jeudi 4 décembre 2008
Moloch, le retour
Le dernier des jeux jouissifs est de se munir d'une bestiasse énorme, dressée à retourner à coups de mufle baveux tout attribut un peu intime (sac, duffle coat) appartenant à une espèce délicieusement tendre, j'ai nommé le collégien ordinaire afin de le tétaniser de terreur, déguster ses piètres protestations d'innocence, se rincer l'oeil en le contraignant à grelotter en slip sous le regard effaré de ses supposés complices, puis à remballer son attirail en ricanant des pleurnicheries offusquées sur les dégâts occasionnés par la partie de rigolade, et faute de pouvoir embarquer la vermine pour la passer à la tenaille et à la roue, (on n'a pas encore le droit sans quelques grammes de preuve), conclure par l'injure ultime : "salut les filles" (= à bientôt les pédales). Y'a pas à dire, ça s'améliore le boulot de garde chiourme, on commence enfin à pouvoir se lâcher. Les petits, on les jette pas encore au feu en l'honneur du Dieu sacré, mais ça ne saurait tarder. Ça va devenir du velours. Ses courtisans viennent de lui donner les pleins pouvoirs pour fermer les clapets de la déesse aux cent bouches. La grande Muette et la grande Mutique vont nous concocter du brouillard pour nos yeux et du coton pour nos oreilles. Le bon peuple ne comprendra pas pourquoi une poignée d'énervés s'agitent alors qu'Il répand le lait de tendresse et s'Il fouette en effet, c'est seulement la croissance et le PIB. Donc nous, les énervés, avec nos molosses et nos fusils à électrochoc, on va s'en charger. Quel bonheur ! Merci notre bon maître.
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