lundi 30 mars 2009

Cartes postales retroactives 4. Bruxelles, ma belle


Mon amie Virginia, Belge vivant depuis toujours en France, s’était amourachée et réciproquement d’un violoncelliste belge qui vivait lui à Bruxelles, mais venait se joindre à quelques groupes français parfois. Viens quand tu veux m’avait-elle dit. A l’époque, je vivais à Athènes. Alors que je me faisais un petit retour momentané à Paris, besoin de ressourcer mes ressources, j’ai fait un détour par Bruxelles, les avions étaient moins chers entre la Belgique et la Grèce et j’avais ainsi l’occasion de voir ma jolie copine, son fiancé et Bruxelles que je ne connaissais ni l’un ni l’autre. Les deux amoureux vivaient dans une grande maison qu’ils partageaient avec d’autres drôles de même espèce. J’ai découvert les jardins secrets, qu’on ne devine pas de la rue et la Blanche, cette bière qui semble plus légère a priori, moins au fur et à mesure, les bars que la petite bande animait de ses airs de rock totalement inédits à mes oreilles et ce n’était pas de la bibine. Je suis restée trois jours, j’étais prête à changer mes plans pour m’installer à Bruxelles que je n’avais pour ainsi dire pas vu de jour, tant les nuits se prolongeaient jusqu’au matin, la nuit revenait vite, c’était l’hiver. Était-ce la Blanche, l’herbe excellente qui l’accompagnait, l’humour belge de mes compagnons, particulièrement prodigues, j’ai le souvenir d’avoir eu les coins des lèvres accrochés aux oreilles sans discontinuer.
Sans surprise, quand je suis revenue à Bruxelles plusieurs années plus tard, je n’ai rien reconnu. C’était l’affaire Dutroux, des affiches blanches et noires s’exposaient à toutes les vitrines annonçant les manifestations silencieuses contre l’horreur, j’étais en voyage « sérieux »
, il faisait froid. J’ai marché et marché dans Bruxelles et peut-être grâce à notre rencontre inaugurale, j’ai encore aimé Bruxelles et une autre fois encore et je serai prête à échanger pour une heure, une heure seulement mes prairies calmes et silencieuses contre un tour aux pieds du petit qui se soulage sans vergogne au nez du passant.

Ce texte a été publié dans la série proposée par Rodolphe çmr, (ça m'rappelle)

Après suggestion des lecteurs et intervention circonstanciée (merci Luc), la petite soeur du galopin ci-dessus se devait d'apparaître ici. C'est la Jeannke Pis, elle a été créée en 1985 et inaugurée en 1987 à l'initiative d'un commerçant de l'Ilot Sacré pour soutenir une oeuvre de bienfaisance. Alors...

Photo wikipedia


dimanche 29 mars 2009

Le vent des blogs 6

Cette semaine, dans le vent des blogs, plutôt que le poids des mots, le choc des photos.
A tout seigneur tout honneur, Henri Zerdoun devient "enfin célèbre"


Tania au nombre des textes et prétextes qu'elle nous offre a attiré mon attention sur Natalia Ginzburg, Les mots de la tribu
. Sur la liste des courses pour ma prochaine razzia en librairie.
Je nous souhaite, comme la mère de l'auteure, d'avancer dans le temps de cette belle manière :
Son esprit ne savait pas vieillir et elle ne connut jamais la vieillesse, cet état de repliement sur soi, d’amer regret du passé désormais en miettes. »
J'aime ce portrait de fillette. Il me ressemble à cet âge, j'avais le teint moins foncé mais le même air sage et farouche à la fois

Glansdorff.jpg


Le bleu muscaris, c'est une capture de Mamzelleluna, site très fourmillonnant de saisissantes perspectives imagées, mais dont on ne peut importer les images, donc celle-ci pour inciter à aller voir celle de de Mamzelle



Muscari


Ai-je déjà parlé de Nadège, j'aime beaucoup son hommage à Vincent un Petit dessin aux feutres poska inspiré de Vincent van Gogh les deux Cyprès.

