vendredi 20 mai 2011

Olé !

La place Puerta del Sol, à Madrid, jeudi soir 19 mai 2011.
La place Puerta del Sol, à Madrid, jeudi soir 19 mai 2011. AP/Arturo Rodriguez

Pendant qu'on nous bassine avec les malheurs du SKa coincé grâce à son trop plein de testostérone, qui va payer une fortune le gardien chargé de l'empêcher de s'échapper (à ce prix là, pourquoi ne pas le soudoyer et lui offrir une retraite dorée aux Seychelles, le feuilleton ne fait que commencer), pendant ce temps donc, la révolution espagnole est de retour. Mais motus, des fois que ça donnerait des idées à d'autres.
Pas aux Français ! Ils ont trop à faire! Qu'on y songe : ils ont eu le match (oui vous savez lequel, pas besoin d'insister), le bébé (aussi), le FMIste et ses hardis défenseurs dont la pensée se résume à ceci, trousser une soubrette, c'est juste de l'ordinaire, pas de quoi en faire une telle histoire, y'a pas mort d'homme tutd'même!
Donc, pas le temps de faire la Révolution. Pour quoi diantre d'ailleurs ? Tout n'est-il pas merveilleux dans notre beau pays ? Nos centrales tournent à plein régime sans un hoquet et même la sécheresse n'inquiète pas nos très hauts dirigeants. Nos immigrés font sagement la queue sans moufter.
La dette publique n'est que de 1000 milliards d'euros, le bébé de Carla va naître avec 18000 euros à rembourser, et encore, lui sera exempté.
On se dit, au moins ça bouge ailleurs, voyez la Tunisie et bien demandez à Nadia El Fani ce qu'elle en pense.
Quant à Obama, il est accusé de trahison pour avoir tenu un discours inédit sur les frontières légitimes de Palestine. De toutes façons le jugement dernier est pour demain, aussi vais-aller me mettre en règle avec Dieu (pas de boogie woogie avant mes prières du soir). Et si nous ne devions nous revoir qu'au ciel, pas de regret, nous devrions être capables de nous passer des satellites pour communier dans le Grand Tout.

mardi 17 mai 2011

Le Vent des blogs 55. Citoyens de l'Immonde



Compte tenu d'une actualité peu ragoutante et puisque les frasques supposées ou avérées de l'ex directeur du FMI encombrent (je pense aux femmes mêlées -c'est le cas de le dire- à cette affaire, la plaignante, Anne sa femme et ses filles), je vais m'offrir un petit vent des blogs qui parlerait d'autre chose.
Avant de quitter la "classe" politique, vous offrir d'accéder à la recension des hauts faits de notre président pour encore une année (pas plus j'espère) (avec naissance du divin enfant juste à temps pour qu'il soit présentable sur les estrades).

Comme je ne suis pas chienne (de garde), j'offre volontiers à Carla une consultation gratuite d'une grande spécialiste de l'éducation.

Donc, quoi d'autre sous le soleil ?



Argh! parlons d'autre chose.

Ne quittez pas ! Un instant, je compulse mes tablettes version optimisme (non, pas niais, raaah!) Ah! Voilà! Mhhhm, ça fait du bien! Évidement, on peut se demander si les Africains ont bien besoin qu'on leur tienne la main, s'il ne serait pas plus utile qu'on leur lâche les baskets. Mais bon...

Je cherche : Europe, ça déconne, Amériques, ça déraille, Chine, Japon ça chauffe, Palestine ça perdure dur.

Bon, je vais aller chez Mâme K, en général, elle me distrait tout en m'instruisant . Et qu'est-ce qu'elle me fait ! Ah! Non, ça c'est trop dur !

Ma copine du Gard me transmet les liens sur la télé locale qu'elle anime. Il se trouve que son dernier reportage concerne un village Sauve que j'aime beaucoup où s'est installé Eric Mc Comber, le citoyen de l'Immonde. J'aime bien le principe des ateliers portes ouvertes.

Le seul, le vrai, l'unique voyage, c'est changer de regard. (M.Proust)
Merci Juillev.

Photo 1,ZL, prise sur mon pas de porte (il n'était pas midi), en avril 2011

dimanche 8 mai 2011

Interlude

En attendant la suite de nos émissions, nous vous présentons la chatte, actuellement âgée de 17 ans, un peu ralentie mais dont le regard critique n'a rien perdu de sa vivacité. Elle s'est invitée un jour et n'est plus repartie tout en refusant de vivre à l'intérieur. C'est une clocharde céleste.



