jeudi 8 janvier 2015

Veillée funèbre hier, 7 janvier au Capitole (Toulouse)



Les petites lumières installées sur les murs du Capitole. Une foule compacte et navrée. Toutes les générations mêlées pour partager leur peine et leur indignation. Une préoccupation exprimée sur la suite de cet horrible massacre. Quelle sombre inauguration ? Quel scénario caché ? Peut-on croire d'emblée la "story telling" associée (venger le Prophète) ou plus odieux encore un fascisme brun maquillé en fanatisme qui désigne des coupables trop évidents.
Ils vont nous manquer, eux qui ne s'en laissaient pas conter et avaient vocation à nous dessiller les yeux pour qu'on ne nous vende pas des vessies pour des lanternes.Tous leurs amis seront vigilants à faire en sorte que la vérité soit faite sur cette terrible affaire.
Merci de ne pas tuer les hommes présumés coupables, pour qu'ils ne deviennent des assassins muets car assassinés à leur tour.
Cher Cabu, Charb, Tignous, Wolinski, Onc' Bernard, je vous aimais comme de vieux frères et je pense très fort à tous ceux et toutes celles qui vous chérissaient et vous pleurent et ça fait beaucoup de monde.

mercredi 31 décembre 2014

Voeux



Une belle photo simple empruntée à JEA (il me manque) pour nous / vous souhaiter une excellente année.
J’ai la nostalgie de ces années où je vivais dans l’impatience de l’avenir. (Eric Chevillard).



samedi 13 décembre 2014

Hommage posthume de Rainer Maria Rilke à Malala


Malala  Yusafzai, jeune Pachtoune miraculeusement rescapée d'une tentative d'assassinat par les Talibans, a reçu le prix Nobel de la Paix pour son combat pour l'éducation de tous les enfants. Lors de son intervention à l'ONU le 12 juillet 2013 elle avait déclaré :
Les talibans « pensaient qu'une balle pourrait nous réduire  au silence mais ils ont échoué »...
« Prenons nos cahiers et nos crayons. Ce sont nos armes les plus puissantes. » (....)« Je veux l'éducation pour les fils et les filles des talibans et tous les extrémistes et les terroristes. » Avant de conclure : « Je n'ai même pas de haine pour le taliban qui m'a tiré dessus. »


‘’Les femmes , en qui la vie séjourne et loge avec plus d’immédiateté, de fécondité et de confiance , n’ont pu faire autrement que de devenir des êtres au fond plus mûrs, des humains plus humains que l’homme, qui, léger, n’est tiré en dessous de la surface de la vie par le poids d’aucun fruit de son corps et qui, dans la suffisance et la précipitation, sous estime ce qu’il croit aimer. Cette humanité de la femme, portée à son terme dans les douleurs et les humiliations, apparaîtra au grand jour lorsque les métamorphoses de sa condition extérieure lui auront permis de se dépouiller des conventions qui la réduisent à la seule féminité, et les hommes qui ne le sentent pas venir, seront surpris par leur défaite.’’ 

Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète (1903-1908)

dimanche 7 décembre 2014

De quelques plaisirs à partager.


Une phrase glanée : "cette femme est royale, comme tout être qui ne nuit à personne et fait ce qui lui plaît". Marguerite Yourcenar, citée par Tania.

Le ginkgo biloba, dans la brume du matin, avant qu'il ne perde ses feuilles. 


 

Cet excellent billet de François Morel Nicolus Sarkozus Agitatus

Un livre découvert à la médiathèque : "trente talents résolument d'aujourd'hui : blogueurs les plus influents (Le Crew des Haterz, Le Gorafi, Aucun Lien, Ol'Kainry) ; phénomène culte du petit écran (série Bref.) ; jeunes écrivains décalés (Arnaud Le Guilcher, Julien Blanc-Gras) ; plumes incandescentes de la presse (Christophe Conte, Maïa Mazaurette) ; brillants jongleurs de mots en musique (Oxmo Puccino, Sexy Sushi) et surdoués du design (Tashi Bharucha, Pablo Cots). Des fins fonds de leurs blogs aux murs de nos rues, leurs nouvelles voix résonnent pour nous dire quelle gueule peut bien avoir l'amour 2.0."
C'est très inégal, mais "résolument d'aujourd'hui" et l'occasion d'enrichir éventuellement sa liste de blogs.

