vendredi 23 janvier 2009
Voyages
jeudi 22 janvier 2009
Questions fameuses
http://lettreslibres.zeblog.com/c-02-confessionnal
Ce sera un face à face avec un inconnu que vous retrouverez en cliquant sur le lien ci-dessus. Je m'appose en rouge
Mes réponses au fameux questionnaire de Proust...
Le principal trait de mon caractère ?
La patience.
La patience
La bienveillance.
L'humour
La qualité que je préfère chez une femme ?
La bonté.
L'humour
Mon principal défaut ?
L'impatience.
L'anxiété = l'art d'imaginer le pire pour éviter qu'il n'advienne.
Ce que j'apprécie le plus chez mes amis ?
Leur amitié.
Qu'ils soient vivants
Mon occupation préférée ?
L'écriture.
La rêverie
Mon rêve de bonheur ?
Cesser de rêver.
Rêver sans limite
Quel serait mon plus grand malheur ?
Mourir.
Survivre à la mort du monde
Ce que je voudrais être ?
Moi-même, puisque je est un autre...
Ni tout à fait la même ni tout à fait une autre
Le pays où je désirerais vivre ?
Ici et maintenant.
Le Pôle Nord en été, l'Equateur en hiver.
La couleur que je préfère ?
Le rouge.
L'arc en ciel
La fleur que je préfère ?
La rose (rouge).
Celle qui fleurit dans mon jardin
L'oiseau que je préfère ?
Le colibri.
Le pélican
Mes auteurs favoris en prose ?
Artaud, Auster, Casanova, Céline, Flaubert, Faulkner, Hemingway, Joyce, Kafka, Kundera, Mauriac, Proust, Sollers, Voltaire..
Certains ci-dessus et beaucoup d'autres dont Eric Chevillard et Lydie Salvayre .
Mes poètes préférés ?
Rimbaud, et quelques autres...
Question trop intime
Mes héros dans la fiction ?
Dedalus (Joyce), Joseph K. (Kafka), Maître Yehudi (Auster)...
Les héros sont fatigants
Mes héroïnes favorites dans la fiction ?
Emma Bovary (Flaubert), Nana (Zola), Caddy (Faulkner), Maou (Le Clézio)...
Mère courage
Mes compositeurs préférés ?
Mozart, et quelques autres...
Coltrane, John Surman
Mes peintres favoris ?
Matisse, Picasso, et quelques autres...
Basquiat
Mes héros dans la vie réelle ?
Les dissidents, les résistants et les enfants.
Les héros sont fatigants
Mes héroïnes dans l'histoire ?
Les reines, les saintes et les prostituées.
Et ta soeur ?
Mes noms favoris ?
Rachel, Rebecca, Philippe, Samuel...
Clément, Olivia
Ce que je déteste par-dessus tout ?
La haine de soi (et d'autrui).
La détestation et pourtant elle m'habite, que faire ?
Personnages historiques que je méprise le plus ?
Adolf Hitler, et Khomeiny et Staline et leurs spectres...
Les héros sont fatigants
Le fait militaire que j'admire le plus ?
Le débarquement allié en Normandie (6 juin 1944).
Je n'admire aucune performance militaire, mes plus fortes détestations relèvent des faits d'armes
La réforme que j'estime le plus ?
L'abolition de la peine de mort par François Mitterrand et Robert Badinter (9 octobre 1981).
Pareil + la légalisation de l'égalité entre tous
Le don de la nature que je voudrais avoir ?
Que je voudrais avoir ou que je voudrais être ?
Le cameléonisme, vertu méprisée consistant à ne pas faire tache,
Comment j'aimerais mourir ?
À l'air libre et seul.
En rêvant comme le patriarche de cent ans de solitude
Etat présent de mon esprit ?
Calme et concentré.
Transhumancien
Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence ?
Celles d'autrui.
De mieux
Ma devise ?
S'adapter sans adopter.
A chaque jour suffit sa peine, demain est un autre jour, tel qui pleure aujourd'hui demain rigolera.
mardi 20 janvier 2009
Adieu au vieux monde des mâles pâlichons
Dans ce moment unique, nous assistons à une sorte de quintessence des outrepassements : un Noir, premier Président de couleur aux Etats Unis accueilli pour cette cérémonie au Congrès où officie une femme Nancy Pelosi (la première également) présidente de la chambre des représentants. Une telle conjonction est en effet inouïe et paraissait improbable il y a seulement quatre ans lorsque les Etats Unis avaient réélu GWB, qui restera avec Nixon un des plus calamiteux du genre. Il a d'ailleurs été sifflé lors de la passation de pouvoirs. Bon débarras (si toutefois on se débarrasse avec l'une de ses marionnettes de l'engeance qui sévit encore).