Vincent Van Gogh Two Cypresses oil painting on canvas

J'étais d'humeur africaine cette semaine, Paul dans son Bric à blog me fait cotoyer Anne Claire Thevenot , dont les peintures et dessins s'accompagnent de très beaux textes, des carnets de voyage. L'un d'eux est intitulé Mauritanie. Allez voir sur le site et en attendant, merci Internet
.


Pour échapper à la seule beauté picturale, j'ai glané chez le Chasse-clou régulier et prolifique, la preuve que tout fout le camp et que nous ferions mieux de vérifier au trouillomètre le niveau de notre paranoïa et faire une provision de tranxène. Voyez où nous en sommes, esthétique des catastrophes.



Antoine, c'est le fils dans un billet de Loïs de Murphy qui m'a donné le frisson, mais bon, L° de M° est une agraffeuse de première, voir son feuilleton d'ascenseur.

Sinon, si la critique littéraire dans sa version perfide et vipérine vous tente, vous avez le choix mais je ne vous offrirai aucune passerelle, moi, ça me décourage. Juste pour la chute sachez que "c'était mieux avant". On avance, on avance!


Momar Afrodream

Momar: voix, guitare, Johnny Amemoutou : basse, Nicolas Mausmond Batterie, Bernard Gasnault: sax ténor, sax soprano, claviers
"La musique de Momar, poésie incantatoire, semble perpétuer un rite. Elle évoque la transmission des choses essentielles de la vie . Tel un conteur qui ne tiendrait pas en place, Momar nous raconte ses histoires sur les rythmes endiablés d'une Afrique à la fois violente et envoutante. Avec ses compagnons de Momar Afrodream, il crée des climats qui rappellent bien souvent l'univers du grand Fela, à l'opposé de toute esthétique world-music et finalement nous entraine dans la danse"
Je confirme.
On peut le retrouver ici et ici