Poème du chat


Quand on est chat on n'est pas vache
on ne regarde pas passer les trains
en mâchant des pâquerettes avec entrain
on reste derrière ses moustaches
( quand on est chat , on est chat )



Quand on est chat on n'est pas chien
on ne lèche pas les vilains moches
parce qu'ils ont du sucre plein les poches
on ne brûle pas d'amour pour son prochain
( quand on est chat , on n'est pas chien )


On passe l'hiver sur le radiateur
à se chauffer doucement la fourrure


Au printemps on monte sur les toits
pour faire taire les sales oiseaux


On est celui qui s'en va tout seul
et pour qui tous les chemins se valent
( quand on est chat , on est chat ).


Jacques Roubaud

Photo ZL

mardi 3 mai 2011

Marre !

http://www.amstutz-deratisation.ch/images/Pigeon,Feral.jpg
















Le titre (marre) peut être décliné d'au moins deux façons : j'en ai marre de et je me marre de. Je vous propose des compléments. A vous de distinguer leurs légitimes antécédents.

l'enfumage qui nous brouille la vue, de sorte qu'on ne sait plus si les morts sont vraiment ceux qu'on nous dit avoir largués d'un porte-avion ou s'ils ne sont qu'un point final qui clôture une vaste enfoirade (genre armes de destruction massive, remember ?), j'utilise le pluriel parce qu'on ne nous dit rien des autres mais ils le sont eux aussi non ?

l'arrivée sur les scènes du disneyland mondialisé de mariés, de bébés, de cuculteries sucrées (sacrées mouarf!) de toutes sortes juste au moment où ça chauffe aux fesses des "very important persons" dont les abus et exactions commencent (façon de parler) à chauffer les oreilles du commun (notez l'adjectif) des mortels qui ne parvient plus à payer son loyer et ses nouilles,

les ragots et soi-disant révélations quant aux listes de nos futurs postulants à l'élection suprême, un an (et je ne compte pas les mois précédents) avant que nous ayions à leur donner nos voix (nos âmes ?), alors qu'on ne sait pas s'ils seront encore vivants,

la promotion gratuite et tout bénéfice des propos de la fille de son père qui dit haut ce que tout bas patati patata et dont les journaleux se pourlèchent tout en faisant les dégoûtés,

l'envahissement de plus en plus invasif (pléonasme oui, figure d'insistance plutôt, genre morpion comme ils savent si bien le faire) de la publicité dans chaque acte de notre vie, de sorte que pour respirer il faudrait arracher des pans entiers d'affiche, passer sa vie à flinguer tous les spams et pop up (et je me limite dans mes imprécations). Que du choix première qualité dans les inepties, genre la "réclame" pour "les arts de la table" à la radio où le mec ulcéré de la vieillerie de ses assiettes les flinguent comme au tir au pigeon (sous-entendu, le vieux est moche, etc).

les tics de langage comme "à un moment donné", ou "voilà", ou "effectivement" ou (complétez selon votre propre sélection).

Tout cela n'est pas du même niveau direz-vous, la disparition de l'ennemi public number one (au suivant!) et le tir au pigeon des assiettes du service de mariage (comment peut-on faire des listes ! A ce sujet saviez-vous que le "couple princier" a ouvert une fondation pour généreux bienfaiteurs afin de les aider dans le démarrage dans la vie !!!).

Il est vrai, sauf que : marre!!!!!!!!!

Un petit truc vraiment marrant


-

samedi 23 avril 2011

Bons baisers de partout.


Un baiser apaise la faim, la soif. On y dort. On y habite. On y oublie. (Jacques Audiberti.)

Quelqu'un m'a envoyé un diaporama que j'avais oublié. En rangeant mon bureau (oui, c'est inouï, même le virtuel doit être nettoyé, pfff), je me demande ce que c'est et voilà que cela entre en résonance avec la chronique d'un des loustics de PPHQLB (Pas plus haut que le bord) une émission de Radio mon Païs (90.1 en terre midi-pyrénéenne) que j'écoutais tout en procédant à l'élimination d'un tas de doublons et autres encombrants.
Dans le diaporama (dont je vous fais grâce), il est dit que l'embrassade a un effet salvateur, "elle provoque des effets positifs sur la personne touchée aussi bien que celle qui touche" (je ne sais bien les distinguer à vrai dire).
Une illustration présente le cas de deux jumelles à la naissance, placées en couveuse, dont l'une n'a aucun espoir de survie. Une infirmière, bravant les lois hospitalières, réunit les deux bébés. La plus costaude prend la fragile dans ses bras dont le cœur se met à battre à un rythme convenable.
C'est beau comme l'antique, non ?






