mardi 3 mai 2011

Marre !

http://www.amstutz-deratisation.ch/images/Pigeon,Feral.jpg
















Le titre (marre) peut être décliné d'au moins deux façons : j'en ai marre de et je me marre de. Je vous propose des compléments. A vous de distinguer leurs légitimes antécédents.

l'enfumage qui nous brouille la vue, de sorte qu'on ne sait plus si les morts sont vraiment ceux qu'on nous dit avoir largués d'un porte-avion ou s'ils ne sont qu'un point final qui clôture une vaste enfoirade (genre armes de destruction massive, remember ?), j'utilise le pluriel parce qu'on ne nous dit rien des autres mais ils le sont eux aussi non ?

l'arrivée sur les scènes du disneyland mondialisé de mariés, de bébés, de cuculteries sucrées (sacrées mouarf!) de toutes sortes juste au moment où ça chauffe aux fesses des "very important persons" dont les abus et exactions commencent (façon de parler) à chauffer les oreilles du commun (notez l'adjectif) des mortels qui ne parvient plus à payer son loyer et ses nouilles,

les ragots et soi-disant révélations quant aux listes de nos futurs postulants à l'élection suprême, un an (et je ne compte pas les mois précédents) avant que nous ayions à leur donner nos voix (nos âmes ?), alors qu'on ne sait pas s'ils seront encore vivants,

la promotion gratuite et tout bénéfice des propos de la fille de son père qui dit haut ce que tout bas patati patata et dont les journaleux se pourlèchent tout en faisant les dégoûtés,

l'envahissement de plus en plus invasif (pléonasme oui, figure d'insistance plutôt, genre morpion comme ils savent si bien le faire) de la publicité dans chaque acte de notre vie, de sorte que pour respirer il faudrait arracher des pans entiers d'affiche, passer sa vie à flinguer tous les spams et pop up (et je me limite dans mes imprécations). Que du choix première qualité dans les inepties, genre la "réclame" pour "les arts de la table" à la radio où le mec ulcéré de la vieillerie de ses assiettes les flinguent comme au tir au pigeon (sous-entendu, le vieux est moche, etc).

les tics de langage comme "à un moment donné", ou "voilà", ou "effectivement" ou (complétez selon votre propre sélection).

Tout cela n'est pas du même niveau direz-vous, la disparition de l'ennemi public number one (au suivant!) et le tir au pigeon des assiettes du service de mariage (comment peut-on faire des listes ! A ce sujet saviez-vous que le "couple princier" a ouvert une fondation pour généreux bienfaiteurs afin de les aider dans le démarrage dans la vie !!!).

Il est vrai, sauf que : marre!!!!!!!!!

Un petit truc vraiment marrant


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samedi 23 avril 2011

Bons baisers de partout.


Un baiser apaise la faim, la soif. On y dort. On y habite. On y oublie. (Jacques Audiberti.)

Quelqu'un m'a envoyé un diaporama que j'avais oublié. En rangeant mon bureau (oui, c'est inouï, même le virtuel doit être nettoyé, pfff), je me demande ce que c'est et voilà que cela entre en résonance avec la chronique d'un des loustics de PPHQLB (Pas plus haut que le bord) une émission de Radio mon Païs (90.1 en terre midi-pyrénéenne) que j'écoutais tout en procédant à l'élimination d'un tas de doublons et autres encombrants.
Dans le diaporama (dont je vous fais grâce), il est dit que l'embrassade a un effet salvateur, "elle provoque des effets positifs sur la personne touchée aussi bien que celle qui touche" (je ne sais bien les distinguer à vrai dire).
Une illustration présente le cas de deux jumelles à la naissance, placées en couveuse, dont l'une n'a aucun espoir de survie. Une infirmière, bravant les lois hospitalières, réunit les deux bébés. La plus costaude prend la fragile dans ses bras dont le cœur se met à battre à un rythme convenable.
C'est beau comme l'antique, non ?






Seigneur, je me demande quel imbécile a inventé le baiser (Jonathan Swift)

Eh bien une étude sérieuse montre que cette pratique commune à la quasi totalité des peuples de la planète aurait des vertus précieuses d'immunisation pour le futur fœtus né de la suite donnée aux préliminaires.

