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jeudi 22 août 2024

L'été en pente douce

 Je me suis aperçue que mon blog me servait parfois à retrouver une date. Comme j'y consigne certains événements ou voyages, je peux m'y reporter quand je souhaite en retrouver certains détails, dont la date. 

Cet été, à la recherche d'une de ces occurrences,  je me suis amusée à revoir certains billets et notamment ceux du temps où les blogs étaient plus en vogue qu'ils ne le sont aujourd'hui. Ainsi beaucoup des liens que je collectais dans mon "Vent des blogs" ne mènent plus nulle part (je ne choisis pas celui-ci par hasard, les commentaires sont aux petits oignons et la plupart des liens restent actifs). Certains des blogueurs ont même été avalés par la grande broyeuse (JEA, Depluloin ) Clopine n'émet plus sur Facebook ce qui me fait augurer le pire. Henri Zerdoun avait cessé également de poster sur FB, il vient de réapparaître après 6 mois d'hospitalisation pour notre plus grand plaisir. 

J'ai alterné journées calfeutrée à l'intérieur pour fuir la canicule et les moustiques. Et quelques sorties. J'ai commencé à passer en revue mes archives, ne prélevant que quelques documents et remplissant des cartons de feuilles destinées au recyclage. Ce faisant, dans une rétrospective de mon activité professionnelle, je constate la variété et la somme de documents accumulés. Etrange de revoir sa vie sous cet angle. 

Pour les festivités, quelques amis en visite, quelques visites chez des amis. Ma fille jouait dans un de ces festivals d'été à Vaour, occasion de revoir des amis qui habitent dans cette région, encore dans le Tarn mais où l'Aveyron coule au sein de très belles gorges qui font le bonheur des adeptes du canoé kayak.

Les guinguettes rencontrent un vrai succès et se sont multipliées ces dernières années. Nous en avons une à proximité immédiate où nous dégustons les produits de la ferme en écoutant des concerts de qualité. 

La Mondine

  

Une visite de Cordes pour en offrir la découverte à un ami, hébergé pour quelques jours, Parisien réfugié pendant l'invasion des JO, (il connaissait en fait) et pour la redécouvrir. Seul problème, la vieille ville se mérite, il faut grimper dans ses rues pavées, un peu éprouvant. Je n'en avais pas gardé ce souvenir, il est vrai que j'avais 40 ans de moins.  

Une ruelle de Cordes 

Un petit tour à Anduze pour les plaisirs de l'amitié, des bons repas et des rires partagés. 

Pendant que nous étions dans le sud un incendie s'est déclaré au dessus du village. Comme nous étions près de l'étang où nous avions pris un bain, nous avons assisté de très près au va-et-vient des canadairs  qui venaient s'approvisionner en eau pour la déverser sur l'incendie dont nous pouvions apprécier l'importance aux volutes de fumée noire. Une chance cette proximité qui a permis de juguler le feu assez rapidement. Cependant plus de 300 hectares dévastés, non seulement les arbres mais la flore et la faune. Nous connaissons bien la Gardiole, mon compagnon est originaire du village. J'avais une pensée mélancolique pour ceux qui ne bénéficie à proximité du désastre d'une source d'eau aussi abondante et des appareils pour y puiser

Cliquer pour agrandir. Au fond le Mont Saint Clair de Sète

Et enfin, confitures de reine-claude et coulis de tomates dont le jardin regorge.

Et lectures bien sûr. 

C'est presque la fin de l'été. Je vais conclure ce mois d'août par un stage de chant. Dans une jolie chapelle.

"Il fallait que je prenne garde à ne plus passer à côté des choses importantes, celles qui rehaussent la vie vers la joie pure, mais c'est une entreprise d'être attentif à tout lorsqu'on slalome entre les jours, entre contraintes, assurance et oubli, et je défie qui que ce soit de soutenir que notre trajectoire est une ligne droite plutôt qu'une errance, j'en détiens la preuve." Valérie Zenatti, Qui-vive, Ed de l'Olivier 2024 (p 16)

Le titre est emprunté au film réalisé par Gérard Krawczyk, sortie 1987, Pauline Lafont, Jean Pierre Bacri, Jacques Villeret, Guy Marchand, Jean Bouise.

dimanche 14 août 2022

De l'eau !


L'orage est annoncé. En attendant on suffoque !

Quelques captures de rivières, lacs et autres retenues pour respirer, entrecoupées de quelques citations, autres captures au sein de livres récemment lus.  

Jardin des Martels en mai

 

Les déterminismes sociaux ne sont pas si puissants que la liberté ne puisse les contrarier . (Olivier Rolin sur FranceCulture "La salle des machines 10 avril 2022".

Lecture au bord du lac


Créations éphémères et anonymes. Le lendemain des enfants avaient tout détruit.

Petit passage au festival de Vaour, festival éclectique et joyeux où j'ai assisté à un numéro de corde époustouflant, vertigineux.   Visite à mon ami Bruno à Penne. Il se lance dans l'édition et peut-être...

Vestiges du château de Penne perché sur un promontoire


 
Baignade dans l'aveyron      


Les gorges de l'aveyron se trouvent dans le Tarn et les gorges du tarn en Aveyron. Bizarre non? 


Les berges de la Garonne à Toulouse, la nuit.