Seigneur, je me demande quel imbécile a inventé le baiser (Jonathan Swift)

Eh bien une étude sérieuse montre que cette pratique commune à la quasi totalité des peuples de la planète aurait des vertus précieuses d'immunisation pour le futur fœtus né de la suite donnée aux préliminaires.

Selon l'olibrius qui en fit sa chronique sur PPHQLB, pour les hommes le baiser serait une sorte de mise jambe (mise en bouche ?) avant l'entrée en "matière", tandis que pour les femmes, le baiser serait le lieu de la communion (la langue, une hostie ?).
90% des personnes interrogées se rappelleraient de leur premier baiser (qu'en dites-vous, hmmm?)

Tiens, voyons nos voisins belges

"En moyenne, les Wallonnes embrassent davantage que les Flamandes, plus tôt et avec plus de partenaires différents. (le réputé french kiss ?)

50% des femmes interrogées ont déjà eu un partenaire qui embrassait mieux que leur partenaire actuel. 25 % embrassent chaque jour avec passion et autant ont déjà embrassé une femme." C'est une partie des résultats d'une enquête "quelque peu "intéressée" puisqu'elle a été commandée par Mentos Gum à l'occasion du lancement de son nouveau chewing-gum Mentos Aqua Kiss qui veut vous rendre "ready to kiss"."

On voit bien qu'au final, le baiser est le lieu d'une certaine sacralisation. D'ailleurs, les prostitué(e)s n'embrassent pas.Encore que !

Il n'empêche, dans certains cas, embrasser celui qu'on aime, c'est un exploit.

empruntée à Luc Lamy

dimanche 17 avril 2011

Vent des blogs 54. Les noces du chaos et de la lumière


w93ri7pf.jpg

J'ai trouvé cette allégorie chez Hélénablue dont le blog regorge de poésie, d'autant qu'un de ses admirateurs n'est pas avare de ses vers.

Pour suivre, célébrer "les noces du chaos et de la lumière de Dom A et de Leila Zhour. Ils ont eu l'excellente inspiration d'allier leurs talents qu'on peut retrouver chacun chez soi, Dom A et Leila Zhour. Je considère ce Pacs (poétique accouplement de corps subtils )très réussi.

On dit ma vie; quelle présomption! Rien ne nous fut donné, rien n'est jamais acquis. Nous avons tremblé, éphémère ébranlement dans l'ouverture apparente du monde, dans le feuillage frémissant du possible. Il ne reste qu'une existence derrière soi et l'évidence de plus en plus criante qu'il n'est que de mourir. Tout est allé si vite, nous ne tenons rien de la certitude d'avoir vécu. Gaston Puel est un poète qui habite à quelques encablures de mon jardin et dont un recueil Cheyennes autumn a été magnifiquement illustré par un ami Bruno Foglia. On peut retrouver Gaston Puel ici, en compagnie de nombreux chatouilleurs d'étoiles.

Littérature obscène inventée à la nuit
Onanisme torché au papier de Hollande
Il y a partouze à l'hémistiche mes amis
Et que m'importe alors Jean Genêt que tu bandes

La poétique libérée c'est du bidon
Poète prends ton vers et fous-lui une trempe
Mets-lui les fers aux pieds et la rime au balcon
Et ta muse sera sapée comme une vamp

Léo Ferré Poètes, vos papiers!

Spéciale dédicace à Kouki


dimanche 10 avril 2011

Gymkhana


En ce moment, je passe beaucoup de temps au jardin. J'alterne avec l'ordinateur et dois me discipliner pour éviter de trop vagabonder auprès des blogs amis afin de me consacrer à ce que je dois faire.
Je n'ai pas le temps de rêver, je zappe beaucoup de titres, faute d'avoir le loisir de lire les contenus.
Je ne peux néanmoins éviter tout à fait d'être atteinte pas quelques nouvelles (je m'en excuse) pas toujours très drôles
Ainsi
L'horreur à nos portes
Ou encore l'histoire de Hena

D'autres sont plus réjouissantes
Le courage des femmes yéménites. Agresser une femme est “déshonorant” au Yémen, alors pour l’instant le pouvoir ne tire pas sur les marches exclusivement féminines… Pour l'instant...

Aussi, m'arrive-t-il de fuir dans la parfaite mais délicieuse futilité.

Ne sommes-nous pas tous réduits à ce genre de gymkhana.

Photo ZL, La Tour 9/04/2011