Selon l'olibrius qui en fit sa chronique sur PPHQLB, pour les hommes le baiser serait une sorte de mise jambe (mise en bouche ?) avant l'entrée en "matière", tandis que pour les femmes, le baiser serait le lieu de la communion (la langue, une hostie ?).
90% des personnes interrogées se rappelleraient de leur premier baiser (qu'en dites-vous, hmmm?)

Tiens, voyons nos voisins belges

"En moyenne, les Wallonnes embrassent davantage que les Flamandes, plus tôt et avec plus de partenaires différents. (le réputé french kiss ?)

50% des femmes interrogées ont déjà eu un partenaire qui embrassait mieux que leur partenaire actuel. 25 % embrassent chaque jour avec passion et autant ont déjà embrassé une femme." C'est une partie des résultats d'une enquête "quelque peu "intéressée" puisqu'elle a été commandée par Mentos Gum à l'occasion du lancement de son nouveau chewing-gum Mentos Aqua Kiss qui veut vous rendre "ready to kiss"."

On voit bien qu'au final, le baiser est le lieu d'une certaine sacralisation. D'ailleurs, les prostitué(e)s n'embrassent pas.Encore que !

Il n'empêche, dans certains cas, embrasser celui qu'on aime, c'est un exploit.

empruntée à Luc Lamy

dimanche 17 avril 2011

Vent des blogs 54. Les noces du chaos et de la lumière


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J'ai trouvé cette allégorie chez Hélénablue dont le blog regorge de poésie, d'autant qu'un de ses admirateurs n'est pas avare de ses vers.

Pour suivre, célébrer "les noces du chaos et de la lumière de Dom A et de Leila Zhour. Ils ont eu l'excellente inspiration d'allier leurs talents qu'on peut retrouver chacun chez soi, Dom A et Leila Zhour. Je considère ce Pacs (poétique accouplement de corps subtils )très réussi.

On dit ma vie; quelle présomption! Rien ne nous fut donné, rien n'est jamais acquis. Nous avons tremblé, éphémère ébranlement dans l'ouverture apparente du monde, dans le feuillage frémissant du possible. Il ne reste qu'une existence derrière soi et l'évidence de plus en plus criante qu'il n'est que de mourir. Tout est allé si vite, nous ne tenons rien de la certitude d'avoir vécu. Gaston Puel est un poète qui habite à quelques encablures de mon jardin et dont un recueil Cheyennes autumn a été magnifiquement illustré par un ami Bruno Foglia. On peut retrouver Gaston Puel ici, en compagnie de nombreux chatouilleurs d'étoiles.

Littérature obscène inventée à la nuit
Onanisme torché au papier de Hollande
Il y a partouze à l'hémistiche mes amis
Et que m'importe alors Jean Genêt que tu bandes

La poétique libérée c'est du bidon
Poète prends ton vers et fous-lui une trempe
Mets-lui les fers aux pieds et la rime au balcon
Et ta muse sera sapée comme une vamp

Léo Ferré Poètes, vos papiers!

Spéciale dédicace à Kouki


dimanche 10 avril 2011

Gymkhana


En ce moment, je passe beaucoup de temps au jardin. J'alterne avec l'ordinateur et dois me discipliner pour éviter de trop vagabonder auprès des blogs amis afin de me consacrer à ce que je dois faire.
Je n'ai pas le temps de rêver, je zappe beaucoup de titres, faute d'avoir le loisir de lire les contenus.
Je ne peux néanmoins éviter tout à fait d'être atteinte pas quelques nouvelles (je m'en excuse) pas toujours très drôles
Ainsi
L'horreur à nos portes
Ou encore l'histoire de Hena

D'autres sont plus réjouissantes
Le courage des femmes yéménites. Agresser une femme est “déshonorant” au Yémen, alors pour l’instant le pouvoir ne tire pas sur les marches exclusivement féminines… Pour l'instant...

Aussi, m'arrive-t-il de fuir dans la parfaite mais délicieuse futilité.

Ne sommes-nous pas tous réduits à ce genre de gymkhana.

Photo ZL, La Tour 9/04/2011

mercredi 6 avril 2011

Spéciale dédicace à Aimé Césaire. Du courage.

