mardi 21 avril 2020

Regard intérieur

Composition Regard intérieur 19 avril 2020. ZL

"je ne crois plus que celui qui se laisse détruire ou qui s'autodétruit avec des drogues et la misère soit un révolutionnaire : aujourd'hui, il faut vivre cent ans et davantage en bonne santé pour leur démontrer qu'on peut vivre une vie différente, sans faire une marchandise de son œuvre ou de ses idées"

"qu'est-ce que la vie si tu ne t'arrêtes pas un instant pour la repenser"

"la vie ne se laisse pas prendre par celui qui achète seulement les bons petits morceaux: ou tu la prends comme elle est, ou tu ne vis pas "

Goliarda Sapienza, Carnets, Le tripode, 2019.

8 commentaires:

Tania a dit…

Merci, Zoë, pour cette belle composition et l'invitation à la joie.

patrick.verroust a dit…

Bonjour Zoë,

Chaque mardi soir, je participe à un atelier virtuel de philosophie. Hier au soir , le thème , pas très bien posé, était :"peut-on s'orienter dans la pensée sans faire référence à l'histoire de la philo ?"....Curieuse conjonction avec vos citations offertes sous l'arbre !

Un peu philosophe,un peu poète,surtout doté d'un solide humour de toutes les couleurs, j'apprécie la démarche de Michel de Montaigne. Sceptique et pessimiste, il vivait et pensait dans un dilettantisme curieux , il voyagea avec d’innombrables et impromptus détours, sa pensée vagabondait de même. Il fuyait, conscient les violences sociales qui avaient,déjà, été inventées à son époque. Ce long mûrissement ne l’empêcha pas d'assumer la fonction de maire de Bordeaux au pire moment de la guerre des trois Henri.

Je ne suis plus très engagé, beaucoup moins que vous. A l'instar de Descartes, je n'en pense pas moins , mais devenu très dubitatif sur la capacité de changer l'ordre du monde , je laisse le petit bouchon de ma vie, dériver dans le flot commun , essayant avec une maladroite finesse de me garder des ayatollahs de toute espèce, de faire entendre à bas bruit ma petite musique, de donner un coup de pouce quand je le puis et surtout de refuser de faire ce que mon intuition m'interdit quel-qu’en soit le risque encourra...Je sais, je laisse la "maison commune" aux mains des grandes gueules, des technocrates creux et fiers à bras mais je n'en suis pas devenu un, c'est ,déjà, çà ....

Zoë Lucider a dit…

@Tania, maigre contribution mais je suis heureuse qu'elle vous ait fait plaisir
@PV," je laisse le petit bouchon de ma vie, dériver dans le flot commun", pourquoi pas puisque vous laissez ainsi de côté le rôle du fier à bras.

Bonheur du Jour a dit…

De belles citations qui incitent à la réflexion, surtout dans ce moment où certains peuvent se sentir victimes et où d'autres n'hésitent pas à partager leurs petits maux avec, je trouve, une certaine indécence. Merci. Il faut tenir bon et se tenir droit.
Bonne journée !

Colo a dit…

C'est fort joli cet ensemble livre-rose. Merci.

S’arrêter pour penser et y trouver de la joie est si positif pour certains.
Mais en ce moment "on" nous a tous arrêtés, et longtemps, beaucoup ont bien du mal...
Bonne continuation Zoë

Zoë Lucider a dit…

@Bonheur du jour, se tenir droit plutôt que courber l'échine, c'est important. Merci de votre passage.
@Colo, ne pas ajouter de la peine à la peine. On fait tous comme on peut, mais je ne suis pas trop atteinte - pour l'instant-. Bon courage à vous Colo dans votre belle île

La Feuille a dit…

Bonjour Zoë !
Un petit coucou de l'Isère. Je m'apprête à partir au jardin, porter des arrosoirs à des plantes qui en ont bien besoin après un bon mois de sécheresse intégrale. Moins de desherbage, plus d'arrosage ! Quant à la galère dans laquelle nous ramons tous, je ne suis pas très optimiste pour l'issue. Trop de monde me parait installé sur les starting blocks pour que tout reparte comme avant... Comme d'hab, plein de bonnes idées flottent dans l'atmosphère, mais pas vraiment d'élan collectif. Les gérants de comptoir commercial qui nous gouvernent sont plus fascinés par les gadgets orwelliens que par les idées de liberté. Espérons au moins que la veille collective limitera les dégâts.

Zoë Lucider a dit…

@La feuille, plaisir de vous retrouver sous l'arbre. Ici, la pluie a succédé au soleil intense et la nature rit, c'est en tout cas l'effet qu'elle me fait. Je comprend votre pessimisme mais comme je suis très investie dans l'économie solidaire et que je constate le mouvement qui monte et s'organise, je veux croire qu'on va faire basculer ce vieux monde, non pas au bout des fourches mais par totale indifférence au barnum qui remplit les poches des actionnaires et par multiplication des alternatives. C'est plus lent, moins spectaculaire. Mais l'usage de la force est sans espoir. On ne fait pas le poids face aux robocop. En tout cas c'est à ça que je consacre mon temps et mon énergie
Je vous embrasse, au sens littéral, a big hug comme disent les anglophones