mardi 25 novembre 2008

les harpies et les matadors

Je me demande si nous aurions droit aux mêmes commentaires empreints de condescendance voire de dégoût si les deux candidats en lice à l'investiture socialiste étaient de vrais mecs, de ceux pour qui le combat "à mort " est légitime. Dès que deux femmes défendent âprement leurs positions, on a droit aux allusions à la chipie, la harpie, la mégère. Un vote aussi serré, qui est l'occasion des habituels bidouillages en la matière, aurait sans nul doute déclenché de semblables tentatives de contestation et d'inversion du résultat si les protagonistes avaient été des mâles. Imaginons DSK et Fabius dans la même arène, l'écart minuscule des voix ne déclencherait-il pas de l'un ou l'autre de nos matadors pareille agitation ? Mais alors les commentaires sportifs et militaires fleuriraient sous les plumes, le combat des chefs serait à l'honneur. Rappelons-nous (c'est encore dans l'actualité) le duel Sarko Villepin.
Comment ne pas comprendre que Ségolène accepte mal une défaite, résultat d'un agglomérat de circonstance entre les vieux caciques et les jeunes loups, sur un slogan parfaitement inamical (TSS), défaite qui semble de surcroît légèrement maquillée. Martine, nonobstant ses qualités et son potentiel n'a réussi à démettre son adversaire que grâce au mariage des carpes, des lapins, des sangliers et des perroquets prêts à s'arranger joyeusement de leur propre cacophonie pourvu qu'on parvienne à couper le sifflet à la ravie de la crèche, la madone des médias .
Si j'étais socialiste, j'aurais eu du mal à voter. Heureusement, je ne suis d'aucun parti si ce n'est celui d'en rire.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ségolème m'a l'air battu malgré cette même battue de militants pour rapatrier la moindre voix en sa faveur. Normalement, une battue ça sert à rapatrier des sangliers ou des moutons. Mais y a t il vraiment une grande différence avec les militants ?