Nous avons la chance d'être basés dans un pays peu fréquenté par les touristes de sorte que nous bénéficions d'une paix royale quand d'autres sont entassés dans des lieux d'où la moindre parcelle d'authenticité a été éradiquée au profit de la panoplie attrape-gogos, gaufre, barbe à papas et menthe à l'eau à cinq euros pièce -sans la paille -.
"Libère toi autant que tu le peux et tu auras fait tout ce qui t'incombe; car il n'est pas donné à tout le monde de briser toutes les barrières ou, plus explicitement, ce qui est une barrière pour l'un ne l'est pas nécessairement pour tous. Aussi ne t'épuise pas contre les barrières des autres : il suffit que tu abattes les tiennes. Qui a jamais réussi à abattre ne serait-ce qu'une barrière pour tous les hommes ? N' y a -t-il pas aujourd'hui comme de tout temps, des milliers et des milliers de gens à courir les rues avec "toutes les limites de l'homme" ? Celui qui renverse une de ses barrières peut ainsi avoir montré aux Autres la voie et la manière; le renversement de leurs barrières reste leur affaire." Max Stirner, L'unique et sa propriété
Vaste programme comme disait l'autre.
Photos ZL. Ma belle amie au bain, août 2012
dimanche 5 août 2012
lundi 30 juillet 2012
Des nouvelles de l'Ogre.
Pendant que la Sorcière batifole, glandouille, se gave de pêches et d'abricots, le Gigot de potence cogite et ça donne du bon jus de neurone à siroter en douce en contemplant l'azur, bercé dans son hamac. Faites gaffe, ça récure un peu les tuyauteries du crâne, ça peut éventuellement les rincer en trombe. Un nettoyage salutaire pour les thromboses toujours à craindre par ces temps de grande crasse communicationnelle. Merci allumeur d'étincelles! La Sorcière te couvre de poudre de rires.
La Sorcière conseille la série Ogres et sorcières de Gilbert Pinna, une méditation parallèle, mais dont la rencontre à l'infini est si proche .
samedi 21 juillet 2012
Je ne m'en lasse pas
Je ne bouge plus de ma colline. Je me contente de regarder les tournesols qui vont bientôt changer leur or pour une sale couleur cramée, signe que l'été sera en fuite. Il ne fait pas très chaud et les "juillettistes font la tronche. Moi ça me va, j'en profite pour bouquiner.
"La transgression est un hommage à l'interdit, elle offre un exutoire à l'oppression, elle ne la détruit pas, elle la restaure. L'oppression a besoin de révoltes aveugles." (p 26).
La délicatesse des roses trémières alors qu'elles sont coriaces et puissantes m'enchante.
"Nous sommes submergés de faux problèmes qui occultent les vrais. Les opinions sans cesse manipulées, manipulent en fait ce qui devrait être du seul ressort des individus : les aléas des désirs quotidiens, ce qu'ils souhaitent vivre et comment ils ont les moyens de briser ce qui les enchaîne." (p23)
"La volonté d'en finir avec le consumérisme, où l'avoir supplante l'être, obéira moins aux injonctions éthiques qu'à l'attrait d'une vie libre."
"Seule la poésie échappe à l’œil acéré du pouvoir. Seule la passion de vivre fait reculer la mort" (p31).
Raoul Vaneigem L'état n'est plus rien, soyons tout. rue des cascades. 2010
Ce cher vieux Raoul. Toujours un excellent viatique pour les temps à venir. Je ne m'en lasse pas.
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dimanche 8 juillet 2012
Confluence
L'amie qui m'a hébergée pendant mon séjour à Lyon habite près de la place des Terreaux soit dans le Vieux Lyon. Elle m'a montré les fameuses traboules et nous avons grimpé du bas d'une colline vers le haut puis redescendu via l'escalier. Des gamines devisaient, assises sur les marches, un jeune homme installé sur une minuscule terrasse, devant son ordinateur ne levait pas plus le nez vers nous que s'il était enfermé dans un bureau.
Un bouchon lyonnais, pour honorer les attentes de tous ceux qui m'ont souhaité d'y goûter, je n'ai fait qu'en fixer l'image.
Lyon s'est doté d'un Vaporetto, navette fluviale qui relie le centre de Lyon à la Confluence Rhône Saône. Trente minutes à peine à glisser sur le fleuve, toujours un plaisir de retrouver la fluidité du voyage de pair avec sa relative lenteur. Sur les anciennes friches d'entrepôts et de gare de triage, sont désormais installés des symboles forts de la puissance publique tel l'Hôtel de Région particulièrement monumental et de la puissance commerciale (un énorme Centre dédié au fétichisme de la conso). Tout le quartier est en chantier.
En contraste, nous avons déniché, après avoir longé des restaurants très huppés où on ne peut s'asseoir sans avoir réservé, un "itinérant", Chez Francis installé dans un Algéco qu'on oblige à se trimballer d'emplacements provisoires en stationnements temporaires avec une forte nuisance pour ce modeste établissement qui a du mal à retenir sa clientèle, alors qu'il sert une honnête cuisine de base pour un prix modique. On déjeune face à la rive sous le parasol .
On peut parier que l'existence de ce quartier où se côtoient avec plus ou moins de bonheurs une succession de délires d'architectes, va attirer l'activité commerciale et doubler la surface actuellement disponible pour les Lyonnais. On peut aussi s'étonner de l'envergure du projet et s'il ne relève pas de ce que d'aucuns appellent les très grands travaux inutiles.
