Tous ceux que j'ai rencontré au cours de mon voyage à Athènes
en septembre espéraient la victoire de Syrisa. Je suis heureuse pour
eux ce soir et même si les lendemains déchanteront sans doute parce que
cet homme même s'il met en œuvre son programme le plus fidèlement du
monde ne pourra renverser à lui seul l'ordre mondial qui crée tant de
désordres. Il va gouverner avec un nouveau personnel, une équipe plus jeune. Syrisa avait d'ailleurs créé un "gouvernement fantôme" en 2012. Cette victoire est le signe de la montée
en charge des partis politiques émanant de l'organisation de la
société civile, basés sur une distribution des pouvoirs plus horizontale, un agenda de transition écologique et de justice sociale.
Peut-on espérer que cet avènement augure d'une nouvelle ère qui verrait la fin de nos systèmes féodaux même s'ils prétendent être démocratiques.
J'espère que l'ivresse du pouvoir n'entrainera pas Aléxis Tsipras sur la pente fatale du "chefaillisme" (oui, c'est un néologisme de ma façon), cette tendance à se considérer comme le seul et l'unique capable de mener le monde.
Ce soir les Grecs font la fête, du moins ceux qui ont élu ce jeune candidat à la responsabilité suprême.
Je suis de tout cœur avec eux.
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