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mardi 5 novembre 2013

De ma fenêtre




Les premières pluies d’automne après un mois d’octobre délicieux de douceur.
Les sujets qui fâchent :
« L’alternative »  Jean Louis Borloo et François Bayrou, on parle mariage, pacs etc, ces deux–là s’unissent pour « sauver » le peuple «en état de désespérance » , proposer une  « nouvelle » alternative. Ces deux vieux chevaux de retour se prennent pour de jeunes étalons qui seraient en mesure d‘embarquer le char de l’état vers de mirobolants sommets. 

Le débat sur la pénalisation des clients. Quelques vieux mâles rances ont commis un billet « le manifeste des 343 salauds" (ils se vantent d'ailleurs parce qu'ils ne sont qu'une petite trentaine au départ, mais par un prompt renfort... ). Ils ne manquent pas d’air de calquer leur slogan sur celui des féministes luttant pour la légalisation de l'avortement . En même temps que ces mâles s’expriment pour le droit à acheter de la femelle quand ça leur chante, une ONG néerlandaise a organisé un piège pour libidineux pédophiles, prêts à payer cher pour qu’une petite fille les fasse bander en se livrant à une scénographie porno de leur goût. Rien à voir ? Voire!
Je pense que tout homme  qui n’est pas manchot,  (toute femme aussi d'ailleurs), peut canaliser ses pulsions irrépressibles.  Sinon, il /elle sera condamné(e) à passer par le jeu de la séduction  et dans ce cadre aussi, il ne manque pas de femmes /hommes vénales qui accepteront les petits cadeaux. Mais on évitera de mettre à l’étalage  des petites jeunes filles juste sorties de la puberté, arrachées à leur famille, abusées de toutes les façons  puisqu'on sait bien que s'il n'y a plus de demande, il n'y aura plus d'offre. Les prostituées "volontaires" se débrouilleront pour draguer le client autrement qu'en se promenant sous le nez du chaland. C'est déjà le cas des escort girls. Et qu'on ne vienne pas m'opposer l'argument du droit d'accès pour les plus fauchés. On croit rêver! Alors que les besoins de base comme se nourrir ou s'abriter sont refusés (oui parce qu'il existe des solutions) à presque un milliard de personnes sur la planète, il faudrait permettre aux fauchés de se payer à bas prix les services d'une prostituée. En réalité la misère organisée offre un vivier de proies pour les chasseurs qui continuent leur petit cinéma de conquérants au petit pied.
Je respecte toutes les personnes qui exercent cette activité mais je refuse de penser que c'est "en toute liberté". La plupart des femmes n'ont pas le choix et toute femme a été un jour tentée de se procurer de quoi simplement manger par ce procédé. Ce qui arrête les femmes sur cette pente glissante, c'est tout simplement le désir de conserver son intégrité, au sens le plus fort : rester entière dans son corps et dans sa tête et non morcelée entre une partie qui serait disponible et mise à l'encan et le reste de soi (ce qu'il en reste), la petite fille qui n'imaginait pas que sa vie serait ce tapin, par tous les temps et par tous les hasards. Bien-sûr que certains hommes peuvent être gentils avec elles, voire les aimer pour un instant and so what ? Peut-être certaines aiment leur boulot et tant mieux, mais cette liberté qu'elles revendiquent, personne ne veut leur prendre, ce qui est visé par la loi c'est la marchandisation contrainte des femmes.
Si les féministes s'énervent sur la question c'est que la prostitution fait partie du grand système dans lequel les femmes sont assignées au bien-être des autres pendant que les mecs réclament, eux, le droit d'acheter leurs services et à bas prix de préférence. Tous les métiers "dits féminins" sont les plus mal payés, tous les métiers chiants et sans intérêt leur sont réservés (le fameux boulot de caissière utilisé comme comparatif par les partisans du droit à se prostituer au prétexte que ce n'est guère pire que de se faire harceler par un  cheffaillon). Ah, évidemment, vu comme ça ...  Tous les défenseurs du droit à se prostituer devraient examiner en leur âme et conscience le bonheur qu'ils éprouveraient si leur fille (ou leur fils) embrassaient la profession. Une chose est de donner (vendre) du plaisir , une autre est pour cela d'être attaché au piquet et ne pouvoir quitter le pré. Parce que la prostitution est aussi un ghetto dont on s'extirpe rarement indemne (santé physique et psychique souvent altérées). Les arguments "deux adultes consentants" sont d'une fourberie totale, prétendant mettre sur pied d'égalité l'acheteur et le vendu.
Pour ma part, je ferai référence à deux films : La fiancée du pirate où Bernadette Laffont, la pauvresse, dont on tue le bouc, son animal chéri, se venge magistralement de tous les faux-culs qui ont acheté ses services et American Gigolo où Richard Gere se loue auprès de femmes fortunées pour assouvir ses goûts de luxe, est pris dans un imbroglio où il risque la prison à vie et qui le tire de ce mauvais pas ? Une femme en jouant sa vie et sa réputation. Je sais, c'est un choix totalement subjectif. Comme tous les choix non ?

