L'envie de parler de mes chats m'est venue à la lecture du billet de Dominique Hasselmann et du commentaire de Sorcière "La compréhension et la communication avec les chats est un gage de sagesse et d’humanité qui laisse ma félinité sans défense. Le macho de service chez moi est un chat".
Je vous présente donc mes cinq chats. Un billet tranquille, de temps à autre, ça délasse.
Elle c'est l'ancienne. Elle a dix neuf ans. Elle s'est invitée un jour, chatte pelée et affamée, grosse comme le poing. Elle a vécu dehors pendant plus de quinze ans, sauvage et refusant de se laisser approcher, mais donnant des portées dont nous ne savions comment nous débarrasser. Nous avons fini par la piéger et la faire stériliser. Depuis elle est devenue à peu près sociable, mais je suis la seule à pouvoir la caresser.
Celle-ci a été sauvée in extremis, une portée braillante abandonnée dont les autres ont succombé. Elle, nourrie au biberon a parfaitement déjoué la mort et me voue une amitié sans faille.
Elle a donné naissance à quatre petits. deux ont été donnés. Celui-ci est parti à Paris avec ma fillote qui l'a ramené à la première occasion. Elle n'avait pas envisagé la contrainte liée à l'enfermement d'un chat, n'ayant connu que ceux de la maison qui vivent en plein air (et aussi beaucoup sur les fauteuils ou dans des niches qu'ils s'aménagent, de préférence dans des endroits qui leur sont interdits). Un peu "dévarié", il s'est très bien remis de son épisode urbain mais préfère sans conteste grimper aux arbres plutôt qu'aux rideaux
Celui -ci, nous l'appelons Tanguy.Il continue de rechercher sa mère et vient souvent, comme ici, se faire lécher. Elle l'accueille, mais parfois le chasse à coups de patte bien ajustés. Il repart dépité, manifestement malheureux. Mais revient se poster dès que possible à proximité de sa môman.
Enfin la dernière venue, sans doute abandonnée par des petits malins à proximité de la maison. Elle est arrivée un beau jour en miaulant à fendre l'âme. Il y a eu quelques réticences mais nous ne pouvions pas la laisser mourir de faim. Elle est donc restée. Elle est boulimique et la seule à émettre des miaulements au moment du repas. Les autres, stoïques attendent. Ils savent que ça ne manque jamais d'arriver.
Nous ne donnons pas de noms aux chats, ils s'appellent la vieille chatte, l'Isabelle, le roux, le noir et la petite rousse. Ils mènent une vie très indépendante et nous aussi, en bonne intelligence, respectueux les uns des autres et c'est très agréable. Les chats sont essentiels dans une maison à la campagne si on veut vivre sans être envahi de rongeurs.
Ce sont des êtres d'une grande élégance et pour peu qu'ils soient bien traités ils ne posent pas de problèmes majeurs (à part la corvée de nettoyage des poils disséminés un peu partout) et se débrouillent pour être en bonne santé. La vieille chatte est un peu ralentie, mais elle voit et entend encore suffisamment et ma foi, elle semble inoxydable.
Portez-vous bien.
Photos ZL
18 commentaires:
Ils ont l'air chatisfait.
Commentaire déplorable, je sors...
Décidément, il n'y a pas que les bibliothèques qui nous rapprochent ! Nous aussi, nous aimons beaucoup les chats et nous en avons eu (si tant est que l'on puisse "avoir" un chat) une liste dans laquelle je me perds un peu. Il faut dire que dans les temps reculés où nous avons investi notre demeure, les chasseurs du voisinage, passablement tarés, prenaient un malin plaisir à les flinguer quand ils osaient sortir de la maison le dimanche. Quelques épisodes malheureux avec le typhus aussi... Bref bon nombre n'ont vécu que de trop brèves années. Après avoir perdu les chattes auxquelles j'étais le plus attaché, je me suis un peu écarté de la gente féline, d'autant que pendant deux ou trois années nous avons hérité d'un chat, trouillard et très con, qui ne m'a pas vraiment remotivé. Mais là, je sens bien que ça me manque et je crois bien que je vais craquer un de ces quatre. D'autant que nous pensions être plus libres en n'ayant plus d'animaux domestiques à nourrir et à bichonner tous les jours, mais nous avions mal estimé le "péril botanique" à savoir les tyrannies du potager et de notre environnement végétal exubérant.
