C'est dans ce petit bosquet que je niche
Le soleil a fait fondre la féérie.
Je quitte mon abri et je pars sur les routes.
A plus tard
L'Arbre à Palabres. Zoë Lucider. « La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil. » René Char
mercredi 12 décembre 2012
Complétement givrée!
Ce matin, plein soleil, le plaisir pur du spectacle après les brouillards givrants de la nuit.
Les peupliers sont une des premières étapes = petite promenade. Au delà ce sera la ferme, puis le lac. mais pas aujourd'hui
Le givre est un grand artiste.
Le soleil a fait fondre la féérie.
Je quitte mon abri et je pars sur les routes.
A plus tard
Le soleil a fait fondre la féérie.
Je quitte mon abri et je pars sur les routes.
A plus tard
Il gèle en Bretagne comme il gèle en Enfer... Cette nuit des SDF mourront. Je suis heureuse d'avoir un toit sur la tête, d'avoir un coin bien chaud à moi, d'avoir à manger sur ma table, d'avoir des chats pour me faire des câlins... Mais cette nuit, des SDF s'endormiront pour toujours : elles leur feront un beau manteau, les neiges du Kilimandjaro...
RépondreSupprimerMais ça n'empêche pas tes photos d'être belles, et les mots que tu as choisi pour les accompagner émouvants.
Une vie bourgeoise à la campagne !!!
RépondreSupprimerOuah, c'est beauuuu ! Merci Zoé ! :)
RépondreSupprimer(Les gars et les filles, arrêtez de râler. On peut admirer des paysages enneigés sans pour autant faire fi de la misère humaine ou du travail des paysans. La nature est belle ET cruelle, et pas belle MAIS cruelle.)
Parce que avoir une pensée pour ceux qui n'ont de chez eux, tu appelles ça râler, Sophie ?!
RépondreSupprimerJe vois ; je comprends mieux pourquoi la générosité et la solidarité humaine sont passées à la trappe.
Bourgeois de villes
RépondreSupprimerBourgeois des champs
Il faudrait être bien vil
Pour rester de glace
Quand la nature
Met ses parures
De printemps
Ou de froidure
Paysan
Ne rime pas
Avec Aigri culture...
Il est tendance
Dans le pays sage
De décliner
Toutes les nuances d'aigris
Façon d'éluder
Les rudes réalités
en chantant,
Trop content
Les buissons ardents
Le poète , le vrai
sait éructer de rage
Devant l'humain
En cage
il prédit les orages
Mais sait se rassasier
De toutes formes
De beautés
rester ébloui
S'évader du morne
Ennui
Que charrie la vie
En faire un charivari
Moralité
Quand déboule trop de flots cons
Il faut laisser tomber
Prendre le temps de lire
Jules Fortuné,
Paysan poète
Du Poitou
Qui aimait tant
Pisser face au soleil
Et péter dans le vent
Clamer
C'est de la liberté
La vérité première
« Que tu vas t'endormir dans les bras de l'hiver
Car la boucle est bouclée et morne est l'univers.
Ma terre,
J'ai dansé sur ton dos la ronde des saisons,
La polka des moissons, valse des fenaisons,
Pas de deux des vendanges.
C'était le bal étrange
De tous les culs-terreux. »
J F
Superbe ! Le gel et l'hiver nous composent des tableaux magnifiques !
RépondreSupprimerHier aussi j'ai craqué. A peine rentrée, je suis partie caressée la campagne.
RépondreSupprimerDire qu'ici toujours pas le moindre flocon (et on dira après que les Parisiens sont des privilégiés !).
RépondreSupprimerOn va devoir se contenter du calendrier de la Poste (s'il existe encore) !
Belles photos (et toute la misère du monde n'est pas à jeter sur ces paysages).
@'Tsuki, oui soyons heureux d'être abrités.
RépondreSupprimer@Vinosse, Pfff!
@Sofka, absolutely.
@'tsuki, Sophie est une personne généreuse.
@PV, un brin de poésie ne nuit pas. Merci.
@Hypathie, plaisir du partage
@la bacchante, hé hé, m'étonne pas!
@DH, la neige ou le givre à Paris, ça devrait venir et je parie que tu nous feras une belle série.
L' univers en a rien à foutre des pauvres. Son job c'est de faire pèter les volcans, balancer les marées, faire virer les saisons et givrer le balcon à l'amie. Notre job à nous, c'est de faire pèter les trop riches pour qu'il n'y aie plus de pôvreté, et se rappeler qu'on est toujours assez riche pour aider celui qui l'est moins que nous.
RépondreSupprimerTrois bières encore, et j'me met au travail!