La mort des deux reporters au Mali. Je suis naturellement désolée pour leurs proches, je suis consciente que c'est aussi le droit à l'information qui est peut-être visé à travers eux, mais tout de même, peut-on vraiment s'étonner qu'en s'approchant aussi près de zones éminemment conflictuelles on  puisse encourir un danger quelconque. Leur courage mérite d'être salué. En revanche tous les discours et les mouvements de menton de nos "responsables" politiques sont parfaitement insupportables. Qu'ils se taisent !

La pluie a presque cessé, le vent est moins fort. De ma fenêtre, la nuit s'annonce tranquille. En attendant les news...

PS. Je vous conseille l'humoristique décryptage de Caro  du manifeste des 343 lourdauds

Photo ZL, De ma fenêtre, novembre 2013

dimanche 20 octobre 2013

Grumbleries, à la manière de SK


En images, la Marche des Beurs, il y a trente ans

J'ai de moins en moins le temps (le goût ?) de mettre en forme un soupçon de réflexion pour le donner à mâchonner à mes lecteurs (merci à ceux qui continuent néanmoins à venir sous l'arbre).
En revanche, je ne perds jamais l'occasion de rendre visite à quelques un(e)s, notamment mes râleurs préférés qui fustigent ceux qui me hérissent, et le font si bien qu'ils m'en dispensent tout en me permettant de vérifier que je ne suis pas seule à être effarée ou indignée par l'éternelle connerie qui sévit de plus en plus depuis  que les médias se sont donnés comme objectif central de diffuser un "air du temps" bien dosé pour endormir toute velléité de pensée un peu autonome.
La recette est la suivante : sélectionner une petite poignée de faits divers un peu sanglants (faut qu'ça saigne disait Vian), quelques menus dérapages verbaux de nos tristes représentants, surtout si ce sont des vacheries entre amis du même bord, rappeler que le chômage, la croissance, la compétitivité toussa, c'est uber important, tendre le micro par ci par là, à ceux qui en ont ras la casquette de se faire balader par les puissants, à ceux qui trouvent que y'en a marre de payer l'impôt, c'est vrai quoi (les mêmes qui gueulent "mais que fait la police" !). Bref, ce qu'on appelle les nouvelles ne sont que de vieux ragoûts resservis jour après jour, une infâme ragougnasse .
Ainsi l'affaire  Leonarda, 15 ans, arrêtée lors d'une sortie scolaire et expulsée dans la foulée, on commente et recommente, tout le monde s'indigne, alors que d'ordinaire, la plupart des expulsions se font dans un silence assourdissant. Le préfet a sans doute fait preuve d'un zèle excessif et ordonné une mise en œuvre sans nuance d'une procédure qui a lieu tous les jours et pas qu'une fois par jour, puisque pour l'année 2012, le chiffre officiel est de 36822  (soit 100 par jour si on compte bien) et qu'en août de cette année, le nombre total "d'éloignements" (appréciez l'euphémisme) d'étrangers en situation irrégulière au 31 août 2013 est de 18 126. Ce n'est pas que les médias s'emparent pour cette fois de l'affaire qui est choquant mais bien l'inverse, à savoir qu'on encourage plutôt le propos rance de "la France qui a peur" au détriment d'analyses plus objectives qui montreraient qu'en fait l'intégration s'opère en dépit des conditions indignes et des chausse-trappes qu'on réserve à ces affamés. Ce qui m'énerve c'est la mise en vedette de la jeune Léonarda qui sera ensuite abandonnée dans les limbes de l'anonymat , quand le buzz sera éteint, plus malheureuse encore d'avoir connu cette gloire artificielle quelques jours. Les lycéens se mobilisent et c'est très généreux et juste mais qu'en restera-t-il après les vacances ?
On "fête" les trente ans de la marche des beurs. A l'époque cette grande démonstration à la fois rageuse et pacifique avait provoqué toute une série de mesures pour l'égalité. Trente ans après, et même si les crimes racistes ont diminué (et c'est heureux) les banlieues sont toujours aussi mal loties, les jeunes dans certaines des plus sinistrées sont à 40 ou 50 % au chômage et si le nombre d'enfants issus des milieux populaires qui accèdent aux études supérieures a un peu augmenté, le nombre de chômeurs à bac + 5 aussi.
Mais tout va très bien madame la Marquise et notre Valls au petit pied peut continuer à flirter dangereusement avec le FHaine au prétexte de complaire aux classes populaires qui seraient tentées par un vote extrême. L'histoire nous apprend que ceux qui manipulent l'information sont les mêmes qui ont intérêt à attiser les rancœurs entre pauvres, ça maintient les classes dangereuses dans les limites qu'on leur assigne.
Quant à "la  création dans le huppé XVIe arrondissement d'un village d'insertion à destination de la population Rom.", je me marre. On n'est pas prêt de voir les caravanes s'installer à quelques mètres de nos prestigieuses élites ou alors c'est que La Bastille aura été prise une seconde fois.