Photo Concert Momar Afrodream, samedi 28 mars 2009. ZL

vendredi 27 mars 2009

Viva Andalucia



Quelle relation entre Le Greco et le film Andalucia du jeune réalisateur franco sénégalais
Alain Gomis. ?
Pour le savoir, il faut voir ce film réalisé en 2007, qui n'a eu qu'une sortie confidentielle, mais a bénéficié d'une bonne presse. Il propose de suivre le vagabondage d'un jeune de "seconde génération", interprété par Samir Guesmi , excellentissime, il a d'ailleurs obtenu le Bayard d'or du meilleur comédien au Festival international du film francophone de Namur - 2007 . Son vagabondage est initiatique comme le sont pour chacun de nous ces années de l'entrée dans l'âge adulte où nous sommes assignés à adopter une posture, de préférence celle qui correspond à celle qu'on nous a designée comme la plus ajustée aux attentes générales de nos proches et où nous explorons des pistes, plus ou moins nombreuses et risquées selon nos tempéraments. Yacine, le personnage de cette aventure ordinaire a juste une difficulté supplémentaire à échapper à son déterminisme social , c'est qu'il n'est pas des plus confortables. Difficile de faire des choix quand les dés sont relativement pipés au départ. Yacine fuit toute forme d'engagement trop long et vivote ainsi de petits boulots, rêvant abondamment le reste du temps, dans sa caravane, toléré au sein d'un campement en lisière de la banlieue. Il refuse aussi bien le boulot pépère d'éducateur que la tentation de la marginalité, tiraillé entre des pôles dont l'attraction est aussi puissante que la répulsion. Il flirte avec la vie sans domicile de la rue. Alors qu'il a accepté un emploi très précaire et à temps très partiel de distributeur de soupe populaire, il retrouve Djibril, un de ses amis d'enfance. A sa suite, il commence une carrière de figurant où ses amis noirs et lui héritent des rôles classiques de larbins. Une occasion pour Alain Gomis de scènes savoureuses d'auto dérision, tout en soulignant la grosse fatigue éprouvée par ceux qui sont incarcérés dans ces images méprisantes.
Le plaisir du film et le talent du cinéaste, c'est le point de vue que que nous avons ainsi la possibilité d'occuper tant le film est économe de mots mais gorgé d'images subjectives, celles que Yacine forme et déforme au cours de sa pérégrination. Gomis nous offre des gros plans sur les matières: tissus, écorce, bric à brac d'objets, et même sur le bitume étalé par les ouvriers africains à la spatule, le nez sur le matériau qui coule brulant de la machine. Il y a une telle intensité du regard, celui de Yacine et celui de Gomis qu'on a presque l'impression de percevoir les odeurs.
Il fantasme sur une femme qui fait métier de s'exposer nue, dans un atelier d'art. Cette relation tourne court, relation impossible parce que cette femme est mariée et a un enfant.
Ce qui touche dans ce film c'est la pudeur. Il n'y a rien de victimaire dans le propos, juste une façon de proposer un kaléidoscope de situations qui nous donnent à vivre de l'intérieur, sans paraphrase, les déchirements d'un individu né entre deux cultures, rappelé en permanence aux clichés qui lui collent aux basques. Dans une très belle scène toute en retenue, Yacine découvre son père, qu'il méprise de s'être converti au catholicisme, par opportunisme, pour échapper au sort des musulmans en terre chrétienne, son père carossier caressant amoureusement l'aile de voiture qu'il vient d'enduire et de polir. "Est-ce que tu aimes ton métier" demande-t-il. "Bien-sûr, c'est ce que je sais bien faire". L'acteur, sans un mot, par le jeu d'ombres puis de lumières qui traversent sa physionomie nous donne à vivre la douceur d'une réconciliation.
Andalucia, le film, se conclut ou s'ouvre par une déambulation de Yacine au coeur d'une foule en proie à la folie mystique de la Semana Santa, à Tolède, un des joyaux de la culture du syncrétisme harmonieux entre les trois religions du livre. Au musée, Yacine découvre Le Gréco et c'est un des moments les plus inouïs de ce film dont le propos subtil est soutenu par une articulation entre l'image et la musique où celle-ci a une fonction également initiatrice. Les dernières images, le champ de blé sur les collines qui dominent la ville foulé par Yacine, soudain pris dans une lévitation laissent la fin sans fin. Le champ de blé m'a évoqué "Rêves" de Kurosawa, le personnage qui court dans le tableau de Van Gogh.
Le film était présenté dans le cadre de l'Adulciné, le ciné club local. Alain Gomis était présent et nous avons pu échanger à la suite de la projection. C'est un jeune homme beau, qui parle sur un ton d'une grande douceur, de son souhait de montrer la condition de jeune de banlieue en recherche de sa propre personnalité en dehors de cette identité imposée par une histoire, une situation socio économique, les stratégies familiales pour échapper au pire. J'ai pu lui parler un peu ensuite. De cette conversation, je ne retiendrai ici que le harcèlement silencieux que représente le fait d'être, hors les limites de la cité, celui qu'on regarde forcément, qu'on soupçonne d'emblée, dont on a peur à priori.
Peur d'Alain Gomis ? Retenez plutôt son nom, courez voir ses films si par bonheur on les propose près de chez vous et attendez-vous à ce qu'il devienne un grand du septième art. Alors l'ostracisme ordinaire aura cessé de le présenter comme un cinéaste africain pour se l'approprier comme gloire nationale. Les Noirs, c'est connu, deviennent blancs dès qu'ils sont riches et célèbres. Ce jeune homme ne semble pas très inquiet de sa future gloire et s'en soucie peu. Il souhaite simplement pouvoir continuer à faire des films. Le cinéma français, voire international aurait bien besoin d'être revitalisé. La qualité et la force des émotions, seule l'authenticité du regard en est la seule garantie. Humain, très humain.

