samedi 1 avril 2017

Mes dernières séances




Qu'ai-je donc fait qui mériterait d'être consigné dans ce malheureux blog déserté. J'ai encore un peu bougé Paris, Tours, Paris . Mais je n'ai fait que voyager d'une salle de conférence à une autre.
En revanche, j'ai vu quelques films. Tous ne méritent pas qu'on s'y arrête ici. Je vais donc me concentrer sur quelques merveilles.
 Revu au cinéclub le somptueux Kurosawa "Les sept samouraïs".


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J'en avais un souvenir très flou, je l'ai vu en quelque sorte  pour la première fois. Un des personnages m'a évoqué Johnny Depp dans Pirates des Caraïbes. Peut-être J D s'est-il  inspiré du jeu de l'acteur Toshirō Mifune pour créer l'agité imprévisible qu'il y incarne (l'inverse n'étant évidemment pas possible).
Résultat de recherche d'images pour "les sept samourais"
 Le film dure plus de trois heures et se conclut par la remarque désabusée du vieux samouraï  : en fait ce sont les paysans qui ont su  utiliser la force et l'intelligence des braves. La vie reprend après la bataille et le village retourne  à ses occupations  là où elles s'était interrompues sans plus de considération pour les guerriers. C'est un des plus grand films d'action du siècle. Il a inspiré "Les sept mercenaires" . Mais ce dernier n'atteint pas la force des images que procure le noir et blanc et le génie de Kurosawa.
Vu également un documentaire "Close Encounters with Vilmos Zsigmund, portrait du grand chef opérateur qui a travaillé avec les plus grands cinéastes et a transformé l'art de la lumière au cinéma du siècle dernier. Portrait d'autant plus émouvant que VZ vient de mourir à l'âge de 85 ans. Le réalisateur du documentaire  Pierre Filmo nous a régalé, après la projection, d'anecdotes de tournage. J'en ai retenu une qui m'a fait rire. Le chef op du tournage (engagé sur conseil de Vilmos himself ) prépare l'interview de John Travolta qui se prête aux essais et refuse les cadrages et la lumière prévus parce qu'ils ne le mettent pas en valeur (caprice de star). Après plusieurs tentatives infructueuses, on fait appel à Vilmos qui discutait avec un ami dans une salle attenante. Il vient et son intervention satisfait Travolta, l'interview peut avoir lieu. Plus tard Pierre Filmo demande à Vilmos ce qu'il a fait pour complaire aux desiderata de l'acteur. Rien, répond le vieux malin. Ah! l'ego des stars! Voir l'interview qu'il a donné à Première deux ans avant sa disparition.
Après le documentaire était programmé The Rose film de Mark Ridell, dont Vilmos Zsigmund a assuré la lumière. Il est ici sur le tournage en 1978 en compagnie de l'actrice Bette Midler (sacré tempérament commente-t-il dans le documentaire)
Le film avait eu un très gros succès à sa sortie en 1979 et l'actrice y avait gagné deux oscars C'est une plongée dans cette époque folle des années 60 sexe drogue et rock and roll. Mais on songe que le personnage incarné par Bette Midler qu'on a faussement identifié à Janis Joplin  ( Bette Midler a farouchement refusé toute allusion à la chanteuse morte d'une overdose ) pourrait aussi bien  évoquer le destin d'Amy Winehouse.
D'un tout autre genre La sociale. Merci Gilles Perret !
 
Je n'aurai qu'un commentaire : ce film devrait passer d'urgence à la télévision. Il remplacerait avantageusement tous les débats politiques et les ratiocinations dont on nous abreuve depuis des jours et des jours. 
En attendant que le ciel nous tombe sur la tête, allons au cinéma!

7 commentaires:

patrick.verroust a dit…

"La sociale" ....effectivement, un film qui mériterait de faire partie, à plus d'un titre, du débat public...Une référence à garder....

Dominique Autrou a dit…

Joli !
Je n'ai (re)vu que Le Havre, de Kaurismäki, et encore à la télévision , mais cela a suffi à embellir la semaine

Zoë Lucider a dit…

@P.V. vous avez vu c film ?
@D.A. Très beau film,le Havre, Daroussin à contre emploi. A revoir. Mais Kurosawa sur petit écran, ça perd un peu, beaucoup de sa force

patrick.verroust a dit…

Zoë, Bien sur que j'ai vu ce film . Il met l'utopie à portée de mains. Il démolit les clichés hiérarchiques entre les "élites qui savent" et "le populo incapables". Les rancœurs qui perdurent chez les premiers. Le dévoiement du beau nom de "mutuelle" , cheval de Troie contre la sécu... La CGT apparaît comme la seule force , capable, à l'époque de mettre en œuvre cette aventure. Elle le fait avec pragmatisme, consciente que la fenêtre de tir est étroite, tout en développant une vision sociétale d'envergure....Le monde serait autre, aujourd'hui, si cette énergie créatrice avait pu irradier et pas forcément communiste...Le CNR fut un grand moment de pensée collective.
J'ai vu et revu les 7 samouraïs. Il me semble que c'est un chef d’œuvre. Il y a un fil rouge dans les films que vous visionnâtes, l'expression d'une pensée philosophique, poétique, humaniste en action qui guide la narration et l'accomplissement de l'histoire....
"La sociale" et les 7 samouraïs devraient être diffusés avant les élections, alors qu'on fait de nous, des "paysans craintifs"

Zoë Lucider a dit…

@P V, belle conclusion, "on fait de nous des paysans craintifs". merci Patrick de votre fidélité

Dominique Hasselmann a dit…

@ Zoë : Kaurismäki, dont "Le Havre" est passé récemment à la télé (comme les Kurosawa, il vaut mieux le voir au cinéma aussi, mais c'est sans doute valable pour tous les films), a depuis refait un autre film dans la même veine, avec toujours des plans de cargos et de ports La Finlande n'est peut-être pas si loin du Japon ?

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