>>> Makesmewonderhum : Ben si ton "job" tu le faisais un peu mieux au lieu de picoler tes bières à passer tes nerfs sur des blogs, je ne serais sûrement pas obligée de faire la manche ce mois-ci encore.
RépondreSupprimerVa, va faire une révolution, au lieu de déblatérer tes conneries. L'univers jusqu'à présent, c'est celui qui a été le plus généreux avec moi ; pas aussi sûre que toi qu'il en ait rien à carrer des pauvres, comme tu dis.
>>> Zoé : non. Pour lire ce que Sophie fait, je sais que la générosité chez elle n'est qu'une apparence, comme chez nombre de gens. Mais quelle importance ? Ce n'est pas comme si moi, je l'étais, généreuse.
@MMWH, la nature n'est pas là pour décorer mon balcon mais je ne crache pas sur ses fabuleries. Les pôvres, c'est bien compliqué.
RépondreSupprimer@'Tsuki, qui peut se vanter de l'être, généreux.
RépondreSupprimerBon, c'est bien joli mais ne pourrait-on pas rentrer ? Quelque chose à grignoter devant la cheminée? Non, non, j'irai voir ma chambre plus tard.
(Que c'est beau chez vous ! Et puis le blanc ça va avec tout!)
"Et, comme ses horreurs, l'hiver a ses beautés.
RépondreSupprimerL'œil aime ces frimas, ces tapis argentés,
Ces rocs de diamants, ces aigrettes flottantes,
En mobiles cristaux à nos arbres pendantes."
DELILLE, Trois règnes de la nature, 1808
Ces vers de saison trouvés dans le TLF pour vous remercier de cette balade magnifique. Vos photos sont splendides, de loin, de près, quel spectacle !
Votre nichoir est aussi beau que votre parloir
RépondreSupprimerGoûtons sans retenue l'ivresse de ces lieux.
(etc.)
Les pôvres ,c'est bien compliqué, on ne va pas en faire des nic(ht)oires et se mettre sens dessus deux sous. Ils ont de la dignité les pôvres devant un riche char , le pôvre se tait.....Il n'y a que les pôvres qui sont généreux , ils donnent tout ce qu'ils ont à ceux qui manquent de rien. Il est vrai que eux en ont trop de rien. Les riches n'arrêtent pas de pleurer...On devrait mettre un impôt sur le rien, en plus de la TVA, cela ne rapporterait rien, la première année, rien, la deuxième, rien la troisième. Trois fois rien , c'est déjà, quelque chose, par les temps qui courent , c'est bon à prendre. Et puis ,cela ferait plaisir aux riches de savoir qu'ils ne sont pas seuls imposables. Ils deviendraient imposants , les pauvres, ils finiraient par s'imposer au banquet républicain....Je paie un pot...Tournée générale...Ce commentaire est un rien givré...
RépondreSupprimer@Depluloin, la goutte au nez, un p'tit mojito pour vous remettre ?
RépondreSupprimer@Tania, merci,très belle illustration
@DA, un mojito vous aussi, c'est ma tournée
@PV,parfait vous arrivez à temps pour votre tournée.
@ Tuski : Voyons, Tsuki ! Je ne pensais pas que tu jugeais sur les apparences comme ça, sans connaître les gens. Je ne me permettrais pas de dire de toi quoi que ce soit, de mon côté. En revanche, je me méfie (et ça ne te concerne pas forcément) des moralistes qui viennent vous rappeler, parce qu'on admire un paysage enneigé, que des malheureux meurent sous la neige. J'essayais juste d'expliquer qu'on pouvait à la fois être joyeux, aimer la beauté du monde, et ne pas oublier ceux qui subissent la cruauté de la société. Je ne vois pas en quoi c'est choquant.
RépondreSupprimerEnfin, je ne vois pas non plus en quoi mon travail artisanal, plume pinceaux papier crayons, marque un manque de générosité dans ma vie. Aurais-tu des a priori ? Je n el pensais pas en te lisant jusque-là.
(PS Tsuki : Enfin, comme tu dis, peu importe. Pense ce que bon te semble, c'est ta liberté.)
RépondreSupprimerBien sûr que je juge les gens comme ça sur les apparences comme ça, sans les connaître...
RépondreSupprimerOù serait donc l'utilité de connaître moins superficiellement les gens ?! Lorsqu'on lit leur blog et leurs commentaires, tout ce qu'ils sont y apparaît noir sur blanc. Ils ont beau avoir l'impression d'être les meilleures personnes du monde et être très satisfaits d'eux-même, ce n'est jamais qu'une impression : ce qu'ils sont est plus visible que leur nez au milieu de leur figure, fut-elle la plus anonyme qu'il soit possible.