Leur vieux monde prenait l'eau depuis un long moment, ils savaient qu'ils allaient disparaître et tant qu'à faire, comptaient se la jouer pharaonique, que tous les subalternes soient de la chute finale. Ils avaient réécrit l'histoire , mais leur mémoire ne flanchait pas, ils avaient de vieux comptes à régler avec la classe laborieuse .. A plusieurs reprises ils avaient failli perdre pied . Maintenant que leur vieil ordre ne tenait plus la route, ils sabordaient le plus large possible pour ne rien laisser derrière eux. Virginie Despentes. Teen spirit.  

"Serait-ce trop demander à cette espèce de poissons mis sur le sable - la race humaine- de considérer l'impensable pour le bien de l'humanité . W. Burroughs cité par V Despentes. Teen Spirit 

L'Orbieu à Lagrasse.

Patrick Boucheron et Yannick Haenel sous la Halle. Lagrasse 8 août

Je n'étais pas revenue au Banquet du livre depuis quelques années. Dernier passage 2018,  ça me paraît fou, le temps, le temps va trop vite. J'y ai fait une courte visite. A la fois plaisir et ennui de retrouver les rituels. Demain la veille, le titre de cette édition 2022.  Patrick Boucheron fidèle à son rendez-vous quotidien  a changé le scénario, il commence seul et invite chaque jour un des écrivains prévu dans l'après-midi. Ici Yannick Haenel dont j'entame tout juste le livre "Le trésorier payeur". L'infini, Gallimard.

"Nous cherchons tous un objet qui s'absente, peut-être même nous inventons-nous grâce à lui un désir: le voici en tout cas qui appelle des romans entiers, et nous les vivons jusqu'à ce que le feu s'éteigne". Yannick Haenel "Le trésorier payeur"

 

Le lac (encore) où je ne me lasse pas de nager chaque jour? Quelques nuages annoncent peut-être, enfin, la pluie.

 

Et pour finir ...

Adoptée  après la mort de sa maîtresse, mais pas encore par les deux matous de la maison  






... hommage à Sempé


Photos ZL hormis Sempé



samedi 10 août 2013

L'été de Vaour




 Vaour est un petit village situé au Nord Ouest du Tarn. Il abrite environ 300 habitants. Tous les ans, ils organisent un Festival, l'été de Vaour. Je n'y étais allée qu'une fois parce que les dates coïncidaient avec le Banquet du livre de Lagrasse. Cette année, comme je n'ai pu aller à Avignon et que j'avais envie de partager un temps de théâtre avec ma fillote, nous sommes parties sur les routes à la rencontre de Vaour où nous ne pouvions venir qu'un seul jour, à savoir hier jeudi.

A 16h30, petite déception, Millefeuilles n'accueille que 15 personnes par séance : c'est complet. Nous allons boire un thé et manger une crêpe avant que la queue ne prenne des proportions décourageantes.


Le bibliobus a déposé des livres sur le principe du livre vagabond : on l'adopte ou on le remet en circulation après l'avoir lu  

Ma fillote s'empare d'American Psycho, le très controversé roman de Bret Easton Ellis. Je choisis Dolce Vita 1959-1979, une histoire de l'Italie riche en scandales de Simonetta Greggio.
Nous attendons le prochain spectacle. Annulé et remplacé par Les Magnificos : Un spectacle de cirque inspiré des films d’horreur en noir et blanc et de l’univers sombre de nos jours. Spectacle dérangeant, poétique et sensible incompatible avec l'indifférence. Leurs yeux se rivent sur vous, des mots s'échappent de leurs bouches, des cris apparaissent, leurs rires vous transpercent et rien ne les dérange. Il est vrai que leur prestation est étrange à mi-chemin entre cirque et théâtre de l'absurde. Une mère,son enfant de deux ans terrorisé dans les bras, quitte précipitamment son siège,  quand les deux acolytes miment une lutte très violente. 



 La suite se situe à proximité de la buvette : l'apéro concert. Nadara Gypsy Band, musique de Transylvanie. Une musique qu'on ne peut écouter assis




L'accordéoniste joue et danse, un sourire ravissant et indéfectible aux lèvres , et les violonistes tirent de leurs instruments ces sons si particuliers de la musique des peuples nomades pour qui la culture est le seul élément d'enracinement (dixit l'intro d'Alexandra, dont le parcours est intéressant.


Pour suivre, la Commanderie des Templiers, dont la grange est devenue salle de spectacle (et résidence d'artistes). Nicolas Bonneau y donnait l'inventaire 68, un pavé dans l'histoire. En contant l'histoire fictive mais nourrie de faits réels de Pierrot et Juliet, en nourrissant son propos d'extraits de musiques du moment (fredonnés de bon cœur par quelques-uns des anciens de ) le Nicolas offre un joli moment de nostalgie à 90% des spectateurs présents qu'il conclue en regrettant bien que le temps des pavés se soit évanoui en même temps que les anciens rebelles se sont reconvertis en députés ( Vert et européen pour le plus célèbre).


Nous avons rejoint les amis qui nous hébergeaient. Il faisait trop froid (après les pluies diluviennes) pour que nous restions pendant la projection de Tramp Tramp Tramp, un très beau film muet avec Harry Langdon accompagné en direct par des musiciens, que j'aurais revu avec plaisir si j'avais su mieux prévoir les aléas météorologiques. 
Presque trente ans ce joli festival. Très chaleureux, éclectique, bourré de talent et de générosité. 

Photos ZL, Vaour, août 2013