J'ai été très frappée par la bonne coordination tramway, bus, métro (et vélo) qui explique sans doute l'impression de circulation aisée en centre ville. La voiture semble avoir perdu son omniprésence antérieure. Je n'étais pas venue à Lyon depuis plus de 15 ans sauf une visite éclair et j'ai regretté de ne pas avoir le temps d'y flâner et de m'y attarder.
Photos ZL, juillet 2012
Un bouchon lyonnais, pour honorer les attentes de tous ceux qui m'ont souhaité d'y goûter, je n'ai fait qu'en fixer l'image.
Lyon s'est doté d'un Vaporetto, navette fluviale qui relie le centre de Lyon à la Confluence Rhône Saône. Trente minutes à peine à glisser sur le fleuve, toujours un plaisir de retrouver la fluidité du voyage de pair avec sa relative lenteur. Sur les anciennes friches d'entrepôts et de gare de triage, sont désormais installés des symboles forts de la puissance publique tel l'Hôtel de Région particulièrement monumental et de la puissance commerciale (un énorme Centre dédié au fétichisme de la conso). Tout le quartier est en chantier.
En contraste, nous avons déniché, après avoir longé des restaurants très huppés où on ne peut s'asseoir sans avoir réservé, un "itinérant", Chez Francis installé dans un Algéco qu'on oblige à se trimballer d'emplacements provisoires en stationnements temporaires avec une forte nuisance pour ce modeste établissement qui a du mal à retenir sa clientèle, alors qu'il sert une honnête cuisine de base pour un prix modique. On déjeune face à la rive sous le parasol .
On peut parier que l'existence de ce quartier où se côtoient avec plus ou moins de bonheurs une succession de délires d'architectes, va attirer l'activité commerciale et doubler la surface actuellement disponible pour les Lyonnais. On peut aussi s'étonner de l'envergure du projet et s'il ne relève pas de ce que d'aucuns appellent les très grands travaux inutiles.
J'ai été très frappée par la bonne coordination tramway, bus, métro (et vélo) qui explique sans doute l'impression de circulation aisée en centre ville. La voiture semble avoir perdu son omniprésence antérieure. Je n'étais pas venue à Lyon depuis plus de 15 ans sauf une visite éclair et j'ai regretté de ne pas avoir le temps d'y flâner et de m'y attarder.
Photos ZL, juillet 2012
dimanche 1 juillet 2012
Le tango des lauriers roses
Me voici repartie pour quelques jours. Cette fois ce sera Lyon.
J'ai passé la journée en préparatifs, puis je me suis attaquée aux lauriers roses qui ont beaucoup souffert de l'hiver exceptionnellement froid, suivi d'une certaine sècheresse. Ce dernier mois étant particulièrement humide, de toutes petites feuilles se relancent, J'ai coupé tout bois mort gênant la reprise. Travail délicat.
Je ne viens plus beaucoup sur mon blog, mais j'ai l'impression que l'activité des blogs subit un certain ralentissement. Subjectif sans doute.
Afin de vous donner envie de bien démarrer cet été, un tour de tango insolite, bien qu'appartenant à une certaine tradition.
A tout bientôt avec des nouvelles des bouchons.
Photo ZL, Les lauriers roses du temps de leur splendeur.
mercredi 27 juin 2012
Bienvenue à une icône : Aung San Suu Kyi
A l'époque où elle subissait un procès inique, je lui avais rendu hommage ainsi qu'à d'autres résistantes sous l'intitulé les femmes sont au front.
Aung San Suu Kyi est en visite en Europe et à Paris, elle est reçue à l'Elysée par François Hollande.
Même si elle n'est pas la seule figure de la résistance en Birmanie, elle reste un symbole fort en France de la pugnacité des femmes dans la lutte pour la démocratie. Quand on voit ce qui se passe dans les pays qui ont cru que la révolution allait accoucher de la liberté, on est d'autant plus touché par le combat de cette femme qui a au moins reconquis sa liberté de mouvement après 15 ans de privation de ce bien précieux.
mardi 19 juin 2012
G 20 / Rio + 20. Rien ne va plus ! Faites vos jeux !
L'économie verte, c'est le nouvel eldorado des marchés financiers. La bulle immobilière a éclaté faisant les dégâts qu'on sait. Ils ont plein d'argent pour jouer au casino mondial. Ils ont trouvé le nouveau Monopoly : la Planète. Et là, ça va faire encore plus mal.
En amont de Rio+20, le G20 se tient au Mexique et les puissants préparent le nouvel ordre mondial qu'ils vont tenter d'imposer à Rio où le Sommet des Peuples représente 194 pays dont ceux qui seront les laissés pour compte des profits juteux escomptés de la mise en pièces des terres, des forêts, des eaux, autant de biens communs que souhaitent s'approprier les goulus de la finance internationale.
Même si la résistance s'est mondialisée, même si les Indiens réussissent de temps à autre à faire reculer certains projets, il va falloir sérieusement se coltiner la question : changer définitivement d'imaginaire et mettre au rebut les vieux (et les jeunes) barbares qui ne savent jouir qu'en prédateurs cyniques. Inventer un modèle moins consumériste, moins gourmand matériellement. Quand on voit le nombre de choses laides qui s'empilent dans nos vitrines, on se dit que ça ne devrait pas être si difficile
Photo prise dans le quartier du Marais. Boutique très conceptuelle où la moindre babiole coûte un bras. Clin d’œil à Henri Zerdoun qui me l'a montrée, comme une folie, un délire, ce qu'elle est.
J'ajoute ce lien vers la manifestation des mouvements opposés à la mise en coupe financière de la nature. Pour ceux qui pensent que ça vaut la peine de s'agiter...
J'ajoute ce lien vers la manifestation des mouvements opposés à la mise en coupe financière de la nature. Pour ceux qui pensent que ça vaut la peine de s'agiter...
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