Affiche © a69.g.akamai.net Illustration Le Greco Wikipédia


Photo Alain Gomis http://www.afrik.com/article3565.html%20alain%20gaumis

mercredi 25 mars 2009

Carte postale rétroactive (3). Mirleft


Je n'oublie pas la ligne poudrée des horizons que nous n'atteindrons jamais.
La mollesse du pas des vieux dromadaires endort la douleur de ma moelle.
L'or transpire et mange les couleurs du monde.
La bouche sucrée des antiques confiseries et la brulure du thé dans la gorge.
Les chats jouent des pétales de rose dans la brise au jardin.

mardi 24 mars 2009

Lepape : Le premier homme de lettres est une femme

Fichier:Christine de Pisan and her son.jpg


Lepape, ce n'est BXVI, c'est Pierre Lepape, un journaliste et critique littéraire qui consacre sous ce titre un chapitre à Christine de Pisan dans son essai Le pays de la littérature. Des Serments de Strasbourg à l'enterrement de Sartre, paru au Seuil en 2003.
Jean-Yves Dupuis rendant compte du livre pour la Bibliothèque électronique du Québec livre un extrait d'un entretien accordé par Lepape (Conversations à Strasbourg)
"La lecture ne peut pas rentrer dans l'immédiateté, qui est primordiale aujourd'hui. Nos sociétés sont aussi dans l'apparition et la disparition constante, de produits qui changent tout le temps. Le livre est, en comparaison, un vieil objet, qui ne change guère. Le cas français est plus spécifique. Il y a une crise, du fait de l'engagement des écrivains après-guerre. Ils se sont trompés, comme tout le monde. Mais trop exposés, on ne les écoute plus."
Je ne commenterai pas cette dernière assertion, notamment "le vieil objet"dont je pense nous ne saurons pas nous passer quand les mines de coltan seront taries.
Je préfère revenir à la première femme de lettre, Christine de Pisan. Son cas est en effet emblématique. Elle se retrouve veuve à 25 ans et ne souhaitant surtout pas se remarier seulette suis et seulette veux être. Elle se bat, quand les moeurs de son époque incitait les jeunes veuves à prendre du bon temps, pour rester fidèle à son aimé disparu et élever les deux enfants qu'elle a eu de lui. Elle va être la première à fabriquer des textes où elle parle avec un je, pas Christine la personne, mais l'écrivain qui met à distance sa propre aventure humaine pour la rendre universelle. Comme elle n'écrit pas pour un Prince, elle doit trouver ses lecteurs et leur vendre les livres qu'elle manufacture elle-même.
Elle sent rapidement les limites de la poésie courtoise et va commettre la critique de "l'art de l'amour" "un amas compliqué et savant d'images et de considérations dont la seule fin, bien peu glorieuse, est de décevoir une pucelle par fraude et par cautelle". Selon Christine, le Roman de la Rose est celui de la misogynie traditionnelle de la cléricature, empreint de la haine et du mépris des femmes. On imagine quelles réactions elle a dû affronter. Première féministe donc. Lepape s'il le suggère n'utilise pas le terme. La figure de Christine a fait débat chez les féministes, et sans prendre la peine de développer, je prendrai son parti, surtout pour sa position sur l'inégalité d'accès à l'éducation comme cause de la différence entre les sexes..
Elle entreprend le chemin de longue étude à une époque où les femmes étaient tenues à l'écart du savoir. En 1410, ses lamentations sur les maux de la France est une défense du sentiment d'appartenance à un territoire et une ode à la paix. Elle mourra en 1430, peu après avoir rendu hommage à la Pucelle (Ditié de Jehanne d'Arc) qui venait de restaurer le royaume de France.
Lepape résume ainsi le rôle qu'aura joué cette auteure talentueuse et courageuse : cette femme invente l'homme de lettres, cette dame de cour dispute pied à pied avec les clercs, cette solitaire admoneste le gouvernement et les princes, cette étrangère (elle est née à Pizzano, un village près de Bologne) introduit dans notre littérature le sentiment national.

