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dimanche 14 août 2022

De l'eau !


L'orage est annoncé. En attendant on suffoque !

Quelques captures de rivières, lacs et autres retenues pour respirer, entrecoupées de quelques citations, autres captures au sein de livres récemment lus.  

Jardin des Martels en mai

 

Les déterminismes sociaux ne sont pas si puissants que la liberté ne puisse les contrarier . (Olivier Rolin sur FranceCulture "La salle des machines 10 avril 2022".

Lecture au bord du lac


Créations éphémères et anonymes. Le lendemain des enfants avaient tout détruit.

Petit passage au festival de Vaour, festival éclectique et joyeux où j'ai assisté à un numéro de corde époustouflant, vertigineux.   Visite à mon ami Bruno à Penne. Il se lance dans l'édition et peut-être...

Vestiges du château de Penne perché sur un promontoire


 
Baignade dans l'aveyron      


Les gorges de l'aveyron se trouvent dans le Tarn et les gorges du tarn en Aveyron. Bizarre non? 


Les berges de la Garonne à Toulouse, la nuit.


Leur vieux monde prenait l'eau depuis un long moment, ils savaient qu'ils allaient disparaître et tant qu'à faire, comptaient se la jouer pharaonique, que tous les subalternes soient de la chute finale. Ils avaient réécrit l'histoire , mais leur mémoire ne flanchait pas, ils avaient de vieux comptes à régler avec la classe laborieuse .. A plusieurs reprises ils avaient failli perdre pied . Maintenant que leur vieil ordre ne tenait plus la route, ils sabordaient le plus large possible pour ne rien laisser derrière eux. Virginie Despentes. Teen spirit.  

"Serait-ce trop demander à cette espèce de poissons mis sur le sable - la race humaine- de considérer l'impensable pour le bien de l'humanité . W. Burroughs cité par V Despentes. Teen Spirit 

L'Orbieu à Lagrasse.

Patrick Boucheron et Yannick Haenel sous la Halle. Lagrasse 8 août

Je n'étais pas revenue au Banquet du livre depuis quelques années. Dernier passage 2018,  ça me paraît fou, le temps, le temps va trop vite. J'y ai fait une courte visite. A la fois plaisir et ennui de retrouver les rituels. Demain la veille, le titre de cette édition 2022.  Patrick Boucheron fidèle à son rendez-vous quotidien  a changé le scénario, il commence seul et invite chaque jour un des écrivains prévu dans l'après-midi. Ici Yannick Haenel dont j'entame tout juste le livre "Le trésorier payeur". L'infini, Gallimard.

"Nous cherchons tous un objet qui s'absente, peut-être même nous inventons-nous grâce à lui un désir: le voici en tout cas qui appelle des romans entiers, et nous les vivons jusqu'à ce que le feu s'éteigne". Yannick Haenel "Le trésorier payeur"

 

Le lac (encore) où je ne me lasse pas de nager chaque jour? Quelques nuages annoncent peut-être, enfin, la pluie.

 

Et pour finir ...

Adoptée  après la mort de sa maîtresse, mais pas encore par les deux matous de la maison  






... hommage à Sempé


Photos ZL hormis Sempé



vendredi 10 août 2012

Ombre et lumière de la solitude


« L’histoire des hommes est la longue succession des synonymes d’un même vocable. Y contredire est un devoir » René Char.
C'est par ces mots que Patrick Boucheron a conclu jeudi 9 août au Banquet du Livre de Lagrasse, son rendez-vous -très suivi- de 12h30 des Conversations sur l'histoire. Il parlait ce jour là du cloitre, et plus généralement des lieux où on se "retrouve" comme se retrouvaient les lettrés et les religieux dans la familiarité des cloitres. Voyager dit-il c'est devenir soi-même l'étrange et s'obliger à une perte de repère qui permet de réellement découvrir les lieux alors que la plupart du temps nous venons reconnaître ce que nous en savons. Qui peut se vanter de découvrir Venise ou Rome ou les Pyramides d'un "œil neuf".

C'était bien cette familiarité avec le lieu, l'Abbaye et ses fidèles qui chaque année se rendent à ce rendez-vous d'août que j'étais venue "retrouver". L'an dernier j'étais à Fribourg à la même époque. L'année précédente (2010)le Banquet s'était déroulé sans Bob (Gérard Bobillier) mais en présence de ses vieux complices (Michon, Rolin, Macé, Quignard, Mesguich et Milner). Tous lui avaient rendu un vibrant hommage. Les habitués avaient tous suspecté un changement de cap après sa disparition..

L'édition 2008 avait été éblouissante, avec la projection des films du cinéaste arménien Artavazd Pelechian (Nous, Les saisons, Notre siècle) et en ouverture un concert somptueux du Troubadours Caravan. Il est vrai qu'on s'interrogeait "Le monde existe-t-il ?

Cette année,le thème n'était pas moins fort : "Ombre et lumière de la solitude". Pourtant, est-ce parce que je n'y suis allée que trois jours, je n'ai pas "retrouvé" l'atmosphère si particulière de ferveur dans le partage d'instants de magie poétique et spirituelle.

Beaucoup de philosophie universitaire, un peu trop désincarnée à mon goût, même si nous avions affaire à de la pensée de haut vol. Un rajeunissement certain des intervenants à qui il manque peut-être la patine d'un voyage temporel plus long.


Gwenaëlle Aubry

La commission de sécurité a imposé que les conférences se tiennent sous un barnum (qui défigure la vue sur l'abbaye). Il est vrai que le cloitre devenait trop exigu et que son sol, très accidenté accueille mal les sièges en plastique solidarisés qui sont préconisés.
Pas d'intermède musical entre les conférences, deux musiciennes nous régalaient Joëlle Cousin (violon) et Laurence Disse (piano), elles ne sont plus de la fête.
Lassitude aussi d'un rituel. Je ne sais. Boucheron est certes brillant, drôle, clair et profond. La demi-heure en sa compagnie est du plaisir pur, ces moments trop rares où l'intelligence de l'orateur déplie en nous les ressources cachées d'une intuition qui attendait de se déployer.
Après ? Il faisait chaud !
L'Orbieu m'a aidé à supporter la canicule et les retrouvailles avec les amis ont compensé l'absence de figures majeures (à mes yeux).

Le soir, je prenais la route vers Carcassonne où m'accueillaient des amis. Le matin, en ouvrant la porte-fenêtre, j'avais le plaisir des couleurs fraiches et du bel ordonnancement de ce petit jardin.


Je savourais un instant de solitude, avant de repartir à la rencontre de mes semblables.

Photos ZL, août 2012.