Belle chronique en tout cas, qui ne fait que titiller une envie qui sommeille mais qui n'attend qu'un petit pas grand chose pour se manifester au grand jour...
Meeeeooooowwwwww !!!
Ffffrrrchhhh...
Tu la vois la porte ?
Rien ne pouvait me faire plus plaisir ce matin que de faire connaissance avec vos chats sans nom quoique... Merci pour les photos et les présentations, Zoë. On y voit bien ce qu'on peut ignorer, quand on se tient loin des chats, à quel point chacun a son caractère et sa manière d'être avec autrui.
Un billet "tranquille", dites-vous. C'est quelque chose qu'ils cherchent à nous transmettre, l'art de la tranquillité, non ? Pour ce qui est de l'élégance, difficile d'être à leur hauteur.
@la bacchante, il y a pire, tu peux rester et boire un petit verre de vin frais :-)
@anonyme, ne seriez-vous pas la Feuille ? Ces cinq là sont les survivants. beaucoup d'autres ont existé sous notre toit (les voitures qui sont pourtant rares + les chasseurs ont eu la peau des autres.
@Vinosse, tu n'aimes pas les chats ? Ça ne m'étonne pas.
@Tania, il nous transmette leur impassibilité, il faut dire qu'ils dorment beaucoup!!!
Tu n'aimes pas les chats ?
Si ça, c'est pas un raccourci dans le jugement !!!
Je n'ai fait qu'imiter ma conversation avec la chatte de ma fille que je garde (bien obligé) pendant qu'elle bosse dans l'ile de Ré (belle adorée).
Les 2 premières phrases sont du "chat" courant, la 3eme est de moi...
A vrai dire je ne suis pas un tripoteur d'animaux et n'aime pas cet auto accaparation de la gent animale... Je n'en élève pas et respecte ceux qui vivent... C'est le plus souvent leurs propriétaires qui me gavent...
A re-vrai dire aussi, j'préfère les plantes sauvages (voir mon site)
Bah ! ce chat (dont parle D.H.) il est arrivé d'on-ne-sait où, chassé par on-ne-sait qui, mais nous devions avoir un je-ne-sais-quoi de touchant qui le fit nous accepter. Comment pouvait-il faire autrement ?
@Vinosse, évidemment, avec ton explication, on comprend. Mais reconnais que montrer la porte c'est foutre dehors. On peut aimer les animaux sans les accaparer. D'ailleurs un chat ne se laisse jamais caresser que quand il en a envie. On n'est pas obligé de fuir les plantes cultivées quand on aime aussi les sauvages. Enfin bref...
@DA, je me souviens de votre chat roux...
Je dois, de plus en plus souvent, aller m'occuper de ma mère dans le sud. Là bas, il y le chien du voisin, un voyou qui a été élevé par sa mère chez la mienne. Faut dire que la pitance est ragoutante. Deux chats, "Jardin" qui va et vient entre le dedans et le dehors et"Maison", interdit de sortie pour d'obscures raisons, probablement les mêmes qui nous muselaient la fratrie loin des filles et leurs sorcelleries...Bref!