D'ailleurs, plus ils sont satisfait d'eux-même et plus ils sont à éviter comme la peste.
Tes deux derniers commentaires m'ont fait sourire. Bien sûr que j'ai des a priori ; ils sont liés à ma culture, à mon éducation, à ma sphère d'influence... Qui prétend n'en avoir aucun se fourre le doigt dans l'oeil jusqu'au coude : étonnant qu'il ne sente pas la douleur.
J'admire cette capacité chez les gens d'oublier ce qui les dérange (sdf, par exemple) pour vivre égoïstement dans un bonheur artificiellement créé par une sensation de bien être à laquelle ils n'ont aucun mal à s'accrocher.
Je l'admire et je l'envie, quelque part, parce que mon cerveau à moi de ne m'autorise jamais à oublier. Je vois un paysage glacé, je pense à ceux qui dorment dehors et qui ont froid, dut-ce la plus jolie photo du monde. Je vais faire mes courses avec mes dix derniers euros du mois, je remercie Celui qui veille sur moi d'avoir prévu dix euros pour que je ne crève pas de faim jusqu'au prochain versement des allocations...
J'ai vu tellement de misère humaine à vivre de pays en pays qu'elles se sont gravées en moi, et je suis incapable de les oublier pour profiter d'un instant juste pour moi ; en permanence je pense au monde et à la façon dont il va si mal...
Une femme se fait statistiquement violée toutes les quatre minutes sur cette planète ; j'ai le plus grand mal à ne pas ressentir sa souffrance en écho de la mienne passé et pourtant toujours à fleur de ma peau, constamment...
Oh oui, j'envie les gens qui savent oublier.
Parce que moi, je n'oublie jamais.
Rien.
Ça peut paraître une malédiction, pour les gens superficiels qui pensent que le bonheur, c'est juste une question de pensée positive.
Mais en réalité c'est une bénédiction, que de ressentir l'univers comme je le peux. Mes joies et mes peines n'en sont que plus profondes, intimement ancrées à la terre et aux éléments.
J'ai une façon de saisir le monde que personne ne peut comprendre et qui me condamne à la solitude. Autrement dit : tu n'es tout simplement pas outillée pour comprendre ce que je dis, Sophie (c'est dommage, avec un prénom pareil, d'ailleurs).
Tu n'y vois que des insultes, alors que tu pourrais y voir un élément d'analyse pour changer ta façon d'appréhender le monde et enfin évoluer un peu.
Sens-toi insultée de tout ton saoul. Proteste, à ton corps défendant. Passe à côté de cette opportunité d'en apprendre plus sur toi ; quelle importance, en effet.
J'ai lu avec attention le dernier commentaire de Tsuki, je ne voudrais pas qu'il reste focaliser sur une dispute entre Sophie et elle. J'ai cru lire une vision cruelle mais réaliste de la misère économique des laissés pour compte, j'ai cru comprendre que Tsuki était dans cette situation. Je conçois que cela soit obsédant et enferme dans une posture christique....Fondamentalement, il n'y a pas de raison que les plus ou moins nantis,ceux qui ont la sécurité ne soient pas éclaboussés par éructations légitimes de ceux que la société, laissent, sciemment,sur le bord du chemin...Notre société craquelle, par les fissures, surgissent le bruit des pleurs...Il y a des malheurs qu'il faut regarder en face, ceux qui ne devraient pas être...
RépondreSupprimerTsuki, j'ai pas besoin qu'on m'enseigne la vie, ni qu'on me dise avec des œillères bien arrimées comment je suis, ni ce que je dois faire. A tes yeux, j'aurai sans doute toujours tort. Honnêtement, je m'en fous. Je ne me sens pas insultée et je ne vais ni me battre, ni me justifier. Je comprends que traverser de grosses galères comme celles que tu sembles traverser peut foutre en rogne contre le monde entier. J'en suis désolée pour toi, j'espère que ça va s'arranger, je te le souhaite en tout cas. Cela ne t'autorise cependant pas à la jouer sainte et martyre avec des inconnus que tu juges à la hache en projetant sur eux toute ta rage. C'est pas la solution, même si ça te soulage.
RépondreSupprimerJoli nid givré.
RépondreSupprimerMoi, c'est depuis l'début que j'l'ai "mesurée" la tsuki: du pipo, rien que du pipo...
RépondreSupprimerLa lidère Price de la bonne conscience !!!
Faut pas s'emmerder avec ça les filles !