Un lien, transmis par une amie, qui m'a permis de découvrir un couple que je ne connaissais pas et pourtant leur échange m'est (nous est ) o' combien familier.
Enjoy!


                        

mardi 2 décembre 2014

Petit tour à Zaragoza et puis s'en va.

J'avais espéré le soleil, il a plu à l'aller, il a plu au retour. Je n'ai pas pu faire une seule photo de la Vallée du Louron, ni de la Cinca dont je suis allée chercher une image dans la banque de notre serveur ordinaire. Une vue d'Ainsa, fort joli village (parait-il) que nous avons longé sans nous détourner de notre obstination à rentrer.
 
Cette image riante n'a donc rien à voir avec la réalité de notre voyage.
Nous étions trois et c'est Judith qui conduisait. A Tarbes, j'ai pris le relais et la pluie a été impitoyable jusqu'à ma petite colline.  

Nous étions donc à Saragosse pour le premier grand (dixit) évènement international d'économie sociale et solidaire en Espagne, organisé par le REAS réseau d'économie alternative et solidaire.

Comme je le fais toujours, je me suis un peu échappée, quelques heures pour voir la ville entre deux averses.
L'Ebre etait boueux à souhait, rien d'étonnant vu ce que déversait les montagnes vers l'aval des torrents. 


La Basilique  Nuestra Señora del Pilar, est imposante comme la religion a pu l'être après la reconquête. L'intérieur est chargé d'or et on peut y voir deux tableaux de Goya. Mais les photos sont interdites. Dommage, il y a un beau jeu d'orgues .
La cathédrale de San Savador  a un petit air de Pise, ce n'est pas (seulement) un effet de la photo.

Elle jouxte  un centre culturel dont le matériau  est intéressant.



 Pas voulu entrer au Musée Dali qui présentait des dessins du maître. Nous avons préféré continuer à flâner. (nous c'est mon amie Françoise et moi).











A la nuit tombée, des cris et des trompettes ont retenti. En se rapprochant nous avons rencontré une micro manifestation devant la Banque de Catalogne. On protestait contre les expulsions qui continuent à sévir, dès lors que ces bons créanciers ne supportent plus qu'on ne leur rembourse pas les crédits si obligeamment  mis à la disposition du petit peuple.
 
Tous les jours qui ont suivi, il pleuvait sans discontinuer et je suis restée enfermée dans des salles. On y discourait sur la manière de sauver la planète de ses prédateurs, rien que ça !

mercredi 19 novembre 2014

Carnet de bord elliptique

Image insolite. Une exposition temporaire de photographie au jardin d'Albert Kahn où je suis passée dernièrement. Vous l'aurez compris, il s'agit d'un hommage aux jeunes gens ratiboisés au cours de la grande boucherie dont on a tant parlé à l'occasion du centenaire de son avènement. Ces visages plantés comme autant de stèles d'un cimetière en Normandie sur les lieux de la Seconde, encore plus folle et dérisoire. Enfin, vous savez tout ça.

Très heureuse que Lydie Salvayre ait obtenu le prix Goncourt. Il m'a semblé qu'elle le contemplait comme une poule un couteau (chère Lydie !) mais qu'elle en est heureuse "le désir de tout écrivain est d'être à la fois exigeant et populaire".

Tellement désolée par la mort d'un jeune homme pour rien, victime de la militarisation de nos gardiens de l'ordre (et non de la paix, comme jadis) et qui du coup déclenche une énorme vague d'indignation.

Fatiguée par l'actualité et ses tombereaux d'ignominie : lapidations, décapitations, turpitudes et détournements de fonds, y compris de façon légale.

Toujours aussi peu disponible. En partance dans quelques jours vers Zaragossa.