Il s’avère que les animaux m'adoptent, les femmes ne sont pas si bêtes. Le chien me suit partout, m'obéit, littéralement au doigt et à l’œil,me regarde d'un regard d’idolâtre.Durant mes séjours, son maître ne le voit plus. Il daigne, juste m'y accompagner quand j'y vais boire un apèro.Il n'a pas le doigt d'entrer chez ma mère à cause des chats dont il serait le grand protecteur, mais il ne lui est pas fait confiance. Parfois, il force l'interdit pour se coucher à mes pieds avec l'air du loup apprivoisant le petit chaperon rouge.Il pleure quand je repars. "Jardin"est une chatte libertaire et libertine qui vivait sa vie sans contrainte, voulant sortir à toute heure du jour et de la nuit, miaulant jusqu'à ce que ma mère se lève, ouvre les volets et cède à son désir ."maison" est une chatte un tantinet nerveuse et hystérique. Elle s'assure par force miaulements qu'il y a croquettes, et eau en suffisance et que sa litière est en état. Avant que je sois amené à y aller , régulièrement, les deux chats ne devaient pas cohabiter. Il s'ensuivait un jeu de casse tête, trop difficile pour ma petite intelligence. Depuis, elles cohabitent. La recluse accueille la vagabonde en la reniflant avec attention. Suivant son diagnostic, elle la gratifie d'un coup de patte que l'autre accepte. J'ai du prendre toute la maison en mains. Ce qui a apprivoisé les deux bestioles."Maison" vient quémander des caresses, le soir , puis elle veut se blottir à charge pour moi de me transformer en adepte du Buto...Une fois , elle fit mine de mettre les dents, elle valdingua jamais chat ne valdingua. Pendant, deux soirs, elle approcha, peureuse avant de se sentir de nouveau admise. "Jardin" fut mise dehors, vers 22h pour la nuit, elle eut beau miauler, gémir, elle y resta. A la troisième nuit, elle se prépara à sortir, sans plus faire d'histoire et depuis, elle vient ronronner dans mes bras, l'air surprise de sa soudaine familiarité.Les deux commères faisaient concert pour réclamer du rab, j'ai amené la boite à croquettes, l'ai posé à terre sans l'ouvrir, elles en sont restées , pantoises. Depuis, elles s’assoient en regardant leur auge, sans plus rien dire ou viennent me fixer avec ce regard qui ne cille pas propre à l'espèce.Je ne donne pas non plus de noms aux animaux que je traite comme tels et dont je ne m'occupe pas plus que du nécessaire.Le macho, c'est moi. Quand dans mes pérégrinations, suivi du chien comme d'un hussard fidèle, je croise un chien à sa mémère ou à son pépère terrifié et incapable de contrôler leur cabot enragé, j'appelle mon copain à pattes d'un "Tueur" ou d'un "bouffe le, ici"....Effet garanti!!!
C'était un épisode de la vie des bêtes...Je vous laisse le soin de déterminer qui des quatre est le plus bête!!!!!
bonjour Zoe ; debout à 1H07 , être ou ne pas être insomniaque ! bonne continuation à toi et à tes sbires !!
Chat sauvage ou domestique, plante sauvage ou cultivée, peu importe pourvu que chacun, chacune ait sa place....Il y faut un peu de réflexion, parfois.Semer une pelouse d'herbes à chat et, illico, le chat tond ce qui économise la jardinière...
Ben je comprends pas. Le commentaire que j'avais envoyé de suite après la publication de ce billet presque aussi fondamental que celui sur les bibliothèques...
Il a disparu dans un trou noir du cosmos...
Tout ç a pour dire que j'avais commenté, que j'avais aimé, que j'étais venu et que j'ai été vaincu par les forces des ténèbres. Comme je suis du genre fainéant en ce moment, vous ne bénéficierez pas de ma prose une seconde fois, ce qui n'a rien de bien grave... il suffit de lire un verset de "Histoire d'un Ruisseau" du grand Elisée, et vous serez comblé(e)s.
Zoé et "ses" chats, une intimité offerte, mais à distance de patte :-)
@PV, vos histoires de chats sont beaucoup plus développées que les miennes...
@Cactus, cher vous, quelle bonne surprise. C'est souvent le soir très tard que je m'occupe de ce blog, en effet.
@PV, le chat tond, ça m'arrangerait bien.
@La Feuille, mais si vous étiez présent mais en anonyme voyez plus haut et mon commentaire qui vous avait identifié. je me trompe?
@Frédérique, tu es une spécialiste des chats, non ?
pieceMais oui, mais oui, anonyme c'est moi, je me reconnais (par chance car souvent quelques temps après, j'ai du mal à identifier mes propos, même si je suis d'accord avec celui qui parle).
Mille excuses mais je ne comprends point par quelle sainte manipulation j'ai réussi à paraître "anonyme" moi qui ne le suis jamais même quand je proclame les pires conneries...
@La Feuille, hé hé :-)
@ Zoë : je confirme, Dominique Autrou a toujours son chat roux : on se demande même si ce n'est pas génétique !
En tout c(h)as, voilà un bel équipage et qui nous change, oui, de la chasse aux gens qui ont le malheur de ne pas penser comme l'on voudrait - de manière fasciste - qu'ils pensent comme eux !
@DH, je ne sais pas pourquoi ce commentaire était resté coincé dans les spams. Scusi
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