thym de Babette est à l'affiche de ciné-chiner...
Prénommer une enfant : "Mathieu", serait-ce le prédestiner à être marqué de la fesse ?
Joli, JEA ! Dans « fesse-Matthieu », fesse est issu du verbe fesser. Vous introduisez là implicitement, la question de savoir si une fessée peut être méritée ;-)
ArD
A l'époque équivoque de César (un Jules par excellence), il était conseillé vivement d'y aller tout doux dans la fessée. Vous vous souvenez sans aucun doute des traductions :
- "Fesse tina lente" ...
@Cactus, merci pour le secrétariat bénévolant. Tu seras dédommagé en fesse thym.
@JEA, vos suggestions sont inesthymables
@Papa ours, pardon pour cette facilité de langage, due sans doute à l'association d'idée ours - nounours - gros nounours, un fantasme aussi chez moi, de réconfort cette fois.
@ArD de retour sous l'arbre, lapidaire mais efficace
c'est vrai JEA/JEA
dès demain , grâce à vous ; le blog à la demande : un grand beau film qui fleurait bon , pas que le thym !
et VIVE LA FESSE LIBRE , jouissons sans bête rave au bout du truc , comme avant !
ça y est , c'est dit , merdre alors !
ça vous est tombé dessus , Zoë !
désolé mais fallait que ça sorte , je me retenais depuis vos débuts !
Sissi !
J'ai l'âge d'être grand mère; pourtant, quand je suis confrontée à la violence, à l'injustice, j'ai la lèvre inférieure qui se met à trembler et le nez qui pique comme sous les coups que j'ai reçus ... je perds mes moyens physiques alors que je suis forte et constituée à l'intérieur. Alors, s'il faut une loi pour arrêter les fous c'est bien triste, mais je dis OUI quand même.
http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/20e-anniversaire-de-la-Convention-internationale-des-droits-de-l_E2_80_99enfant/2928858.html
Rêvons un peu devant une famille idéale.
Un principe:la famille idéale est respectueuse de la loi.
Un contexte:le petit Jérémy, six ans, a reçu une fessée de son papa.
Jérémy, comme le lui ont enseigné ses parents, souhaite que la loi soit respectée, et que ses droits, inaliénables, soient défendus. Il est cependant ennuyé. Depuis plusieurs jours, quelque chose le tracasse. Il sait que la procédure est complexe. Seul, son combat était voué à l’échec. Son père le savait.
Il sent aussi, profondément, que l'affaire dépasse de beaucoup son cas personnel. Il se sent une sorte de responsabilité vis-à-vis de tous les autres enfants sans défense. En ne faisant rien, c'était le droit de tous les enfants qu'il bafouait. Oui, c'était au nom de toutes les petites victimes, manifestement terrorisées, qu'il se battrait.
Ses yeux s'éclairent soudain. Sa maman est entrée dans sa chambre.
- Maman, pourrais-tu s'il te plait me donner les coordonnées de ton avocat, celui qui te fit obtenir gain de cause autrefois ?
La noble femme lui renvoya un sourire désolé :
- Mon petit chéri, malheureusement non. La spécialité de maître C… se limite aux affaires de couple. Seuls les litiges entre adultes le concernent. Il refusera ton affaire.
Devant la déception bien légitime de son petit dernier, madame G. ajouta :
- Et si tu allais voir Jonathan ? Souviens-toi : son avoué s'était emparé de son affaire avec une fougue hors du commun. Il s'est fait des délits de fessées une véritable mission. C'est merveilleux à voir : je le vois moi comme un homme en croisade… ton cas ne le laissera pas indifférent, c'est une certitude. Ton père m’approuverait, j'en suis certaine…
Jérémy trouva immédiatement l'idée ingénieuse. Son grand frère avait effectivement obtenu gain de cause pour une affaire similaire. Comment n'y avait-il pas pensé ?
- Oh merci, maman ! Je t’aime !
- Moi aussi mon chéri… bonne chance !
Il alla donc voir son frère.
- Jonathan, peux-tu me donner le numéro de téléphone de ton avocat ?
- Désolé, p'tit gars, papa a prévu le coup. Il a promis d'augmenter mon argent de poche si je ne t'aidais pas. Dégage, s'il devait nous voir ensemble, je peux dire adieu à la prime.
Déçu par tant de veulerie, Jérémy commença à pleurnicher.
