Je sais, je n'aurais pas dû. Placer sur le même plan les colonialistes et les résistants, les horribles massacreurs bardés d'engins hyper sophistiqués et les guenilleux usant de leurs pétoires dérisoires qui font à peine quelques trous vite rebouchés. Le combat est inégal, c'est indéniable. C'est le refus d'accorder le droit à une patrie aux Palestiniens qui est la cause de la relance des hostilités. Certes. Mais comment se fait-il que la "communauté internationale" qui sait si bien se mêler des affaires du monde via la Banque mondiale et le FMI, qui s'est si promptement mobilisée lors de la première guerre du Golfe, n'a pas en quarante ans imposé la présence de Casques Bleus, n'a même jamais évoqué la potentialité d'une telle intervention. Comment la Communauté Européenne a-t-elle accepté d'obéir au blocus infligé aux malheureux Gazaouis. Qui empêche l'acheminement de vivres, le parachutage si nécessaire. Comment avons-nous pu accumuler des dons pour le Tsunami au delà même des besoins et rien pour les martyrs de ces enclaves ?
Je sais, je fais la bête, la naïve. Nous assistons impuissants à une nouvelle (ultime ?) hystérie des faucons israéliens soutenus avant son départ (enfin!) par ce calamiteux gouvernement bushique. Dernier feu d'artifice avant de remiser l'attirail ? Il est certain que le monde entier attend d'Obama qu'il adopte une attitude de retrait. Stop war, please, Mister Président! Soyez le premier président américain à introduire dans votre pays et ainsi dans l'orientation spirituelle du monde le dégoût des armes, l'interdit absolu du meurtre sous quelque prétexte. Soyez celui qui donnera à l'Organisation des Nations Unies la latitude de porter haut sa mission et ses buts.
Organisez une armée de dissuasion formée d'un mur vivant de volontaires de la paix. Nous avons un droit d'ingérence absolu ! Ça fait soixante ans que la question israélo -palestinienne nous empoisonne. Créons une fédération de deux Etats, contraints, sous contrôle international de vivre en paix. Et ceux qui ne pourraient le supporter seront priés de s'exiler. Cela semble plus juste que la situation actuelle qui force ceux qui souhaitent vivre normalement à s'extirper de ce bourbier, exportant par là même la haine et le ressentiment.
Oui, oui, naïf ce discours et pourtant il faudra bien que cela advienne et le plus tôt possible.
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