J'ai eu un week-end partagé entre le soutien à une association revendiquant la mise en œuvre de l'Utopie (tout un programme... flou), et l'éradication des malheureuses indésirables qui ont la mauvaise idée de coloniser quelques rosiers ou autres sujets ayant quartier libre eux. Donc orties, viornes et autres pestes dont une horreur de couvre sol à fleur jaune dont j'ignore le nom mais qui supplante si on n'y prend garde absolument tout ! Sans parler des luzernes. Bref, vous vous en foutez, je le comprend, mais ça explique mon extrème flemme ce soir pour me pencher sur les merveilles de la blogosphère.
Si vous tenez absolument aux découvertes y'en a un qui ne fait que ça, son site est une longue suite de sites, on peut y piocher si on a faim. Il commente de temps à autre, vous l'avez croisé ici ou là, en une étrange bouillie d'annonces qui renvoient à son répertoire. En cherchant à retrouver son site je suis tombé sur celui de Totem, qui reprenait dans un billet dissertant sur la blogosphère le titre du site "bloguer or not bloguer".(L'article date de 2007). Pas trop actif mais semble reprendre vie (18 mai ). Encouragements.
On déplore la disparition de Kamizole, du moins le Lait d'Beu affiche "n'est plus actif". C'était un incident technique, il semble se prolonger. Qu'elle se signale au moins.
Idem notre Cactus, parti visiter les vedettes à Cannes et soudain arrêt de l'image et du son. Le blog est là en revanche mais inanimé. Cactus, on s'inquiète. (Au passage, la palme à Haneke, mouais).
Découverte au travers des Lettres libres, Sophie K, qui partage un site avec une belle palette de talents. Strictement confidentiel ne l'est pas plus que d'autres et pas moins. On y présente l'ordre de chevalerie des Ni Ni (référence obligatoire). Voici la façon dont on s'adresse au manant :
Honorables Correspondants,
Admirables Canailles,
Gens de chair et de plumes,
Vieux potes de la meilleure soupe,
Autre découverte "le silence qui parle" annonce la tenue du Festival social de la culture antifasciste Bologne /29-90-31 mai & 1er-2 juin 2009. En réponse à mon commentaire, j'ai eu droit à ce lien sur un extrait de Michel Foucault dont je garde la phrase qui suit :
* N’imaginez pas qu’il faille être triste pour être militant, même si la chose qu’on combat est abominable. C’est le lien du désir à la réalité (et non sa fuite dans les formes de la représentation) qui possède une force révolutionnaire."
Dans le genre abominable on a la junte militaire birmane. Pour ceux qui l'auraient zappé, j'en parlais mercredi, Loïs de Murphy aujourd'hui, Aung San Suu Kyi est en danger, plus qu'elle ne l'a jamais été. Jane Birkin a entrepris une campagne pour provoquer la mise sous séquestre, au profit de la population birmane, des sommes faramineuses versées par Total à la Junte. S'il veut faire l'intéressant Sarko, voilà un bon chantier, Total c'est une entreprise française non?
Pour finir, un appel d'Alex Türk dont Claude-Marie Vadrot se fait l'écho dans son blog (Politis)
« Plus aucun secteur d’activité, plus aucune parcelle de notre vie individuelle et collective, n’échappe désormais au développement et à la pression des technologies nouvelles de l’information. Dès lors, plus aucun aspect de la vie en société n’échappe à la réflexion et à l’action de notre commission. C’est dire combien je mesure le poids de nos responsabilités, mais aussi l’intensité des attentes de nos concitoyens et l’exigence de la demande des pouvoirs publics.
Ma foi, il semblerait que cet homme, président de la CNIL, très conscient des enjeux du développement de la surveillance et des intrusions dans la vie de chacun d'entre nous permises par la technologie, cet homme donc, dénonce l'incurie des moyens pour assurer la mission à lui confiée. Dans ces conditions on osera avancer qu'elle va finir par être confisquée.
Camarades italiens, je vous emprunte les termes de Pasolini que vous citez en exergue de la présentation du colloque antifasciste "“L’Italie pourrit dans un bien-être qui n’est qu’égoïsme, stupidité, inculture, ragots, moralisme, contrainte, conformisme : contribuer de quelque façon que ce soit à cette pourriture est, maintenant, le fascisme.” Pier Paolo Pasolini / Vie Nuove n°36 / 1962.
Quarante ans plus tard n'est-ce pas cela qui vient et non l'insurrection ?
Photo Cadaques. ZL