@'Tsuki, je n'arbitre pas, une fois de plus. Simplement il est toujours possible de s'exprimer sans agresser ceux qui fréquentent ce blog, surtout en les mettant en cause sur des a-priori. Et surtout en donnant des leçons! j'ai connu les vaches maigres et plus souvent qu'à mon tour. je ne l'oublie pas maintenant que je vis sans angoisse du lendemain, mais je ne me flagelle pas chaque jour pour expier l'horreur du monde.
RépondreSupprimer@Sofka, vive la liberté :-)
@PV, o' grand médiateur!
PhA, où niche une non moins givrée.
@Vinosse, tu l'a déjà "calculée", toi, m'étonne pas, mais tu fais ici ce qu'on lui reproche là, non ?
C'est une saine balade et je t'aurai volontiers emboîté le pas, à défaut, je goûte la fraicheur de tes photos.
RépondreSupprimerJe ne suis pas une donneuse de leçon ; vous confondez les observations que j'ai faites avec un jugement moral, que je n'ai pas émis ; à aucun moment j'ai dit que ce n'était pas bien de faire comme vous faites. Je n'ai pas parlé d'oeillères ou quoique ce soit de ce genre : c'est une interprétation légèrement abusive de mon propos.
RépondreSupprimerVous devriez relire attentivement ce que j'ai écrit, à tête reposée, dans un ou deux jour, parce que là, vous avez des réactions à chaud parce que vous avez besoin de me prouvez que j'ai tort, alors que ce n'est pas utile.
En effet, c'est votre conscience à vous qui vous met un kick quand vous lisez ce que j'écris.
Vous vous jugez vous-même à travers ce que j'écris, parce que vous avez entrevu quelque chose que vous préférez ignorer habituellement : du coup vous me renvoyez des mots pour me dire d'aller porter mes jugements ailleurs alors qu'à aucun moment je n'ai porté le moindre jugement. J'ai même dit, parce que j'en suis convaincue, que je n'étais pas plus généreuse que Sophie...
Vos réactions à tous et toutes sont en tous les cas très intéressantes.
Merci pour ceux et celles qui éprouvent de la compassion à l'encontre de ma situation, quoi qu'il en soit, c'est gentil de leur part.
Vinosse, je ne relève pas, hein ; j'ai l'impression que tu as déjà fort à faire avec les galinettes cendrées qui gloussent à ta porte : c'est l'heure de nourrir ta basse-cour. (Tu as graissé ton fusil ?)
@Frédérique, je pense que nous aurions eu plaisir à cheminer ensemble
RépondreSupprimer@'Tsuki, votre réaction aussi est intéressante :-)
Sinon, klouki-klouka, si tu veux sauver ton âme flétrie, t'as mieux qu'internet, t'as Le Secours Catholique, l'Armée du Salut, la quête le dimanche à la messe...
RépondreSupprimerC'est peu, je le reconnais, mais ça rapporte gros !
@Vinosse, si tu peux éviter d'être franchement désagréable ici, merci. Si tu veux t'adresser à 'Tsuki, elle a un blog. Je n'ai pas envie d'héberger des propos aussi pourris.
RépondreSupprimerMoi, j'aimerai bien emmener TSUKI marcher avec moi et avec toi, Zoé :-) histoire de s'aérer la tête. Aïe, je sens que je vais recevoir un coup de bâton, pas sur la nuque svp.
RépondreSupprimer@Tsuki
RépondreSupprimerJ'allais écrire que nous formons une belle paire, vous la mitraille à sophismes, moi le canon à conneries, mais m'suis ravisé, je vous souhaite la meilleure des chances, et vous saurais gré d'avoir à mon égard la plus totale indifférence.
Je ne peux plus taire mes sentiments, Zoë : le rural en moi a été violemment émoustillé d'apprendre que vous nichez dans un bosquet. :-)
RépondreSupprimer@Frédérique, t'inquiète, les coups de bâton virtuels ne font du mal que si on leur prête ce pouvoir. Tu es trop zen pour ça.
RépondreSupprimer@MMWH, not talking to me.
@Sergeant Pepper, j'ignorais que mon bosquet pouvait avoir un tel pouvoir :-)
"Not talking to me."
RépondreSupprimerWith or without a question mark?
In any case, if "with", the answer is: Zof course not. And if without, lets say... it is still blowin' in the wind for reflection , dear.
chuis tout le temps givré , moi ! :-(
RépondreSupprimer@MMWH, with and without, letit blow in the wind
RépondreSupprimer@Cactus c'est vrai :-)
Roooo fresque toujours ! seulement ! à 72 ans en plus !
RépondreSupprimerle givre comme un lavis
RépondreSupprimerj'envie ta glasnost poétique, Zoé... :-)
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