Le titre est emprunté à Sophie K  . 
Un autre de mes raleurs favoris, j'ai nommé Sergeant Pepper
Quant à Paul , ses fulmineries sont des délices.
Un très beau texte d'Alexandre Romanes « Le silence des pantoufles »

Photo nouvelobs

vendredi 3 mai 2013

A pleurer de rire

Très souvent, l'actualité provoque chez moi un hénaurme rire souvent suivi du reflux dans la consternation. J'ai grappillé ici et là certaines de ces  péripéties de mes compagnons de planète qui me procurent cet étrange phénomène et vous les livre en partage. Attention c'est que du lourd !
Commençons par une sacrée guignolade : les tableaux de Claude Guéant moqués sur le web avec un florilège de supputations sur les chefs-d’œuvre bradés pour la modique somme d'un tout petit demi million.

http://blognicematin.typepad.com/.a/6a0120a864ed46970b017eeac1df24970d-pi
Poursuivons avec le cri d'effroi qui s'est évadé de quelques 60 millions de gorges (un peu moins car nos petits nenfants s'en contrefoutent, les innocents) à l'annonce par nos médias  de ce qui suit : Per Sandberg, chef du Fremskrittspartiet (FRP), le parti du progrès, élu au parlement Norvégien et président de la commission en charge de la justice, propose de "retenir les groupes organisés de Roms, Bulgares et de Français à la frontière car il est connu que ces gens troublent l'ordre public et qu'il est prouvé que beaucoup s'engagent dans la criminalité." Parti du progrès, en charge de la justice et il agglutine les Roms, les Bulgares et les Français sous la même bannière infamante de criminels potentiels. Ahahahah! Ces Nordiques sont vraiment incorrigibles. Plus encore, ils commentent en soulignant que s'ils ont rajouté - au hasard- les deux derniers, c'était pour ne pas être taxés de racistes, ce qu'ils ne sont aucunement. Ils ne font que constater que ces étrangers là sont ceux qui ne savent pas se tenir dans la bonne société norvégienne. Il faut bien reconnaître que mes compatriotes se conduisent comme des voyous à l'étranger, pleurnichant sur la mauvaise qualité de la bouffe et aboyant après le petit personnel. D'ailleurs je  bats la retraite dès que je croise un de ces troupeaux d'énergumènes braillards et dépenaillés.
Et puis, celui qui alerte ses concitoyens  a  une mine avenante non ?

 

  
Tiens, une autre joyeuseté : le moustique tigre . Le nom d'emblée vous signale que c'est pas un rigolo, un moustique à dents et griffes de tigre (?), ça donne envie de fuir au pôle nord -près de la Norvège (ahah!)- où certes la calotte fond mais où il reste quelque répit avant que cette saloperie ne s'y installe).
En revanche ceci m'a fait vraiment rigoler : l'orgasme serait bon pour la santé, en particulier des femmes qui ne seraient que 35% à accéder au septième ciel lors de leur corps à corps avec un partenaire. Une étude australienne aurait permis de "révéler " (je me permets les guillemets) que les femmes qui auraient un orgasme régulièrement (un par jour, mais ils ne disent pas si c'est à heure régulière) seraient en meilleure santé et plus dynamiques que les autres. "Nous avons découvert que les femmes dont la vie sexuelle n'est pas satisfaisante ressentaient moins de bien-être et de vitalité"  déclare le Dr Sonia Davison.
J'ai eu  beau chercher, je ne suis pas remontée à la source, à l'étude de cette docteure, qui, à partir d'entretiens avec  300 femmes (quand même!) a réussi à mettre en évidence cette vérité inédite : faire l'amour fait du bien. 
Du côté des hommes c'est simple : un des papes de la théorie « sexer plus pour vivre plus » est le docteur Roizen qui déclare en gros que l’homme qui a 350 orgasmes par an  (25 petits jours d'abstinence, non  seulement 15 comme me le fait remarquer un visiteur)) a 8 ans d’espérance de vie de plus que le type standard (j'aime beaucoup le standard) qui a 4 fois moins d’orgasmes. Plus de détail chez ce petit malin.
Après les cinq fruits et légumes, nous voici exhortés à nous envoyer en l'air quotidiennement  pour échapper à  l'horrible faucheuse. Chéri, vite, nous avons du retard sur le planning orgastique !

Point trop n'en faut en revanche : 50 orgasmes par jour, provoqués par une maladie rare appelée syndrome d'excitation génitale  peut conduire au suicide

Comme nous serions donc des forçats de la jouissance, il nous faut rester séduisants à n'importe quel prix. Juliette avait déploré la mort des petits métiers. Eh bien il en existe de nouveaux tels, la gifleuse de seins 
ou l'enlargeur de pénis.
De 400 à 750 euros pour se prendre des gnons dans les seins ou dans la tronche, avouez que c'est à mourir de rire.
Allez, je conclus par un joli  fou rire.