Longue vie à Obama, pas seulement for USA sake mais pour le monde entier. Il est temps de laisser le vieux monde des mâles imbus de leur supériorité de pâlichons et de détenteurs de testostérone pour entrer dans une combinatoire plus subtile des forces et des talents de l'espèce. Un peu d'optimisme ne nuit pas.
lundi 19 janvier 2009
Un texte resté en suspens, avant la nausée;
A propos des exactions perpétrées en Palestine:
me revient en mémoire une interview d'Howard Zinn l'historien américain qui avouait avoir participé au bombardement de Royan en avril 1945, opération parfaitement inutile qui a détruit 85% de la petite station balnéaire et soufflé les poumons d'un nombre hallucinant de ses habitants. Il s'agissait d'expérimenter le prototype de ce qui allait devenir le napalm tristement célèbre par la suite. Il n'en était pas fier et déclarait que cela avait été fondateur de ses engagements futurs contre la guerre au Vietnam. Il était reçu par Daniel Mermet à l'occasion de la publication "d'Une histoire populaire des Etats Unis". Que croyez-vous disait-il en substance, lorsque les armes existent, elles doivent être utilisées. Si on les crée il faut leur trouver un débouché en quelque sorte. Les Allemands étaient à genoux, il n'était nullement nécessaire de les déloger à grands frais (payés au prix des morts de Royannais). Dans ce pays de Cocagne, se prélassaient essentiellement quelques gradés logés dans les grands hôtels, dégustant des huitres et du Cognac et jouant au Casino. Ils auraient déguerpi lorsque l'Allemagne aurait été complètement vaincue. Mais les militaires américains piaffaient, ils voulaient tester leur dernier bijou de technologie meurtrière.
J'ai été particulièrement révoltée par son témoignage, j'en ai conçu un surcroit de détestation à l'égard de toute forme d'armement. Au nombre de mes utopies, je considère que le premier décret que devrait prendre un gouvernement mondial s'il pouvait enfin voir le jour serait celui d'un désarmement immédiat assorti d'une reconversion à grande vitesse de toutes les industries militaires en industries de paix.
Oui, j'ai été particulièrement révulsée, je suis née à Royan. L'aurais-je moins été si j'avais fait mes premiers pas ailleurs que sur les plages où s'enfoncent depuis désormais soixante ans les blockhaus érigés par la folie allemande ?
La nausée
Une paix provisoire qui intervient exactement la veille de l'investiture de Zorro Obama.
Do not worry, Uncle Sam is back !
Pendant que l'Amérique et tout l'Occident va éructer de bonheur pour fêter le nouveau messie, la population palestinienne ira errant entre les gravats à la recherche d'une trace même infime de ses maigres possessions pulvérisées par les jeux de pouvoir de nos grands hommes.
La nausée !
mardi 13 janvier 2009
Léger blues
Bon, je vais me coucher. Ça ira pour aujourd'hui. J'ai occupé ma portion congrue, là où j'étais attendue, et ma foi, personne ne s'est plaint que je lui aie marché sur les pieds. Il n'y a pas de petits miracles.
Ah ! si, un petit lien pour la route, d'un qui s'obsède de sauver les langues moribondes, aliénées,minorées etc . Sus à l'ennemi Jacme !
http://jacmetolosa.spaces.live.com/blog/cns!49914F5702C5C72E!8868.entry
lundi 12 janvier 2009
"Savoir se tenir dans l'incertitude"
Extrait : « Nous, professionnels du soin, du travail social, de l'éducation, de la justice, de l'information et de la culture, attirons l'attention des Pouvoirs Publics et de l'opinion sur les conséquences sociales désastreuses des Réformes hâtivement mises en place ces derniers temps".
Sans compter que si vous n'êtes pas acteur, vous êtes de toute façon un usager de l'un ou l'autre de ces secteurs. Alors avant la casse totale et même si, comme moi, vous n'avez guère d'illusion sur l'efficacité des signatures, juste pour faire partie du dernier carré de buffles, pour faire front commun face aux prédateurs aux dents pointues et aux hyènes situées en marge du festin, je vous livre le lien. Faites en ce que bon vous semble. Comme j'ignore le nombre de lecteurs qui s'intéressent à mes élucubrations tout ça relève du coup d'épée dans l'eau. Impuissance pour impuissance, au moins ne sera-ce pas avec notre assentiment . Qui ne dit mot consent
http://www.appeldesappels.org
Sinon nous guette la mélancolie, celle qui nait de cet écart que chacun, dans l'intimité de sa relation à lui-même, mesure entre l'idéal et la trivialité de sa vie. Spinoza nous prévient contre les passions tristes. Le monde actuel qui engloutit chaque jour toute pulsion de joie sous les tonnes de déchets que l'actualité livre à notre déréliction, nous entraine vers la rage de l'impuissance et la mélancolie, nostalgie d'un monde passé où le futur avait moins mauvaise mine.
Ne nous laissons pas glisser dans les marais de la mélancolie. "Résister c'est exister" titre d'une pièce magnifique donnée en Avignon l'été dernier dont les textes puisées dans les archives de la période vichiste étaient d'une criante actualité.
Sur le thème, voir Philippe Corcuff (cf liste blogs) "Mélancolie : une radicalité de l'imperfection". "L'héroïsme au quotidien désormais c'est« savoir se tenir dans l’incertitude ».
Et pour aller plus loin La société de verre. Pour une éthique de la fragilité, Paris, Armand Colin, 2002.