Jonathan, désireux de ne pas s'aliéner un allié éventuel, tout en mesurant le poids de l'allié de circonstance, lâcha :
- T'as qu’à aller voir Jennifer, c'est elle qui m'avait donné l'adresse à l'époque.
Bien sûr ! Jennifer ! N'avait-elle pas elle aussi, il était très jeune mais cela l'avait marqué, reçu une fessée ? N'avait-elle pas, elle aussi, gagné son procès ?
Il frappa à sa chambre. La partie serait rude. Jennifer et lui n'avaient jamais été très proches.
- Jennifer ?
- Occupé !
- C'est Jérémy…
- Qu'est-ce que tu veux, morveux ?
- Ton aide.
Le silence qui suivit sonnait le glas de la justice.
- Je suis prêt à payer…
Après un moment, la justice reprit ses droits :
- Entre…
Il se tint debout devant l’adolescente.
- Aurais-tu le nom d'un avoc…
- Pour commencer est-ce que t'as des témoins.
- Des témoins ? ben, il y avait…
- Je vais être plus claire, qu'est ce que t'es bête. Des témoins prêts à témoigner. Ton affaire, elle vaut rien si t'as pas au moins une personne qui dira au juge, sous serment je te le rappelle, que tu as reçu une fessée. Trop d’enfants portent plainte sans réel fondement, et nombre de juges s’en méfient aujourd'hui. Ca fait beaucoup de mal à la cause, mais c'est ainsi. La justice est un don pour le collectif, lorsque quelques individus s’en emparent, c’est la fin d'un système…
- Ben il y avait…
- Quand j'ai gagné contre papa, le coupa-t-elle, tu ne peux pas t'en souvenir, j'avais préparé mon dossier. J'ai tout de suite vu que le juge n'était pas de mon côté. Il y en a qui restent encore hésitants, par rapport à cette loi sur la fessée. C'était bien ma veine, j'étais tombée sur un réac.
- Tu avais des témoins ?
- Dans les faits, non, mais au procès, oui.
- Hein ?
- Oui. Maman. Ecoute petit con, pourquoi crois-tu que je me tape toute la vaisselle depuis six mois ? Par plaisir ? Quel abruti… Nan, c'était les conséquences de la justice. La justice a un certain coût, mon bon. Quel est le prix que tu es prêt à payer ?
Sa chère mère… Jérémy ne pouvait y croire.
- Mais elle avait dit quoi maman ?
- Que ce n'était pas vraiment cette fessée, qui l'inquiétait.
L'espoir revint au petit chérubin.
- Ah ?
- Nan, que c'était le plaisir qu'elle avait cru lire dans les yeux de son mari.
- Le plaisir ?
- Ben oui morveux, le plaisir. Je suis une fille, au cas où tu l'aurais pas r’marqué.
- Ben oui, mais…
- Et donc maman (qu'est-ce qu'elle avait bien joué le coup) a lâché, insidieusement, mais à propos, les mots qu'il fallait : inceste, pédophilie, perversité, etc… je peux te dire que le vieux croûton se tortillait sur sa chaise. L'affaire changeait de dimension, et le combat changeait d'âme…
- Mais c'est dégoûtant !
- Tu veux gagner ton procès oui ou merde ?
- Mais j'ai vraiment eu une fessée !
- On s'en fout. Si t'as pas de témoin, t'es foutu. C'est con, passke papa il a eu du sursis, sur ce coup. Pour ça qu'il avait pas voulu aller trop loin avec Jonathan. Ton affaire, c'est du gâteau. C'est récidive, y'a du ferme au bout, sûr.
- Mais je ne veux pas qu'il aille en prison !
- Bah pourquoi qu'tu portes plainte alors, loser ?
- Pour que justice soit faite !
- T'es con ou quoi ?
Non, le petit Jérémy n'était pas con.
- Bon qu'est-ce que tu veux pour dire que t'étais témoin ?
Le visage de la sœur chérie s'éclaira :
- Tu reprends ma vaisselle, duj'nou.
- La vaisselle ? ta vaisselle ? c'est dégueulasse !
- Je te laisse réfléchir…
Quittons cette famille idéale sur ce sujet de réflexion, assurément complexe.
@ Florian, c'est un beau roman, c'est une belle histoire, la la la la dans le midi iiii
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