"Nos paroles sont lentes à nous parvenir, comme si elles contenaient, séparées, une sève suffisante pour rester closes tout un hiver; ou mieux,comme si, à chaque extrémité de la silencieuse distance, se mettant en joue, il leur était interdit de s'élancer et de se joindre. Notre voix court de l'un à l'autre; mais chaque avenue, chaque treille, chaque fourré, la tire à lui, la retient, l'interroge. Tout est prétexte à la ralentir.
Souvent je ne parle que pour toi afin que la terre m'oublie".
Lettera amorosa. René Char
Photos ZL, Sidi Bou Saïd, mars 2015
6 commentaires:
Avec du noir sur le bleu à la fin...
Bel interlude ou interméditerranéen...
Vous dénoncez, sans relâche, les vilenies
dans lesquelles se vautre l'humaine engeance. Après tous ces inter-vils, vous avez bien droit à un interlude. Peut être, "interlude bleu" de Pere Gimferrer attirera votre regard pour une lecture jusqu'à l'heure bleue....
Les mots de Char, cause infinie !
@DH, merci
@PV, je relâche,heureusement.
@DA, oui
Superbes images, merci Zoë.
@Tania, le bleu est réjouissant et reposant
Enregistrer un commentaire