La justice écoute aux portes de la beauté Aimé Césaire.

Cynthia Fleury est une philosophe préoccupée des heurs et malheurs de l'idéal démocratique. La fin du courage, paru en 2010 chez Fayard aurait pu s'orner d'un point d'interrogation, mais Cynthia Fleury a écrit ce livre après qu'elle a subi l'épreuve que chacun traverse un jour dit-elle, la mélancolie du découragement. Savoir qu'il faut tenir quand rien ne tient et n'en avoir plus le désir.

"Nous vivons dans des sociétés irréductibles et sans force. Des sociétés mafieuses et démocratiques où le courage n'est plus enseigné. Mais qu'est-ce que l'humanité sans le courage?"(8)

Elle interroge ce que le courage signifie pour l'individu (morale du courage) et pour la société (politique du courage).

Citant Jankélévitch, elle définit le courage individuel comme une équation à trois entrées : imaginio vera - pretium doloris - vis comica soit le parler vrai, le prix de la douleur, en fait le prix donné à la vie qui vaut d'être vécue et enfin la force comique. (88 - 92).

Citant Hugo, elle établit un parallèle (elle n'est pas la seule) entre la société actuelle, dite démocratique, gouvernée par l'esprit de lucre à courte vue, et celle que Napoléon III avait instaurée. Celle des petits leaders qui règlent leur pas au doigt mouillé et au beuglement de l'opinion (165). Hugo : "Cet homme ment comme les autres hommes respirent. Il annonce une intention honnête, prenez garde; il affirme méfiez-vous; il fait serment, tremblez." (165).
Ceux qui tutoient le prince ne sont hélas que des conseillers, nullement des consciences (178)

Citant Amartya Sen, elle rappelle que le processus démocratique sans participation à la délibération est illégitime. Jamais la définition des fonctionnements de valeur ne doit être confisquée par les experts.

Cependant se rappeler que ce qui fait la grandeur de l'homme c'est d'être incomplet; (...) c'est de percevoir quelque chose au-delà de soi, quelque chose en deçà (...) le monde moral.
Les sujets décomplexés sont affranchis de cela. De cet affranchissement, ils croient faire le lit de leur liberté. Ils ne bâtissent qu'une souveraineté d'eunuque" (183).

Hugo encore "Il n'est pas donné à un scrutin de faire que le faux soit le vrai et que l'injuste soit le juste. On ne met pas la conscience humaine aux voix".

Cynthia Fleury: Entretenir l'illusion de l'agir, voilà la tâche politicienne. Et l'histrion au charisme incivil s'y emploie , de jour comme de nuit.
Constituer une machine financière, non pas servir le pays mais se servir
(Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique).

On voudrait citer le florilège accumulé par Cynthia Fleury, il vaut mieux renvoyer au livre. Et souligner qu'Hugo, écrivant en exil ne s'abandonne pas au pessimisme. Il croit au réveil du peuple et il est persuadé que la gangrène de prospérité ne signera pas la fin de l'éthique démocratique (194).

Désespérer, c'est déserter.

La lecture de l'ouvrage de Cynthia Fleury est revigorante.

Comme il est important d'être informé pour savoir où orienter son courage une information sur la façon dont les agences de notation nous entubent.

Et pour se donner du cœur à l'ouvrage.
Hadouk Trio

dimanche 3 avril 2011

Mon jardin m'a tuer (bis repetita)


Certains fidèles reconnaîtront ce titre et cette photo. Il est vrai que la période est particulièrement épuisante pour le corps qui se trouve rompu après une journée d'arrachage, taille, tonte and so on. Sans compter les éternuements à répétition (poussières et pollen). Bien-sûr, il y a quelque plaisir à contempler la bonne mine des sujets après élagage et rafraichissement. Cependant, je pense à ce que me disait une amie qui avait abandonné son jardin pour un appartement dont les fenêtres donnaient sur un parc entretenu par les jardiniers municipaux: "j'ai le plaisir sans la douleur me disait-elle. (Ça se défend). A moins que...




Photo ZL.

vendredi 1 avril 2011

La sorcière invite une copine

La sorcière s'ennuie un peu. Tiens se dit-elle, si je faisais un petit plongeon. Mais pas seule!

Au centre