Bien entendu, je suis heureuse qu'un individu maitrisant le langage et semblant relativement équilibré, beau et bronzé, accède à l'investiture suprême dans ce pays si déterminant pour le reste du monde. Il me plait cet homme, lumineux et grave à la fois. Je n'ai vu aujourd'hui que les reportages du déjeuner au Congrès (rentrée tard). Ecouté son discours en réponse à l'hôtesse des lieux et en adresse au monde entier. Sobre. Il me semblait déjà atteint par l'ampleur des dégâts qu'il lui revient non de réparer mais d'éviter de renouveler.
Dans ce moment unique, nous assistons à une sorte de quintessence des outrepassements : un Noir, premier Président de couleur aux Etats Unis accueilli pour cette cérémonie au Congrès où officie une femme Nancy Pelosi (la première également) présidente de la chambre des représentants. Une telle conjonction est en effet inouïe et paraissait improbable il y a seulement quatre ans lorsque les Etats Unis avaient réélu GWB, qui restera avec Nixon un des plus calamiteux du genre. Il a d'ailleurs été sifflé lors de la passation de pouvoirs. Bon débarras (si toutefois on se débarrasse avec l'une de ses marionnettes de l'engeance qui sévit encore).
Longue vie à Obama, pas seulement for USA sake mais pour le monde entier. Il est temps de laisser le vieux monde des mâles imbus de leur supériorité de pâlichons et de détenteurs de testostérone pour entrer dans une combinatoire plus subtile des forces et des talents de l'espèce. Un peu d'optimisme ne nuit pas.
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