A bientôt 

samedi 18 octobre 2014

Carnet de bord d'une débordée.

Je vais faire un raccourci "saisissant " de ce dernier mois.
Athènes, mi septembre. Rencontré entre autres le docteur Gyorgos Vichas, à l'initiative de la clinique solidaire d'Hellenico.
 On privatise le système de santé, on supprime les emplois et on se retrouve avec 20% de la population qui ne peut pas se soigner et des risques épidémiologiques galopants. Le cynisme est en pleine démesure. Et en face, ces médecins, infirmières, assistantes sociales qui travaillent bénévolement de 4 à 8 heures par semaine dans cette clinique installée dans des locaux mis à disposition par la municipalité (le maire est membre de Syrisa). Le docteur Gyorgos a été à l'initiative de la première, il en existe plus de 40 sur le territoire dont 7 à Athènes.  Je n'insiste pas, voir le post précédent.

 Petit déjeuner du matin
Avant de repartir un petit tour à Egine.


 J'espérai  revoir mon amie Avette, une comédienne qui a eu son heure de gloire, et qui habitait sur l’ile comme le faisaient pas mal d'artistes athéniens fuyant la pollution de la capitale. (L'île se trouve à trois quart d'heure de bateau). Le tenancier de la taverne où elle avait ses habitudes m'a dit qu'elle est partie en Crête dont elle est originaire. Je comptais beaucoup sur elle pour me donner une chronique du temps et des nouvelles de nos amis communs.


 Me suis quand même attablée avec mes deux copines puis nous sommes allées nous baigner. Il n'y a pas de mal à se faire du bien.



Le soir, j'ai diné avec une amie, retrouvée in extrémis. Elle m'a confirmé l'état de déliquescence du pays, la fuite des jeunes gens etc. Quarante ans en arrière! Pourtant, on comprend pourquoi ce pays est endetté quand on constate l'ampleur des travaux réalisés en quelques dix ans, notamment pour les jeux olympiques : le métro flambant neuf, tout le quartier autour de l'Acropole rénové avec son musée archéologique somptueux, les places Syngtama et Omonia. Je ne reconnaissais pas la ville où j'ai vécu et que j'avais visité la dernière fois en 1996. Certains quartiers sont évidemment moins reluisants mais j'ai retrouvé "le bruit et l'odeur" avec délices et la langue m'est revenue au bout de quelques jours. 
  
   

Paris, deux jours de travail début octobre. Assisté à la Scéna : Un banquet (modeste) installé sur la scène de la Girandole à Montreuil, proposant aux invités des extraits du prochain spectacle, en l'occurrence "Le cas Léonce".
Un tour à Beaubourg, l'expo Marcel Duchamp, parcourue trop vite.

Lisbonne. Mi octobre (avion du retour lundi soir retardé, pfff!). Prise en charge par un traducteur qui m'a aussi servi de chevalier servant et m'a promenée dans sa voiture, sous les trombes d'eau qui s'abattaient sur la ville par intermittence. J'étais attendue à Santarem, petite ville située à  70 kilomètres au nord est de Lisbonne, sur le Tage que j'ai pu contempler à partir des Portes du soleil.

    

Après le travail, festivités. Deux concerts, tous deux excellents, l'un d'un couple capverdien, l'autre d'un groupe local.  


Plus tard, de retour à Lisbonne, j'ai admiré au Musée Gulbenkian, les oeuvres délicates que le grand collectionneur arménien, très admiratif de Lalique  avait acquises. 

Le lendemain, mon chevalier servant m'a emmenée à Sintra, à l’extrême pointe de la terre occidentale où j'ai pu photographier le monument de Cabo da Roca, en guettant une éclipse de touristes posant devant l'objectif de leur partenaire.

Ma foi, c'est devant l'océan atlantique  que  va se clore ce tour d'horizon brumeux. Tout cela est très elliptique, je ne vous livre que quelques moments un peu récréatifs, un peu nonchalants. Vous ne voudriez pas que je vous assomme avec les autres, speedés, fatigants, ce n'est pas le lieu ici.

Photos ZL