Christine, vois où nous en sommes; six siècles ont coulé sous les ponts et je viens de recevoir par le biais d'un ami (merci Phil) ce qui suit et qui rend compte de l'état de notre langue et de nos lamentables habitudes de pensée

*Un gars : c'est un jeune homme
* Une garce : c'est une pute

* Un courtisan : c'est un proche du roi
* Une courtisane : c'est une pute

* Un masseur : c'est un kiné
* Une masseuse : c'est une pute

* Un coureur : c'est un joggeur
* Une coureuse : c'est une pute

* Un rouleur : c'est un cycliste
* Une roulure : c'est une pute

* Un professionnel : c'est un sportif de haut niveau
* Une professionnelle : c'est une pute

* Un homme sans moralité : c'est un politicien
* Une femme sans moralité : c'est une pute

* Un entraîneur : c'est un homme qui entraîne une équipe sportive
* Une entraîneuse : c'est une pute

* Un homme à femmes : c'est un séducteur
* Une femme à hommes : c'est une pute

* Un homme public : c'est un homme connu
* Une femme publique : c'est une pute

* Un homme facile : c'est un homme agréable à vivre
* Une femme facile : c'est une pute

* Un homme qui fait le trottoir : c'est un paveur
* Une femme qui fait le trottoir : c'est une pute

Vraiment, le français, ce n'est pas compliqué ...

Voir La poésie que j'aime et Poèsies net

Illustration Christine de Pisan et son fils, enluminure du début du XVe siècle. Wikipédia

dimanche 22 mars 2009

Le vent des blogs 5




Le vent des blogs ce jour, c'est avis de tempête antipapiste. Ça a commencé (pour mes visites) chez Clopine où sa reproduction d'une harangue du dénommé Montaigne à Cheval, MàC pour les habitués de la RDL a déclenché une hénaurme echauffourée, heureusement virtuelle sinon on pouvait craindre des blessés.
Les ravages du pontife décrié ne sont pas que virtuels mais il prétend les réparer immédiatement. Ainsi aujourd'hui "Benoît XVI a commencé par une prière à la mémoire de deux jeunes filles mortes samedi aux abords d'un stade alors qu'elles étaient venues se joindre à un rassemblement pour écouter le pape. " Il a fustigé la violence qui règne en Afrique, sans allusion aucune à la violence économique qu'elle subit depuis plusieurs siècles, n'y comptez pas.
"Alors qu’avait lieu ce week-end la 15e édition du Sidaction, les propos tenus mardi 17 mars par Benoît XVI sur l’usage du préservatif et ceux prononcés vendredi 20 mars sur l’avortement ont provoqué en France une vague de protestations – parfois très virulentes – exprimées notamment par la classe politique." C'est La Croix qui nous le dit de même que selon le journal catholique "l’archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France a souligné que les polémiques de ces dernières semaines servaient de prétexte pour « se payer le pape ».
Et on s'en paye
Eh bien, tant pis si cela fait grincer des dents, j'estime pour ma part que Benoît XVI est dans son rôle de pape et qu’il a eu absolument raison de rappeler sitôt arrivé en Afrique que le port de la mitre ne protège pas contre le virus du SIDA mais qu’il favorise au contraire sa propagation. L'autofictif

Sa Sainteté Benoît la calotte vient une nouvelle fois de mettre la capote à l'index. Penser à lui dire qu'il s'est trompé d'endroit. Lettres libres

Mémé Kamizole , elle, c'est Christine Boutin sa tête de Turc coiffée d'un capuchon, ah ah !

Que pense benoîtement le Pape des Somaliennes infibulées, qu'au soir des Noces leurs époux doivent d'abord déchirer au couteau, question posée par Bertrand

Les voies du Seigneur sont pénétrables ose Nadège.

C’est qui ce pape qui remet en doute le couvert…cette facétieuse interrogation fait suite à un beau texte de Baudelaire, l'invitation au voyage, plaisamment illustré d'une vignette animée le tout intitulé et on comprendra qu'il serve de chute à ma collecte hebdomadaire La cueillette du caoutchouc à l'ombre du beau baobab.

Photo Leucate ZL